Juin/090
Musée des azulejos et musée Calouste Gulbenkian
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Ce texte constitue le 25e d'une série de reportages sur un magistral voyage au Portugal effectué au mois de septembre 2007.
Lisbonne, Portugal, vendredi 7 septembre 2007 — Après notre belle promenade dans le quartier de l’Alfama et notre visite du château São Jorge en matinée, l’après-midi est consacré à la visite de deux musées. Tout d’abord, le musée national des azulejos, puis celui d’un mécène originaire de Turquie, Calouste Gulbenkian. Pour compléter cette dixième journée de notre périple, en soirée, nous assistons à un spectacle de fado, un spectacle malheureusement bien en deçà de nos attentes!
Notre photo : Les bergers visitent l’enfant Jésus… une scène représentée sur des azulejos au Musée national des azulejos!
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Du quartier de l’Alfama, nous reprenons l’autocar et en route pour les environs du musée national des azulejos, où nous dînerons.
Après quelques minutes de route, nous descendons à 12 h 30 devant le monastère Sainte-Marie mère de Dieu. La rue située tout juste devant nous était autrefois baignée par le Tage et les moines y descendaient de leur bateau pour entrer au monastère. Aujourd’hui, le Tage est beaucoup, beaucoup plus loin.
Photo ci-dessus : À l’entrée du monastère, il y a un datura en fleur, ce qui est assez surprenant, car selon ce que j’en ai lu, il s’agit d’une plante vénéneuse que les enfants ne doivent toucher en aucun cas.
Nous prenons notre repas dans une cafétéria, une expérience plutôt triste qui tourne assez vite au bordel, car nous nous retrouvons tous en même temps au comptoir pour commander sandwiches et boissons.
Après avoir réussi à prendre tant bien que mal notre repas, nous marchons jusqu’au couvent de la Mère de Dieu, le Convento da Madre de Deus, qui abrite le musée national des azulejos.
L’initiateur du musée est Joao Miguel dos Santos Simoes (1907 à 1972). Il y a beaucoup de carreaux anciens qui sont exposés. Ils proviennent de maisons privées qui ont été démolies. Il y a beaucoup de carreaux jaunes… ce serait pour symboliser la lumière.
Les cloîtres du couvent sont des endroits magnifiques pour exposer ces azulejos.
Photo ci-dessus : Toutes sortes de dessins sont reproduits sur les azulejos!
Photo ci-dessus : Et un autre.
Photo ci-dessus : Il y en a sur tous les murs.
Photo ci-dessus : Des scènes de la vie quotidienne des fermiers du Portugal.
Photo ci-dessus : Le port de Lisbonne représenté en azulejos… avec, oh surprise, un titre en français.
Nous entrons dans l’église du monastère. Elle est de style baroque et les murs sont couverts de feuilles d’or. Le précieux métal représente l’éternité de Dieu. Il y a des carreaux de faïence sur tous les murs, ainsi qu’au plafond. Ils forment des peintures encadrées.
Photo ci-dessus : L’église du Convento da Madre de Deus… des feuilles d’or partout!
Photo ci-dessus : Dans l’église du Convento da Madre de Deus, une loge était réservée pour le couple royal!
Nous poursuivons la visite du musée… un mur entier de carreaux représente une partie de la ville de Lisbonne. Elle a plusieurs mètres de largeur. C’est merveilleux!
Le musée Calouste Gulbenkian
Après notre visite de l’antre des carreaux de faïence, nous remontons dans le car à 15 heures et nous prenons la route en direction du nord de la ville. Nous traversons un quartier qui a été construit dans les années 1960.
Trente minutes de route nous suffisent pour arriver au musée de la fondation privée Gulbenkian. Selon plusieurs, ce musée serait un des plus beaux de Lisbonne. Notre visite nous le confirmera.
Des objets exposés proviennent tous de la collection privée de Calouste Gulbenkian. Ils sont d’une grande variété : art égyptien, art mésopotamien, art de l’Orient islamique, art d’Extrême-Orient, art européen, art décoratif français et européen, il y a vraiment de tout.
Et les œuvres sont présentées dans de belles et spacieuses salles qui presque toujours s’ouvrent sur les magnifiques jardins qui entourent la propriété. Il y a des toiles, des sculptures, des meubles, de la monnaie ancienne, etc.
Photo ci-dessus : Le musée Calouste Gulbenkian est entouré de toute part par de très beaux aménagements paysagers.
Photo ci-dessus : Sculpture représentant Saint Martin taillant sa cape en deux pour en faire don à un mendiant.
Photo ci-dessus : Superbe sculpture de Jean-Antoine Houdon datant de 1780, qui représente la déesse de la chasse, Diane.
Photo ci-dessus : Une des nombreuses toiles du musée Calouste Gulbenkian.
Photo ci-dessus : Une superbe huile sur toile de Sir Edward Burne-Jones , intitulé « The Mirror of Venus », datant de 1875.
Photo ci-dessus : Les terrasses entourant le musée Calouste Gulbenkian regorgent de superbes plantes.
Photo ci-dessus : Des bosquets magnifiques.
Photo ci-dessus : Un plaisir pour les yeux.
Photo ci-dessus : Cours d’eau, cascades, de belles images, des sons, des odeurs…
Nous profitons de ce merveilleux environnement pour savourer une petite pâtisserie et une boisson rafraîchissante sur une des terrasses du musée.
Au terme de la visite, retour rapide à l’hôtel, car nous assistons ce soir à un souper spectacle où le fado sera à l’honneur.
Spectacle décevant
Nous marchons dans une petite rue étroite du quartier de l’Alfama, une avenue bondée de gens, avec tout plein de restaurants et de bars. Selon notre guide, Jean-Marc Lechat, la population du quartier s’est beaucoup rajeunie au cours des cinq ou six dernières années, et ce, au grand dam des personnes âgées, elles qui généralement occupent les appartements à l’étage.
Nous arrivons à destination où nous attendent deux déceptions. Premièrement, le repas est ordinaire : potage d’asperges, cocktail de crevettes, steak couvert d’un œuf au miroir, une pièce de viande qui résistera même aux assauts les plus agressifs de nos couteaux. Le tout arrosé d’un vin imbuvable. Mais, avouons-le, la crème glacée au dessert sera appréciée de tous les membres du groupe.
Et un bien triste spectacle! De notre avis, il ne s’agissait pas d’un véritable spectacle de fado. Un chanteur qui ressemblait plus au propriétaire de l’établissement qu’à un chanteur, une chanteuse dans la quarantaine et une autre, la grande vedette, âgée d’au moins 70 ans, se sont succédé tour à tour sur la scène accompagnés de deux guitaristes.
Les chants n’étaient pas mélancoliques, ni émouvants, comme nous nous attendions du fado. En fait, la conclusion de nombre de nous : une attrape-touristes!
Photo ci-dessus : Pourtant, la scène nous laissait entrevoir de belles choses.
Photo ci-dessus : Un guitariste et sa guitare portugaise.
Photo ci-dessus : Un jeune premier!
Photo ci-dessus : Probablement le propriétaire de l’établissement.
Photo ci-dessus : Et une jeune beauté!
Nous sommes de retour à notre chambre d’hôtel vers 23 h 30. Dodo rapidement, car demain matin, le réveil doit sonner à 6 h 15.
Méli-mélo
Lisbonne a été pratiquement reconstruite après le violent tremblement de terre du 1er novembre 1755. Le séisme fut suivi de nombreux incendies et d’un déferlement de vagues gigantesques provenant du Tage.
C’est au Marquis de Pombal, Sebastãio José de Carvalho de Melo, que nous devons le plan actuel de la ville. Rapidement après le séisme, il mit en place un plan d’urbanisme novateur.
En 1910, c’est la fin de la noblesse à Lisbonne! On y parle maintenant de république et non plus de monarchie.
Le Tage fait 1 150 kilomètres. Sa largeur varie de six mètres de chacun des côtés du fleuve tout dépendant si c’est la marée basse ou la marée haute.
Le Portugal, c’est onze royaumes, toutes des provinces autonomes. Les racines portugaises sont profondes, même quand les Portugais émigrent ailleurs. Souvent, ils conservent leur maison et leur terre au pays dans le but d’y revenir un jour.
Le pont du 25 avril a été construit en 1966.
La température moyenne l’hiver est de 15 degrés Celsius.
Le Tage est un sujet de discorde entre le Portugal et l’Espagne et des discussions ont lieu depuis plusieurs années à Bruxelles pour trouver des ententes.
Salazar a vécu 40 ans au Portugal. C’est lui qui a réalisé la séparation de l’Église et de l’État.
L’académie de la peinture portugaise se trouve à Rome! En revanche, l’académie de musique à Rome fut fondée par les Portugais.
Le Brésil est devenu indépendant en 1846.
90 % de la population portugaise actuelle est catholique romaine.
Il y a quatre types de fado : le ludique (celui de Coimbra), le dansant, le descriptif et le populaire.
Le fado n’est pas un chant nécessairement mélancolique, cependant, il doit rendre ceux qui l’écoutent songeurs.
À suivre… Le monument érigé à la gloire du marquis de Pombal et à ses talents d’homme d’État, sis au centre d’un rond-point, La Rotunda, tout à côté de notre hôtel.
Photo ci-dessus : Vue générale des sculptures ornant le piédestal du monument érigé à la gloire du marquis de Pombal.
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30 novembre 2017
Voyager a partir de son lit…emouvant.