Brett Lawrie fait jaser

Revue de presse

Bob Elliot, Canoe.ca, le 19 août 2011

Le gérant des Blue Jays de Toronto, John Farrell, a vu Brett Lawrie évoluer dans 14 parties de saison régulière tandis que Mike Guerrero a dirigé Lawrie pour 135 rencontres dans le niveau AA, à Huntsville en 2010.

Ce dernier, qui est le fils de l’ancien dépisteur des Jays, Epy Guerrero (celui même qui a amené Tony Fernandez, Carlos Delgado, Kelvim Escobar, Junior Félix et Nelson Liriano à Toronto), avait trois autres Canadiens dans son alignement à Huntsville l’an dernier: le joueur d’avant-champ britanno-colombien Taylor Green, le releveur de Calgary James Henderson et le lanceur droitier Alexandre Periard de Saint-Eustache, au Québec.

«C’est le joueur canadien le plus intense que j’ai dirigé, peut-être même le plus intense de tous», a dit Guerrero à propos de Lawrie, en direct de Pearl au Mississippi, après une victoire de son équipe face aux Braves du Mississippi. Guerrero en est à sa 17e saison dans l’organisation des Brewers de Milwaukee, sa huitième à titre de gérant.

«Prince Fielder a joué pour moi, de même que Rickie Weeks et Johathan Lucroy. Certains démontrent plus d’émotions. Tout le monde est intense, mais tout le monde le démontre différemment.»

Il y a un an, Lawrie frappait au deuxième ou troisième rang de l’alignement des frappeurs.

«Les spectateurs à Huntsville préféraient le voir frapper un simple coup sûr plutôt qu’un circuit. Brett pouvait courir du premier but au troisième but plus rapidement que n’importe qui dans la ligue», a dit Guerrero.

Lawrie a frappé 18 triples et huit longues balles avec une moyenne au bâton de ,275 à Huntsville. Il entreprend la rencontre de samedi face aux Athletics d’Oakland avec une moyenne de ,378.

Comment est-il possible de frapper pour ,275 au niveau AA et augmenter cette moyenne d’environ ,100 dans les majeures? Nous allons avoir la réponse dans environ un mois. Lawrie en est tout de même à ses débuts dans les majeures, lui qui entamera sa troisième semaine.

Est-ce que le jeu est devenu soudainement aussi facile que ce que le jeune de 21 ans laisse entrevoir?

Plus athlétique que...
Le descripteur des Jays, Buck Martinez, a déjà été le co-chambreur d’un joueur de troisième but recrue, avec les Royals de Kansas City.

Martinez dit que Lawrie est plus athlétique que son ancien co-chambreur. Ce dernier était George Brett, un membre du Temple de la renommée du baseball.

Wow.

«Nous avons tenté d’aider Lawrie l’an dernier, cependant chaque jeune joueur a un comportement différent, a affirmé Guerrero. Je dois toutefois lui lever mon chapeau puisque je n’ai jamais eu à lui dire de se défoncer sur le terrain. Il se défonce à chaque partie.»

Et le pointage ne change rien, que ce soit 1-0 ou 10-1. «Il peut faire tellement de choses, mais ce qui est le plus impressionnant chez lui, ce sont ses capacités athlétiques, a continué Guerrero.

Il a également affirmé avoir vu les images, sur les ondes d’ESPN, du circuit que Lawrie avait frappé contre Oakland. Il avait alors célébré avec enthousiasme dans l’abri des joueurs.

«Il pouvait également s’énerver avec nous, a dit Guerrero. Je suis certain qu’avoir du succès dans les majeures est une bonne raison pour s’exciter autant. Tu dois être spécial pour être réclamé en première ronde.»

En retour de Marcum
Lawrie a été le 16e joueur nord-américain à être sélectionné lors du repêchage du baseball majeur en 2008, par les Brewers de Milwaukee. De plus, il a joué pour le Canada aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 et, en 2009, pour l’équipe nationale aux Mondiaux juniors.

C’est la troisième année de sa carrière professionnelle. En 2009, il a joué au niveau A au Wisconsin. En 2010, il a performé au niveau AA à Huntsville. Cette année, il a évolué au niveau AAA à Las Vegas avant de se faire rappeler par les Jays.

L’hiver dernier, la formation torontoise avait acquis les services de Lawrie pour le lanceur partant Shaun Marcum. Ce dernier détient une fiche de 10-3 avec une moyenne de points mérités de 3,50 avec les Brewers, cette saison.

«Les Brewers ont eu ce qu’ils désiraient en Marcum, a dit Guerrero. Les Jays ont également eu ce qu’ils recherchaient. Il n’y a aucun doute face au talent de Lawrie. Il peut faire tout ce qu’il désire sur le terrain. Il va connaître du succès pour bien longtemps.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.