Jan/130
Le mot du jour : indolence
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...
Mardi, 1er janvier 2013
Source de la recherche :
Les paragraphes suivants, tirés d’un éditorial de Serge Truffaut, publiés dans le quotidien Le Devoir du 27 décembre 2012 :
« Sûrement, mais non lentement, l’Égypte se transforme en une théocratie après avoir subi les affres de l’autocratie pendant des décennies. Entre les tours de passe-passe constitutionnels et le “nettoyage-noyautage” de l’appareil d’État, les Frères musulmans, le président Mohammed Morsi en tête, font aujourd’hui ce que Hosni Moubarak faisait hier.
Le péché originel du marasme politique dans lequel est plongé le plus peuplé des pays arabes a été conçu par les militaires dans les jours qui ont suivi la mise entre parenthèses de Moubarak en 2011. Mais encore ? À l’époque, les généraux avaient formé un comité d’étude à qui ils avaient donné le mandat de composer un plan de transmission des pouvoirs en amendant une série d’articles de l’ancienne constitution. Rédigé sans égard pour la qualité démocratique, le projet en question se résumait comme suit : la Constitution dit ce que je dis qu’elle dit. Autrement dit, la porte aux sophismes était grande ouverte.
Si les gradés ont agi de la sorte, soit avec ce mélange d’arrogance et d’indolence, c’est qu’ils avaient la certitude que l’électorat ne voterait pas en bloc pour les Frères musulmans. La suite, on la connaît beaucoup mieux. Dans des proportions de loin supérieures à celles anticipées par la caste des généraux et par un pan imposant des courants laïques et libéraux, les islamistes ont raflé la présidentielle et les législatives. Ils ont donc eu tout le loisir de nommer les 100 personnalités chargées de confectionner une nouvelle constitution. Tout le loisir, également, de parachuter qui ils voulaient au sein du Conseil de la choura, soit l’équivalent de nos chambres hautes. »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin indolence comme suit : « État d’une personne nonchalante, qui agit avec mollesse, qui évite les efforts. »
Le Grand Robert de la langue française propose quant à lui la définition suivante :
« Disposition à éviter le moindre effort physique ou moral. »
Le grand format du Robert propose également les synonymes suivants : apathie, indifférence, inertie, insouciance, langueur, mollesse, nonchalance, paresse, sybaritisme, veulerie.
Le sybaritisme qualifie une personne qui recherche les plaisirs de la vie dans une atmosphère de luxe et de raffinement.
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