Jan/110
Pierres précieuses de la lagune vénitienne : Murano, Burano et Torcello!
Pierres précieuses de la lagune vénitienne : Murano, Burano et Torcello!
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 9e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.
Venise, mardi 13 octobre 2009 – Quoi de mieux pour terminer notre escapade à Venise qu’une petite croisière sur la lagune, une incursion qui nous mènera à Murano pour ses magnifiques pièces de verre soufflé, à Burano, pour une promenade sur sa magnifique rue piétonnière au mille et une boutiques de fine dentelle et à Torcello pour la découverte des plus vieux édifices érigés dans la lagune… et pour déguster un repas succulent en toute tranquillité!
Notre photo : Un verrier muranais, le nom des habitants de Murano, à l’œuvre dans une des nombreuses verreries de l’îlot de Murano!
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Après une autre matinée à vagabonder à qui mieux mieux dans Venise, notre pause-dîner aura été des plus appréciée… ainsi que fort réparatrice! Surtout, qu’attablés à la terrasse du « Café Campo San Stefano », nous avons profité des doux et chauds rayons du soleil. C’est donc ragaillardis que nous rejoignons la place Saint-Marc où nous retrouvons le groupe à 13 h 45.
Photo ci-dessus : En route pour rejoindre le groupe, nous croisons cette superbe maison.
Notre guide-accompagnateur, Jean-Marc Lechat nous mène tout au bord du Grand canal où, sur le coup de 14 heures, nous embarquons dans un petit bateau privé. C’est cette même embarcation qui sera notre moyen de transport jusqu’en fin de soirée.
Photo ci-dessus : L’embarcation qui nous promènera d’une île à l’autre!
Photo ci-dessus : Notre navigation nous amène à croiser de nouveau l’île Saint-Georges.
Murano
Une trentaine de minutes plus tard, nous accostons à Murano, haut lieu du verre soufflé, et ce, depuis 1291. Avant cette date, les verriers avaient pignon sur rue à Venise, mais étant donné les incendies fréquents, en fait trop fréquents, qu’ils causaient, l’administration de la Sérénissime a décidé d’expatrier tous les verriers ailleurs… sur l’îlot de Murano.
Notre bateau arrive à quai et nous entrons directement dans une fabrique de verre, celle de la firme Fornace Venier, où nous aurons droit à une démonstration.
Ici on chauffe le verre à 1,100 degrés Celsius! Ce n’est donc pas un hasard qu’il faille 20 ans de pratique avant de devenir maître-verrier.
Photo ci-dessus : Voilà l’atelier où deux fours sont rougeoyants
Photo ci-dessus : C’est cette charmante jeune dame qui nous explique, en français, le travail des verriers, pendant qu’un verrier confectionne un vase… puis un petit cheval.
Profitant de la caméra numérique de Céline, qui permet la prise de vidéo, nous avons filmé l’artisan réalisant devant nous en très peu de temps un vase! Pour regarder le petit film, il suffit de cliquer au centre de l’image ci-dessous :
Photo ci-dessus : Le verrier, en deux temps trois mouvements, a réalisé deux superbes pièces.
Photo ci-dessus : Dont ce magnifique petit cheval.
Puis, nous faisons le tour des salles d’exposition où de magnifiques pièces, de la vaisselle, des lustres, des objets de décoration, des bijoux, etc., sont offerts à la vente au détail.
Photo ci-dessus : Voilà le quai qui nous mène directement de la lagune aux ateliers de Fornace Venier.
Photo ci-dessus : Petite pause sur le quai avant d’embarquer de nouveau dans le bateau.
Nous reprenons le bateau à 15 h 20. Le capitaine de notre embarcation se nomme Roberto. Il mène son bolide flottant vers Torcello.
Burano, Torcello, Burano encore et de nouveau Torcello
Nous passons devant une des quatre îles qui composent Burano. Il y a des maisons peintes de différentes couleurs, toutes vives! Les maisons sont aux mêmes couleurs que les bateaux de ses propriétaires. C’est devant nous que se trouve le village de pêcheurs. La plupart des Buranelles, c’est le nom des habitants de Burano, sont effectivement des pêcheurs.
À notre gauche, nous apercevons des champs abandonnés, autrefois ils étaient cultivés.
Tout au loin, nous pouvons discerner clairement une chaîne de montagne, ce sont les Dolomites… et il y a de la neige sur les cimes. Notre guide nous précise que nous sommes à seulement 1 h 30 de route des pistes de ski. L’hiver, les Vénitiens sont très nombreux à skier.
Nous arrivons à Torcello à 15 h 55.
Au nord de Torcello, la lagune s’étend sur encore une vingtaine de kilomètres. Évidemment, cette lagune regorge de poissons, surtout au printemps.
Torcello a été habitée dès le Ve siècle. C’est la première île qui a été peuplée dans cette région.
C’est une île qui est plus haute que les autres. Conséquemment, l’Aqua alta, la marée haute si dévastatrice, ne recouvre jamais cette île.
À son apogée, Torcello comptait sur une population de 15 000 habitants. Aujourd’hui, il n’y a que trois familles qui y habitent… regroupant un grand total de 16 habitants.
L'envasement de ses canaux et la propagation de la malaria ont conduit l'île à être peu à peu désertée. Aujourd’hui, l’îlot est pratiquement devenu un arrêt touristique obligé.
C’est sur cette île que l’on retrouve la première église construite sur la lagune, la cathédrale Santa Maria dell’Assunta, Sainte-Marie de l’Assomption, fondée en 639 et évidemment souvent reconstruite depuis.
Actuellement, elle est de style roman avec ses deux nefs latérales et une rotonde, encore visible, qui servait de baptistère au VIIe siècle.
Photo ci-dessus : Le campanile de la cathédrale Santa Maria dell’Assunta était en restauration lors de notre passage.
Photo ci-dessus : Le long mur de brique de la cathédrale.
Photo ci-dessus : Le bâtiment devant la rotonde.
Photo ci-dessus : L’autre lieu de prière de l’île, l’église Santa Fosca.
Photo ci-dessus : Et son clocher.
L’extérieur du bâtiment est très sobre, mais l’intérieur est particulièrement riche, avec ses 18 colonnes monolithiques, en marbre provenant de Grèce.
Les mosaïques sont relativement bien conservées. Le plafond est en bois, ce qui est fréquent dans les églises franciscaines. Sur le mur arrière de l’église, nous pouvons admirer une grande mosaïque, une oeuvre de Giotto.
Il y a beaucoup de mouvement dans les mosaïques… elles sont placées par bandes superposées et plus nous regardons vers le haut, plus les personnages sont grands en hauteur. Le fonds de l’œuvre est de feuille d’or.
Photo ci-dessus : De superbes mosaïques.
Le dallage du plancher est en marbre.
Ici, Dieu bénit avec deux doigts, ce qui est une représentation orthodoxe grecque.
Nous sortons de l’église à 16 h 40.
À l’extérieur, nous voyons un trône qui aurait servi à Attila, le roi des Huns.
Nous terminons la visite et reprenons le bateau à 16 h 55. En route pour Burano, où cette fois-ci nous accosterons.
Burano est une île de 5 000 habitants, qui vivent essentiellement du commerce, de la pêche et du tourisme. Le village compte sur la présence de nombreuses dentellières. Des femmes qui y vont d’un patient travail à l’aiguille pour confectionner de superbes dentelles.
Photo ci-dessus : Une boutique de dentelles à Burano.
Nous nous rendrons chez une dame, Olga, une dentellière âgée de 95 ans, que Jean-Marc connaît depuis 25 ans. À chacune de ses escales à Burano, il s’arrête chez elle.
Nous descendons sur l’île à 17 h 15 et y allons d’un tour rapide pour immortaliser les lieux en millions de pixels! Nous en profitons également pour faire un peu de lèche-vitrine.
Photos ci-dessus : Les maisons bordant les canaux de Burano sont de toutes les couleurs.
Photo ci-dessus : Et il y a une très belle église à Burano.
Photos ci-dessus : De grandes places superbes.
À l’invitation de Jean-Marc, tout le monde se retrouve sur une terrasse et ce dernier nous offre un ombre, une coupe de vin blanc légèrement pétillant. Nous avons également droit à des biscuits de la place. Délicieux!
Nous remontons dans le bateau à 18 h 30 pour un retour sur Torcello où nous sommes attendus pour le repas du soir. Nous arrivons une quinzaine de minutes plus tard.
Nous soupons au restaurant Locanda Cipriani. Un resto fondé en 1939. C’est un restaurant de grand luxe, à preuve la princesse Diana, la reine Élisabeth, Elton John et de nombreuses autres célébrités y ont déjà pris leur repas…, tous immortalisés sur des pellicules affichées dans le hall du restaurant.
Photos ci-dessus : Le restaurant « Locanda Cipriani » sur l’île de Torcello… et ses visiteurs célèbres.
Nous prenons un apéro, « un Bellini », inventé par monsieur Cipriani, le propriétaire du restaurant. C’est constitué de vin spumante et de jus de pêche. Très bon.
Le restaurant est généralement fermé le mardi, mais ils ont fait exception à la règle spécialement pour nous!
Le repas est constitué d’une entrée de ravioli aux épinards et d’une assiette principale de poisson accompagnée de légumes. Céline a droit à un filet de bœuf en lieu et place de l’assiette de poisson. Pour dessert, un succulent tiramisu. Évidemment, vin blanc, vin rouge, eau et expresso à volonté! Wow! Un excellent repas et beaucoup de plaisir avec nos compagnons de table.
Après avoir fait bombance, une petite promenade s’impose. Elle sera courte, une dizaine de minutes étant requises pour nous rendre au bateau. Nous quittons Torcello à 21 heures. Le trajet de retour à l’hôtel est d’une durée de 35 minutes… Le bateau fonce dans la nuit la plus noire à folle allure… tout phare éteint!
Nous arrivons à notre chambre à 21 h 50…, comme d’habitude, épuisés.
À suivre
Padou et son université, sa basilique Saint-Antoine et sa superbe capella degli Scrovegni!
Photo ci-dessus : La statue de Gattamelata, une œuvre de Donatello, devant la basilique Saint-Antoine de Padou.
Bibliographie
Atlas en fiches (Italie. L’Adige, le Pô, Venise) , Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise et une foule d’autres pages;
Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;
Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;
Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.
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22 mars 2011
Bonjour et merci pour cette superbe vidéo nous partons pour venise en avril avec mes enfants et je leur ai promis une visite chez les verriers de Murano cela leur a donné envie de voir de plus prés la fabrication, merci aussi pour les quelques photos elles sont superbes…
Dominique
8 mai 2011
J’ai suivi le même parcours en décembre 2010 et je retrouve tous ce que j’ai ressenti moi-même dans votre description. J’ai assisté comme vous dans la même verrerie Venier au soufflage de pièces pour lustre et à la confection d’un cheval.
Bravo pour votre récit.