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Un 4e titre de suite pour les Capitales!
Revue de presse
Carl Tardif, Le Soleil, le 11 septembre 2011
(Little Falls) Ce n'est pas cette année que le trophée Arthur E. Ford passera l'hiver dans une autre ville! Les Capitales de Québec l'ont à nouveau remporté, lundi soir au Stade Yogi Berra, avec une victoire de 10-3 aux dépens des Jackals du New Jersey qui leur a permis de remporter le championnat de la ligue Can-Am de baseball indépendant pour une quatrième fois d'affilée.
Non seulement sont-ils les monarques incontestés depuis 2009, mais les Capitales n'ont pas fait les choses à moitié en liquidant leurs grands rivaux en quatre matchs successifs après avoir perdu le premier duel de cette finale 4 de 7 qui aura nécessité cinq matchs. Pour les Jackals, c'était le jour de la marmotte qui se répète puisqu'ils ont aussi échoué à détrôner les Capitales, il y a un an.
Photo ci-dessus : Ivan Naccarata, Patrick D’Aoust, Guillaume Dupont-Duguay et Guillaume Leduc célèbrent pleinement la victoire des Capitales. (Photo Nandre Bois)
«Je pense qu'on avait l'équipe la plus complète, et avec la qualité de nos partants, je savais qu'on irait loin. Nous avions des guerriers, des frères, qui étaient prêts à tout pour gagner. New Jersey était clairement l'autre meilleure équipe, alors oui, ça fait un petit velours de la battre, mais il fallait d'abord vaincre l'adversaire devant nous», disait le gérant Patrick Scalabrini avant l'ouverture des bouteilles de champagne dans le vestiaire voisin de celui des perdants.
Les Capitales remportent donc un cinquième titre en sept ans puisqu'ils avaient aussi triomphé en 2006, le premier succès de leur histoire de 14 saisons. Ils l'emportaient à l'extérieur du Stade municipal pour la deuxième fois après l'avoir fait devant leurs partisans lors des trois finales précédentes. Leur fiche en séries de championnat est désormais de 5-2 en sept participations, eux qui s'étaient inclinés en 2005 et 2008.
Berroa erratique
Misant sur leur as Jeff Duda, les Capitales devaient négocier avec celui des Jackals, mais ils ont réussi à inscrire deux points dès la troisième manche contre Isaac Pavlik, abandonné par son deuxième-but Angel Berroa, le pire joueur défensif sur le terrain malgré son titre de recrue de l'année dans la Ligue américaine. Un ballon sacrifice de Jonathan Malo et un simple de Rene Leveret ont donné une avance de 2-0 que n'allait pas échapper Duda.
Les Jackals ont donné la frousse aux Capitales avec une poussée de trois points en septième, dont l'un sur un jeu inusité quand Jonathan Malo a échappé la balle en touchant à un coureur surpris entre le troisième but et le marbre. Malo s'est repris de belle façon en frappant un circuit de deux points en huitième, sans savoir que Josué Peley allait l'imiter trois frappeurs plus tard. Les Capitales ont inscrit huit points à leurs deux derniers tours au bâton pour s'offrir leur bannière.
Toute proportion gardée, leur séquence de quatre championnats successifs rappelle les exploits du genre réalisés par les Yankees de New York dans les années 30 et 50, d'autant plus qu'on surnomme les Capitales les «Yankees de la Can-Am». Plus près de nous, les Alouettes de Charlesbourg ont remporté six bannières d'affilée de 1995 à 2000 dans le baseball junior élite.
«Je voulais m'arracher les cheveux sur la tête et tout ce que je voulais, c'était d'avoir une autre présence contre Pavlik. Je ne cherchais pas le circuit, mais je tenais à tirer la balle», disait Malo, au septième ciel.
La victoire a été décernée à Tony Davis, en relève à Jeff Duda, impeccable jusqu'à ce qu'il accorde deux passes gratuites en septième manche. Les Capitales rentraient à Québec après le match, voire après la fête dans le vestiaire. Ils seront à Québec, au milieu de l'avant-midi, au terme d'une nuit blanche à bord de leur véhicule d'équipe!
«Je n'étais pas venu pour finir deuxième»
Libérés par les Mets de New York et les Red Sox de Boston, Jonathan Malo (à gauche) et Josué Peley (à droite) ont vécu leur plus belle saison dans le baseball professionnel. Ils ne pouvaient pas la conclure sur une plus belle note, frappant chacun un circuit de deux points en huitième manche pour faire la différence dans cet autre match excitant.
Après avoir été au coeur de la remontée des Jackals en fin de septième lorsqu'il a échappé la balle en touchant à un coureur pris en souricière entre le troisième but et le marbre, Malo s'est repris en début de huitième en redonnant une avance de 4-3 aux siens à l'aide d'un circuit de deux points.
«Je me suis dit que ça allait mettre un peu de piquant... Je n'étais pas venu à Québec pour finir deuxième. J'ai eu l'impression de jouer avec mes «chums» toute la saison, contrairement au baseball affilié où on le fait un peu chacun pour soi», indiquait le troisième-but.
Peley l'a imité trois frappeurs plus tard avec une longue balle dans le même secteur pour ajouter un coussin confortable à ses coéquipiers, qui pouvaient respirer plus à l'aise, même s'il restait encore un peu de travail à faire. «Quelle saison incroyable, de loin ma meilleure sur le plan de l'émotion, le plaisir, les entraîneurs, etc.», soulignait Peley.
La camaraderie étant au rendez-vous, le troisième-but et l'homme à tout faire en défensive n'ont jamais regretté leur association avec les Capitales, qui leur permettaient de jouer au baseball en français devant parents et amis. «On était tous des amis. Et même si l'autre équipe pensait être meilleure sur papier, l'esprit de corps a fait en sorte qu'on était plus fort», ajoutait-il, imbibé de champagne.
Les Capitales ont complété leur carré d'as avec un alignement regroupant 11 joueurs de l'édition précédente de 2011. Ils comptaient sur un mélange de 12 joueurs canadiens, dont sept Québécois, huit si on inclut Pierre-Luc Laforest qui devait être un des quatre vétérans du club avant de réaliser que sa blessure au genou ne lui permettrait pas de sauter sur le terrain en 2012
Sur le losange
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Obligé de partir pour la Caroline du Nord, lundi matin, le commissaire de la ligue Can-Am, Miles Wolff, avait mandaté le président du bureau des gouverneurs, Greg Lockhart, des Jackals, pour remettre le trophée...
Le gérant Patrick Scalabrini a reçu un message de félicitations de la part de Chris Carminucci, l'ex-gérant du défunt Rox de Brockton après la troisième victoire de la série. «Il pensait que c'était un 3 de 5», rigolait-il.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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