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Bari : un château, une cathédrale, une basilique… et la manne miraculeuse de Saint-Nicolas!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 1er d'une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Château de Frédéric II, Bari, Pouilles, Italie

Naples, Bari, Italie, les 9 et 10 octobre 2012 – Après une journée complète consacrée au transport, tout d'abord en train, du quartier Montparnasse à Paris jusqu'à l'aéroport Charles-de-Gaulle, puis en avion, de Paris à Naples, et finalement en autocar, de Naples à Bari, traversant ainsi l'Italie d'ouest en est, nous voilà installés à notre hôtel pour deux nuits. Nous sommes maintenant prêts pour amorcer notre découverte des Pouilles, une région encore peu connue des touristes, mais abritant de magnifiques trésors.

Nous consacrons la première matinée de visite de notre périple italien à la capitale de cette région, la ville de Bari, et surtout à son vieux quartier, le Bari Vecchia! Coup sur coup, nous visiterons un impressionnant château érigé par les Normands, la jolie cathédrale San Sabino de Canosa et sa crypte et finalement une superbe basilique consacrée à Saint-Nicolas… et cela tout cela en déambulant dans de petites ruelles datant du moyen-âge!

Photos ci-dessus : Le Château de Frédéric II à Bari, le castello Svevo, a été construit au XIIIe siècle à même des fortifications déjà érigées, quant à elles, aux XI et XIIes siècles.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Italie, nous revoilà!
Pour être bien certains de ne pas rater le rendez-vous avec notre groupe de « Voyages Lambert » à l’aéroport Charles-de-Gaulle, nous nous sommes levés aux aurores ce matin! En fait, le réveil a vibré dès 4 heures du matin… À peine 45 minutes plus tard, nous devenions les premiers voyageurs du jour à franchir les tourniquets de la gare RER de Denfert-Rochereau à Paris.

C’est encore très nuageux sur la capitale française ce matin, et ce, à l’instar de la semaine que nous avons passée ici.

Malgré des menaces de grève des employés de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) entendues au journal télévisé de la veille, notre train est annoncé pour 5 h 18! Nous nous croisons les doigts!

Ouf, il arrive à l’heure pile et avec nous à bord il s’élance sur les rails en direction du terminal 2 de l’aéroport Charles-de-Gaule, l’arrêt terminus de la ligne.

Tout au long du trajet, nous sommes pratiquement seuls dans notre wagon. Heureusement, car avec deux « énormes » valises, il valait mieux éviter l’heure de pointe.

Finalement, nous arrivons à destination, sans encombre, à 6 h 10.

Nous marchons des milles et des milles dans l’aérogare pour atteindre le comptoir d’Air France. Puis, nous passons sans problème l’enregistrement et les contrôles de sécurité. Et nous reprenons notre promenade matinale en direction de la porte F27, celle où nous devons rejoindre le groupe pour l’embarquement sur un vol vers Naples, vol dont le départ est prévu pour 9 h 40.

Nous sommes tôt et personne du groupe n’y est encore. Ce n’est qu’une heure plus tard que nous rencontrons nos premiers camarades de voyage, dont quelques-uns avec qui nous avons déjà voyagé. Quant à notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat, il nous rejoint en provenance de Nantes vers 9 heures.

Le groupe « l’Autre Italie 2012 » est composé de 8 hommes… et 17 femmes, en plus de Jean-Marc! Nous apprendrons plus tard que tous avaient déjà voyagé avec « Voyages Lambert » et qu’une seule personne en était à ses premiers pas en Italie.

L’embarquement débute à 9 h 15 et nous décollons avec une quinzaine de minutes de retard. Durant le vol, on nous sert une mini collation et à 11 h 50, l’avion se pose sur le tarmac de l’aéroport international Capodichino de Naples.

Mais, petit contretemps, nous devons attendre nos bagages durant 1 h 20… un problème de porte qui était coincée, nous informe-t-on!

Finalement, ce n’est qu’à 13 h 30 que nous grimpons dans l’autocar. Sans plus attendre, Hugo, notre chauffeur dans le sud de l’Italie, lance son véhicule sur l’autoroute!

« L’Italie possède un bon réseau d’autoroutes, un des meilleurs d’Europe », nous fait remarquer Jean-Marc.

Italie.

Photo ci-dessus : Le trajet Naples-Bari, le la mer Tyrrhénienne à la mer Adriatique!

Nous nous dirigeons pour un court moment vers le nord, puis nous bifurquons vers l’est, et nous filons en direction de Bari, la capitale des Pouilles, sise sur la mer Adriatique, au cœur de la botte de la péninsule italienne.

Il y a de gros nuages gris à l’horizon. Aurions-nous amené avec nous la mauvaise température parisienne de la dernière semaine? Jean-Marc nous rassure rapidement en précisant : « Il pleut depuis trois semaines en Europe du Nord, mais dans le sud du continent, les météorologues prévoient du beau temps pour les prochains jours avec des températures variant entre 24 et 26 degrés Celsius. »

Selon notre chauffeur, c’est la première pluie qui tombe sur les Pouilles depuis quatre mois. «Normalement, la pluie débute à la fin octobre, et ce, pour souligner l’arrivée de l’hiver», précise-t-il, lui aussi pour nous rassurer.

Nous enjambons les Apennins, une chaîne de montagnes qui traverse l’Italie du Nord au Sud sur quelque 1 000 km. Ça roule bien, malgré les quelques gouttes de pluie qui tombent.

À 14 h 10, Jean-Marc décrète un court arrêt sur l’autoroute pour dîner. Nous y allons d’un léger repas et nous repartons à 14 h 45. Il pleut encore légèrement.

La région que nous traversons est une des plus pauvres de l’Italie. Les seuls emplois disponibles ici proviennent de l’agriculture. L’âge moyen de la population est très élevé, car au fil des ans, les plus jeunes ont émigré.

Jean-Marc fait circuler une carte routière qui nous permet de situer notre trajet.

Les champs sont à perte de vue et ils ont déjà été moissonnés. Il y a très peu d’arbres. La terre est brunâtre. Il y a quelques maisons ici et là et nous croisons régulièrement des éoliennes.

Voici un champ qui n’a pas été récolté. Il s’agit d’un champ de choux. Les vignes sont également encore gorgées de raisins. « Les vendanges auront lieu incessamment », estime notre accompagnateur.

À 16 h 15, nous entrons dans la région des Pouilles, l’ancienne Apulia romaine! Le nom de la ville romaine a résisté à l’usure du temps, comme en fait foi le gentilé désignant les habitants des Pouilles : les Apuliens!

« Depuis quelques années, nous informe Jean-Marc, les Pouilles, avec ses 800 km de littoral, sont devenues une région très prisée par le “jet set” italien. »

En bordure de la route, nous voyons quelques lauriers roses! La mer Adriatique est sur notre gauche et nous pouvons apercevoir des marais salants.

Puis, notre accompagnateur attire notre attention sur un clocher au loin. « C’est celui de la cathédrale de Trani, que nous visiterons demain. Tout près, ajoute-t-il, il y a le haut plateau des Murges, là où en raison de la présence de calcaire, on retrouve grottes et cavernes. »

L’autocar emprunte une bretelle qui nous amène tout près du port de Bari. De gros paquebots de croisière y sont amarrés. Puis, nous voyons un château et ses remparts. Nous voilà aux portes de la Bari vecchia!

Nous descendons du car à 17 h 25, pour nous rendre à notre hôtel, l’Hôtel Palace, qui est situé à l’entrée de la vieille ville.

Hôtel Palace, Bari, Italie.

Photo ci-dessus : Notre hôtel à Bari est l’Hôtel Palace, un quatre étoiles. Notre chambre, qui est confortable, est située au 6e étage et nous offre une vue partielle sur la mer Adriatique.

Après la distribution des clefs de nos chambres, notre accompagnateur de Voyages Lambert nous fixe rendez-vous à 18 h 55 pour un cocktail de bienvenue qui sera suivi du souper.

Plusieurs choix de vin nous sont offerts lors du cocktail qui a lieu au bar tout près du hall d’entrée : prosecco, spumante, vin blanc, vin rouge et jus. Le tout accompagné de petit hors-d’œuvre, d’olives et de croustilles.

Le souper a lieu au restaurant de l’hôtel, « Le Murat », niché au 8e étage. Nous avons droit à une entrée de pâtes et à un plat principal de veau aux légumes, le tout arrosé de vin rouge. Pour dessert, un excellent gâteau au fromage nous est servi. Bon souper et belle soirée à faire connaissance des 23 autres voyageurs avec qui nous partagerons le quotidien des 21 prochains jours.

Avant de retourner à notre chambre, nous nous arrêtons un moment sur le balcon du restaurant qui offre une vue superbe sur le château, l’église et son campanile tout illuminé. Ça promet pour demain!

À la découverte de la « vieille ville » de Bari
Le lendemain matin, en grande forme suite à une excellente nuit de sommeil et au terme d’un succulent petit-déjeuner à notre hôtel, nous rejoignons le groupe dans le hall d’entrée dès 8 h 50 pour une première promenade de découvertes dans cette « autre Italie »!

Jean-Marc distribue les écouteurs et les petits bidules qui nous permettront d’entendre nos guides locaux… sans toujours être sur leurs talons.

Notre accompagnateur de Voyages Lambert nous informe que le programme prévu pour la journée a été inversé pour s’adapter aux caprices de Dame nature. Donc, ce matin nous visitons la Bari Vecchia et cet après-midi nous nous rendrons tout d’abord à Castel del Monte pour y voir et visiter un magnifique château, puis à Trani pour y admirer une cathédrale en bord de mer.

Jean-Marc profite aussi de l’occasion pour nous présenter notre guide locale dans les Pouilles, Grazia, elle qui nous accompagnera pour les six prochains jours.

Grazia, notre guide locale dans les Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Grazia, notre guide locale dans les Pouilles, habite Tarente, une cité sise à quelque 100 kilomètres de Bari. Jour après jour durant notre séjour dans le sud de l’Italie, elle nous retrouvera pour nous faire partager sa passion de son coin de pays.

Nous quittons l’hôtel à 9 heures précises. Il ne pleut pas, mais les nuages sont omniprésents et l’air est chargé d’humidité.

Après nous avoir souhaité la bienvenue dans « La Pouille », notre guide nous trace un bref portrait historique de la région.

« L’histoire des Pouilles, tout comme celle de Bari, nous raconte-t-elle, remonte à l’Antiquité. En fait, dès le Ve siècle avant Jésus-Christ les Grecs se sont installés à Bari. Puis la cité devient romaine du IIe siècle av. J.-C. jusqu’à la chute de l’Empire romain d’occident. Après une période byzantine, elle fut conquise par les Normands en 1071! »

« Grâce à sa position favorable sur la mer Adriatique, Bari devient rapidement une cité florissante, et ce, dès sa période romaine. C’est toutefois sous le règne de Frédéric II à la fin du XIIe siècle que la région atteint son apogée, et ce, même si par la suite les dominations angevine, aragonaise, espagnole et pour une courte période napoléonienne ont laissé des héritages culturels toujours bien vivants. »

Un imposant château
Nous voici devant le château de Bari, une forteresse bâtie à l’instigation de Frédéric II, lui qui régnait alors sur le Saint Empire romain germanique. La construction s’amorça en 1233, sur les ruines d’une ancienne forteresse normande et sur les remparts byzantins.

Toutefois, l’aspect actuel du château est dû à Bona Sforza qui le fit agrandir au XVIe siècle. Celle-ci était la fille du duc de Milan, Jean Galéas Sforza, et d'Isabelle d'Aragon. À la mort de sa mère en 1524 elle est devenu la duchesse de Bari et c'est alors qu'elle mis en oeuvre ses projets de modification du château.

Aujourd’hui le château est un lieu d’exposition. Nous entrons dans la cour intérieure, mais nous ne visitons pas la forteresse.

Château de Bari, Pouilles, Italie.

Château de Bari, Pouilles, Italie.

Château de Bari, Pouilles, Italie.

Château de Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Les fortifications, les douves et l’imposant château souabe de Bari érigé avec de la roche calcaire.

Nous sortons et continuons notre balade en empruntant de petites ruelles.

Fortifications de Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Un câprier a pris racine dans les fortifications du château de Bari. L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend que cet arbuste pousse sans difficulté dans des sols pauvres et caillouteux. Et l’encyclopédie ajoute : « On peut même voir de jeunes câpriers pousser entre les roches des vieux murs… »

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une des petites rues pittoresques de Bari.

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : De jolies affiches indiquent les noms des rues!

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Bari compte sur une population pieuse, comme en fait foi ce petit autel prenant place sur la rue sur la devanture d’une maison.

La cathédrale San Sabino de Canosa
Nous arrivons sur la place dell’Odegitria, là où il y a une cathédrale à la façade en pierre blanche. Elle date du XIIe et XIIIe siècle. Deux belles colonnes en marbre entourent la porte d’entrée.

Même s’il y a une sculpture de la Vierge au-dessus de la porte d’entrée, la cathédrale est dédiée à Saint Sabin de Canosa, San Sabino, un évêque du VIe siècle, dont des reliques sont conservées à l’intérieur.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La cathédrale San Sabino a été restaurée récemment.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Deux belles colonnes en marbre entourent la porte d’entrée. Il y a une sculpture de la Vierge entourée de deux saints.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La cathédrale de Bari affiche une belle rosace.

Nous y entrons. Elle est petite et décorée sobrement. Il y a trois nefs et un ambon, soit une chaire sans toit. Le plafond est en forme de carène de bateau.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une cathédrale qui compte trois nefs.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Il y a deux lions de l’époque byzantine qui trônent devant le maître-autel de la cathédrale.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : La sacristie est décorée de beau bois et le plancher d’armoiries mettant en vedette, encore une fois, le lion.

Dans une chapelle latérale, il y a l’autel de la croix décoré d’un beau crucifix. Il y a une statue de la Vierge arborant une robe colorée bleu et vert.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Une superbe statue de la Vierge portant une robe fleurie et un manteau bleu étoilé comme un ciel décore une des chapelles de la cathédrale de Bari.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Sur un des murs, il y a des mosaïques de l’époque byzantine au-dessus d’une tombe.

Nous descendons dans la crypte qui date de l’époque byzantine. C’est magnifique! Il y a plusieurs bancs permettant aux fidèles de s’assoir. Il y a un superbe autel.

Crypte de la cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une magnifique crypte.

Crypte de la cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une Madone byzantine peinte et habillée d’or! Il s’agit de la madone d’Odegitria, c’est-à-dire « celle qui indique le chemin ». Remarquez sa main qui pointe Jésus.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La cathédrale conserve également une momie de Sainte-Colombe! Elle est exposée avec une magnifique robe. Elle est implorée pour obtenir de la pluie et pour vaincre la cécité.

Cathédrale San Sabino, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Avant de quitter la crypte de la cathédrale, nous voyons un buste en marbre de Enrico Nicodemo qui fut archevêque de Bari de 1952 à 1973. Il participa au concile Vatican II.

Une charmante ville
Nous sortons. Il fait sombre, il ne serait pas surprenant que la pluie se mette à tomber. Nous poursuivons notre randonnée en empruntant une des portes de la place dell’Odegitria.

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Porte donnant sur la place dell’Odegitria de Bari.

Il y a un petit marchand de légumes.

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Marchand de fruits et légumes.

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une dame sur son balcon… qui ne semble pas savoir qu’elle est épiée par sa voisine!

Nous repassons près du château. Nous semblons être le seul groupe de touristes de la ville et de ce fait les locaux nous observent comme des objets de curiosité!

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une autre porte de la ville!

Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une jolie nappe qui a été mise à sécher.

Bari, Pouilles, Italie.

Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Nous passons devant l’édifice de l’autorité du port… qui fait face à la mer Adriatique!

Notre guide nous mentionne que « Dimanche dernier, le mercure a grimpé à 29 degrés Celsius. Ce n’est qu’avec l’arrivée de la pluie, hier, que la température a chuté brusquement. Bari bénéficie d’un climat méditerranéen. L’été, en juillet et août, la température tourne autour de 38 degrés, tandis qu’en hiver il fait entre 10 et 16 degrés. »

La basilique Saint-Nicolas
Nous nous dirigeons vers la basilique Saint-Nicolas, dédiée au saint patron de Bari. Nous avons la mer Adriatique devant nous.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Du bord de mer, le « lungomare », nous pouvons apercevoir la Basilique Saint-Nicolas.

Nous arrivons devant la basilique. Nous entrons dans la vaste cour située devant la façade.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La façade de la Basilique Saint-Nicolas, un chef d’œuvre de l’art roman apulien.

La basilique fut construite pour abriter les reliques de Saint-Nicolas, elles qui ont été volées dans le temple de Saint-Nicolas à Myra en Turquie, là où Nicolas a été évêque. Le vol est survenu alors que Myra venait de tomber sous la coupe des musulmans.

Nicolas étant un saint très vénéré chez les orthodoxes, la ville de Bari attire de nombreux pèlerins du monde orthodoxe, particulièrement de Russie. D’ailleurs, une affiche indique le nom de la basilique en russe. C'est la seule église en Italie où sont célébrées tant les rites catholique qu'orthodoxe.

Mieux encore, sur la place, devant la basilique, une magnifique statue de Saint-Nicolas est un cadeau du président russe, Vladimir Poutine.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Une grande statue de Saint-Nicolas accompagnée d’une plaque en cuivre apposée en 2003 et signée par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.

La façade de la basilique affiche un beau portail central, sculpté avec deux colonnes soutenues par des chapiteaux qui semblent très anciens.

La basilique a été construite entre 1087 et 1197 sous la domination normande. Les reliques de Saint-Nicolas ont été ramenées en occident en 1087.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La superbe porte des lions orne la façade de la basilique Saint-Nicolas de Bari.

Nous y entrons.

À notre droite, il y a la petite caisse que les marins ont utilisée pour ramener les reliques du saint!

Il y a également une imposante statue de Saint-Nicolas sous cloche de verre. Il est élégamment vêtu. Sa robe est décorée de pierreries. Notre guide nous mentionne que le 9 mai, la statue est transportée dans les rues de la ville.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Statue de Saint-Nicolas.

Nous apercevons tout en haut les galeries qui font le tour de l’église. Le plafond est décoré de scènes de la vie de Saint-Nicolas. Il date des années 1600.

Un monument en marbre dédié à Bona Sforza, fille d’Isabelle d’Aragon. Bona était reine de Pologne et Grande-Duchesse de Lituanie. Elle est décédée à Bari.

Un autre monument, en argent sculpté, est dédié à Saint Nicolas.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Le maître-autel de la basilique de Saint-Nicolas et son superbe ciborium.

Nous descendons dans la crypte.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Un autel est au centre de la place, là où est le tombeau de Saint-Nicolas et ses reliques.

« Le 9 mai, nous précise notre guide locale, le tombeau de Saint-Nicolas est ouvert… pour récolter un liquide qui suinte des reliques. Il s’agit de “la Manne sacrée”. Cette manne est vendue aux fidèles. C’est un miracle qui se reproduit chaque année! »

Curieux quant à la vente en grande quantité de la « Manne sacrée », j’ai retrouvé cette précision sur la grande toile : « Ce liquide est considéré comme une relique puisqu’il a été en contact direct avec les reliques. Pour satisfaire la demande des innombrables fidèles, les Dominicains n’ayant pas le pouvoir de Jésus lors de la multiplication des pains, versent les quelques centilitres de “Manne sacrée” recueillie dans de grandes bonbonnes d’eau bénite, et c’est cette eau mêlée qui est distribuée dans des petites fioles. » (http://thierry.jamard.over-blog.com/article-la-basilique-saint-nicolas-de-bari)

Une des chapelles de la crypte est composée d’une iconostase. On y célèbre le culte orthodoxe.

Il y a plusieurs colonnes dans la crypte, dont quatre très anciennes et une miraculeuse. Cette dernière est entourée d'une grille.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une colonne miraculeuse… que Saint-Nicolas posa de ses propres mains lors de la construction de l’église.

Basilique Saint-Nicolas, Bari, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une très vieille colonne de la crypte de la basilique de Saint-Nicolas.

Nous remontons et sortons.

Nous reprenons notre balade et passons devant la petite église de Santa Anna. Nous nous rendons sur la Piazza del Mercantile où il y a la « Colonne de la justice ».

 Colonne de la justice, Bari, Pouilles, Italie.

 Colonne de la justice, Bari, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Sur la piazza del Mercantile, la Colonna della Giustizia, là où étaient enchaînés et exposés à la risée publique les débiteurs insolvables!

Il est 11 h 45 et notre guide locale met fin à la visite de Bari. Notre accompagnateur, quant à lui, annonce « dîner libre » et fixe le rendez-vous pour le départ en autocar vers Trani à 13 h sur le « corso Victor-Emmanuel », tout près de notre hôtel.

Nous achetons deux paninis et des bouteilles d’eau dans un petit commerce et nous filons vers notre chambre d’hôtel, car depuis la fin de la visite… il pleut!

Méli-mélo
La région des Pouilles est une grande plaine. C’est en fait la région la moins montagneuse d'Italie et aussi la plus riche du sud du pays.

Une des cultures principales des Pouilles est le blé… pour les pâtes. Leur confection artisanale est réalisée dans de petites unités de production. Les pâtes sont élaborées avec de l’eau et de la farine de blé dur sélectionnée. La forme est donnée par un lent passage dans des tuyaux en bronze, un processus qui se nomme « tréfilage sur bronze », trafilata al bronzo.

Selon notre accompagnateur, dans les Pouilles, la mafia est moins active que dans le nord du pays. « Aujourd’hui, c’est à Milan et dans ses environs que les gangs criminels sont omniprésents. »

Les Pouilles, tout comme la Calabre, sont des régions produisant massivement l’huile d’olive.

Entre eux, les Apuliens utilisent un dialecte local lorsqu'ils se parlent.

La ville de Bari, la capitale des Pouilles, compte sur une population de quelque 300 000 habitants. On en dénombre toutefois 1 200 000 habitants dans la grande agglomération de Bari.

En fait, Bari comporte deux villes en une. : tout d’abord, l’ancienne ville, toute blanche, construite sur les vestiges de la ville romaine, et la ville plus moderne, celle datant de la présence napoléonienne.

Cette ville fut bombardée lors de la Deuxième Guerre mondiale et elle a subi des dégâts importants. Bari s’est reconstruite par la suite et cela a amené un fort développement économique et une croissance urbaine importante… sans véritable plan.

En plus de compter sur un aéroport, Bari abrite trois théâtres et une université! L’aéroport porte le nom de naissance du pape Jean-Paul II, soit Karol Wojtyła.

Saint-Nicolas est le patron de la ville de Bari. Il est aussi le protecteur des enfants. Qui plus est, les femmes se cherchant un mari le prient de leur en trouver un! Ailleurs dans le monde, il est plutôt connu sous le vocable de « Santa Claus »!

Pour la région des Pouilles, Jean-Marc nous recommande le vin « Castel del Monte », un vin bénéficiant d’une appellation D.O.C., la « Denominazione di Origine Controllata ».

À suivre
Castel del Monte et son impressionnant château.

Château Castel del Monte, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : L’imposant château construit par Frédéric II à Castel del Monte

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, Régions du Sud et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pouilles, Bari et de nombreuses autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Les Pouilles, civilisation, art et histoire,, Edizioni Kina Italia, 96 pages.

Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Merci pour ces précieux commentaires historiques et pour cette belle visite de Bari. Vous m’avez beaucoup appris.

  2. Suis ému de vos commentaires, merci, j’ai un arrière grand père enterré dans la crypte de la Basilique de Bari.

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