Fév/130
Bologne : tout d’abord les places Maggiore et Nettuno!
Texte et photos de Céline et Jacques
Voici le 28e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.
Bologne, Émilie-Romagne, Italie, dimanche 21 octobre 2012 – Une journée complète, c’est le temps que nous consacrons à la capitale de l’Émilie-Romagne, Bologne! C’est beaucoup et très peu à la fois. Beaucoup, parce que toutes les villes d’Italie du Nord sont de véritables musées à ciel ouvert et que notre périple est limité dans le temps, et très peu, car la seule visite des trésors présents sur les deux places principales de la vieille ville, la Piazza Maggiore et la Piazza Nettuno, aurait pu facilement nous occuper à elles seules durant toute une journée.
Photo ci-dessus : En 1566, Jean de Bologne a sculpté l'imposante statue en bronze de la fontaine de Neptune! Une statue qui, peu importe l'angle d'où nous la regardons sur la «Piazza del Nettuno», est superbe.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Autre réveil aux aurores ce matin, et ce, même si notre hôtel est à un jet de pierre du quartier historique de Bologne. « Cette ville offre tant à découvrir, qu’il faut étirer le plus possible la seule journée que notre trajet permet d’y consacrer », nous a mentionné, hier soir, notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat!
Nous rejoignons donc, dès 8 h 15, notre groupe à la réception de notre superbe hôtel à Bologne, le « Grand Hôtel Majestic ».
Nous n’utiliserons pas l’autocar pour nos visites à Bologne aujourd’hui. Toutefois, étant donné que nous quittons en fin d’après-midi à destination de Lucques en Toscane, nous plaçons nos bagages à main à l’intérieur du véhicule, pendant que notre chauffeur et quelques employés de l’hôtel remisent nos lourdes valises dans les soutes du car… et nous partons à pied.
Photo ci-dessus : Notre chauffeur dans le nord de l’Italie, Giovanni, et son confortable autocar.
Notre guide locale à Bologne est superbe. Elle se nomme Nathalie, elle est française et originaire de Corse. Elle vit dans la capitale de l’Émilie-Romagne depuis 17 ans.
D’entrée de jeu, elle nous indique qu’il est heureux que nous commencions nos visites de si bon matin, car le dimanche, dès le milieu de la matinée, les vieux quartiers s’animent au point où il devient difficile de visiter la ville.
« Pour le moment, c’est très calme et il fait très beau, alors profitons-en », lance-t-elle.
Photo ci-dessus : Notre guide locale à Bologne, Nathalie.
Alors que nous sommes dans la rue, qui est piétonne les week-ends, notre guide attire notre attention sur les arcades qui prennent place devant notre hôtel et les commerces voisins et qui s’allongent tant sur la droite que sur la gauche de l’avenue. « Les arcades sont la signature de la ville de Bologne. En fait, vous allez en voir durant toute la durée de notre promenade. Ces galeries qui protègent les piétons en cas de mauvais temps… il y en a sur 39 kilomètres à Bologne! », lance fièrement notre accompagnatrice du jour.
Photo ci-dessus : Les arcades devant notre hôtel à Bologne.
« Votre hôtel, continue-t-elle, « Grand Hôtel Majestic », a été construit en 1738 par un architecte spécialiste des édifices ecclésiastiques, Alfonso Torreggiani, à la demande du cardinal Prospero Lambertini, qui est devenu plus tard le pape Benoît XIV.
L’édifice avait pour but d’abriter le séminaire de l’archevêché. Ce n’est qu’en 1911 qu’il est devenu l’hôtel phare de la chaîne des « Hôtels Torri » ! »
La cathédrale de Bologne
« Immédiatement face à votre hôtel sur la via Indipendenza, poursuit-elle, se trouve la cathédrale de Bologne, la Cattedrale Metropolitana di San Pietro, un endroit qui offre peu d’intérêt par rapport aux trésors du reste de la ville. »
Notre guide nous propose toutefois d’y entrer pour admirer un groupe de statues en terre cuite illustrant, d’une manière peu habituelle, la « Déposition du Christ de la croix ». L’œuvre est signée Alfonso Lombardi et date de 1522.
Il n’y a ni portail ni porche à la cathédrale! Nous y entrons.
« L’endroit abrite les tombeaux de la plupart des archevêques qui ont exercé leur ministère à Bologne », nous annonce notre guide locale, qui nous amène directement devant le groupe de statues en terre cuite, dont elle vient de nous parler.
Photo ci-dessus : L’oeuvre d’Alfonso Lombardi, « Cristo morto » !
Photos ci-dessus : C’est époustouflant. Les personnages de la scène affichent sans retenue leurs émotions, notamment Marie-Madeleine.
Photos ci-dessus : Tout comme dans la plupart des églises que nous avons visitées depuis le début de notre périple, un lion veille à l’entrée du lieu de prière.
Nous sortons.
Notre guide attire notre attention sur le clocher de la cathédrale : « Tout en haut, nous apercevons, dit-elle, l’ancien clocher qui est maintenant à l’intérieur du nouveau campanile. »
Photo ci-dessus : Le clocher du campanile de la cathédrale de Bologne culmine à 70 mètres! Il abrite à l’intérieur une cloche de 3 300 kg! Elle se nomme La Nonna, ce qui signifie « La grand-mère ».
Notre charmante Nathalie nous rappelle que nous nous trouvons sur la rue de l’Indépendance, la via Indipendenza, une avenue ouverte en 1886 qui s’étire sur 1,5 kilomètre.
Nous passons devant une petite chapelle, celle de Santa Maria dei Corcerati qui affiche une jolie façade. Elle est située à la croisée de deux ruelles du Moyen-Âge… « sous une tour suspendue au-dessus de la rue, la tour suspendue la plus ancienne au monde », renchérit notre guide.
Elle profite de notre passage devant ce lieu saint pour nous indiquer que Bologne est sous la protection de quatre saints patrons, soit Saint-Petronio, Saint-Floriano, Saint Dominique et Saint-François.
Nous croisons une grande rue commerciale, la via Ugo Bassi. « Cette avenue, nous indique notre guide, a été, à l’époque romaine, une partie de la première grande route italienne, la Via Emilia, construite en 187 avant Jésus-Christ et qui s’allongeait sur 350 km. »
La Piazza Nettuno
Nous traversons la via Ugo Bassi et arrivons sur la Piazza Nettuno, qui est très calme ce matin, surtout si l’on compare à l’effervescence qui y régnait hier soir vers 19 heures!
Photo ci-dessus : Un magnifique lampadaire sur la « Piazza Nettuno » à Bologne.
Photo ci-dessus : Vue d’ensemble de la « Piazza Nettuno » alors que les touristes n’en ont pas encore pris possession.
Tout au fond, nous apercevons déjà la Piazza Maggiore. « En fait, nous précise Nathalie, les deux places sont attenantes! »
À notre droite, sur un mur d’un édifice médiéval, des panneaux affichent quelque 2 000 photos de résistants italiens tués lors de la Deuxième Guerre mondiale, dont plusieurs fusillés ici même, devant ce mur!
« Ce palais, le Palazzo dell’Archiginnasio, abrite aujourd’hui la plus importante bibliothèque publique d’Italie », mentionne notre guide.
Photos ci-dessus : Sur un mur du «Palazzo dell’Archiginnasio », trois grands panneaux exposent les photos de résistants italiens tués par les nazis.
En face, il y a le Palazzo del Re Enzo, un palais auquel le roi Enzo de Sardaigne, le fils illégitime de l’empereur Frédéric II, a donné son nom bien malgré lui.
Érigé au XIIIe siècle en complément au Palazzo del Podesta, rapidement le Palazzo del Re Enzo devient la prison d’Enzo après que celui-ci eût été capturé par les guelfes. Il y resta emprisonné de 1249 à 1272, et au cours de cette période, les Bolonais ont pris l'habitude de nommé l'endroit le palais du Roi.
Tout en s’approchant de la gigantesque fontaine de Neptune, notre guide nous précise que les alliés ont libéré la ville de Bologne le 21 avril 1945.
« La statue de bronze de Neptune qui domine la place de la fontaine éponyme, nous informe notre guide, est une œuvre de Jean Bologne, en italien Giambologna, et aussi surprenant que cela puisse paraître, un sculpteur flamand. C’est le Cardinal de Bologne, Charles Borromée qui a commandé la construction de cette statue.
Photos ci-dessus : Derrière la fontaine de Neptune, nous apercevons le Palazzo del Re Enzo.
Photos ci-dessus : La fontaine de Neptune où l’on retrouve sous l’imposante statue du Dieu de la Mer, quatre chérubins représentant les vents et quatre sirènes symbolisant les quatre continents connus à l’époque.
En temps normal, mentionne Nathalie, des jets d’eau s’échappent des seins des sirènes, mais depuis le récent tremblement de terre, le système de canalisation a été fermé et mis sous observation. »
Et elle ajoute que le trident de Neptune est devenu le symbole du constructeur automobile Maserati de Bologne.
La Piazza Maggiore
Nous arrivons sur la Piazza Maggiore qui affiche, de tous les côtés, de magnifiques édifices d’un autre temps.
« Ce qui compose cette agora de la ville, nous signale notre guide Nathalie, ce sont quatre bâtiments : le palais communal, la mairie actuelle; le palais du Podesta, ex-siège du gouvernement; le palais des banquiers et l’église de San Petronio. »
Nous voyons tout d’abord le Palazzo Comunale, aussi nommé le Palazzo d'Accursio du nom de son propriétaire d'origine, un édifice datant du XIe siècle, qui abrite le conseil municipal de la ville de Bologne depuis 1336.
Sur l’édifice de la mairie, il y a une tour de l’horloge, « qui date du XIIe siècle », avance notre guide.
Photos ci-dessus : La tour de l’horloge du « Palazzo Comunale ».
Et sur la façade du palais prend place une statue du pape Grégoire XIII qui fit adopter le calendrier grégorien. « Cet homme, nous surprend Nathalie, a pris les ordres à l’âge de 56 ans.
Photos ci-dessus : Le « Palazzo Comunale » a été restauré au XVe et XVIe siècle.
Photo ci-dessus : La statue du pape Grégoire XIII. « Lorsque Napoléon Bonaparte arriva à Bologne avec son armée, nous raconte Nathalie, il s’enquit de l’identité de ce personnage. Les Bolonais lui dirent qu’il s’agissait d’un obscur prêtre ayant exercé son ministère dans la ville! Les troupes napoléoniennes ne s’emparèrent donc pas de la statue pour la ramener à Paris! »
Photo ci-dessus : Une très belle sculpture de la Vierge sur la façade du « Palazzo Comunale ».
Nous entrons dans la cour intérieure. C’est une forteresse composée de quatre cours intérieures.
Photo ci-dessus : La cour intérieure du « Palazzo Comunale ».
Photo ci-dessus : Sur les murs intérieurs du « Palazzo Comunale », nous voyons les restes de blasons. Les troupes de Napoléon Bonaparte ont tenté de les effacer, mais il en reste quelques-uns.
Il y a un magnifique escalier. « Il a été construit au XVIe siècle par Donato de Bramante. Il aurait été copié par Michel Ange lorsque celui-ci dessina celui du Capitole de Rome.
Photo ci-dessus : L’escalier de Bramante permettait aux chevaux de monter jusqu’au premier étage du Palazzo Comunale ».
Nous sortons.
Nous sommes maintenant devant le plus ancien palais de la place « Maggiore », le Palazzo del Podestà. « L’édifice a été construit en 1200 », spécifie Nathalie.
Photo ci-dessus : Le « Palazzo del Podestà », un édifice érigé initialement comme lieu de travail des fonctionnaires de la commune. Le palais est surmonté de la Torre dell'Arengo, dont le clocher sonnait pour rassembler les citoyens sur la grande place ou pour les avertir d’un danger.
Nous passons devant le palais des banquiers, le Palazzo dei Banchi, qui a été édifié entre 1565 et 1568, puis devant le bâtiment des notaires, le Palazzo dei Notai érigé, quant à lui, en 1384.
Photo ci-dessus : Le «Palazzo dei Notai ».
Basilica di San Petronio
« Et nous voici devant la façade inachevée de la basilique San Petronio », nous lance notre guide.
Photo ci-dessus : La façade de la basilique San Petronio.
Nathalie attire notre attention sur les niches où prennent normalement place des statues. Elles sont vides. « Les statues n’ont jamais été réalisées, et ce, tant pour des raisons politiques que financières. »
« C’est une église immense, affirme notre Bolonaise d’adoption. Elle mesure 132 mètres de long par 60 de large et sa voûte atteint 45 mètres de haut. En fait, ces dimensions en font la cinquième plus grande église au monde », affirme-t-elle.
Photo ci-dessus : Cette photo retrouvée sur Internet nous montre bien l’immensité de la basilique San Petronio.
« Le marbre utilisé pour la façade de cette église provient d’Istrie et il a été transporté par mer », ajoute notre guide.
Le portail est torsadé de rouge et de blanc. Une belle sculpture de la Vierge à l’enfant décore la façade. « Il s’agit d’une sculpture que Jacopo della Quercia a réalisée en 1425 », précise Nathalie.
« Michel-Ange est venu ici et il a été influencé par ce qu’il a vu, car il a réalisé quelque chose de très semblable pour la chapelle Sixtine. »
L’église a été construite sur une longue période, soit de 1390 à 1561, c’est pourquoi on y retrouve plusieurs styles, le gothique, le renaissance, etc.
« En 1506, nous raconte notre guide, alors que l’église était en pleine construction, le pape Jules II s’y est rendu pour constater l’avancement des travaux. Il a immédiatement été saisi par l’immensité de l’endroit et surtout par la nef, plus haute et plus longue que celle de Saint-Pierre de Rome. Il a donc proposé des modifications au projet, dont l’abandon de la construction de la coupole. Plus tard, en 1561, le pape Pie IV retira les fonds alloués pour la construction de la basilique au profit de l’édification de l’université! »
Nous entrons.
Il y a une messe en cours.
Notre guide nous avise que les photos sont interdites, ce que nous avons rapidement constaté, car plusieurs membres du personnel de la basilique nous surveillaient dans tous nos déplacements à l’intérieur du lieu saint.
Photo ci-dessus : Une autre photo retrouvée sur Internet nous présente une église somme toute assez moderne.
La hauteur des piliers et leur mise en valeur par des couleurs riches apportent une grande luminosité à l’église.
Assez curieusement, l’autel n’est pas orienté à l’est, ce qui est contraire aux règles établies dans les églises catholiques. Mais, cela contribue également à rendre l’endroit plus illuminé.
«Tout en avant de la nef principale, nous avoue Nathalie, un baldaquin a été installé au-dessus du maître autel, et ce, pour cacher la laideur de la petite abside peinte en trompe-l’œil.»
Il y a onze chapelles latérales!
La deuxième que nous voyons à notre gauche est dédiée à San Petronio. « C’est à cet endroit qu’est conservée une relique du saint, soit son crâne, qui est exposé le 4 octobre seulement, soit le jour de l'anniversaire du saint. » La chapelle possède une belle grille de fer forgé.
Les autres, chapelles, dont une dédiée à San Yvo, Saint-Yves, sont beaucoup plus sobres. Certaines, toutefois présentent des fresques du jugement dernier, du couronnement de la Vierge et du purgatoire qui ont été réalisées il y a quelque 600 ans.
Au sol, il y a un gigantesque cadran solaire en cuivre. « Il a été réalisé en 1656 par Gian Cassini et par Domenico Guglielmi », nous indique Nathalie. « Ce cadran a permis de déceler des anomalies dans le calendrier julien, ce qui a donné naissance à l’année bissextile. »
« Tout au haut de la basilique, poursuit-elle, il y a un petit trou de 2,7 centimètres de diamètre qui laisse passer un rayon de lumière qui éclaire le méridien. Lorsque le midi solaire est illuminé, les cloches de l’église sonnent, puis celles des autres églises de Bologne suivent. »
« Lorsque le calendrier grégorien a remplacé le calendrier julien, le 4 octobre 1582, le changement a fait en sorte que le jour suivant le 4 octobre était le 15 octobre! »
Notre guide laisse entendre que les Bolonais ont toujours boudé cette église. « D’ailleurs, dit-elle, ils ont construit une autre église dédiée à Saint Petronius. »
Pourtant, le 24 février 1530, sous le baldaquin du maître autel, le pape Clément VII a couronné Charles Quint à titre d’Empereur du Saint-Empire romain germanique.
Au fil des ans, d’immenses efforts ont été entrepris pour amener les fidèles à adopter leur église. Mussolini y a même organisé la célébration de 800 mariages la même journée, mais rien n’y fit.
« D’ailleurs, nous annonce notre guide, l’église n’a été consacrée que le 4 octobre… 1954, lors de la fête de Saint Petronio. »
Nous sortons.
Nous prenons la rue des serruriers, où deux charmantes jeunes filles distribuent des bonbons « Haribo Tagaga ».
Photo ci-dessus : Charmantes jeunes bolonaises distribuant des bonbons.
Nous arrivons devant la petite église Santa Maria della Vita.
Photo ci-dessus : La petite église Santa Maria della Vita.
Nous y entrons.
Dans cette église, il y a une jolie petite chapelle avec des sculptures du même type que celles que nous avons vues dans la cathédrale de Bologne ce matin. Elles représentent une autre «Déposition de la croix». C’est une œuvre réalisée par Nicolo da Puglia en 1460. Les statues sont encore plus émotives que celles de ce matin. Mais, malheureusement, les photos sont interdites.
Photo ci-dessus : Une magnifique statue de Notre-Dame des sept douleurs.
Nous sortons et poursuivons notre balade.
À suivre
Poursuite de notre promenade dans Bologne!
Photo ci-dessus : Les tours jumelles de Bologne... non, car même si elles semblent identiques à première vue, une est pratiquement deux fois plus haute que l'autre. Elles prennent place sur la Piazza di Porta Ravegnana.
Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, régions du nord et du Sud, Mezzogiorno, le Pô, l’Adige et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, régions d’Italie, villes d’Italie et de nombreuses autres pages;
Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;
Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;
Mantoue et ses trésors d’art, Rosella Vantaggi, Casa Editrice Perseus, 127 pages.
Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;
Les Pouilles, civilisation, art et histoire, Edizioni Kina Italia, 96 pages.
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