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Août/10
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Un des grands musées de Russie, celui des Beaux-Arts Pouchkine

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 8e d'une série de reportages sur une féerique odyssée en Russie au tout début de l’été 2010.

La Dame à la rose, une toile de Paris Bordone, Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie. Moscou, Russie, mardi 22 juin 2010 — Nous avons eu tort de prétendre dans nos derniers textes que nos trois premières journées de visites à Moscou avaient été intenses! En comparant leurs programmes à celui de notre quatrième et dernier jour dans la capitale russe, on constate rapidement qu’il s’agissait en fait de journées plutôt tranquilles!

À preuve : ce matin nous commençons par la visite du musée des Beaux-Arts Pouchkine, et ce, pour toute la matinée. Puis, après une petite promenade dans les jardins de la cathédrale Christ-Sauveur, nous dînons dans un restaurant de cuisine bulgare.

Après ce repas, nous prenons la direction de la maison musée de Léon Tolstoï. Suivra une balade sur le magnifique site du couvent de Novodievitchi et dans son cimetière. Après une petite pause pour revêtir nos plus beaux atours en vue d’un grand souper, nous ferons un arrêt dans une épicerie tenue dans un bâtiment à l’architecture époustouflante. Et ce n’est pas terminé, au terme de notre merveilleux souper à « La maison des écrivains », nous partirons à la découverte du « Moscou de nuit »! Une petite journée de plus de 16 heures avec le groupe! Qui dit mieux?

Mais, pour le moment, accompagnez-nous au musée des Beaux-Arts Pouchkine!

Notre photo : « La Dame à la rose », une œuvre du peintre italien, élève du Titien, Paris Bordone, que nous avons eu la chance d’admirer au musée des Beaux-Arts Pouchkine.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n'importe laquelle des photos.

Au son du réveil à 6 h 30 ce matin, nous sommes loin de nous imaginer que nous amorçons notre plus longue journée de visites du voyage. Curieusement, cela coïncide avec le jour le plus long de l’année!

Encore un ciel tout bleu aujourd’hui! De plus, il devrait faire encore plus chaud, du moins si on en croit les météorologues.

Avant de grimper dans le car, nous préparons un petit bagage à main dans lequel nous plaçons nos plus beaux vêtements pour notre souper de ce soir au chic restaurant « La maison des écrivains ».

Le car se met en marche à 9 h 15. La circulation est très dense. Puis, nous voilà pris dans un bouchon sur l’avenue qui borde la Moskova. Nous serons probablement en retard au musée où notre réservation est prévue pour 10 heures. Selon Tatiana, notre guide, l’embouteillage pourrait être causé par le passage d’un convoi de hauts dirigeants tout près du Kremlin. Les forces de l’ordre accordent toujours priorité à ce genre de cortège.

Finalement, nous arrivons au musée des Beaux-Arts Puchkine à 10 h 10.

C’est en 1898 que Ivan Tsvetaïev, un professeur d’histoire de l’art à l’Université de Moscou, eut l’idée de fonder ce musée. Le but premier de la nouvelle institution était de présenter des copies de sculptures classiques provenant, entre autres, d’Italie, et ce, au profit des étudiants de la faculté des beaux-arts de l’université.

Le musée, dont la construction dura 14 ans, fut inauguré en 1912, par le tzar Nicolas II.

Rapidement, le but premier de l’institution fut élargi, et ce, parce que le musée accueillait de nombreux dons. Dans un premier temps, c’est un égyptologue russe, Vladimir Golenichtchev, lui qui avait réalisé des fouilles en Égypte, qui a donné toute sa collection, plus de 6 000 pièces, au musée. Puis, sous les bolcheviques, plusieurs collections privées ont été nationalisées, amenant au musée une foule d’œuvres diverses… des Matisse, des Picasso, de nombreux Cézanne, des Renoir, des Van Gogh, des Gauguin, etc.

Après la chute de l’URSS, les conservateurs ont sorti de leurs caves des toiles mises à l’index en raison du caractère idéologique de leurs auteurs, des œuvres de Marc Chagall et de Vassili Kandisky, entre autres.

Jusqu’à tout récemment, le musée présentait une très belle collection d’oeuvres de peintres impressionnistes. Aujourd’hui, ces chefs œuvres ont été déménagés dans un bâtiment annexe.

Le musée présente également un magnifique trésor, celui de « L’or de Troie ». Ce légendaire trésor, découvert par l’archéologue Schliemann en 1873, a disparu des galeries du « Musée de la Préhistoire » de Berlin en mai 1945, pour se retrouver, curieusement, en 1996, au cœur d’une exposition au musée des Beaux-Arts Pouchkine.

Il fut un temps où le président russe, Boris Eltsine, a promis de remettre ce trésor à ses propriétaires initiaux, les Allemands. Suite à sa déclaration à cet effet, il a même été traité pour une maladie dans un centre hospitalier de Baden Baden en Allemagne… probablement en guise de remerciements. Mais, la Douma a refusé d’honorer la promesse de son président.

La Cour italienne
Nous amorçons notre visite par une grande salle où se retrouvent de multiples copies de statues et de monuments provenant d’Italie.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Vue d’ensemble de la « Cour italienne » du Musée des Beaux-Arts Pouchkine.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Trois magnifiques statues équestres provenant de sculpteurs italiens, dont celle du centre qui est de Bartolomeo Colleoni.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Et cette magnifique sculpture datant de 1580 de Germain Pilon intitulé « La Vierge de douleur ». L’original est au Musée du Louvre.

Des sarcophages égyptiens, des bijoux et des gravures anciennes
Nous entrons dans la salle des sarcophages, une salle conçue comme un temple égyptien, où nous retrouvons plusieurs momies, dont une qui date du deuxième millénaire avant Jésus-Christ. Nous en voyons une avec une tête bien conservée, on peut même y apercevoir des dents dans la bouche et des mèches de cheveux sur le front!

Il y a de magnifiques sarcophages. Sur le couvercle de certains d’entre eux, on a gravé dans la pierre les visages de leurs occupants, souvent avec les yeux ouverts! C’est comme si les Égyptiens avaient voulu placer une photo de la personne décédée sur sa dernière demeure.

Il y a aussi des momies de chats et d’oiseaux.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Une momie très bien conservée.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Une magnifique sculpture datant du XIIIe siècle av. J.-C.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Sculpté dans la pierre.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Des masques pour les momies!

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Et de magnifiques bijoux.

Puis, dans la salle de « l’Or de Troie », nous voyons plusieurs pièces en or servant de bijou.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Certaines œuvres du musée Pouchkine sont très impressionnantes.

Nous voilà maintenant dans une salle où nous pouvons admirer « Les portraits de Fayoum », du nom d’un endroit au nord de l’Égypte où des fouilles ont eu lieu dans un cimetière. Au musée Pouchkine, il y a 16 de ces portraits, et ils occupent tout un mur. Ce sont de magnifiques objets datant de la période allant du IIe au VIe siècles apr. J.-C. Ils sont en bois et les couleurs à base de cire d’abeille se sont fort bien conservées avec le temps. Ils seraient les précurseurs des icônes.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Deux des portraits de Fayoum.

Dans la salle des icônes byzantines, il y a une belle mosaïque datant du début XIIIe siècle représentant la Vierge.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Superbe mosaïque de la Vierge.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Une belle iconostase une œuvre de Francesco d’Antonio de Ancona intitulée « La Vierge, son enfant et les Saints ».

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : « L’ascension de la Vierge » du peintre florentin Neri di Bicci.

Des icônes réalisées par des artistes italiens sont présentées comme des tableaux. Les Italiens ont laissé une large place à la lumière dans leurs tableaux. Toutefois, il n’y a pas de perspective renversée comme nous voyons dans les icônes russes.

Et les magnifiques tableaux se suivent à un rythme endiablé.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : « Portrait de San Sebastian » de Giovanni Antonio Boltraffio.

Quelques tableaux de Véronèse, d'autres de El Greco!

Un magnifique tableau de Gicolio Romano représentant une femme aux seins nus. Au XVIe siècle en Russie on n’exhibait pas les seins des femmes sur des tableaux.

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : « La femme devant son miroir », une oeuvre de de Gicolio Romano.

Nous entrons dans une salle consacrée à l’art flamand du XVIIe siècle.

Nous voyons un tableau de Jacob Jordaens, représentant le diable qui dîne avec des gens toujours mécontents. L’œuvre illustre la dualité de l’homme. Le tableau se nomme « Satyr and peasant ».

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : L'oeuvre de Jacob Jordaens, « Satyr and peasant »

Quelques natures mortes, quelques toiles de Rubens, comme « Bacchanalia », des Rembrandt, dont « Portrait of an elderly woman » datant de 1650. Ouf!

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Un tableau d’Antonis van Dyck intitulé « Portrait de Lady D'Aubigny et de la comtesse de Portland ».

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : « Le fiancé trompé » parfois également nommé « Noce au village » de Jan Steen.

Nous arrivons à l’escalier principal emprunté par la famille de Nicolas II lors de l’ouverture du musée. Il y a une immense statue… Le « David » de Michel-Ange

Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Le « David » de Michel-Ange.

Aujourd’hui dans le musée, il y a une exposition temporaire intitulée : « De Raphaël à Goya ».

La visite de groupe se termine à 11 h 40. Notre accompagnatrice nous accorde une heure de temps libre pour revoir, dans le musée, des œuvres que nous avons particulièrement aimées ou pour découvrir des merveilles dans des salles où nous avons passé trop rapidement.

Le rendez-vous est fixé à 12 h 30 pour reprendre l’autocar à destination du restaurant ou nous sommes attendus pour le dîner.

Nous profitons de l’occasion pour entrer voir l’exposition temporaire. Dans cette salle toutefois, les photos sont interdites. Après une quinzaine de minutes, nous optons pour une petite promenade à l’extérieur, histoire de flâner sous les chauds rayons du soleil.

Le musée est situé tout juste face à la cathédrale du Christ-Sauveur que nous avons visitée hier. Il y a un magnifique jardin, nous nous y rendons.

Jardins de la cathédrale Christ-Sauveur, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Les lampadaires se trouvant dans les jardins de la cathédrale Christ-Sauveur sont tout simplement superbes.

Durant notre petite promenade, nous croisons une immense statue d’un personnage que nous ne pouvons pas identifier, la fiche d’identification étant écrite en alphabet cyrillique. Toutefois, grâce encore une fois à Internet, nous l’avons identifié à notre retour, il s’agit du tzar Alexandre II qui a régné de 1855 à 1881.

Jardins de la cathédrale Christ-Sauveur, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Monument hommage au tzar Alexandre II.

Nous croisons également une entrée du métro de Moscou.

Accès au métro de Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : Un accès au métro de Moscou.

Finalement, nous rejoignons le groupe et remontons dans le car à 12 h 30. Nous allons dîner au restaurant « Baba Marta », où la cuisine bulgare est à l’honneur.

On nous sert une entrée de salade de tomates, une brochette de porc avec riz et une petite crêpe au chocolat pour dessert. C’était fort agréable.

Restaurant Baba Marta, Moscou, Russie.

Photos ci-dessus : « Voici quelques membres du groupe à la porte du restaurant Baba Marta où nous avons dîner.

Méli-mélo
Il y a 69 ans aujourd’hui, c’est-à-dire le 22 juin 1941, la guerre s’amorçait en Russie.

Quelques mots de russe
Et voici cinq autres phrases en russe qui pourraient s’avérer fort utiles lorsque vous vous retrouvez au restaurant :

Jeune homme : Maladoï tchilaviék

Je vous écoute : Slouchaiou vas

Je vais prendre: Mnié

Un thé au citron, s’il vous plaît : Tchiai limonam, pajalousta

Un petit instant : Minoutach’kou

P.-S. Pour des besoins évidents, la prononciation des mots est écrite dans notre alphabet. Dans la prononciation en russe, lorsqu'une lettre est en caractère gras, c'est sur elle qu'il faut placer l'intonation.

À suivre
Après le repas, nous visiterons la maison où habitait l’écrivain Léon Tolstoï, maison aujourd’hui convertie en musée, puis nous nous rendrons au magnifique couvent de Novodievitchi!

Le couvent de Novodievitchi, Moscou, Russie.

Photo ci-dessus : Un des plus beaux ensembles d’architecture religieux de Moscou, le couvent de Novodievitchi.

Bibliographie
Encyclopédie en ligne Wikipédia, Moscou et une foule d’autres pages.

Cap sur la Russie : Moscou – l’Anneau d’Or – Saint-Pétersbourg, Martin Gostelow, JPM Publications, 2000, 79 pages;

Guide Voir, Moscou, Éditions Libre Expression, 2007, 264 pages;

Le russe avant de partir, Éditions Harrap’s, 2008, 112 pages et trois cédéroms;

Moscou, Édition d’art Amarante, Moscou, 2009, 136 pages;

Russie, Catherine Zerdoun, Éditions du Chêne, 2008, 272 pages;

Russie, Belarus-Ukraine, Bibliothèque du voyageur Gallimard, 2007, 390 pages.

Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. soyez les bienvenus en Rusie!!!)) merci pour votre article, qui s’est trouvé tres utile pour la composition en francais sur le musee Pouchkine)) J’espere, que vous avez aimez votre voyage…..

  2. Pour tous les musées du monde, il serait bon peut ëtre de rendre à César, ce qui appartient à César, il n’y a pas d’intérêt de posséder, une oeuvre volée ou spolliée. Volée l’art d’un pays c’est lui voler son âme, Les copies sont assez précises aujourdhui, pour expliquer telles ou telles civilisations. À quoi servent les frises du Parthénon à Londres, alors que l’on est obligé, de reconstituer celles d’Athène, il me semble, que l’inverse, serait plus logique.

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