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Le mot du jour : pintxo (en reprise)

NDLR : Le 3 novembre 2011, dans ma « Folie des mots », je présentais le mot Pintxos (voir texte intégral ci-dessous). Hier, madame Claudia Oudet, une Française d’origine basque, a eu la gentillesse d’ajouter une foule de précisions fort intéressante à mon texte. Un grand merci.

Codinde

Dimanche, 23 décembre 2012

« Bonjour,

Je suis français d’origine basque espagnole et je donne des cours de français langue étrangère et d’espagnol. Je viens de lire votre article avec beaucoup d’attention et vous félicite pour votre intérêt sur l’origine des mots pinxos y tapas.

Votre recherche est intéressante, mais permettez-moi d’ajouter une ou deux remarques qui aideront à la compréhension de l’origine : el pinxo (écriture basque/vasco), el pincho (écriture castellane/castillano) veut effectivement dire cure-dents. Il vient du verbe « pinchar » = piquer, c’est la raison pour laquelle on trouve systématiquement un cure-dents dans tous les pinxos.

Las tapas (una tapa, féminin) = un couvercle, vient du verbe « tapar »= recouvrir; à l’origine au comptoir des bars espagnols on recouvrait le verre de vin des clients avec une tartine (tranche de pain de campagne avec tortilla ou tomates fraiches écrasées avec de l’huile d’olive, ou boquerones/anchois frais, ou morceaux de poulpe (région de Galicie/Galicia) etc.

Les gens ne restent pas longtemps dans les bars, car en fait ils y vont pour y retrouver les amis du quartier ou de l’immeuble et aller dans un autre bar y retrouver d’autres amis de ce nouveau quartier et ainsi de suite, de quartier en quartier jusqu’à aller s’asseoir dans un restaurant pour déjeuner ou dîner. Cette coutume remonte au siècle dernier et se perd, malheureusement… On peut la retrouver soit le week-end pour les personnes de 70 à 90 qui ont conservé la tradition. Les jeunes ont des habitudes différentes pour des raisons économiques et culturelles (l’ambiance et la musique sont un fil rouge déterminant).

Si vous souhaitez plus d’infos ou échanger sur l’Espagne, je reste à votre disposition. Claudia.

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Un pintxos.

Jeudi, 3 novembre 2011

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte de Philippe Molé publié dans le quotidien Le Devoir du 28 octobre 2011 : « Il s'agit d'une maisonnette bien tranquille (le restaurant Pintxo de Montréal) arborant un porte-menu sur sa façade qui présente ces fameux pintxos. D'origine basque, le pintxo est une petite tranche de pain sur laquelle on met un peu de nourriture déjà cuite et apprêtée. Finalement, cela ressemble beaucoup aux tapas espagnoles ou portugaises. Alonso Ortiz, l'un des propriétaires de l'établissement, est le chef cuisinier des lieux. »

Définition :
L’encyclopédie libre Wikipédia présente la définition suivante pour le nom pintxo, un mot qui se prononce pintcho : Un pintxo est une petite tranche de pain sur laquelle on place une petite ration de nourriture. On les retrouve dans les bars du Pays basque espagnol. Il tient son nom parce qu'à l'origine on maintenait traditionnellement cette nourriture avec un petit bâtonnet (cure-dent en bois), bien que ce ne soit pas une caractéristique obligatoire. Il est très semblable à une tapa.

Le mot pintxo n’apparait pas au dictionnaire Antidote, ni à l’édition du Grand Robert de la langue française que j’utilise.

P.-S. Outre le nouveau mot pintxo, notons que le mot tapa est féminin et non masculin, donc une tapa et non un tapa.

Autres précisions :

Sylvain Sarrazin, dans l'édition du 12 novembre 2011 du quotidien La Presse nous apporte les précisions suivantes :

"Premier arrêt, rue Roy, où règne le restaurant Pintxo (prononcer «Pine-tcho»); un nom sur - et dans - toutes les bouches des Basco-Québécois. Les pintxos, mot basque signifiant «cure-dent», savent piquer la curiosité du palais: oeufs brouillés à la morue, bajoue de boeuf braisée, foie gras, gésier de canard..."

"«On les confond souvent avec les tapas, mais ils sont plus petits et se mangent en plusieurs services», spécifie le chef, Alonso Ortiz. Jonglant entre tradition et créativité, ce dernier confectionne des assiettes de bouchées dignes des comptoirs de San Sebastián, cité du Pays basque espagnol où il s'est initié à cet art."

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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