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« Ce sera passionnant » – Russell Martin

Revue de presse

Propos de Russell Martin recueillis par Nicolas Dupont, avec la collaboration d’Ivan Naccarata, RDS.CA, le 24 août 2011

Russell Martin

La présente saison de baseball amorce son dernier droit et je m’attends à une lutte des plus palpitantes dans notre division.

Évidemment, nous ne voulons pas laisser les Red Sox nous devancer au classement et c'est pourquoi nous commençons déjà à appréhender la série au Fenway Park, qui aura lieu à la toute fin du mois d’août.

Depuis le début de la saison, toutes les séries qui ont opposé les deux équipes rivales se sont avérées hautement compétitives. Et je ne m’attends pas à une baisse d’intensité. Au contraire. On ne voudra pas céder un seul pouce aux Red Sox et je suis convaincu que le mot d’ordre sera le même de leur côté. Aucune des deux équipes ne veut perdre face à l’autre, c’est évident. En plus, la lutte est excessivement serrée dans notre division. Au moment où cette chronique est publiée, les deux équipes se retrouvent nez à nez. Chaque lancer, chaque élan au bâton sera important.

De mon côté, j’espère être en mesure de faire la différence pour mon équipe. Je dois frapper de gros coups sûrs quand des coureurs sont sur les sentiers et je dois continuer à exceller défensivement. En ce moment, tous mes coéquipiers sont sur la même longueur d'onde : nous voulons gagner tous les matchs et ainsi, nous donner une bonne avance dans la division.

Nous avions la chance de distancer les Sox au début du mois d’août, mais nous avons loupé notre chance. Après avoir remporté le premier duel, nous avons échappé les deux matchs suivants. Il ne faudra pas commettre de laisser-aller cette fois-ci.

La raison qui me porte à croire que nous pouvons les balayer cette fois-ci, c’est que notre alignement sera complet. La dernière fois que nous les avons affrontés, nous n’avions pas tous les éléments. Par exemple, Alex Rodriguez se remettait d’une blessure au genou gauche. Mais là, A-Rod y sera et nul besoin de dire que sa présence est indispensable aux succès de notre équipe.

Comme je l’ai expliqué lors d’une précédente chronique, nous pouvons nous fier sur des vidéos, des graphiques et des statistiques que nous utilisons pour nous préparer à affronter les frappeurs qui connaissent de bonnes séquences. Les graphiques montrent les tendances d’un joueur ou d’un lanceur quand vient le temps de se mesurer à eux. Prochainement, je vais commencer à étudier ce qui se passe chez les Red Sox afin de transmettre les informations à mon personnel de lanceurs. Je tiens à ce que ceux-ci soient bien préparés. Chaque petit indice sera important tandis que chaque statistique dictera nous approche face à de redoutables cogneurs comme Dustin Pedroia, Adrian Gonzalez ou David Ortiz.

En attendant cette avant-dernière confrontation de l’année face à Boston, il est primordial de nous concentrer face aux autres équipes et d’amasser de précieuses victoires.

L’attention médiatique de New York
Comme vous le savez, l’attention médiatique portée à l’endroit des Yankees est aussi démesurée que celle qu’on accorde au Canadien. Plus la saison avance, plus les projecteurs sont braqués sur les moindres gestes de l’équipe.

Or, je savais que j’aurais à vivre cette situation lorsque j’ai apposé ma signature sur le contrat offert par les Yankees. Ça venait avec le travail. Lorsque tu décides d’aller jouer dans la ville de New York, tu dois être en mesure de maîtriser l’idée d’être constamment dans les champs de caméras. Le mot d’ordre que je me suis donné au départ, c’était de ne jamais me laisser impressionner. Je choisis de ne pas porter attention à tout ce qui se dit et ainsi, je ne suis pas dérangé.

La seule chose qui demeure importante à mes yeux, c’est d’offrir un bon spectacle à nos partisans et de gagner. Actuellement, j’adore me retrouver dans un milieu aussi stimulant. J’apprécie le rôle que j’ai à jouer dans l’équipe.

Mon coup de bâton s’améliore
Récemment, vous avez sans doute remarqué que ma moyenne au bâton se porte mieux. En effet, je connais davantage de succès au bâton et c’est encourageant parce que je sais que mon équipe a besoin de mes précieux coups sûrs pour gagner.

Comment ai-je changé dans mon approche au bâton? C’est simple, j’essaye dorénavant de m’élancer sur tout ce qui arrive en plein cœur du marbre. L’idée, c’est d’envoyer la balle au champ opposé plus souvent. Plus tôt cette saison, alors que j’étais incommodé par une blessure au bas du dos et à un orteil, j’avais pris la mauvaise habitude de toujours tirer la balle. Or, en raison de la douleur à mon orteil, je me retrouvais débalancé à la fin de mon élan. J’avais tendance à tourner sur mon talon, ce qui n’est pas une bonne manie pour un joueur de baseball.

Avec l’aide de Kevin Long, l’entraîneur des lanceurs de l’équipe, ainsi que d’Ivan Naccarata, qui est entre-temps retourné jouer avec les Capitales de Québec, j’ai travaillé extrêmement fort pour revenir à la forme, pour retrouver ce que je faisais de bien en début de saison. Maintenant, mon feeling est extrêmement bon quand je me présente au marbre.

Le fait de travailler chaque jour, de me confier et de tenter de trouver des solutions m’a permis de devenir un meilleur frappeur. À l’heure actuelle, je peux dire que mon moral s’est grandement amélioré.

En conclusion, l’important est de garder les choses simples, en gardant mon pied bien ancré dans le sol. Ceci me permet d'avoir une position plus stable et ainsi, de voir la balle plus longuement lorsqu’elle sort de la main du lanceur. Si celui-ci commet une erreur, je suis prêt à lui faire payer au premier instant.

Mon implication dans la communauté

Depuis mon arrivée à New York, je n’ai pas eu la chance d’assister à de nombreux spectacles sur Broadway. Il faut comprendre que la vie d’un joueur de baseball est passablement occupée (avec ses 162 matchs) et qu’il faut trouver des moments pour se reposer. Néanmoins, je tente de trouver des heures pour m'impliquer dans la communauté. Ça me tient passablement à cœur et je trouve ça important de donner du temps pour des causes qui nous touchent. D'ailleurs, la plupart des joueurs des Yankees soutiennent une cause et j’admire le fait qu’ils s’impliquent de manière tout à fait volontaire.

Lors des dernières semaines, j’ai eu l’opportunité d’assister à la soirée OneDrop, qui est une fondation créée par Guy Laliberté du Cirque du Soleil. Cette fondation vise à fournir de l’eau potable au monde entier. J’adhère à ce principe puisque je trouve qu’il est inconcevable que des gens n’aient pas accès à de l’eau pure et propre.

En plus de OneDrop, j’ai participé à différents événements de charité dans les deux derniers mois à New York. Parmi ceux-ci, je peux nommer Yankees Unite, une fondation qui recueille de l’argent pour les victimes de tornades et Hope week. Ces implications m’ont apporté beaucoup de joie dans ma vie ces derniers temps. Je considère qu’il est important de redonner à la communauté et au monde entier.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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