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À Rome, d’une église à l’autre… (1re partie)

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 32e d'une série de reportages sur deux magnifiques périples en Italie effectués en 2008 et 2009.

La crypte de la basilique Sainte-Marie-Majeure, Rome, Italie.

Rome, Italie, jeudi 23 octobre 2008 — Notre première matinée à Rome a été presque exclusivement consacrée aux églises : l’église Sainte-Marie-de-la-Victoire, l'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, l’église Saint-André-du-Quirinal, la basilique Sainte-Marie-Majeure et la basilique Saint-Jean-de-Latran… et ne craignez pas il en reste plusieurs autres! Malgré cette surabondance d’édifices religieux, avouons que toutes renferment moult merveilles! Si l’on ajoute à cela, le Palais du Quirinal et sa superbe vue sur la… basilique Saint-Pierre de Rome, vraiment, l’on peut parler d’un avant-midi spectaculaire.

Notre photo : L’impressionnante entrée de la crypte de la basilique Sainte-Marie-Majeure!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Henrietta sera notre guide locale à Rome. Pour cette première balade dans la « Ville éternelle », on nous remet des écouteurs, histoire de profiter des explications de la guide même si nous nous retrouvons au centre d’une dense foule de touristes.

Nous quittons notre hôtel à 9 heures, et pour une des rares fois de notre périple en terre italienne, sous les nuages. Cependant, à 18 degrés Celsius, la température est fort agréable.

Petit tour en autocar pour amorcer la journée, en quelque sorte une petite tournée de reconnaissance visant à nous faire découvrir les beaux sites sis tout près de notre hôtel.

Les merveilles se succèdent à un rythme fou. Nous croisons une colonne haute de quelque 40 mètres, c’est la colonne de Trajan au centre du forum du même nom, la place de Venise, le premier palais de la Renaissance, l’immense et impressionnant monument à Victor Emmanuel II, le temple dédié à Venus, la colline du Palatin, l’endroit du premier palais impérial, une basilique du IVe siècle, le Colisée. Ouf! Nous n’y sommes que pour deux jours.

Nous continuons notre mini « tour de ville » jusqu’à la principale gare de Rome, la stazione Termini. C'est l'une des plus grandes gares d'Europe. Les trains arrivent en plein cœur de Rome et y déposent les visiteurs nationaux et internationaux. Elle est située devant les thermes de Dioclétien, tout près du palais Massimo.

Le car s’immobilise sur la place de la République, la Piazza della Repubblica. Il est tout près de 9 h 30. Nous y allons de quelques pas et nous arrivons via XX Settembre, la rue par où les royalistes sont entrés dans la ville le 20 septembre 1870. Devant nous, il y a la fontaine de Moïse.

L’église Sainte-Marie-de-la-Victoire
Nous arrivons devant l’église Sainte-Marie-de-la-Victoire, Santa Maria della Vittoria, une église dédiée à la Vierge Marie grâce à qui Ferdinand II de Habsbourg remporta la victoire contre les protestants de Prague en 1620.

Elle est reconnue pour abriter la plus ambitieuse sculpture du Bernin, « Le Ravissement de sainte Thérèse », une œuvre réalisée entre 1644 et 1652 pour le cardinal vénitien Federico Cornaro.

C’est d’ailleurs le nom donné à la première chapelle que nous apercevons, tout juste à notre gauche, la chapelle Cornaro. Deux œuvres composent une véritable scène de théâtre. Sur la première, une femme est en extase avec un ange, c’est Sainte-Thérèse d’Avila. Sur l’autre, quatre hommes se trouvent sur un balcon regardant la scène et semblant la commenter entre eux. Les deux pièces sont sculptées dans un seul bloc de marbre!

Le Ravissement de Sainte-Thérèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le Ravissement de Sainte-Thérèse… un chef-d’œuvre du Bernin.

Le Ravissement de Sainte-Thérèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Quatre hommes se trouvent sur un balcon regardant la scène des extases de Sainte-Thérèse.

Le Bernin se serait inspiré de la description laissée par la sainte au sujet de ses extases. Internet étant une source inépuisable de petits trésors, j’ai retrouvé l’extrait suivant de l’autobiographie de la sainte :

« Je voyais donc l’ange qui tenait à la main un long dard en or, dont l’extrémité en fer portait, je crois, un peu de feu. Il me semblait qu’il le plongeait parfois au travers de mon cœur et l’enfonçait jusqu’aux entrailles. En le retirant, on aurait dit que ce fer les emportait avec lui et me laissait tout entière embrasée d’un immense amour de Dieu. La douleur était si vive qu’elle me faisait pousser ces gémissements dont j’ai parlé. Mais la suavité causée par ce tourment incomparable est si excessive que l’âme ne peut en désirer la fin, ni se contenter de rien en dehors de Dieu. Ce n’est pas une souffrance corporelle. Elle est spirituelle. Le corps cependant ne laisse pas d’y participer quelque peu, et même beaucoup. C’est un échange d’amour si suave entre Dieu et l’âme, que je supplie le Seigneur de daigner dans sa bonté en favoriser ceux qui n’ajouteraient pas foi à ma parole. Les jours que durait cette faveur, j’étais comme hors de moi. J’aurais voulu ne rien voir et ne point parler, mais savourer mon tourment, car il était pour moi une gloire au-dessus de toutes les gloires d’ici-bas. »

Il y a plusieurs tableaux célèbres dans cette église de contre-réforme, qui en 1535 ne comptait que la nef centrale.

Chapelle Cornaro de l’église Santa Maria della Vittoria, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une chapelle entièrement décorée par le Bernin.

Église Santa Maria della Vittoria, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : De magnifiques tableaux.

Église Santa Maria della Vittoria, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Un maître-autel splendide.

Église Santa Maria della Vittoria, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La dernière cène.

Nous sortons de l’église. Sur la rue, les motos défilent à un rythme affolant! De plus, nous sommes au cœur d’un quartier très militarisé où il y a d’ailleurs plusieurs casernes.

Rue de Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Comme partout en Europe, la moto est le moyen de transport de prédilection… sauf qu’ici, elles me semblent toutes filer à pleine allure.

L'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines
Nous poursuivons notre balade et arrivons devant l’église Saint-Charles-des-quatre-fontaines, San Carlo alle Quattro Fontane. En effet, des fontaines ornent les quatre coins de rue.

Une des fontaines des quatre coins, Rome, Italie.

Une des fontaines des quatre coins, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Deux des fontaines des quatre coins.

Nous entrons dans l’église. Elle est très petite… avec un magnifique plafond, encore ici, elle est de style baroque et la décoration allie ombre et lumière. Elle est si petite, que les Romains disent qu’elle a les dimensions d’un pilier de la coupole de la basilique Saint-Pierre.

C’est Francesco Borromini qui en a été le maître d’œuvre. C’est très différent de l’église que nous avons visitée précédemment. Elle a 72 mètres de périmètre! L’église appartenait aux pères Trinitaires. C’est un hommage à la simplicité du blanc et de l’or. Il y a une coupole de forme ovale.

L'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une église des plus sobre, l'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines.

L'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Avec une coupole particulièrement impressionnante.

Puis, nous accédons au cloître qui y est annexé. C’est également très petit. Il compte deux étages avec, en son centre un puits. C’est sobre, et contrairement à tous les cloîtres que nous avons vus jusqu’à maintenant, il n’y a pas de végétation.

L'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le cloître de l'Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines.

Église Saint-André du Quirinal
Nous nous signons et sortons. Après quelques pas, nous voilà devant une autre église, Saint-André-du-Quirinal, Sant’Andrea al Quirinale. C’est joli. Il y a un immense tableau du « Martyre de Saint André ». Une œuvre du peintre Jacques Courtois. Le tableau est soutenu par des Anges.

Le plafond est particulier. Il est surmonté d’une coupole de forme ovale avec des angelots. Cette église, dit-on est fortement prisée pour la célébration de mariages.

C’est le Bernin qui édifia cette église entre 1558 et 1571 pour les novices de la compagnie de Jésus.

Église Sant’Andrea al Quirinale, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le tableau de Jacques Courtois tenu par des anges.

Église Sant’Andrea al Quirinale, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La devanture de l’église Saint-André-du-Quirinal.

Église Sant’Andrea al Quirinale, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Ces armoiries nous accueillent à l’entrée de l’église.

Église Sant’Andrea al Quirinale, Rome, Italie.

Église Sant’Andrea al Quirinale, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le plancher de l’église Saint-André-du-Quirinal est somptueux.

La statue équestre de Carlo Alberto
Au sortir de l’église Saint-André-du-Quirinal, nous entrons dans un parc où il y a une statue équestre de Carlo Alberto. Celui-ci est le père de Victor-Emmanuel II de Savoie qui, suite à la réalisation de l'unification de l’Italie, a mérité l’appellation de Père de la Patrie. La statue a été érigée en 1848.

La statue équestre de Carlo Alberto, Rome, Italie.

La statue équestre de Carlo Alberto, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La statue équestre de Carlo Alberto.

Bas-relief de la statue équestre de Carlo Alberto, Rome, Italie.

Bas-relief de la statue équestre de Carlo Alberto, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Bas-relief apparaissant sur la statue équestre de Carlo Alberto.

Le Palais du Quirinal
Nous constatons qu’il y a beaucoup d’agents de circulation et de carabinieri dans les environs. Simple à expliquer, nous précise notre guide, nous sommes tout près de la place du Quirinal. Le palais du Quirinal, c’est la résidence du du président de la République italienne, un rôle symbolique qui récompense la carrière d’un homme politique. C’est actuellement Giorgio Napolitano, 85 ans, un ex-ministre du parti communiste italien (PCI) qui est président de la République. Le palais du Quirinal est l'un des plus beaux et des plus grands palais de Rome.

Quant au président de l’Assemblée nationale, qui a sa propre résidence au Palais Chigi, situé à quelques pas du Quirinal, c'est évidemment Silvio Berlusconi.

N.B. - Initialement, j'avais écrit que Silvio Berlusconi était président de la république. Évidemment, c'était une erreur qui m'a gentiment été signalée par monsieur Côme Desprès. Un grand merci.

Garde du Palais du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une des entrées du palais du Quirinal est sous la protection permanente de gardes qui, nous dit-on, mesureraient tous sept pieds et plus!

Le palais du Quirinal est situé au sommet de la colline du Quirinal, la plus haute de Rome, d’où on a une vue imprenable sur la basilique Saint-Pierre.

Vue de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Vue de Saint-Pierre de Rome de la Place du Quirinal!

Sa construction a commencé en 1574. Il et fut, jusqu’en 1870, la résidence d’été des Papes. Quand Rome devient la capitale de l’Italie, il devint la résidence des Rois d’Italie. Ce n’est que depuis 1946 qu’il est la résidence des présidents de la République. C’est du balcon de ce palais qu’autrefois on annonçait l’identité du nouveau pape.

Le palais du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le Palais du Quirinal.

Le palais du Quirinal, Rome, Italie.

Le palais du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Un palais sous bonne garde.

Le palais du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le Palais du Quirinal est superbement décoré à l’extérieur.

Outre le palais du Quirinal, il y a le palais de la consultation, le Palazzo della Consulta, qui lui date de 1738, une magnifique fontaine avec une vasque de granit provenant du forum romain et placée à cet endroit en 1818. Il y a un obélisque provenant du monument d’Auguste et deux imposantes statues de Castor et Pollux avec leurs chevaux. Ils sont les protecteurs de l’armée romaine.

Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal.

Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La vasque devant le monument et l’obélisque

Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Castor et Pollux et leurs chevaux.

Monument à Castor et Pollux et l’obélisque de la Place du Quirinal, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : L’Italie ne lésine par pour le confort de ses carabinieri

Nous poursuivons notre promenade dans ce quartier de Rome. Nous voyons le palais aux colonnes et l’église Saint Sylvestre.

Le Palais aux colonnes, Rome, Italie.

Le Palais aux colonnes, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le Palais aux colonnes.

Finalement, nous retrouvons notre chauffeur Giovanni, et notre car vers 11 h 30. Depuis notre départ, le ciel s’est dégagé et le mercure indique maintenant 21 degrés Celsius.

Nous y allons d’un tout petit trajet en car, une dizaine de minutes tout au plus. Notre guide attire notre attention sur la tour des milices, datant du XIIe siècle, sur la galerie des expositions du XIXe siècle et sur le bâtiment du ministère de l’Intérieur, également du XIXe.

Nous croisons un rassemblement d’étudiants qui protestent contre les coupures de 30 % dans le budget de l’éducation. Une grosse manifestation est prévue d’ailleurs pour le samedi 25 octobre, la journée de notre départ.

À suivre
Les basilique Sainte-Marie la Majeures et de Latran.

La basilique Saint-Jean-de-Latran, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La façade de la basilique Saint-Jean-de-Latran.

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