Oct/070
Une soirée magique dans le monde parallèle de Martin Rozon!
Un magicien-humoriste-clown qui mérite d'être découvert
Texte de Jacques Lanciault
Laval, le 8 octobre 2007 – Revenir en enfance, ne serait-ce que pour une ou deux heures! Rire sans qu’automatiquement le cerveau ne se place en mode critique. Quelle merveilleuse thérapie pour se guérir du monde « jamais rien de beau, jamais rien de bon » dans lequel nous vivons! Eh bien, sachez que cette thérapie existe : il s’agit du spectacle du magicien-humoriste Martin Rozon.
Un inconnu pour le moment dans le monde du spectacle. Un inconnu qui mérite pourtant à être découvert. Ce dernier nous offre actuellement, dans de petites salles d’un peu partout en province, son tout premier « one man show », un spectacle tout simplement réjouissant!
Comme il le mentionne lui-même sur son site Internet : « c’est sans baguette, sans carte et sans haut de forme que Martin réussit de petits tours de force aussi étonnants que divertissants ». Et il réussit admirablement son spectacle, sans aucun écart de langage et sans faire du sexe son va-tout comme tous ses pairs du monde de l’humour
Il fait vibrer la corde sensible enfouie au plus profond de chacun des spectateurs. Que ce soit, par ses incroyables tours de magie, que ce soit par toutes ses références au monde du hockey, son monde parallèle qui lui sied si bien, (il a joué au hockey au sein de la ligue de hockey junior majeur du Québec et n’eut été d’une blessure, il aurait pu faire carrière dans la ligue nationale), que ce soit par son incursion dans le monde de notre enfance et par ricochet de la sienne avec Gumby et Pokey, avec les Superman, Bobino, Passe-partout, sans oublier le capitaine Cosmos, présent sur vidéo sur la scène.
La finale de son spectacle vaut à elle seule le prix d’entrée, très modique soit dit en passant. Martin y rend hommage à l’homme qui a fait de lui un magicien-humoriste, un homme, un homme-clown qui lui a légué son art au moment même où Martin se destinait à une carrière de hockeyeur. Martin, qui pour l’occasion se transforme en clown, nous démontre alors de grandes qualités de comédien.
Avant d’assister à son spectacle, je l’avoue, mon intérêt pour les spectacles d’humour était plutôt faible. Pourtant, plus jeune, j’ai pris beaucoup de plaisir à assister aux spectacles des Cyniques, d’Yvon Deschamps, de Sol, d’André-Philippe Gagnon et de plusieurs autres. Puis, avec l’arrivée du Festival Juste pour rire, le nombre d’humoristes a soudain décuplé, alors que mon intérêt pour ce type de prestation, lui, a périclité proportionnellement. L’absence de charisme chez la majorité des humoristes, le traitement à répétition des mêmes sujets et l’utilisation à outrance de la vulgarité pour faire rire ont largement contribué à mon désintéressement.
Mais, avec l’arrivée en scène de Martin Rozon - aucun lien de parenté avec le festival du même nom au Québec – la donne vient de changer. Peut-être qu’au Québec il est possible de mettre en scène de l’humour intelligent et surtout… sensible!
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