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Alex Anthopoulos joue gros en 2015
La pression se fait forte sur ce Montréalais qui dirige les Blue Jays depuis 2009
Revue de presse
Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, 25 février 2015
DUNEDIN, Floride | Les journalistes torontois s’entendent tous pour dire que le Montréalais Alex Anthopoulos joue son avenir cette saison à titre de directeur général des Blue Jays.
Si l’équipe ne parvient pas à accéder aux matchs d’après-saison pour la première fois depuis 1993, on croit qu’Anthopoulos passera dans le tordeur, surtout qu’il n’aura plus l’appui de Paul Beeston puisque ce dernier en est à sa dernière année dans le rôle de président des Blue Jays.
Au début de l’hiver, il a été question que Dan Duquette s’amène à Toronto pour devenir le grand patron de l’équipe. Les propriétaires ont toutefois choisi d’accorder un dernier vote de confiance au duo Beeston-Anthopoulos.
La pression est forte
Même si la pression est forte sur les épaules d’Anthopoulos, qui entame la dernière année de son contrat, ça ne semble pas le stresser outre mesure. Il était toujours aussi volubile et cordial avec les représentants des médias mardi à son arrivée au camp des Blue Jays.
«Je ne peux pas m’inquiéter au sujet de mon avenir avec l’équipe, a-t-il dit. Je dois simplement prendre les bonnes décisions pour faire des Blue Jays une équipe gagnante. Les attentes sont élevées chaque année. On espère participer aux éliminatoires et gagner la Série mondiale.»
Les Blue Jays avaient bien entamé la saison 2014, remportant 38 de leurs 62 premiers matchs, mais ils ont ensuite décliné pour terminer la saison avec une fiche de 83-79.
L’impact de Russell Martin
Dans un scénario bien particulier, c’est peut-être l’acquisition d’un joueur originaire de Montréal, Russell Martin, qui sauvera l’emploi de ce Montréalais qui a fait ses débuts avec les Expos en 2000.
Même si le receveur Dioner Navarro a connu une très bonne saison en 2014, Anthopoulos n’a jamais hésité à offrir un contrat de cinq ans pour 82 millions de dollars à Martin afin de le convaincre de poursuivre sa carrière à Toronto. Il s’agit du plus gros contrat accordé par Anthopoulos depuis qu’il a été nommé directeur général en octobre 2009.
«Ce n’était pas une priorité de nous améliorer derrière le marbre, mais d’obtenir un joueur du calibre de Martin en était une, a-t-il expliqué. C’était une occasion unique d’obtenir les services d’un joueur étoile, un Canadien par-dessus le marché.»
Il dit n’avoir aucun doute au sujet de l’impact positif qu’aura Martin chez les Blue Jays.
Un joueur qui en aide douze
«À nos yeux, Martin représentait le seul joueur autonome qui pouvait, par son addition, aider 12 joueurs dans l’équipe, soit nos cinq lanceurs partants et nos sept releveurs, a commenté Anthopoulos. Ça va faire un gros changement.
«Je sais qu’il aura beaucoup de boulot au camp puisqu’il doit apprendre à connaître les lanceurs, mais je ne suis pas inquiet pour Martin. Il a démontré, avec les Yankees et les Pirates, sa capacité de s’adapter rapidement.»
Il ne doute aucunement que le receveur québécois saura apprendre à maîtriser la balle papillon de R.A. Dickey.
Un meilleur club défensivement
«On parle d’un joueur complet, athlétique, capable de frapper avec puissance et de bien diriger les jeunes lanceurs. C’est aussi un gagnant, a souligné Anthopoulos. Martin cadrait parfaitement dans ce que l’on recherchait.
«Son acquisition et celles du joueur de troisième but Josh Donaldson et du voltigeur Michael Saunders feront des Blue Jays une meilleure équipe en défensive», a déclaré celui qui se dit prêt à échanger Navarro dès qu’il recevra une offre jugée intéressante.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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