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Juin/12
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La cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, sous un ciel céruléen!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 65e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France, tout d’abord à Avignon, puis à Arles, à Nîmes, au pont du Gard, à Toulouse, à Carcassonne et à Albi!

 Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Albi, Midi-Pyrénées, France, vendredi 25 mai 2012 – Albi sous les rayons du soleil est étincelante! Elle rendait ainsi parfaitement justice aux réalisateurs de l’émission « Des racines et des ailes » qui nous l’ont présentée avec grand enthousiaste peu avant notre départ!

Après plusieurs jours de mauvais temps à Toulouse, Dame nature a vraiment été généreuse avec nous pour notre expédition à Albi! De la chaleur, peu ou prou de vent et surtout un ciel exempt de tout nuage, rendant plus superbe encore les magnifiques édifices de la ville.

Évidemment, nous avons amorcé notre visite par la cathédrale Sainte-Cécile, elle qui avec la cité épiscopale d'Albi a été inscrite depuis peu - le 31 juillet 2010 -, à la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l'UNESCO. Déclinons cette visite superbe!

Photo ci-dessus : Albi est inscrite à la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis tout près de deux ans.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Autre réveil aux aurores ce matin, 6 h 30 pour être précis. Nous visitons la ville d’Albi aujourd’hui et nous devons partir tôt, car nous nous y rendons en autobus… Il n’y a pas de train qui la dessert actuellement en raison de travaux qui sont en cours de réalisation sur la voie ferrée menant à Albi.

Après notre habituel petit-déjeuner de croissants frais provenant de notre voisin boulanger, nous quittons notre appartement du « Adagio Acces Toulouse » à 8 h 10 et nous prenons le métro à la station Patte d’Oie pour nous rendre à la gare routière, elle qui jouxte la gare ferroviaire.

Nous descendons à la station «Toulouse Matabiau», remontons à la surface et cherchons le
quai d’embarquement numéro 24, d’où notre autobus doit s’élancer sur le macadam à 9 heures précises. Pas facile à trouver. Mais finalement nous y arrivons et grimpons dans le car qui se met en marche quelques minutes plus tard!

Le bus met un long moment à sortir de Toulouse, car la circulation est lourde. Dès qu’il y réussit, notre chauffeur mène son véhicule sur de petites routes de campagne charmantes.

À un moment donné, la vision de la route devient fantasmagorique. La longue allée d’asphalte est soudain bordée de chaque côté de beaux arbres matures majestueux, des arbres dont les branches supérieures se rejoignent tout en haut du centre de la route, créant ainsi une véritable haie d’honneur.

Nous nous arrêtons dans plusieurs petits villages : Saint-Sulpice, Rabastens-Couffouleux et Lisle-sur-Tarn.

Lors de ce dernier arrêt, à 10 h 05, nous apercevons un panneau publicitaire qui indique la température : 19 degrés Celsius! Ça s’annonce bien, surtout qu’il n’y a pas un seul nuage dans le ciel.

Nous poursuivons notre route en traversant la commune de Gaillac, où nous y allons d’un quatrième arrêt. Nous pouvons voir de nombreux rosiers aux fleurs de différentes couleurs.

Nous traversons le village de Marssac, puis la rivière Tarn, qui court sur quelque 380 km dans le sud de la France et qui traverse Albi. Il s’agit d’un des principaux affluents de la Garonne.

Nous arrivons finalement à Albi à 10 h 50… avec dix minutes de retard.

Au sortir du train, nous cherchons un bureau local de l’office de tourisme. Il ne semble pas y en avoir, seul un panneau affichant une grande carte de la ville se trouve tout en face de la gare.

Soudain, l’immense cathédrale de brique apparaît!
Après l’avoir observé attentivement, nous établissons le trajet qu’il faut suivre pour se rendre au cœur de la ville et Céline note les noms des rues que nous devons emprunter pour nous y rendre.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photos ci-dessus : Très tôt au cours de notre trajet vers le cœur de la ville d’Albi, nous apercevons le clocher puis la cathédrale Sainte-Cécile!

Finalement, après un peu plus de dix minutes de marche, nous arrivons au centre-ville, sur la place Sainte-Cécile.

La cathédrale est imposante! Vraiment exceptionnelle. Nous en faisons le tour. Elle est tout en brique. Nous apprendrons que c’est la plus grande cathédrale de brique au monde. Ses dimensions sont impressionnantes : 113 m de long par 35m de large.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photos ci-dessus : La silhouette massive de la cathédrale Sainte-Cécile… vue d’à peu près tous les angles!

Sur la grande place de la cathédrale, nous trouvons les bureaux de l’office du tourisme. Nous y entrons et y recevons un accueil plutôt froid. Nous demandons tout de même des informations relatives à la possibilité de réaliser une mini croisière sur le Tarn. Mais, laconiquement, on nous informe qu’il a trop plu ces derniers jours pour que les bateaux puissent naviguer sur la rivière.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photos ci-dessus : Sur la place de la cathédrale, il y a de superbes fleurs.

Une élégance hors du commun
Nous ressortons de l’office du tourisme et entrons dans la cathédrale par une entrée magistrale en forme de baldaquin, de style gothique flamboyant.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : L’entrée latérale est l’unique élément extérieur de pierre sculptée… tout le reste de l'ensemble est de briques.

Il est 11 h 25 et en nous adressant à l’accueil, on nous informe que nous ne pourrons visiter le grand chœur et le trésor qu’à compter de 14 heures.

Nous en profitons tout de même pour y aller d’un rapide tour de la cathédrale, dont le décor est très chargé, mais d’une élégance rare.

Les murs et les voûtes sont entièrement peints. C’est d’ailleurs la seule cathédrale d'Europe ainsi, apprendra-t-on lors de notre visite « audio-guidée ». En fait, la surface peinte est d'environ 18,500 mètres carrés!

Il y a un autel remarquable, haut en couleur sur fond noir, un chœur superbe séparé par une magnifique clôture et plusieurs chapelles latérales en assez bon état.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : La clôture qui ferme le grand chœur de la cathédrale Sainte-Cécile. Sur notre photo, nous pouvons même déjà apercevoir la splendeur du plafond.

Les plafonds sont magnifiques, comme on en a rarement vu, avec beaucoup de couleurs et de décorations. Plusieurs noms de Saints y sont inscrits.

Notre visite de l’après-midi nous apprendra que c’est la seule voûte totalement peinte d’une cathédrale européenne. Elle a été réalisée de 1509 à 1513. Elle raconte la doctrine catholique sur pas moins de 18,000 mètres carrés! Et ce qui est absolument fantastique, c’est qu’elle n’a jamais été restaurée et pourtant on y voit encore la vigueur des couleurs.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : Les voûtes de la cathédrale sont magnifiques. Elles représentent un ciel immense où évoluent les personnages importants de l’Ancien et du Nouveau Testament, d’Adam et Ève à l’Annonciation en passant par le martyr de Sainte Cécile!

L’orgue est magistral et il y a une grosse chaire en pierre, très massive.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : Le grand orgue de la cathédrale Sainte-Cécile date de 1734. Il compte 55 jeux, 5 claviers, 35 489 tuyaux et un pédalier. C’est le plus grand orgue classique de France. Il est surmonté de deux anges avec des trompettes. Ce magnifique instrument a été restauré pour la dernière fois en 1977.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photos ci-dessus : Une statue de Sainte-Cécile, la sainte honorée en ces lieux. Le 22 novembre de chaque année, un coffret contenant les reliques de la sainte est exposé. C’est l’évêque d'Albi, Jean Jouffroy, qui aurait rapporté les reliques de Rome en 1466. La sculpture ci-dessus nous montre le corps de Sainte Cécile, pourtant morte au IIIe siècle, tel qu’il a été retrouvé en 1599 lors de fouilles.

La légende raconte que Sainte Cécile vivait en Sicile à une époque incertaine, mais que l’on situe généralement entre l’an 175 et 220 de notre ère. C’est toutefois à Rome qu’elle aurait été martyrisée.

Elle aurait été condamnée au martyre, après avoir converti de nombreuses personnes, dont son mari.

Un passage de sa légende affirme qu'en allant au martyre elle entendit une musique céleste. Cette anecdote en fera la patronne des musiciens, des luthiers et des autres fabricants d'instruments de musique. On la représente avec une couronne de fleurs, symbole de virginité, un plant de lys, un instrument de musique et une épée. Elle est souvent enturbannée et richement habillée, signes d'une origine patricienne.

Elle est l'un des martyrs des débuts de l'Église les plus vénérés.

Sa dépouille fut retrouvée en 821 dans les catacombes de Saint-Calixte, puis transférée dans le quartier de Trastevere à Rome, où une basilique fut construite pour l'accueillir.

Ce n’est que lors de fouilles en 1599 que son corps fut exhumé. On s'émerveilla alors de le trouver intact et dans sa position d'origine.

Nous sortons et amorçons une promenade vers le Tarn où nous nous arrêtons pour dîner. (Voir autre texte)

Au terme de notre excellent repas au restaurant « Les Berges d'Alby », nous repartons en direction de la cathédrale.

Nous y entrons de nouveau à 13 h 50 et attendons l’ouverture du guichet prévue pour 14 heures.

Il nous en coûte 3€ chacun pour visiter le grand chœur et le trésor, et ce prix inclut deux audio guides, une véritable aubaine.

Notre audio guide nous apprend que la construction de la cathédrale s’est étalée sur une période de plus de 100 ans, soit de 1282 à 1390, et ce, en raison d’un long arrêt des travaux au milieu du XIVe siècle en raison de l’épidémie de peste noire!

La décision de construire cette immense cathédrale a été prise peu après que la région se soit sortie de la période des difficiles conflits avec les « Cathares » (1208-1249). Rappelons que ces derniers niaient l’incarnation du Christ. Ils se sont surtout implantés dans le Haut-Languedoc.

La cathédrale a tout d’abord été le lieu de sépulture du cardinal Jean Jouffroy, évêque d’Albi de 1462 à 1473. Sa dépouille est dans une chapelle aux murs décorés de fresques : la chapelle du saint Sépulcre.

L’église est constituée d’une nef unique, ample et sans transept, ce qui favorise la participation directe des fidèles. Ses dimensions sont impressionnantes : 97 mètres de long sur 19 mètres de large!

Ce sont les contreforts des chapelles qui assurent le soutien de l’édifice, car il n’y a aucun arc-boutant.

Nous entrons dans le grand chœur entièrement fermé par une clôture et un jubé! Il y a plusieurs statues de saints.

Le jubé est sculpté en pierre… comme de la dentelle! Il a été réalisé en 1793. À l’époque, 75 statues prenaient place dans les niches du jubé, malheureusement, aujourd’hui beaucoup ont disparu.

Le jubé éloignait les chanoines des fidèles.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photos ci-dessus : Les murs du chœur sont décorés de multiples chefs-d’œuvre!

Sous le grand orgue, nous pouvons admirer une magnifique peinture représentant «Le Jugement dernier».

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : « Le Jugement dernier », une gigantesque peinture réalisée entre 1474 et 1484, a été en partie détruit pour percer une porte!

C’est un chœur avec des merveilles de l’art gothique flamboyant.

Les portes du sanctuaire sont gardées par des statues de Constantin et de Charlemagne, les fleurs de lys envahissent le chœur, démontrant ainsi la place importante occupée par les souverains français dans l’église.

Il n’y a pas de portail à l’ouest, ce qui est contraire à la tradition.

Nous sortons du chœur dont le tour forme un déambulatoire composé de plusieurs chapelles. Toutefois, peu de noms de chapelle sont indiqués. Il devient très difficile de suive les commentaires de notre audio guide.

Nous montons au deuxième étage par un escalier particulièrement difficile à escalader. Nous arrivons dans la salle du trésor qui date du XIVe siècle.

Évidemment, le clou du trésor est la châsse de Sainte-Cécile qui est assez récente, étant datée du XIXe siècle, mais un polyptyque datant du XIVe siècle provenant de Toscane et présentant des scènes de la vie de la Vierge est impressionnant, tout comme la châsse de Sainte Ursule (XIVe siècle).

Toutefois, l’identification des pièces du trésor est difficile, car les inscriptions sont sur un fond bleu foncé!

Nous voyons également les reliquaires de Saint-Vincent-de-Paul, de Saint-Roch et de Sainte-Germaine.

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France

Photo ci-dessus : En sortant, nous croisons cette statue de Sainte Rita.

Nous sortons à 15 heures un peu déçus d’avoir perdu le fil de la visite guidée. Les textes étaient particulièrement intéressants, mais les repères étaient nettement déficients.

À suivre…
Dîner en toute tranquillité à Albi… dans la nature et avec le Tarn en ligne de mire!

Les Berges d'Alby, Albi, France

Photo ci-dessus : Céline, bien installée à une table d’une des terrasses du restaurant « Les Berges d'Alby ».

Bibliographie

Encyclopédie libre Wikipédia Albi et plusieurs autres pages;

Albi, Danièle Devynk, Éditions Sud Ouest, 2011, 77 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

Remplis sous: France, Voyages Mots clés: ,
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  1. Pour comprendre ce « monument de la foi » faire la « visite du curé » tous les mardis à 20h en juillet et aout. Vous trouverez des clefs de lecture plus que precieuses !

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