Alexandre Janelle-Gagnon opte pour la Belgique

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 28 mai 2014

(Trois-Rivières) À défaut de s'être taillé un poste à temps plein chez les Aigles Can-Am, Alexandre Janelle-Gagnon a trouvé une solution de rechange qui le fera voyager cet été. Quelques jours après avoir été retranché, le Trifluvien a paraphé une entente avec les Angels de Namur, en Belgique. Il quitte le pays demain et disputera sa première joute en sol européen deux jours plus tard!

Photo ci-dessus : Alexandre Janelle-Gagnon part à la découverte du baseball sur le Vieux Continent, lui qui passera l'été à Namur, en Belgique, avec la formation des Angels de la Ligue francophone belge. (PHOTO: STÉPHANE LESSARD LE NOUVELLISTE)

Sa période de réflexion suivant la mauvaise nouvelle du camp des Aigles n'aura duré que quelques jours. À Namur, il rejoindra un club de la Ligue francophone belge de baseball et de softball. Le circuit regroupe également des formations de la France.

«C'est un peu plus fort que la ligue senior du Québec, mentionne le principal concerné. Des anciens entraîneurs à l'Académie de Baseball du Canada m'ont référé à deux équipes, mais la seconde fut reléguée en deuxième division. Oui, ils fonctionnent comme au soccer!»

Pour lui, c'est le meilleur des deux mondes. Élu lanceur de l'année dans la Ligue de baseball junior élite du Québec en 2013, il n'a jamais caché son intérêt de cheminer jusque dans les rangs professionnels. S'il s'attendait à ce que cette opportunité se présente au stade Fernand-Bédard, dans sa ville natale, il se dit néanmoins très heureux face au défi qui l'attend.

«Ça aurait été difficile de refuser. On joue jusqu'à la fin du mois d'août et je demeure en hébergement là-bas. Je crois qu'il y a un autre Américain dans l'équipe, mais sinon, je fais figure de seul Canadien. Et ils me confient la balle samedi comme lanceur partant!»

L'une des raisons évoquées par les gens de l'ABC pour l'encourager à signer en Belgique, c'est que depuis environ dix ans, une quarantaine d'Européens ont conclu des ententes avec une équipe des ligues majeures, grâce à la tenue d'un camp d'entraînement annuel visant à dépister les talents. D'autres ont poursuivi leur route dans les universités américaines. «C'est du sérieux. J'ai vraiment confiance de continuer à me développer en tant que lanceur à Namur.»

«Une injustice»
Alexandre Janelle-Gagnon gardera un goût plutôt amer de sa courte expérience chez les Aigles Can-Am. Si le gérant Pierre-Luc Laforest a confié après son départ qu'il n'hésiterait pas à faire appel à ses services en cours de saison selon ses disponibilités, le jeune homme a livré un discours plus nuancé.

«J'ignore ce que je ferais, honnêtement. Mais l'an prochain, si jamais je devais avoir une chance de me faire valoir, j'aimerais mieux que ce soit à Québec. Les gars là-bas sont d'ailleurs assez surpris de la décision de l'équipe...»

«J'ai l'impression d'avoir vécu une injustice. Avant de me présenter sur la butte mardi passé dans le mach hors-concours face aux Capitales, je ne connaissais pas encore mon sort, mais j'ai su que plusieurs le savaient déjà. Par contre, j'ai vite compris que je n'étais pas dans les plans en constatant le nombre de contrats qui avaient été octroyés aux lanceurs. C'est vraiment plate, parce que j'avais travaillé fort pour arriver fin prêt», poursuit-il, tout en se disant très heureux pour son ami Pier-Olivier Dostaler, devenu membre à part entière du club.

Bien qu'il ne misait pas sur une grande vélocité, Janelle-Gagnon a prouvé, pendant sa manche de travail, qu'il pouvait lancer des prises dans la Ligue Can-Am. Dans son auto-évaluation, il n'avait rien à envier à plusieurs artilleurs de l'enclos des Aigles. «Je pense qu'ils ne m'ont pas pris au sérieux. Le club était fait avant que j'arrive. Mais bon, je laisse ça derrière moi et à partir de ce week-end, j'entame un nouveau départ.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault