Oct/110
Jeux panam: Jonathan Malo savoure l’exploit
Revue de presseLa Presse Canadienne, le 26 octobre 2011
GUADALAJARA, Mexique - Une première fois… ça n'arrive qu'une fois. Et Jonathan Malo y était.
L'équipe canadienne de baseball a réussi un exploit historique tard mardi soir, dans le cadre des Jeux panaméricains, en décrochant une victoire de 2-1 en finale contre les États-Unis à Lagos de Moreno, au Mexique. Pour la première fois, des baseballeurs canadiens ont décroché une médaille d'or dans un tournoi international senior.
«On se tenait sur le podium et à droite il y avait les Américains, et à gauche les Cubains. C'était très agréable de voir le Canada entre les deux», a raconté Malo, mercredi, alors qu'il était en transit à l'aéroport de Houston. «Les mots me manquent. Ç'a tellement été une belle expérience. Je suis vraiment content d'avoir fait partie de ça, et j'espère que je vais avoir la chance d'en vivre d'autres, des médailles d'or. C'est toute une sensation.
«On savait, avant le match, que le simple fait de se rendre en finale était une première. Mais on ne voulait pas s'arrêter là, on voulait l'or», a ajouté l'athlète de Joliette.
«J'espère que cette victoire va montrer que le baseball au Canada est encore vivant, qu'il n'y a pas que le hockey, a-t-il par ailleurs lancé. On a battu les États-Unis deux fois en deux matchs depuis un mois, ça montre à quel point on a de bons joueurs, qu'on est capables de jouer au baseball.»
Auparavant, le Canada n'avait pu faire mieux qu'une médaille de bronze aux Jeux panam de 1999, à Winnipeg, de même qu'à la Coupe du monde de 2009. Exploit que Malo est ses compatriotes ont réalisé de nouveau à la récente Coupe du monde, disputée au Panama juste avant les Jeux panam. C'est à cette occasion que les Canadiens ont battu les Américains, lors du tournoi rotation.
«On était contents du bronze, mais c'était aussi une petite déception parce qu'on aurait vraiment aimé se rendre au match pour la médaille d'or, a affirmé Malo. Mais on savait à ce moment-là qu'on avait une bonne équipe, qu'on était capables de rivaliser avec n'importe qui.
«On pensait avoir de bonnes chances aux Jeux panam, mais de là à avoir la médaille d'or… C'est toujours quelque chose de difficile à accomplir, surtout au baseball», a souligné l'arrêt-court qui fait partie de l'organisation des Mets de New York. «Il y a tellement de choses qui peuvent arriver. Tu n'as pas besoin d'avoir la meilleure équipe pour réussir. Il s'agit que tu perdes un match pour que tu sois sorti de la compétition.»
Reste que gagner l'or aux Jeux panam n'est pas banal.
«Maintenant qu'il n'y a plus de baseball aux Jeux olympiques, c'est devenu d'autant plus gros aux Jeux panam, a souligné Malo. On s'entend que le baseball est une force dans tous les pays latins d'Amérique centrale. Ce n'est pas une compétition facile, c'est très relevé.»
Le Canada a pu s'imposer grâce à un effort collectif, selon Malo.
«On a vraiment bien joué en équipe, a-t-il dit. On a réussi des coups sûrs opportuns quand on en avait besoin, on a fait les jeux en défensive quand il le fallait et les lanceurs ont très bien lancé. C'est une victoire d'équipe parce que tout le monde a fait ce qu'il avait à faire. On ne pouvait pas demander mieux.»
Andrew Albers, un ancien des Capitales de Québec, a été la vedette de la finale à titre de lanceur partant. Il a limité les Américains à un seul point et six coups sûrs en six manches et un tiers, tout en récoltant huit retraits sur des prises.
«Il a lancé un match incroyable. Limiter les Américains à un point, c'est très impressionnant», a souligné Malo.
Après avoir reçu leurs médailles d'or et attendu que deux coéquipiers passent un test antidopage de routine, les joueurs canadiens sont revenus à leur hôtel faire leurs valises. Ils ont ensuite fêté autour de quelques bières… en attendant de prendre l'autobus en direction de l'aéroport à 4h dans la nuit de mardi à mercredi.
«Les quatre heures sont arrivées très vite, personne n'a dormi je pense!», a affirmé Malo, qui va maintenant fort probablement prendre une pause cet hiver.
Un congé bien mérité puisqu'il a disputé du baseball d'hiver au Nicaragua, l'an dernier.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
Aucun trackbacks pour l'instant