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La robe, le bouquet et le goût sublime du Chianti!
Texte et photos de Céline et Jacques
Voici le 34e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.
Villa Cafaggio, Toscane, Italie, mardi 23 octobre 2012 – Pour une deuxième fois en quatre ans, nous nous retrouvons au cœur de la Toscane, dans un vignoble pour une visite des lieux et une dégustation de vin! Évidemment, comme en 2009 notre voyage de 2012 est sous l’égide de Voyages Lambert, il n’y a donc rien de surprenant que nous soyons reçus par les mêmes propriétaires terriens ! Nous mentirions si nous écrivions que nous n’avions pas éprouvé un sentiment de déception lorsque nous avons pris connaissance de la situation lors de la présentation pré voyage! Toutefois, l’endroit étant superbe et les vins excellents, nous avons quand même pris grand plaisir à cette deuxième visite.
Photo ci-dessus : La « Villa Caffagio », une institution vigneronne de la Toscane où nous avons eu le plaisir de déguster quatre grands vins.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Au terme d’une matinée des plus agréable à Volterra, nous grimpons dans l’autocar qui prend la route à destination d’un vignoble du Chianti. Il est 13 h 30.
Le paysage qui défile sous nos yeux est magnifique, surtout en raison de la luminosité qui semble exceptionnelle aujourd’hui.
Photos ci-dessus : Une image typique des superbes paysages toscans. Une photo prise de l’autocar, alors que nous roulions en direction de la Villa Cafaggio pour une dégustation de Chianti!
Nous traversons la petite commune de Colle di Val d'Elsa dans la province de Sienne et nous continuons notre route vers l’Est en direction de la vallée du Tibre.
Nous croisons un troupeau de moutons. « La région, nous indique notre guide de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, est propice à l’agrotourisme. »
Au loin, nous apercevons une ville d’où se détachent dans le ciel de belles tours! « C’est San Gimignano », précise Jean-Marc. Mais, nous avions déjà identifié la superbe cité, que nous avions tant aimée en 2009!
« Ici, les vignobles produisent un très agréable vin blanc doux, le « vernaccia », souligne Jean-Marc. D’ailleurs, toujours en 2009, au « Café Armando et Marcella » de San Gimignano, nous avions savouré le Vernaccia di San Gimignano, justement en compagnie de Jean-Marc.
« Le vrai vin du Chianti affiche un coq noir sur sa bouteille et évidemment, si le mot "réserva" y est de plus inscrit, c’est un gage de qualité », nous rappelle notre accompagnateur.
Qui ajoute : « Ici, il y a quelque 70,000 hectares de terre qui sont strictement réservés à la culture du raisin qui servira à produire le Chianti haut de gamme, le « Super Toscani », celui qui porte l’étiquette du coq noir, le Gallo Nero. »
Lors de nos recherches pour la rédaction de ce texte, nous avons trouvé sur Internet, un court texte relatant « La légende du coq noir », le voici :
« On raconte que ce fut grâce à un coq noir que Florence put clore, à son avantage, l'interminable querelle qui l'opposait à Sienne au sujet du Chianti. Les deux cités convinrent de se partager équitablement le territoire. On convient qu’au chant du coq, chacune devait dépêcher vers l'autre un cavalier au galop et là où se rencontreraient les deux émissaires on fixerait la frontière entre leurs États. Rusés, les Florentins privèrent leur coq de nourriture et de lumière: il suffit de la flamme d'une bougie pour qu'il se mette à chanter. Le fameux gallo nero entra dans l'histoire et il fut utilisé tout d’abord comme emblème de la Ligue du Chianti, puis comme label de son plus grand vin. »
Photo ci-dessus : Le « coq noir », un gage de qualité.
« Le vignoble que nous allons visiter aujourd’hui se situe tout au centre de la zone d’appellation contrôlée du Chianti, une appellation qui ne date que de 1984! », mentionne encore Jean-Marc.
Nous sommes au beau milieu des vignobles et des oliveraies…, et c’est très beau!
Et Jean-Marc de poursuivre sa description de la région : « Ici, les forêts sont peuplées en majorité de chênes, un arbre appartenant au genre « quercus ». Et on y retrouve une multitude de sangliers avec lesquels les Toscans fabriquent d’excellents saucissons. Dans ces forêts, aux pieds de chênes, les truffes abondent! »
Sur la petite route de campagne sinueuse et à flanc de colline où nous roulons, il y a très peu d’automobiles!
Nous traversons la petite ville de Castellina in Chianti, le petit village où Léo Ferré est décédé en 1993. Le poète y possédait une maison depuis les années 1970 !
« Les vendanges sont terminées depuis quelques jours! », lance Jean-Marc. « Mais la récolte des olives n’a pas encore eu lieu », ajoute-t-il.
Nous croisons le village de Panzano in Chianti. « C’est l’endroit idéal pour déguster le vin "Antinori", une appellation du Chianti qui est fort réputée », nous précise Jean-Marc.
Notre chauffeur enfile son véhicule sur une petite route très étroite… en terre. Nous sommes en direction du vignoble où nous allons déguster le Chianti Classico, dont les bouteilles affichent le coq noir.
Finalement, nous arrivons et descendons du car à 15 h 30.
Nous nous rendons sur une terrasse très bien aménagée. Il fait beau. Il y a une dame qui nous accueille. Elle nous informe que les vendanges sont terminées depuis huit jours déjà et que celles-ci ont été réalisées manuellement, comme cela se fait habituellement ici.
« L’opération qui a permis de récolter le raisin sur les 40 hectares de vignes de la propriété a nécessité 15 longues journées de travail », nous avoue-t-elle!
Photos ci-dessus : Des vignes à perte de vue à la villa Cafaggio!
Photo ci-dessus : Le nom qui apparaît sur les bouteilles de vin produit ici!
« Nous produisons quelque 350 000 bouteilles de vin par année », nous annonce notre hôtesse!
Et elle ajoute que 250 000 de ces bouteilles sont du « Chianti Classico », alors que 50 000 autres sont qualifiées de « Chianti Classico Réserva ».
« Finalement, précise-t-elle, nous produisons également 50 000 bouteilles d’un vin « IGT Super Toscan », le San Martino. »
« Ce sont des vins qui proviennent de trois vignobles différents. »
Photos ci-dessus : La villa Cafaggio, un endroit charmant.
Notre guide de la maison Cafaggio nous explique toutes les étapes de fabrication du vin. Puis, elle nous mène dans une bâtisse où il y a de la machinerie et plusieurs barils en bois. « Ces barils proviennent de France », nous affirme-t-elle.
Photo ci-dessus : Notre guide de la maison Cafaggio.
C’est une salle très moderne. On nous explique les différentes façons de faire selon la qualité de vin recherchée. Les explications sont très techniques, mais intéressantes.
Photo ci-dessus : Les barils.
Puis, notre guide nous fait passer à la cave, où les barils sont énormes. « Ces barils proviennent de Slovénie », stipule notre guide. «Leur durée de vie est de 150 ans! »
Photos ci-dessus : Encore des barils.
Dégustation
Nous voilà rendus au moment tant attendu! La dégustation.
La charmante dame de la Villa Cafaggio nous informe que nous allons goûter à quatre vins de qualités différentes.
Tout comme à notre visite en ces lieux en 2009, Jean-Marc a apporté des saucissons de sanglier qui nous sont servis en accompagnement.
Photo ci-dessus : Les gens de la maison Cafaggio sont à préparer les lieux pour notre dégustation.
Photo ci-dessus : Pour chacun des membres du groupe, quatre belles grandes coupes à vin avec un peu du succulent nectar… « à déguster avec modération », comme dirait l’animateur de « Questions pour un champion », Julien Lepers!
Photo ci-dessus : Voilà, encore quelques verres à remplir et nous pourrons commencer.
Photo ci-dessus : Des membres du groupe s’apprêtant à découvrir les vins de la Villa Cafaggio.
Comme mentionnés en introduction, nous en sommes à notre deuxième visite à la Villa Cafaggio et, malgré cette situation, nous avons apprécié cette visite autant que notre précédente. Les gens d’ici sont d’une telle gentillesse… et leurs produits sont excellents!
Nous remontons dans le car et repartons à 16 h 50.
Direction Pérouse
« Notre trajet vers Pérouse, Perugia en italien, nécessitera deux heures, car 150 km nous séparent actuellement de la capitale de la région de l’Ombrie », nous informe notre accompagnateur.
«Actuellement, nous fait remarquer Jean-Marc, la ville de Pérouse est l’hôte d’une grande foire internationale du chocolat, un événement qui s’échelonne sur dix jours. Notre hôtel, le Brufani Palace, est au cœur de la foire », soutient-il.
Voici d’ailleurs un lien menant à un texte relativement à cette grande fête du chocolat publié dans « Journal international.fr » et titré : EUROCHOCOLATE : Pérouse noyée dans le Chocolat
Et comme pour attiser notre gourmandise, Jean-Marc profite du trajet pour nous distribuer un petit gâteau aux amandes.
À 18 heures, nous quittons les collines du Chianti pour entrer dans la haute vallée de l’Arno. Florence, nous indique un panneau de signalisation, est à 50 km.
« Nous prenons l’autoroute du soleil », nous lance notre accompagnateur. « Il s’agit de la plus longue route d’Italie. La route A1, puisque c’est son nom officiel, s’étire sur 754 km de Milan à Naples », nous informe-t-il.
Devant nous, il y a les plus hauts sommets de la chaîne des Apennins.
Nous croisons la ville d’Arezzo, « que nous visiterons demain matin », s’empresse de préciser Jean-Marc. « C’est la ville qui a servi de théâtre au magnifique film de Roberto Benigni, « La vie est belle », La vita è bella. »
La circulation est lourde.
Finalement, il est 19 h 35 lorsque nous arrivons à notre hôtel, le Brufani Palace, un hôtel coté cinq étoiles… datant de 1884.
Eh oui, la foire au chocolat bat son plein… tout juste devant notre hôtel. La foule est très nombreuse!
Après la distribution des clefs, nous montons rapidement à notre chambre, qui est très belle. Elle est même dotée d’un balcon qui nous offre une vue imprenable sur la ville tout en bas, tout illuminée, et qui resplendit sous une lune brillant aux trois quarts.
Photo ci-dessus : Pérouse, le soir, vue du balcon de notre chambre d’hôtel
Il y a évidemment de petits chocolats sur l’oreiller!
Nous retrouvons le groupe à 20 heures pour le souper au restaurant de l’hôtel.
Nous avons droit à une entrée de rigatoni sauce carbonara, puis à des tranches de dindes en sauce champignon et un dessert aux fruits. Le tout accompagné de vin rouge ou blanc au choix et d’eau.
Nous remontons à la chambre à 21 h30. Pas besoin de préciser, que comme d’habitude, nous sommes exténués.
À suivre
La très jolie ville d’Arezzo.
Photo ci-dessus : Le Christ crucifié, un tableau de l'artiste Cimabue, que nous avons pu admirer dans Chiesa di San Domenico, à Arezzo.
Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, régions du nord et du Sud, Mezzogiorno, le Pô, l’Adige et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, régions d’Italie, villes d’Italie et de nombreuses autres pages;
Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;
Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;
Mantoue et ses trésors d’art, Rosella Vantaggi, Casa Editrice Perseus, 127 pages.
Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;
Les Pouilles, civilisation, art et histoire, Edizioni Kina Italia, 96 pages.
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