Mai/130
Un très long pont ferroviaire, le Forth Rail Bridge, et un superbe palais, le Scone Palace!
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 15e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!
Perthshire, Écosse, Royaume-Uni, jeudi 30 mai 2013 – Nous quittons aujourd’hui la capitale de l’Écosse, Édimbourg, après un court séjour de deux nuits. Nous faisons route vers les Highlands, plus précisément vers Inverness, qui sera le point le plus septentrional de notre périple. Mais, nous visiterons plusieurs sites aujourd’hui avant de nous y rendre.
Tout d’abord, nous nous arrêtons à South Queensferry pour y admirer un pont ferroviaire long de presque 2,5 kilomètres qui a été érigé au début des années 1800! Puis, nous explorerons le palais et l’immense domaine du Scone Palace sis à l’endroit même où prenait place au IXe siècle une abbaye où une quarantaine de rois d’Écosse ont d’ailleurs été couronnés.
Photo ci-dessus : Le « Scone Palace », la magnifique demeure ancestrale des comtes de Mansfield!
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Réveil aux aurores ce matin! En fait, 5 h 45, et ce, parce que nous reprenons la route… après deux nuits au Roxburghe Hotel d’Édimbourg. Aujourd’hui nous filerons vers Inverness, la capitale des Highlands, avec des arrêts en cours de route à South Queensferry, pour voir un long pont, au Scone Palace près de Perth pour le palais, à Pitlochry pour une dégustation dans une distillerie de whisky et pour admirer le panorama époustouflant de Queen’s View, puis arrêt au palais le plus visité d’Écosse, Blair Castle… avant de finalement arriver à Inverness où nous nous installerons pour une nuit.
Photo ci-dessus : Quelques heures de transport en autobus nous attendent aujourd’hui!
Nous descendons pour prendre le petit-déjeuner à la salle à manger de l’hôtel à 6 h 30. Contrairement à la veille où nous avions bénéficié d’un service frisant la perfection, ce matin, avouons-le, le service est lamentable. Longue, très longue attente pour tout…
Malgré tout, nous dégustons la spécialité de la région, le porridge! Un plat bien chaud d’avoine bouillie avec des fruits, du muesli et un peu de miel. C’est délicieux.
Nous remontons à la chambre pour reprendre nos effets personnels, réglons notre note d’hôtel et grimpons dans l’autocar qui se met en marche à 8 h 15.
Le ciel est de nouveau entièrement couvert de nuages ce matin!
Nous traversons la ville d’Édimbourg pour une dernière fois et filons tout d’abord vers l’ouest, puis, quelques milles plus loin, nous obliquons à 90 degrés vers le nord. Pour atteindre notre ultime destination du jour, Inverness, il nous faudra parcourir quelque 250 km.
Photo ci-dessus : Traversant Édimbourg d’est en ouest nous nous arrêtons à un feu de circulation devant cette charmante porte d’une longue maison en rangée!
Des deux côtés de la route, le jaune des champs de colza est éblouissant.
Soudain, quelques rayons de soleil transpercent les nuages. Ce serait magnifique si « Galarneau » nous accompagnait encore quelques minutes, nous sommes tout près de notre premier arrêt de la journée : South Queensferry!
Forth Rail Bridge
Nous nous arrêtons à South Queensfery une quinzaine de minutes pour admirer un pont ferroviaire construit entre 1883 et 1890… Il enjambe le fleuve Forth sur une distance d’un peu plus de 2,5 kilomètres!
Photo ci-dessus : Le « Forth Rail Bridge » est reconnu comme un exploit d’ingénierie pour son époque!
Tout près, il y a un petit port écossais très joli.
À proximité du pont ferroviaire se trouve le pont routier plus moderne, construit entre 1958 et 1964.
Photo ci-dessus : Devant le pont, un hôtel, le « Two Bridges Inn ».
Photo ci-dessus : Une de nos copines de voyage, Lucie, immortalisant le superbe site de South Queensferry.
Nous remontons dans le car et le chauffeur engage son véhicule sur le pont routier moderne qu’il traverse, filant maintenant en direction de Perth, l’ancienne capitale de l’Écosse.
D’un côté du pont, nous voyons de près le petit port, qui est doté d’un long quai.
Nous apercevons également un autre pont qui est en construction, juste à côté de celui que nous empruntons. Notre guide Marie-Claude nous précise que le pont actuel est désuet, même s’il n’a pas encore 50 ans. « Il arrive en fin de vie, souligne-t-elle, la corrosion et les intempéries ayant usé son câblage. Le nouveau pont devrait être ouvert à la circulation en 2016! »
Nous traversons le fleuve Tay, qui arrose la ville de Perth. Les Écossais pêchent le saumon dans ce cours d’eau.
Nous sommes maintenant dans la vallée de la Dee, roulant sur l’autoroute 93.
Nous voyons encore beaucoup d’ajoncs sur les collines et en bordure de route.
Le Scone Palace
Nous arrivons au Scone Palace quelques minutes avant 10 heures. Il pleut légèrement.
Nous marchons tranquillement vers le château. Dans les champs, il y a de superbes vaches à la robe blond roux arborant de longs poils et des cornes dressées vers le ciel!
Photos ci-dessus : Les vaches des Highlands, les Highland cattle!
Puis, nous arrivons devant le château! Wow. Un palais de style néo-gothique qui date de 1808!
Photo ci-dessus : Le palais de Scone a été entièrement reconstruit au XIXe siècle. Pourtant déjà en 838, le roi Kenneth MacAlpin avait amené la « Pierre du destin » dans l’abbaye qui prenait place sur les lieux.
« Avant l’érection de ce château, fait remarquer notre guide, le site abritait l'Abbaye de Scone, un monastère augustin où quelque 40 rois d’Écosse furent couronnés… en s’assoyant sur la Pierre du destin! »
Photo ci-dessus : La petite chapelle sise tout près palais été reconstruite comme celle qui prenait place sur Moot Hill pour le couronnement des rois!
« Nous entrons au palais à 10 heures. C’est une propriété privée appartenant depuis des siècles à la famille Murray, comtes de Mansfield », nous informe notre guide.
« Quelques-uns des comtes ont vécu en France rapportant ici de nombreuses pièces de mobilier « français », que nous allons pouvoir admirer », ajoute-t-elle.
En entrant, nous voyons une maquette de la première demeure construite ici au XVIe siècle.
Nous apprenons que c’est le troisième descendant de William Murray, ce dernier ayant été un grand homme de loi du milieu des années 1700 et premier comte de Mansfield, qui fit restaurer le château. À l’époque, il aurait investi quelque 70,000 livres… pour cette propriété qui aujourd’hui en vaudrait, selon notre guide, plus de 70 millions!
Toutefois, c’est au quatrième descendant, lui qui vécut à l’époque de la reine Victoria, que l’on doit la grande variété d’objets exposés au palais. Il était un collectionneur compulsif.
Photo ci-dessus : Nous voyons le portrait de la princesse Mary de Modène, grand-mère de Bonny Prince Charlie.
Dans une autre salle, nous voyons des photos de la famille de l’actuel comte de Mansfield.
Nous entrons dans un grand salon où il y a un beau bureau en bois de rose signé Jean-Henri Riesener (1734-1806), un ébéniste français d'origine allemande qui a réalisé plusieurs pièces de mobilier pour le roi Louis XIV. Un peu plus loin, nous voyons un autre bureau, celui-ci réalisé par l’ébéniste de la famille royale française, André-Charles Boulle (1642-1732).
Dans chacune des pièces que nous visitons se trouve une bénévole qui nous donne des informations.
Nous arrivons dans la bibliothèque où il y a peu de livres. Il y a surtout des buffets remplis de vaisselles.
Photo ci-dessus : Une belle salle à manger.
Nous entrons dans la chambre de l’ambassadeur… dont la tête de lit affiche les armoiries de celui-ci!
Photo ci-dessus : Le lit de l’ambassadeur.
Nous traversons une galerie où la reine Victoria et le Prince Albert ont été initiés au curling!
Tout le long de cette galerie, il y a de nombreux objets, dont un ensemble de vases en papier mâché, d’une beauté incroyable. Notre guide nous informe qu’il y en avait 70, mais qu’il en reste bien moins, car plusieurs ont été volés… « Plusieurs de ceux-ci sont exposées dans des musées en Russie », lance-t-elle.
Dans une autre salle, il y a plusieurs photos d’époque du XIXe et XXe siècles.
Nous terminons la visite à 10 h 45 et sortons par une porte qui nous mène dans les environs de la chapelle, qui est plutôt petite.
Photos ci-dessus : La chapelle et tout près une reproduction de la « Pierre du destin »!
Si la chapelle est petite, le parc, lui, est très vaste. Je pars à sa découverte.
Photos ci-dessus : Il y a de magnifiques fleurs!
Photo ci-dessus : De superbes pelouses!
Photo ci-dessus : De belles clôtures de pierres!
Photo ci-dessus : Et même un petit cimetière!
De retour au palais, soudainement nous entendons des cris de paons. « Il y en aurait une cinquantaine, fait valoir notre guide Marie-Claude, qui était tout près de nous ». Nous en voyons un qui nous offre une « roue » magnifique… mais nous ne sommes pas assez rapides à appuyer sur le déclencheur de l’un ou de l’autre de nos appareils photo!
Photo ci-dessus : Puis, tout près du palais, nous avons la chance d’admirer un magnifique paon.
Photo ci-dessus : De belles armoiries… avec possiblement la devise du palais : « J’aspire aux plus grandes choses ».
Photo ci-dessus : De retour en direction de l’autocar, nous recroisons les belles vaches.
Le car reprend la route à 11 heures.
Nous voyons de belles maisons en quittant le palais.
Photos ci-dessus : Sur la route, nous traversons un pont pour nous rendre à Perth. Puis, nous suivons le cours d’eau sur quelques kilomètres.
Méli-Mélo
Charles Édouard Stuart (1720-1788), surnommé « Bonnie Prince Charlie », a été un des prétendants Stuart aux couronnes anglaise et écossaise. Son père, le prince Jacques François Stuart, était le fils du roi Jacques II d'Angleterre qui avait perdu son trône en 1688.
De ce fait, Bonnie Prince Charlie devient prétendant au trône et se lança à la conquête de celui-ci, sans y réussir, et ce, malgré qu’il ait réussi à soulever avec lui de nombreux clans des Highlands. Il a finalement subi une défaite écrasante à la bataille de Culloden, le 16 avril 1746… Il est alors retourné vivre en France.
Dans les Highlands, il y a plusieurs propriétaires terriens, mais une centaine d’entre eux possèdent la moitié de toutes les terres de la région.
Le gaélique écossais est une langue parlée en Écosse, notamment dans les Highlands et dans les Hébrides, mais aussi dans quelques communautés de Nouvelle-Écosse au Canada, surtout sur l'île du Cap-Breton.
En 1842, la reine Victoria a été la première reine à utiliser le train pour se rendre à Balmoral, une ville située à une centaine de miles d’Édimbourg, pour séjourner au château qu’avait acheté son époux en Écosse.
À suivre…
La plus petite distillerie d’Écosse : Edradour… établie en 1825!
Photo ci-dessus : Un des bâtiments de la charmante distillerie « Edradour » sise tout près de la ville de Pitlochry dans le Perthshire.
Bibliographie
Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;
Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, etc., Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, la Tamise, Écosse, Édimbourg, Glasgow et plusieurs autres pages;
Lonely Planet - Écosse , Publication Lonely Planet, 2011, version numérique;
La Gloire de l’Écosse, Jarrold Colour Publications, 1989, 116 pages;
L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages;
À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;
Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.
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