Déc/120
L’extrémité du talon de la botte : Santa Maria di Leuca
Texte et photos de Céline et Jacques
Voici le 12e d'une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.
Otrante, Capo Santa Maria di Leuca, Pouilles, Italie, dimanche, 14 octobre 2012 – De la magnifique petite ville d’Otrante, nous amorçons notre descente vers l’ultime pointe de terre de la péninsule salentine, le cap Santa Maria di Leuca. C’est à cet endroit que les mers Ionienne et Adriatique fusionnent… Un trajet époustouflant sur l’étroite route bordant la mer Adriatique! Panorama exceptionnel sur la mer, les falaises et la terre aride de la pointe de la botte italienne!
Photos ci-dessus : Le Cap Santa Maria di Leuca, là où la mer Ionienne rejoint la mer Adriatique!
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Encore habités par les magnifiques points de vue que nous a offerts la petite ville d’Otrante, nous reprenons le car à 13 h 15 qui prend la direction du point le plus au sud du talon de la botte italienne, le tout petit village de Santa Maria di Leuca.
« C’est une station balnéaire située tout au bout du talon de la botte, là où se rejoignent les deux mers », nous signale notre guide locale dans les Pouilles Grazia.
Le cap Santa Maria di Leuca est situé à 16 km d’Otrante. La route pour nous y rendre est étroite et sinueuse et elle offre pratiquement en tout temps une vue panoramique sur la mer. Nous voyons plusieurs superbes criques désertées par les touristes en cette mi-octobre.
La côte est rocheuse et pratiquement désertique. Il n’y a que de rares maisons et très peu de végétation! « Le vent qui souffle ici explique l’absence d’arbres », nous explique notre guide Lonely Planet de l’Italie.
Le paysage, les rochers, la mer… la vue est paradisiaque et je commence à remettre en question ma décision de ne jamais prendre de photos lorsque l’autocar est en marche, surtout que depuis notre arrivée dans les Pouilles, les arrêts-photos, sont pratiquement inexistants.
Nous montons de plus en plus. Parfois, nous apercevons une tour de guet au sommet d’une falaise.
À gauche, il y a la mer, couleur bleu encre, et à droite la montagne parsemée de roches blanches, c’est féérique!
Santa Cesarea Terme et ses superbes villas
Nous croisons un petit village nommé « Santa Cesarea Terme ».
« Dans cette région, mentionne notre guide, il y a 23 villas datant des XVIIIe et XIXe siècles! »
Même si aucun arrêt n’était au programme, Grazia demande au chauffeur de s’arrêter pour que nous puissions nous rendre admirer de plus près quelques villas.
La première devant laquelle nous nous arrêtons est la « Villa Sticchi »! Elle affiche un style mauresque. Notre guide précise qu’elle date de 1894. Elle a besoin de rénovations, mais l’endroit est superbe!
Photos ci-dessus : Construite entre 1894 et 1900, la Villa Sticchi est de style mauresque.
Photo ci-dessus : De la rue, nous pouvions apercevoir une magnifique petite terrasse avec jolies fleurs et une vue imprenable sur mer.
Nous continuons à déambuler dans les rues de la petite ville et nous arrivons devant une autre villa. Celle-ci, qui a été rénovée récemment, se nomme « Villa Raffaella ».
Elle est de toute beauté et est située face à la mer!
« Aujourd’hui, c’est un hôtel », nous fait remarquer Grazia. « Il est fermé actuellement, car la saison touristique est terminée. »
Photos ci-dessus : La Villa Raffaella construite au XIXe siècle est aujourd’hui un hôtel! Voici la description qu’en fait le site Internet « Booking.com » : « Située au centre de Santa Cesarea Terme, à deux minutes de marche des spas, cette villa historique surplombe la mer Adriatique. Elle est entourée d'un grand jardin agrémenté de bancs. »
Photos ci-dessus : Nous voici agissant comme de véritables paparazzi!
Il y a plusieurs autres villas qui sont en cours de restauration.
« La ville de Santa Cesarea Terme est une station thermale estivale. L’hiver, il n’y a pas âmes qui y vivent… sauf quelques rares résidents permanents », ajoute Grazia.
Photo ci-dessus : Nous passons devant ce petit campanile… qui ne date certainement pas d’hier, c’est certain.
À la recherche du car perdu
Nous continuons à déambuler dans les petites rues… jusqu’au moment où notre guide se rend à l’évidence, nous sommes perdus!
Grazia, qui discute au téléphone avec notre chauffeur, n’est pas en mesure de lui indiquer le trajet pour venir nous reprendre. Notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, lui qui a un sens de l’orientation à toute épreuve, part « à la recherche du car perdu »!
Il revient quelques minutes plus tard… confortablement installé dans le car!
Notre escapade à Santa Cesarea Terme a nécessité quelque 45 minutes! Si notre petite balade en mer n’avait pas été annulée plutôt ce matin, nous y serions arrivés en retard!
Nous reprenons la route.
Nous voyons quelques grottes le long de la côte.
Nous traversons un autre petit village, celui-ci se nomme Castro! Une petite recherche sur Internet nous permet d’apprendre que ce nom provient de l’ancienne appellation de la région du temps des Romains, « Castrum Minervae » !
Notre guide attire notre attention sur des filets orangés placés sous les branches des oliviers! « Tout est maintenant prêt pour la cueillette des olives », nous dit-elle.
L’autocar monte et descend la falaise au gré des caprices de la route en lacet qui zigzague le long de la mer.
Santa Maria di Leuca
Finalement, nous arrivons à Santa Maria di Leuca à 15 h 15.
C’est réellement minuscule. Il y a un phare, une église, un petit restaurant, une marina et, tout autour, des maisons.
« Moins de 1 000 habitants y vivent », souligne Grazia.
L’église, qui se nomme « le sanctuaire Santa Maria di Leuca », a été construite au début du XVIIIe siècle. La façade a été rénovée en 1926. Mais nous ne la visitons pas, nous ne nous en approchons même pas. Pour y accéder, nous aurions dû gravir 184 marches creusées dans le rocher.
Photos ci-dessus : Devant le sanctuaire Santa Maria di Leuca… un obélisque surmonté d’une statue de la vierge et tout à côté, un phare !
Nous sommes sur un promontoire qui nous offre une belle vue sur le port et la petite ville. C’est d’ailleurs de ce port que nous devions partir pour notre balade en bateau.
Photos ci-dessus : Le petit port de Santa Maria di Leuca entouré de la ville.
« Nous sommes sur l’aiguille du talon de la botte italienne », nous lance notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat.
Tout près de nous se trouve un majestueux phare tout blanc… Il s’élève dans un ciel couvert de nuages blancs.
Photo ci-dessus : Le paysage est dominé par la structure blanche du phare octogonal de la petite cité de Santa Maria di Leuca!
Voilà, nous repartons.
Il est un peu moins de 16 heures et nous reprenons la route. Toutefois, nous filons au nord-ouest, longeant maintenant le golfe de Tarente plutôt que la mer Adriatique, en direction de Gallipoli, une petite cité portuaire sise à 46 km de Santa Maria di Leuca.
Cet arrêt n’était pas prévu à notre programme. Notre accompagnateur l’a ajouté afin de remplacer notre expédition ratée d’hier à Ostuni.
À suivre
Gallipoli sous la lumière affolante de la fin du jour!
Photo ci-dessus : Petite marina à Gallipoli!
Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, Régions du Sud, Mezzogiorno et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pouilles, Basilicate, Bari, Trani, Castel del Monte, Bitonto, Altamura, Matera, Alberobelle, Castellana Grotte, Tarente, Otrante et de nombreuses autres pages;
Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;
Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;
Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;
Les Pouilles, civilisation, art et histoire,, Edizioni Kina Italia, 96 pages.
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