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Renouveau au monticule chez les Capitales
Revue de presse
Nicolas Dupont, RDS.Ca, le 28 avril 2014
(Québec) S'il pourra à nouveau miser sur la contribution d'un noyau de joueurs d'expérience, le gérant Patrick Scalabrini n'a pas eu le choix de remanier son personnel des lanceurs. À l'approche de sa cinquième saison à la barre de l'équipe, le gérant des Capitales de Québec n'aura jamais autant bûché ces derniers mois afin de renouveler sa rotation des partants et son enclos des releveurs.
Photo ci-dessus : Si le gérant, Patrick Scalabrini (à gauche), a eu beaucoup de boulot pour trouver de nouveaux lanceurs, il pourra au moins compter sur le retour de l'instructeur des lanceurs, T.J. Stanton, du lanceur Chris Cox, du receveur Josué Peley et du lanceur Karl Gélinas. (LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)
Les Capitales ont confirmé, hier, le retour en ville de la filière québécoise composée de Jean-Luc Blaquière, de Sébastien Boucher, de Karl Gélinas, de Jonathan Malo et de Josué Peley. «Offensivement, ça reste l'équipe de nos vétérans québécois. Ils ont prouvé, au fil des ans, qu'ils étaient des gagnants», racontait Scalabrini à l'occasion de la conférence de presse qui lançait les activités de la saison 2014, la 16e de l'histoire de l'équipe.
Il en prenait pour preuve les 15 bagues de championnat qui composent la collection de ce quintette francophone, Boucher et Gélinas en comptant cinq chacun.
Des quatre partants ayant obtenu un départ en finale contre New Jersey en 2013, Gélinas est le seul de retour. Il faudra dorénavant se familiariser avec les noms de Leondy Perez, d'Ari Ronick et de Shawn Sanford. Le poste de cinquième partant fera l'objet d'un enjeu au camp d'entraînement, qui s'ouvre le 11 mai. Le premier match régulier aura lieu à Rockland, le vendredi 23 mai.
«Il s'agit de l'année où j'ai eu le plus de travail, ç'a été un hiver rempli de défis. J'ai réussi à conserver le même noyau offensif, mais il y aura plusieurs nouveaux visages parmi nos lanceurs. Selon l'état de santé de Kyle Regnault, il ne pourrait y avoir que deux lanceurs de la dernière édition de retour, soit Karl, notre pierre angulaire, et Chris Cox, notre releveur en fin de match», résumait Scalabrini, heureux de l'acquisition de quelques nouveaux bras.
Au fil des ans, les Capitales ont toujours pris un soin jaloux de bien recruter leurs lanceurs. À ce titre, Scalabrini se réjouit d'avoir mis la main sur Perez, détenteur de la meilleure moyenne de points mérités de la ligue Can-Am en 2013, de Sanford, un droitier courtisé par tout le baseball indépendant, et Ronick, un gaucher acquis dans une transaction.
Bonne réputation
«Les gars sont heureux de venir jouer à Québec, certains y tenaient. Ce n'était pas de même à mes débuts comme joueur, mais les Capitales ont réussi à se bâtir une réputation enviable à travers le baseball indépendant», disait le gérant, qui pourrait inclure le releveur gaucher Sheldon McDonald dans le lot, puisqu'il avait aussi la formation de Winnipeg à ses trousses. Son amitié avec Josué Peley a finalement pesé lourd dans la balance.
«L'an passé, je pouvais dire que Newark n'avait pas de chance de gagner, mais cette saison, je ne peux pas le faire avec personne. À Trois-Rivières, les Aigles ont peut-être les meilleurs partants de la Ligue tandis qu'au New Jersey, on dirait que les Jackals se montent un club d'étoiles. J'ai le sentiment qu'il faudra éviter les blessures, la perte d'un joueur-clé et les mauvaises séquences pour se qualifier en finale», estimait Scalabrini, qui a distribué des invitations à deux joueurs québécois, soit le joueur d'avant-champ Samuel Domingue, et le lanceur Dany Coulombe.
Karl Gélinas déçu, mais pas «marabout»
Déjà détenteur du premier rang pour le nombre de retraits au bâton avec 440, Karl Gélinas pourrait fort bien devenir le lanceur le plus victorieux de l'histoire des Capitales. Avec 41 victoires, il n'est plus qu'à 6 des 47 signées par Keith Dunn. Après une participation au camp des Phillies de Philadelphie, le grand droitier rentre au bercail avec le goût de se surpasser à nouveau.
«Je croyais en mes chances, je m'étais bien préparé et bien humblement, je me considérais aussi bon que les autres, alors oui, ça m'a déçu d'être libéré et ça m'a fâché de me faire dire non. J'ignore ce que j'aurais pu faire de plus. Je ne reviens pas avec les Capitales à reculons, déprimé ou "marabout", même que j'ai hâte de mettre en application tout l'entraînement des derniers mois. Habituellement, ça me prend un mois et demi avant de me sentir à l'aise, là, j'ai déjà un bon volume derrière moi, j'aimerais connaître un fort début de saison.»
Regnault a mal à l'épaule
Depuis déjà quelques semaines, le releveur Kyle Regnault se plaint de douleur à l'épaule gauche, ce qui en fait un cas incertain pour l'instant. Les Capitales ont même invité un autre lanceur d'expérience au camp d'entraînement afin de combler sa perte, si son état ne s'améliorait pas. La saison dernière, il a conservé une fiche de 4-2, retirant un frappeur au bâton par manche lancée. «Pour l'instant, les chances qu'il puisse être là en début de saison sont de 50 %. Il dit se sentir mieux à la suite d'un nouveau traitement, mais nous en aurons le coeur net lorsque notre médecin et notre physiothérapeute l'évalueront», disait le gérant Patrick Scalabrini.
Peley s'installe à Québec
Membre des deux dernières éditions championnes des Capitales, le receveur et joueur polyvalent Josué Peley a décidé de s'installer en permanence à Québec. Depuis le mois de janvier, il partage un condominium avec sa blonde dans la région. «J'ai adoré mes deux premières saisons à Québec et j'ai adoré la ville de Québec au point d'y vivre à l'année. J'ai aussi des occasions de travail, ici, bien que le baseball reste la priorité dans ma carrière jusqu'au jour où quelqu'un me l'enlèvera des mains», confiait le natif du Venezuela et citoyen canadien depuis plus de 15 ans.
Un projet dans les cartons de Laplante
Si leur produit sur le terrain est toujours à la hauteur, les Capitales doivent encore se débattre au milieu d'une ligue en perpétuel développement. Cette saison, quatre équipes forment la ligue Can-Am, désormais affiliée à l'Association américaine. Mais la fusion est difficile à finaliser. «Certaines ligues ont des problèmes d'arbitrage, de parité, nous, c'est le nombre d'équipes, mais on travaille là-dessus, notamment avec l'arrivée d'Ottawa [2015]. Ce qu'on contrôle, pour l'instant, c'est le produit et il sera encore plus intéressant avec Trois-Rivières, New Jersey et Rockland. La fusion avec l'AA est complexe, je comprends qu'ils ne veulent pas sacrifier certaines choses, comme le meilleur deuxième, mais nous sommes en discussion à travers le baseball indépendant pour développer un projet emballant», racontait le président Michel Laplante. Récemment, il confiait au Soleil qu'un tournoi à saveur international impliquant quelques ligues indépendantes était dans l'air.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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