Août/140
Karl Gélinas trahi par sa relève
Revue de presse
Jean-François Tardif, Le Soleil, le 11 août 2014
(Québec) Karl Gélinas devra encore attendre avant de signer une 47e victoire chez les Capitales et rejoindre Keith Dunn pour le plus grand nombre de gains dans l'uniforme québécois. Solide pendant 6,1 manches, le vétéran a vu la relève saboter son travail face aux Aigles de Trois-Rivières, qui l'ont emporté 6 à 4, dimanche après-midi au Stade municipal, mettant ainsi fin à la séquence de trois victoires des protégés de Patrick Scalabrini.
Photo ci-dessus : Le lanceur Karl Gélinas. (Photo LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ)
«C'est décevant pour Karl, il ne pouvait pas en faire plus», a indiqué le gérant des Capitales. «Même qu'on l'a étiré un peu afin d'aller chercher un ou deux retraits de plus. C'est dommage que l'on ne l'ait pas appuyé dans une situation comme celle-là. La rencontre d'aujourd'hui [dimanche] est un match que l'on ne devait pas échapper. Mais on dirait que l'on a cherché des manières de le faire.»Comme ils l'avaient fait samedi, les Capitales n'ont pas mis de temps à montrer leurs couleurs. Ils se sont forgés une avance de 4 à 0 lors des six premières manches. Mais grâce à deux poussées dans les trois dernières manches de la rencontre, les hommes de Pierre-Luc Laforest ont renversé la vapeur.
«On a eu quelques opportunités. Mais lors des deux-trois dernières manches, ce fut les Capitales types de l'année. On a laissé des coureurs en position de marquer. Et ce n'était pas le temps. Si on était allés chercher ces points-là, on aurait brisé les reins des Aigles. On avait joué avec le feu samedi, mais on avait évité le pire. Cette fois, on a fini par se brûler. Mais on a quand même gagné trois matchs sur quatre face à Trois-Rivières. Il ne faut donc pas trop paniquer.»
Scalabrini a mentionné qu'il avait récemment été obligé de surutiliser ses meilleurs releveurs et que cela finissait par paraître sur le terrain. Il a mentionné qu'il ne pouvait pas en vouloir à Jay Johnson pour sa contre-performance en neuvième manche, car il en était à une sixième journée de travail consécutive.
Parlant du jeu de son releveur qui a décidé de plonger pour capter un coup retenu sur la ligne du troisième but et qui a été suivi par deux erreurs qui ont permis aux Aigles de marquer deux points en neuvième, le gérant des Capitales a dit : «C'est sûr qu'avec le recul, on se dit qu'il aurait dû laisser la balle au joueur du troisième but. Mais quand un gars est intense comme Jay, tu prends le bon et le mauvais de ce qu'il te donne.»
Deux circuits des Aigles
Les Capitales ont pris une avance de 2 à 0 à leur deuxième tour au bâton. Josué Peley, qui avait obtenu un simple, s'est rendu au troisième coussin à la suite d'un double de Matt Helms avant de marquer sur un mauvais lancer. Après le retrait de Rene Leveret, Jean-Luc Blaquière a poussé Helms au marbre avec un simple. Les locaux ont doublé leur avance en sixième manche. Ils ont inscrit leurs deux points à la suite de simples consécutifs de Boucher et de Balbino Fuenmayor, d'un ballon sacrifice d'Asif Shah et d'un double de Peley.
Menottés jusque-là par Gélinas, les Aigles ont chassé le partant des Capitales à la suite d'un double après un retrait en septième. Venu en relève, Joey Housey s'est fait bombarder. Il a donné deux circuits consécutifs qui ont permis aux Aigles de marquer trois points. C'est alors que Jay Johnson avait été appelé à lancer la neuvième que les Aigles se sont sauvés avec la victoire. Ils ont marqué trois points, dont deux à la suite de deux erreurs sur un amorti d'Eric Grabe. C'est finalement Kirk Clark qui a stoppé l'hémorragie en réussissant les deux derniers retraits de la manche.
«Une grosse défaite»
Karl Gélinas était un homme abattu après le revers des siens, dimanche. Heureusement, quelques coéquipiers ont pris le temps d'aller l'encourager.
«C'est une grosse défaite et je ne parle pas personnellement. Je parle pour l'équipe», a mentionné le vétéran qui devra attendre à jeudi avant d'avoir une autre chance d'égaler la marque pour le plus grand nombre de victoires par un lanceur des Capitales. «Nous avions une chance de balayer les Aigles et de se rapprocher des meneurs au classement et nous nous sommes battus nous-mêmes. C'est fâchant.» C'était la cinquième fois dimanche que Gélinas tentait de décrocher sans succès sa 47e victoire en carrière. «Je m'en fous. Ce que je veux, c'est que l'on gagne, car je veux que nous fassions les séries. Et j'aurais été très heureux que l'on batte les Aigles, et ce, même si je n'avais pas été crédité du gain.»
Dernier congé
Les Capitales profiteront aujourd'hui de leur dernière journée de congé d'ici la fin du calendrier régulier. Les hommes de Patrick Scalabrini seront de retour en action mardi, alors qu'ils recevront la visite des Redhawks de Fargo-Moorhead pour une série de trois rencontres. Ils disputeront ensuite une importante série de trois rencontres face aux Boulders à Rockland à compter de vendredi. Les Redhawks montrent un dossier de 36 victoires contre 44 revers cette saison dans l'Association américaine et une fiche de 2-8 à leurs 10 dernières rencontres.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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