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Le genou de Pierre-Luc Laforest sous surveillance

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 4 mai 2012

Pierre-Luc Laforest(Québec) Si la saison commençait aujourd'hui, les Capitales de Québec seraient privés de leurs quatrième et cinquième frappeurs. À la perte de Mark Minicozzi, il faut maintenant ajouter l'incertitude à propos de Pierre-Luc Laforest, qui n'est toujours pas en mesure d'effectuer un retour au jeu malgré une intervention chirurgicale au genou subie en octobre.

Photo ci-dessus : Relégué au rôle de frappeur désigné l'an passé à cause d'une blessure au genou, Pierre-Luc Laforest espère retrouver ses moyens cet été. (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)

Laforest s'est pointé à Québec, cette semaine, en prévision du camp d'entraînement de la formation de la ligue Can-Am. Il a rencontré le physiothérapeute de l'équipe, Jean-Philippe Poulin, afin de vérifier l'état de son genou. «Nous avons du temps devant nous, on va bien suivre sa progression pour évaluer la situation», disait le gérant Patrick Scalabrini, jeudi midi, au sujet de l'état de santé du frappeur désigné.

Laforest a joué sur une jambe, l'été dernier. Incapable de s'accroupir derrière le marbre, il a été confiné à un rôle de frappeur de choix. Il n'a réussi que six circuits, sa plus faible production depuis qu'il s'est joint aux Capitales, en 2009. Le frappeur de puissance admettait, mercredi, que la flexibilité de son genou n'était pas encore à point.

«Après mon opération, je n'ai rien fait jusqu'en janvier. La rééducation a été plus longue que je le pensais, mais je l'ai fait par moi-même à la maison [il habite à Kalamazoo], sans le suivi quotidien d'un physiothérapeute. Au niveau de la force, c'est correct, mais il me reste à retrouver ma flexibilité. Il y a aussi une crainte dans ma tête à l'idée de glisser sur les buts», expliquait Laforest en marge de la conférence de presse des Capitales.

L'enfer
Le numéro 39 soutient avoir vécu l'enfer, en 2011. La conquête du championnat a été un baume sur la douleur qu'il devait endurer quotidiennement, mais plus la saison progressait, plus le mal était insupportable.

«À la fin, ce n'était plus le fun du tout. Je n'ai jamais été le genre à ne pas donner mon 100% et je trouvais ça dur de me regarder dans le miroir à tous les jours. Je n'étais pas un bel exemple à suivre», indiquait le sportif de 33 ans, qui a fondu d'une quinzaine des livres depuis l'automne dernier.

Il disait être de retour pour jouer, mais pas question de revivre le même cauchemar que l'été dernier. «Ça ne me tente pas de passer une autre saison comme la dernière. Je veux jouer, mais aussi marcher dessus [son genou] pour le reste de ma vie. Si ça devait tourner comme l'an passé, j'y penserai [à la retraite] deux fois. Une chose est sûre, je ne serai jamais plus receveur.»

Cela dit, Laforest se réjouit de la présence de tous les joueurs du Québec. Jeudi, il lançait la balle avec Maxim St-Pierre, son ancien partenaire avec l'équipe canadienne.

«Jouer en français, c'est vraiment le fun. Max, il était le receveur contre moi quand j'ai frappé mon premier ou deuxième circuit chez les pros. L'arrivée de Jonathan Malo, c'est fantastique. Les Québécois, nous sommes tous solidaires dans le baseball. On dirait quasiment une équipe junior élite!» précisait-il en souriant.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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