Oct/070
Zeus avait raison de proclamer Delphes comme le centre du monde!
Texte et photos de Jacques Lanciault
Ce texte constitue le dixième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Grèce effectué au mois de mai 2007.
Delphes et Kalambaka, Grèce, lundi, 14 mai 2007 - Summum des lieux mythiques de Grèce, centre du monde décrété par Zeus, voilà Delphes, cité ancienne nichée au sein du mont Parnasse. Delphes, c’est le sanctuaire d’Apollon, le siège de l’oracle, l’endroit où la pythie donnait avis au nom d’Apollon lui-même. Delphes, c’est le temple d’Athéna, un théâtre, un stade et aussi un musée passionnant abritant le Sphinx de Naxos. La Grèce, c’est une pléthore de sites archéologiques et de musées, mais si un seul de ses sites était à visiter, il faudrait sans hésitation que ce soit Delphes!
Notre photo : C’est sous un ciel d’une pureté incomparable que nous avons visité le très beau site archéologique de l’ancienne Delphes, dont le temple d’Apollon.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Site archéologique de l’ancienne Delphes
Les dieux sont bons pour nous. Pour un dixième jour consécutif, nous avons droit à de la chaleur, du soleil et un ciel bleu magnifique. Le départ de l’hôtel s’effectue dès 8 h 30. Le site archéologique de l’ancienne Delphes est tout près, dans la montagne, le mont Parnasse.
Photo ci-dessus : Tholos érigée en 380 avant, J.C. et dont l’usage est toujours inconnu de nos jours. Trois des vingt colonnes entourant la rotonde ont été relevées. On remarque d’ailleurs des parties de colonnes de couleurs différentes, et ce, étant donné que les pièces du casse-tête n’ont pas encore toutes été retrouvées.
L’ancienne Delphes abrite deux sanctuaires : celui d'Apollon et celui d'Athéna Pronaia. Entre les deux, il y a une tholos érigée en 380 avant, J.C., dont l'usage est toujours inconnu aujourd’hui. Cette rotonde est entourée de vingt colonnes, dont trois ont été relevées en 1938.
Photo ci-dessus : La frise des colonnes relevées en 1938 est toujours en bon état.
Photo ci-dessus : Des pierres imposantes jonchent le sol à l’intérieur de la rotonde.
Photo ci-dessus : Les montagnes entourant Delphes sont couvertes de peu de végétation.
Notre guide, Marie-Andrée, a retenu les services d’un petit train ce matin pour nous transporter aux portes du sanctuaire d'Apollon, du théâtre et du stade. Une petite balade d’une dizaine de minutes sur les contreforts du mont Parnasse. Nous profitons avec plaisir de la vue magnifique qui nous est offerte sur ce chemin entouré de montagnes.
Photo ci-dessus : Céline était aux premières loges pour la petite balade en train.
Nous amorçons notre montée en direction des ruines en empruntant « la Voie sacrée » qui nous mènera tout d’abord au temple d’Apollon. Cette voie était jadis bordée de plus de 3 000 statues.
Photo ci-dessus : La Voie sacrée de l’ancienne Delphes qui mène au temple d’Apollon.
Photo ci-dessus : Une étudiante tente de lire et de déchiffrer les inscriptions sur la pierre bordant la Voie sacrée.
Photo ci-dessus : Nous croisons un sanctuaire sur la Voie sacrée.
Photo ci-dessus : Puis des colonnes.
Photo ci-dessus : Et les mêmes colonnes vues de plus près.
Photo ci-dessus : Et encore des colonnes et des pierres.
Photo ci-dessus : Et un immense mur de pierre où ont été gravés des milliers de caractères.
Finalement, nous débouchons dans l’enceinte du théâtre dont les tribunes ont été construites directement dans la pierre de la montagne. Il est situé au-dessus du temple d’Apollon, encore plus haut dans la montagne. Il est en assez bon état.
Photo ci-dessus : Impressionnant de se retrouver au cœur même d’un théâtre érigé près de 600 ans avant Jésus-Christ et qui, aujourd’hui encore, est en si bon état.
Photo ci-dessus : Le théâtre de l’ancienne Delphes, vu de plus haut.
Photo ci-dessus : Céline semble ébahie par la vision qu’elle a du théâtre de l’ancienne Delphes.
Photo ci-dessus : Et Jean-Pierre en profite pour emmagasiner de beaux souvenirs.
Nous poursuivons notre ascension. C’est de plus en plus ardu en raison des rayons du soleil qui ont pris beaucoup de force. Nous arrivons finalement au sommet : au stade. Merveilleux. Comme à Olympie la piste est encore présente, mais ici, en plus, il y a des gradins. Ils ont été construits avec de la pierre extraite des montagnes qui le dominent.
Tous les quatre ans à compter de l’an 582 avant Jésus-Christ, quelque 7 000 spectateurs étaient conviés aux concours pythiques, une fête des sports, de la musique et de la poésie.
Photo ci-dessus : La piste du stade de l’ancienne Delphes.
Le terrain fait 178 mètres de long. Les tribunes du côté nord sont en très bon état, elles étaient réservées au président des concours et aux invités de marque.
Photo ci-dessus : Je pose fièrement devant les gradins du stade de l’ancienne Delphes.
Photo ci-dessus : Tribunes réservées au président des concours et aux invités de marque. Stade de l’ancienne Delphes.
Photo ci-dessus : Céline pose à l’entrée du stade de l’ancienne Delphes.
Photo ci-dessus : Le stade de l’ancienne Delphes est protégé par la montagne.
Nous redescendons. Le Musée doit bientôt ouvrir ses portes et nous voulons être dans les premiers à entrer, car selon notre guide, il y aura beaucoup de visiteurs.
Musée archéologique de Delphes
Le Musée archéologique de Delphes est le deuxième en importance en Grèce quant aux collections de sculptures et d’éléments architecturaux antiques qui y sont exposés. Seul, le Musée de l’Acropole d’Athènes en compte plus.
Lors de notre arrivée au musée, déjà, effectivement, une bonne foule attend avec impatience l’ouverture des portes. Nous devrons donc attendre un peu avant d’enfin pénétrer dans cet antre aux trésors. Cela nous donne cependant l’occasion d’admirer une belle mosaïque en céramique, en couleur, présentée à l’extérieur du musée, sur le sol, mais bien à l'abri de nos pas.
Photo ci-dessus : Mosaïque en céramique à l’entrée du Musée d’archéologie de Delphes.
Finalement, nous traversons les guérites et amorçons ce qui sera notre plus belle visite muséale de tout le voyage.
Photo ci-dessus : Le Sphinx de Naxos est un sphinx ailé haut de 2,3 mètres qui a été offert à Delphes en 560 avant Jésus-Christ par la cité de Naxos.
Une salle du musée est consacrée uniquement à la présentation de sculptures retrouvées dans le trésor de Siphnos. Il y a entre autres, une frise qui met en scène le combat des dieux et des géants. Les six prochaines photographies présentent, en partie, cette frise.
Photo ci-dessus : Outre la frise, on retrouve également cette caryatide (une statue de femme soutenant une corniche) du trésor de Siphnos.
Photo ci-dessus : Et cette métope représentant un sanglier.
Dans d’autres salles, nous avons pu admirer des masques, des assiettes merveilleusement décorées et encore beaucoup de sculptures.
Photo ci-dessus : Masque de femme aux très beaux coloris.
Photo ci-dessus : Apollon est peint ici en citharède (personne qui, dans la Grèce antique, chantait en s’accompagnant à la cithare) verse une libation. Selon l’encyclopédie en ligne Wikipédia, ce médaillon est attribué au Peintre de Pistoxénos.
Photo ci-dessus : Envoûtée par ce qu’elle voit, ou simplement épuisée par la visite? Certainement, un peu des deux.
Voici trois autres des nombreuses belles statues que nous avons pu admirer :
Et finalement, la pièce la plus célèbre du musée, « l’aurige de Delphes ». Une statue de bronze de la taille d’un homme commandée par un prince grec de Sicile pour commémorer une des victoires de son char.
Photo ci-dessus : L’aurige de Delphes. Le mot aurige signifie « conducteur de char ».
Photo ci-dessus : Outre l’aurige, d’autres pièces ayant appartenu à la sculpture du char et de son attelage ont été retrouvées. Voici, selon les experts, ce que à quoi devait ressembler le char en entier.
Direction les Météores!
Après nous être bien restaurés dans une petite taverna typiquement grecque de Delphes, nous reprenons le car en direction de la ville de Kalambaka et des Météores, par la route des montagnes.
Nous traversons la ville de Ramia, puis la plaine de Thessalie. Nous apercevons des champs de coquelicots, de blé, de tomates et de coton.
Ici, les coquelicots poussent comme chez nous le font les pissenlits. Le blé dur produit dans cette région est exporté en Italie pour y fabriquer des pâtes alimentaires… qui sont réexpédiées en Grèce par la suite.
Les coopératives agricoles n'existent sur le continent grec que depuis les années 1980. L'élevage bovin ne s'est développé que ces dernières années.
Lorsque nous traversons Tricala, nous apercevons d’immenses nids de cigognes, les seuls que nous verrons en Grèce.
Les rochers appelés « les Météores », ces pics rocheux où tout en haut des monastères ont été érigés, se sont formés suite à des secousses sismiques, tout comme les Cyclades d’ailleurs.
Les monastères que nous allons visiter demain datent du XIVe siècle. En plus des moines, il y a des religieuses moniales vivant également dans les monastères. Pour nos visites, des règles vestimentaires plutôt strictes s’appliquent : les dames devront porter des jupes et les hommes des pantalons.
À suivre… Les Météores!
Photo ci-dessus : Un des monastères des Météores!
Aucun trackbacks pour l'instant