Oct/070
Olympie… ma première victoire olympique à vie!
Texte et photos de Jacques Lanciault
Ce texte constitue le neuvième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Grèce effectué au mois de mai 2007.
Olympie, Patras et Delphes, Grèce, dimanche, 13 mai 2007 - Olympie! Un hôtel aux petits bungalows idylliques, un magnifique musée, un fabuleux site archéologique et… un ancien stade, théâtre des de l’Antiquité, là où, sous un soleil de plomb, huit valeureux athlètes aux couleurs de Lambert ont couru sur 200 mètres à la conquête de la prestigieuse couronne d’olivier.
Puis, pour effectuer la traversée du golfe de Corinthe vers Delphes, nous avons vogué sur le plus long pont à haubans au monde, le Rio-Antirion, comme si nous naviguions sur un quatre-mâts!
Notre photo : Huit valeureux athlètes aux couleurs de Voyages Lambert ont couru 200 mètres sur la piste même de l’ancien stade d’Olympie, là où eurent lieu les Jeux olympiques de l’antique Grèce.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Photo ci-dessus : Me voilà, y allant le plus sérieusement du monde dans une course de 200 mètres sur la piste même de l’ancien stade d’Olympie en Grèce.
Un réveil tout en douceur ce matin dans notre belle chambre à Olympie. Nous amorçons notre journée par la visite du site archéologique de l’ancienne Olympie et de son magnifique musée, le plus beau que nous ayons vu à ce jour. L’emplacement de nos deux premières visites est situé tout à proximité de notre hôtel.
Le Musée archéologique d'Olympie
Le Musée archéologique d’Olympie, sis tout près du site des fouilles, a été inauguré en 1982. L’édifice compte douze salles où les artefacts sont généralement présentés par ordre chronologique, c’est-à-dire allant de l’époque préhistorique à l’époque romaine. Selon plusieurs, il s’agit d’un musée archéologique exceptionnel qui abrite des pièces de choix, dont « l’Hermes de Praxitèle » et la statue de « Zeus enlevant Ganymède ».
Voici quelques éléments du musée que mon appareil photo a permis d’immortaliser :
Tout d’abord, trois photographies du fronton ouest du Temple de Zeus. Ce fronton présente la bataille qui opposa les Centaures aux Lapithes. Sous l’œuvre, une affiche raconte l’histoire de la bataille :
« Selon le mythe, Pirithoos, le roi des Lapithes et l’ami de Thésée, épousa la fille d’Athraque, Déidamie. À ses noces, il invita également les Centaures, en tant que parents des Lapithes. Mais durant le repas de noces, les Centaures s’enivrèrent et aidés de leur chef Eurytion, ils essayèrent d’enlever les belles femmes Lapithes. Une terrible bataille s’ensuivit et les Lapithes, grâce à l’aide de Thésée, mirent en fuite les Centaures qui avaient enfreint le principe sacré de l’hospitalité. »
Photo ci-dessus : Vue d’ensemble du fronton ouest du temple de Zeus de l’ancienne Olympie.
Photo ci-dessus : Sur le fronton ouest du temple de Zeus on peut distinguer une Lapithe tentant de repousser un Centaure qui la tient par la taille et par le pied, tandis qu’à ses côtés un Lapithe enfonce son couteau dans le torse du Centaure.
Photo ci-dessus : Sur cette scène du fronton ouest du temple de Zeus, avec un peu d’imagination, on distingue le Centaure Eurytion qui s’est emparé de Déidamie, qu’il tient par la taille de la main droite, tandis qu’il découvre sa poitrine de la main gauche. Déidamie tente de se défendre et de se dégager de cette violente étreinte.
Photo ci-dessus : Une des douze métopes (une série de sculptures où chacune d'elles est encadrée) apparaissant sur le temple de Zeus de l’ancienne Olympie. Elle représente Héraclès qui essaie d’amadouer le taureau de Cnossos.
Photo ci-dessus : Un grand nombre de figurines prennent place dans cette vitrine. Il s’agit de figurines votives, en terre cuite, trouvées en bordure de la rivière Atlée. Elles sont principalement zoomorphes, mais quelques-unes sont masculines.
Photo ci-dessus : Un magnifique casque de bronze de style corinthien est conservé au Musée de l’ancienne Olympie.
Photo ci-dessus : Toute une panoplie de casques de bronze de l’époque géométrique. La plupart d’entre eux comportent des protections spéciales pour le nez et les joues.
Photo ci-dessus : Un entrelacs - c’est-à-dire un ornement composé de motifs entrelacés, dont les lignes s'entrecroisent et s'enchevêtrent - en terre cuite représentant Zeus qui selon la légende enleva Ganymède pour l’emmener sur le mont Olympe. Zeus tient son bâton de voyageur et Ganymède un coq, qui symbolise l’élément amoureux.
Photo ci-dessus : Un petit cheval en bronze qui est le seul à avoir été conservé sur les quatre chevaux qui étaient attelés au char. Il s’agit d’un ouvrage réalisé vers 470 avant Jésus-Christ.
Photo ci-dessus : Le fameux Hermès de Praxitèle. Il s’agit d’une statue d’Hermès portant Dionysos enfant. Elle fut découverte en 1877 au cours des fouilles archéologiques menées dans la région de l’Héraion. Elle mesure 2,13 mètres et date de 330 avant Jésus-Christ.
La Grèce antique compte trois personnalités majeures dans l’art de la sculpture : Scopas, Lysippe et Praxitèle. Ce dernier recherchait, comme nous pouvons le remarquer, la beauté sur les corps délicats et souvent efféminés d’adolescents.
Photo ci-dessus : Dans la salle des empereurs romains du musée de l’ancienne Olympie, on retrouve, tout au centre, cette statue de taureau en marbre.
Site archéologique de l’ancienne Olympie
Un des sites les plus impressionnants qu’il nous a été donné de voir. Ce site a été durant plus de 1,000 ans le centre religieux et sportif de toute la Grèce. Au travers de l’effort physique, on y cultivait la beauté du corps humain, l’esprit de compétition et l’idée de la paix.
Les pierres et les colonnes qui sont encore présentes témoignent de l’imposante cité qui prenait place sous nos pieds!
Photo ci-dessus : Des colonnes ont été remises en place sur le site archéologique de l’ancienne Olympie.
Photo ci-dessus : L'ancienne Olympie, une ville qui s’élevait devant une végétation des plus dense.
Photo ci-dessus : Des pierres qui, lorsque debout composaient des colonnes, gisent maintenant au sol!
Photo ci-dessus : Des fondations qui nous permettent d’imaginer l’immensité des bâtiments!
Photo ci-dessus : Les vestiges d’un temple?
Photo ci-dessus : L’entrée du stade et de la palestre!
Photo ci-dessus : Les colonnes du temple étaient construites avec des pierres gigantesques.
Photo ci-dessus : Des pierres gisent partout au sol.
Photo ci-dessus : Des colonnes jetées par terre suite à un tremblement de terre.
Photo ci-dessus : Enfin, un beau visage humain parmi tous ces amoncellements de roches!
Photo ci-dessus : Maquette d’une reconstitution du site d’Olympie à l’époque romaine, soit vers l’année 100 de notre ère, une époque où le culte de Zeus était toujours très vivant.
Photo ci-dessus : Maquette d’une reconstitution du site d’Olympie vue d’un autre angle qui inclut la piste de course. C’est de cette façon qu’il fallait imaginer toutes les pierres croisées lors de notre promenade sur le site.
En route pour Delphes
Nous reprenons le car pour la ville de Patras, où nous traverserons le canal de Corinthe en direction de Delphes.
Patras est la plus grande ville du Péloponnèse, la troisième plus grande ville de Grèce. Elle rassemble une population de 150,000 habitants. Elle est située toute à l'entrée du canal de Corinthe.
De notre autocar, de loin nous apercevons le pont qu’il nous faudra traverser pour entrer en Grèce continentale, le tout nouveau pont Charilaos Trikoupis, aussi appelé pont Rio-Antirion. Il a comme les quatre voiles d'un grand voilier. On nous mentionne qu’il fait trois kilomètres de long. Il est tout neuf, il a été inauguré pour les Jeux olympiques de 2004.
Nous nous y arrêtons pour visiter un petit musée érigé en hommage à la construction de ce chef-d’œuvre de l’ingénierie moderne. Au musée, un excellent film relatant la construction du pont, allant de 1988 à 2004, nous est présenté.
Photo ci-dessus : Le pont Rion-Antirion qui relie le Péloponnèse à la Grèce continentale à Patras.
Photo ci-dessus : D'un autre point de vue : le pont Rion-Antirion.
Photo ci-dessus : Et d''un autre!
Nous poursuivons notre route vers Delphes. Nous croisons le port fortifié de Naupacte (Nafpaktos) où il y a une muraille près de la mer et une statue de Cervantès. Oui! oui! le célèbre auteur espagnol, celui qui a écrit Don Quichotte de la Mancha!
À notre passage à ce point, il fait 30 degrés Celsius à l'ombre et il est 17 h.
Photo ci-dessus : Un petit arrêt photo au village de Galaxidi où l’on voit une des trois églises d’un village, où vivent quelque 1 500 personnes. N’est-ce pas que c’est beau?
Peu après notre retour sur la route, nous apercevons Delphes sur le flanc du mont Parnasse, où au sommet, il y a de la neige.
Tout juste avant d’entrer dans le village de Delphes, nous traversons la cité d’Itéa où il y a des mines de bauxite.
Puis, nous voilà enfin à Delphes. Il n'y a que deux rues. Nous descendons rapidement de l’autocar pour nous rendre à notre hôtel, car, notre véhicule bloque la route, il est 18 h 40. L'hôtel est le « Fedriades ». Malheureusement, un des mauvais hôtels où nous avons été hébergés.
Photo ci-dessus : L’auteur de ces lignes portant fièrement la couronne d’olivier soulignant sa victoire lors de la course de 200 mètres de la matinée.
En soirée, nous avons pris un superbe repas de groupe chez Épicure, un restaurant situé tout juste en face de l'hôtel. Excellent repas et excellent vin rosé. Suite aux compétitions de la matinée, une couronne d'oliviers m’a été remise à titre de gagnant du 200 mètres
À suivre… Delphes, un site archéologique incomparable et un musée inoubliable.
Photo ci-dessus : Le théâtre de l’ancienne cité de Delphes.
Source : Olympie - Les Jeux durant l'Antiquité, Anna Marandi, Éditions M. Toubis, S.A., 1999, 125 pages.
Aucun trackbacks pour l'instant