Juil/130
Les Aigles: «L’engouement ne fait que commencer»
Revue de presse
Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 11 juillet 2013
(Trois-Rivières) Mine de rien, les Aigles ont déjà franchi la mi-saison de leur calendrier à domicile et ils s'apprêtent à jouer leur 50e match de la campagne, samedi au New Jersey.
Photo ci-dessus :Le président des Aigles, Jean-François Picard, et la directrice générale, Marie-Christine Boucher, tracent un bilan positif de la première moitié de saison de l'organisation trifluvienne. (Photo: Stéphane Lessard)
De ce sprint de huit semaines amorcé au mois de mai - ils vous diront toutefois que le travail avait débuté bien auparavant -, les dirigeants retiennent plusieurs aspects positifs, autant par rapport à la réponse des fans que des commentaires émis par les autres organisations de la Ligue Can-Am lors de leur visite à Trois-Rivières.
Le président Jean-François Picard et sa directrice générale, Marie-Christine Boucher, partagent la même impression: ils estiment avoir entrepris l'aventure du baseball professionnel à un niveau auquel les gens ne s'attendaient pas. «Quand on a parti ça l'automne dernier, certains n'ont pas nécessairement fait le lien avec la qualité du produit que nous nous apprêtions à offrir. Mais les choses ont changé depuis, et c'est pour le mieux», commente le grand manitou, dont le club semble gagner de plus en plus d'adeptes dans la région.
«Il n'y a pas une journée qui passe sans que je me fasse interpeller dans la rue à propos des Aigles. Tout le monde en parle et chacun souhaite que ça marche. Du moins, c'est le sentiment que j'ai quand je vois la réponse du monde et que j'entends ce qui se dit sur l'équipe.»
En 23 soirées de baseball (incluant deux programmes doubles), les Aigles ont vendu 29 926 billets, pour une moyenne de 1301 amateurs par match. Ça avait toutefois bien mal commencé, on se souvient, avec le report des trois premières rencontres de l'année, de fortes précipitations obligeant l'organisation à remettre à plus tard la série tant attendue contre les Bears de Newark.
Avec le recul, Picard juge que le terrain imbibé d'eau, à l'époque, a probablement joué en faveur de sa bande. «Ça nous a permis de finaliser les travaux sur la terrasse, de se regrouper pour rendre le premier match encore plus mémorable. Les gars du terrain, appuyés par la Ville, se sont revirés sur un dix cents et ont accompli quelque chose d'incroyable.»
«Tout ce qui est arrivé en début de saison fut formateur pour nous. Les Capitales m'ont dit qu'avec tous ces incidents et la malchance, on a gagné 10 ans d'expérience en un mois», ajoute la directrice générale.
Parlant des autres formations du circuit, tout porte à croire que les Aigles ont réussi leur opération charme. Chacune des équipes, dont celles de l'American Association, doit remplir un sondage à la suite de son passage dans les villes abritant une équipe professionnelle, question de calculer le taux de satisfaction.
Jusqu'à maintenant, la franchise trifluvienne s'en tire bien, comme l'explique Jean-François Picard. «On se situe au-dessus de 90 %. L'organisation, les installations, la nourriture, l'hôtel et les services offerts sont tous des aspects étudiés par les clubs. Même les arbitres nous donnent une bonne note! On avait entendu dire que les Saints de St.Paul figuraient parmi les plus sévères, mais ils ont été très élogieux envers nous, même s'ils étaient nos premiers visiteurs. »
C'est d'ailleurs l'une des grandes fiertés des Aigles jusqu'à présent: avoir établi une relation de confiance avec les joueurs, y compris ceux qui étaient plus ou moins emballés d'entreprendre la saison à Trois-Rivières.
«Je ne dis pas que nous sommes les Yankees, prévient Picard. Mais les gars sont heureux et ça paraît. Je vois des p'tits bouts s'identifier à nos joueurs et ces derniers prennent le temps de signer des autographes, de leur dire quelques mots en français. L'accessibilité, c'est très important pour nous. »
Dans cette optique, les deux têtes dirigeantes admettent avoir mis un peu de pression sur le gérant Pierre-Luc Laforest, dans le but de le sensibiliser à la cause des joueurs francophones. En début de saison, Dominique Samyn, Jonathan Valdez, Philippe Delisle et le Mauricien Steeve Dubé ont tous été remerciés par les Aigles, eux qui figuraient pourtant dans les plans lors du camp d'entraînement.
«Par contre, ce serait un mensonge de dire que les fans ne s'identifient pas autant qu'on le voudrait aux Aigles. On le voit avec Jon Smith, il est en train de devenir toute une vedette ici! »
«On s'aperçoit que la base de fans s'agrandit, il y a de nouveaux visages à chaque soir, poursuit Marie-Christine Boucher. Notre prochain défi, c'est de maintenir la barre à ce niveau, puis de la rehausser. »
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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