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Le mot du jour : bérézina

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Lundi 21 octobre 2013

Source de la recherche :
Le paragraphe suivant, tiré d’un éditorial de Serge Truffaut, publié dans le quotidien Le Devoir du 18 octobre 2013 :

«Au tableau des actes manqués de la décennie, des actes politiques s’entend et non freudiens, l’essai effectué par les républicains dans l’espoir de faire plier Barack Obama sur le flanc de l’assurance maladie, ou Obamacare, va figurer à la première place. Car le Grand Old Party a tout perdu. À l’exception d’un amendement à la portée si technique qu’il n’altère en rien l’étendue du programme de santé élaboré par Obama, les républicains ont cédé sur tous les fronts. Bref, sous la direction de John Boehner, ils viennent de connaître leur bérézina. Non…»

Définitions :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin bérézina comme suit : «Échec complet, désastre.»

Au sens propre, la Bérézina, précise l’encyclopédie en ligne « Wikipédia », est une rivière de Biélorussie.

L’encyclopédie ajoute que : « Le nom de la Bérézina est resté dans le vocabulaire français comme un équivalent de « déroute », ou plutôt d'hécatombe, de graves pertes subies lors d'une situation complètement désorganisée.

La bataille de la Bérézina, qui eut lieu du 26 au 29 novembre 1812 près de la rivière Bérézina, n'est pourtant pas une défaite, mais au contraire une « victoire » de l'armée française. Elle échappa aux forces russes menées par Koutouzov grâce à une manœuvre habile de Napoléon et au dévouement du régiment de pontonniers néerlandais, qui réussit à construire deux ponts sur cet affluent du Dniepr. Les Russes vécurent cet épisode comme une petite humiliation, dans le sens où ils étaient certains de faire capituler la Grande Armée et de capturer l'empereur, et rendirent hommage à ses qualités tactiques hors du commun.

Malgré les très lourdes pertes que connut l'armée française, qui donnèrent sa triste réputation à cette bataille, elle échappa malgré tout à la manœuvre d'encerclement russe, et put se retirer vers Vilnius, Napoléon regagnant Paris seul en toute hâte. Mais la faim, le froid et les épidémies eurent bientôt raison des troupes françaises.

Photo ci-dessus : « La bataille de la Bérézina », une œuvre de January Suchodolski, un artiste peintre polonais.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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