Oct/070
Les Météores, seulement et seulement si vous n’avez pas le vertige!
Texte et photos de Jacques Lanciault
Ce texte constitue le onzième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Grèce effectué au mois de mai 2007.
Kalambaka et Katerini, Grèce, mardi, 15 mai 2007 - Des monastères juchés au sommet de très hauts pics rocheux. Wow! Quel paysage spectaculaire que celui des Météores! Inoubliable!
De longues ascensions d’escaliers, tantôt de pierres, tantôt de bois et quelques fois de marbre, nous ont menés aux monastères d’Agiou Stefanou (Saint-Stephen), de Varlaam et d’Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas). Les murs des chapelles de ces monastères sont colorés d’innombrables fresques byzantines et ornées de magnifiques sculptures en bois.
Notre photo : Du toit de notre hôtel, où se trouvait d’ailleurs une piscine, nous pouvions presque toucher certains pics des Météores…
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Photo ci-dessus : Le premier monastère que nous avons visité dans les Météores : Agiou Stefanou (Saint-Stephen), le plus facile d’accès des trois où nous a mené notre périple.
Encore un ciel « grec » ce matin, c'est-à-dire un ciel pur où seule une magnifique boule de feu prend place. Une légère brise fraîche souffle cependant, mais il n’est que 8 h 30.
Nous montons dans l’autocar et celui-ci prend dare-dare le chemin de la montagne. La plaine de Thessalie s’étend à nos pieds, loin en bas.
Photo ci-dessus : La plaine de Thessalie vue des Météores.
Premier arrêt : le monastère de St-Stephen (Agiou Stefanou) où résident quelques religieuses. Le petit musée du monastère nous offre, entre autres, de belles parures d’évêques, des livres anciens et de belles icônes. Puis, nous visitons l’église avec ses innombrables fresques, toutes colorées. Il y a également des sculptures en bois.
Photo ci-dessus : Pour visiter les monastères des Météores, il faut se plier à des règles vestimentaires très strictes! Dès notre arrivée au monastère Saint-Stephen, tous et toutes sont avisés on ne peut plus clairement.
Quel hallucinant défilé de mode que celui qui nous a été offert par la gent féminine de notre groupe : toutes ces dames fringuées de leurs belles jupes longues et de leurs blouses à manches trois quarts, dissimulant ces genoux et ces épaules que nous ne saurions voir. Elles qui foulaient le sol rocailleux de leurs plus beaux escarpins… de marche! Un retour dans des temps révolus! Et pourtant, les femmes sont admises dans les monastères des Météores depuis 1923, mais à quel prix!
Photo ci-dessus : Les femmes de notre groupe ont grimpé, tant bien que mal, sur un pic aplati afin que les hommes puissent immortaliser leur tenue vestimentaire tout spécialement conçue pour la visite des monastères des Météores.
Photo ci-dessus : Le Monastère de Varlaam. Rien n’y paraît, mais il est vraiment érigé sur un pic rocheux.
Nous repartons pour visiter un deuxième monastère. Celui de Varlaam. Tout autour de nous on voit les autres Météores et leur monastère très haut perché.
Photo ci-dessus : Les jardins du monastère de Varlaam
Photo ci-dessus : Petite chapelle à l’entrée du monastère de Varlaam agrémentée d’une belle icône.
Photo ci-dessus : De tous les côtés du pic rocheux où nous nous trouvons, il y a de profonds précipices.
Le monastère de Varlaam, construit au XIVe siècle, est l’un des deux plus grands monastères des Météores, l’autre étant celui du Grand météore, qui, malheureusement, est fermé le lundi.
Photo ci-dessus : Le monastère de Varlaam.
Au fil des ans, Varlaam a été épargné de l’usure du temps. Mais, pour y accéder, il faut gravir de nombreuses marches.
Photo ci-dessus : Nous gravissons de nombreuses marches pour accéder au monastère de Varlaam.
Photo ci-dessus : Le chemin qui mène au monastère Varlaam a été creusé dans le grès.
Photo ci-dessus : Et il faut bien prendre de petites pauses lors d’une telle ascension. Pour le moment, la pause photo!
Nous voilà sur le parvis de l’église, un moine nous accueille. Aux météores, les moines ne se coupent ni les cheveux ni la barbe, il porte un chapeau et une veste de laine; tout l’habillement est noir.
Les moines vivent reclus, mais cela n’empêche pas la modernité de les rejoindre : à l’entrée, le moine qui nous accueille dispose d’un cellulaire... et il reçoit des appels, un n’attendant pas l’autre!
Après la visite de l’église, nous voyons une immense barrique en bois du XVIe siècle servant à recueillir l’eau de pluie. Nous ne pouvons que constater que les moines sont passés au vert bien avant nous.
Approvisionnement 101!
En redescendant, nous apercevons un monte-charge en action. Il remonte un filet bourré de matériaux de construction.
Photo ci-dessus : Tout d’abord un câble tendu de bas en haut. À quoi peut-il donc servir?
Photo ci-dessus : Toujours le même câble reliant le monastère de Varlamm de bas en haut.
Photo ci-dessus : Puis de l’autre côté, un filet bien rempli qui monte!
Photo ci-dessus : Monastère de Varlamm : livraison presque complétée.
Une vision féérique!
Photo ci-dessus : Des pics rocheux, partout à perte de vue.
Photo ci-dessus : Et encore d’autres… à n’en plus finir!
Photo ci-dessus : Tout le groupe est ébahi par ce paysage hors du commun!
Nous reprenons le car pour nous rendre visiter un troisième monastère. Celui de Saint-Nicholas. Un endroit habité par seulement dix moines. Une autre ascension nous attend. Encore de nombreuses marches… ah! le ciel, ça se mérite.
Photo ci-dessus : La montée au monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas).
Photo ci-dessus : Voilà, vers où nous grimpons, le monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas).
Photo ci-dessus : D’en haut, nous pouvons voir les cars et leurs visiteurs qui amorcent l’ascension vers le monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas).
Photo ci-dessus : Durant notre ascension au monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas), nous croisons des cerisiers tout pleins de belles cerises.
Photo ci-dessus : Puis, ces curieuses fleurs.
Nous visitons la petite église ornée de belles fresques.
Photo ci-dessus : Fresque byzantine, monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas).
Finalement, nous montons encore une trentaine de marches jusqu’au clocher, d’où nous avons une vue spectaculaire. Tout près de nous, il y a le roc d’un autre météore. La vallée et son village sont tout en bas. Il y a un beau soleil, heureusement il y a du vent, car il fait très chaud. La descente sera ardue.
Photo ci-dessus : Le plus haut palier du monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas)!
Photo ci-dessus : Quelle vue imprenable sur la plaine!
Photo ci-dessus : Les drapeaux de Grèce et du monastère flottent au vent au sommet du monastère Agiou Nikolaou (Saint-Nicholas).
Photo ci-dessus : Et face à nous, les pitons rocheux sont encore plus hauts.
C’est encore tout étourdi par la beauté des paysages de carte postale qui se sont offerts à nos yeux que nous reprenons nos places à l’intérieur du car. Retour au centre-ville de Kalambaka pour le lunch. Un dîner fort agréable sur une autre belle terrasse, sise, elle, bien d’aplomb sur le plancher des vaches?
À 14 h 30, nous reprenons la route vers l’est, puis après quelques kilomètres nous bifurquons vers le nord. Depuis le milieu de la matinée, le mercure s’est figé à 30 degrés Celsius… à l’ombre.
Nous roulons en direction de Larissa, puis de Katerini où nous serons hébergés pour la nuit. Déjà, nous apercevons à l’horizon, en partie dans les nuages, le mont Olympe, lieu de résidence des dieux dans l’Antiquité.
Nous quittons la Thessalie pour entrer dans la région de la Macédoine.
Petit arrêt sur l’autoroute, à l’endroit précis ou le fleuve Pénée, dans la vallée du Tembi, passe sous la route. Une petite promenade nous permet de franchir le fleuve en empruntant un pont suspendu. De l’autre côté, un petit sanctuaire est fort achalandé. Il a été construit en 1921. Beaucoup de Grecs ou touristes orthodoxes s’y arrêtent en famille; ils entrent dans l’église, embrassent les icônes et ressortent après avoir fait leur signe de croix (à l’envers par rapport au signe de croix des catholiques).
Photo ci-dessus : Selon la légende, Apollon qui venait de tuer le serpent Python pour se venger, ce dernier ayant tourmenté sa mère Léto durant sa grossesse, a dû se purifier et c’est dans l'eau du Tempé, qu’il se lava de sa souillure.
Arrivons à l’hôtel à 18 h 15, le Grand Platon de Katerini, sis sur une station balnéaire en bordure de la mer Égée. Mais notre hôtel, lui, est situé assez loin à l’intérieur des terres, dans un endroit plutôt isolé. L’hôtel, semble-t-il a très mal vieilli. Heureusement, nous n’y sommes que de passage!
À suivre… Deux anciennes capitales de la Macédoine, Vergina et Pélla!
Photo ci-dessus : Le mont Olympe, lieu de résidence des dieux dans l’antiquité!
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