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Bonne chance, monsieur Doucet!

Revue de presse

Simon Cliche, Le Journal de Québec, le 24 août 2011

Jacques Doucet« J’en suis à ma sixième saison à la description des matchs des Capitales et je ne les remercierai jamais assez pour m’avoir redonné un micro. »

Jacques Doucet a décrit les matchs des Expos de Montréal pendant 36 ans, de leur naissance, en 1969, jusqu’à ce qu’ils déménagent à Washington, en 2004.

La semaine dernière, M. Doucet a été embauché par la nouvelle chaîne TVA Sports. Il a aussitôt été attitré à la description des matchs de baseball majeur, dont ceux des Blue Jays de Toronto. J’espère de tout cœur que ce retour dans les grandes ligues lui ouvrira les portes du Panthéon du baseball, situé à Cooperstown, dans l’État de New York.

J’ai eu le privilège de connaître Jacques Doucet, autant le descripteur des matchs de baseball que l’homme à l’extérieur du stade. Je ne peux pas me vanter de faire partie de son cercle d’amis intimes, mais je le connais assez pour vous dire que l’homme que vous entendez sur les ondes de Québec 800 est le même avant et après les matchs des Capitales.

Monsieur Doucet, parce que oui, Jacques Doucet est un monsieur, un homme avec beaucoup de classe. Son vocabulaire est aussi élaboré dans les conversations de tous les jours que pendant un match des Capitales.

Je ne sais pas exactement combien de matchs de baseball M. Doucet a décrits. Au micro des Expos, il a eu la chance de voir, en direct, les matchs parfaits de Dennis Martinez, en 1991, et de David Cone, des Yankees, en 1999. Il a aussi obtenu des entrevues avec Felipe Alou, Joe Morgan, Pete Rose, Ozzie Smith, Ryne Sandberg et toutes ces vedettes du baseball majeur. Mais ce n’est pas dans sa nature de s’en vanter.

Si vous ne lui posez pas la question, si vous ne lui demandez pas de vous raconter des anecdotes de ses années au parc Jarry, au Stade olympique et ailleurs dans les ligues majeures, il ne le fera pas. Si M. Doucet décide d’en lâcher une, ce sera dans l’unique but de vous faire sourire ou encore de vous donner une information.

Retour dans le temps
Dans ma jeunesse, comme bien des amateurs de baseball, j’ai passé plusieurs heures à écouter M. Doucet décrire les matchs des Expos, que ce soit aux côtés de Rodger Brulotte, de Marc Griffin ou d’un d’autre. Lorsqu’il a saisi le micro des Capitales, c’était comme un retour dans le temps.

Lorsque les Expos sont devenus les Nationals de Washington, M. Doucet s’est amené à Québec. Je lui ai demandé à quelques reprises comment il se sentait à la description d’une équipe d’une ligue indépendante, qui attire en moyenne 3 500 personnes par match. C’est bien peu lorsqu’on songe que, dans leurs meilleures années, les Expos aimantaient près de 40 000 amateurs par rencontre.

« Que ce soient les Capitales ou les Expos, la partie reste la même. Je dois donc être aussi professionnel avec les Capitales », m’a-t-il répété.

Homme généreux
J’ai affronté M. Doucet à quelques reprises sur un terrain de racquet-ball. Cet excellent joueur m’a donné, malgré mon avantage d’une trentaine d’années, beaucoup de fil à retordre.

Généreux de nature, avant nos duels, il s’empressait de prendre des nouvelles de ma conjointe, Nathalie, et éventuellement, de ma fille, Audrey. Jamais il ne parlait de baseball ou de lui, sauf lorsque je lui tordais un bras en le priant de me parler de tel joueur ou de tel gérant.

Lorsque j’ai su que M. Doucet retournait dans les ligues majeures, ma première pensée a été évidemment de me réjouir en pensant que les portes de Cooperstown s’ouvriront fort probablement à lui. Je confesse toutefois avoir été légèrement égoïste en songeant à la perte de mon partenaire de racquet-ball.

Bonne chance, M. Doucet!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.

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