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L’aventure américaine de Jason Charron
Revue de presse
Jason Charron a 18 ans. Il est né à Lachute et a vécu dans la région jusqu’à l’âge de cinq ans, moment où ses parents ont déménagé à Saint-Jérôme. Sa famille vit toujours dans Argenteuil et depuis quelques jours, un seul mot est sur les lèvres de la famille : fierté.
Texte de Kristina Servant publié dans L'Argenteuil, le 31 août 2017
C’est que le jeune homme vient tout juste de quitter le Canada pour poursuivre ses études aux États-Unis, au McCook Community College, situé dans un petit village de moins de 8000 habitants au Nebraska, afin de parfaire son baseball. Il va tenter, dans les prochains jours, d’obtenir un poste dans l’uniforme des Indians de McCook, dans la ligue NJCAA Division 1.
Photo ci-dessus : Le lanceur Jason Charron, âgé de 18 ans et dont la famille vit toujours dans Argenteuil, vient de quitter le Canada pour poursuivre ses études aux États-Unis et parfaire sa technique dans son sport. (Photo : Kevin J. Raftery)
Jason Charron sera dans cette école pour les deux prochaines années puisqu’il s’agit d’un collège junior. Il aura donc deux ans pour se faire approcher par une université pour poursuivre en sport-études au baseball dans la NCAA.
Une adaptation difficile pour les parents, qui ont vu leur unique enfant quitter vers un nouveau pays. « Ça prend des pilules ! Des Toms et du Gaviscon », ont admis ses parents, Alain Charron et Di-Ann Moore, en rigolant.
Cependant, les parents et la grand-mère sont fiers de leur lanceur préféré et de son choix d’aventure. D’ailleurs, selon son père, ça faisait de nombreuses années que l’idée de quitter vers les États-Unis pour continuer ses études et s’améliorer dans son sport mijotait dans la tête de son garçon.
De nombreuses expériences
Malgré son jeune âge, le lanceur a vécu de nombreuses expériences que pas tous les joueurs de baseball ont eu la chance de vivre. À l’âge de 16 ans, il a quitté le nid familial pour s’installer à Trois-Rivières afin de faire partie de l’équipe des Dragons du Collège Laflèche dans le programme sport-études.
« Ça l’a aidé un peu, le fait qu’il aille deux ans à Trois-Rivières », a mentionné sa grand-mère, Monique Charron, en référence à son départ au Nebraska.
En 2017, il a rejoint la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ), la plus haute catégorie au Québec, en jouant pour les Bisons Desjardins de Saint-Eustache. Les joueurs sont âgés de 18 à 22 ans et peuvent rester cinq ans dans la ligue. Cependant, il avait joué dans cette ligue en fin de saison 2016 alors qu’il n’avait que 17 ans !
En juillet dernier, il a eu l’occasion de jouer contre l’Équipe nationale junior de Cuba, alors que l’équipe cubaine était en tournée au Québec pour se préparer pour les Championnats mondiaux de baseball.
En août dernier, il a eu la chance de lancer un match complet lors du Championnat canadien junior de baseball à Gatineau, en représentant l’équipe Québec. Comme il devait quitter pour les États-Unis le lendemain, il n’a participé qu’à un seul match, qui a cependant permis de donner la victoire à Québec contre l’Ontario cette journée-là.
Plusieurs Québécois aux États-Unis
De nombreux jeunes athlètes du Québec quittent le pays pour étudier aux États-Unis. Cette année, une cinquantaine de joueurs de baseball du Québec ont pris la direction de nos voisins du sud pour se parfaire et espérer faire carrière dans la Ligue majeure de baseball.
« Certains y retournent pour une deuxième ou une troisième année, a ajouté Alain Charron, le père de Jason, pour d’autres c’est leur première année. »
« Le baseball n’est pas notre sport. Ici, c’est le hockey, a commenté Di-Ann Moore, la mère de Jason. Là-bas (aux États-Unis), c’est leur sport. »
Le père de Jason a également expliqué que si le joueur souhaite se faire voir par une université américaine, il doit jouer aux États-Unis. Les recruteurs sportifs ne viendront pas au Québec ou au Canada voir les jeunes talents. C’est donc une des raisons qui poussent de nombreux jeunes à poser leurs valises aux États-Unis. Chaque fois que l’équipe se rend dans un collège pour affronter une équipe, des dépisteurs du NCAA sont présents. Il est donc facile pour les joueurs de se faire voir par un des dépisteurs et se voir offrir une bourse d’une université américaine.
« J’ai hâte à Noël ! », a confié sa mère, car le jeune homme reviendra au pays pendant environ un mois, durant les vacances. Les parents ont également l’intention de faire un voyage au Nebraska pour voir leur fils et découvrir la nouvelle vie du jeune homme.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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