Notre coup de cœur : Gustavia, Saint-Barthélemy!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 10e d’une série de reportages relatifs à une croisière dans les Antilles du sud, incluant un court séjour dans le sud de la Floride au préalable, réalisée au printemps 2015!

Gustavia, Saint-Barthélemy, Antilles françaises, mardi 17 mars 2015 – Comme deuxième escale de notre croisière de 14 jours dans les Antilles du sud, nous nous arrêtons sur l’île de Saint-Barthélemy, communément appelée Saint Barth! Notre bateau jette l’ancre dans le port de la capitale, ou plutôt du chef-lieu car ici nous somme en territoire français, Gustavia, une petite ville de quelques 2,300 habitants…, une cité, dont nous sommes littéralement tombés amoureux!

Un port de plaisance aux embarcations magnifiques entouré de toutes parts de superbes maisons colorées, d’églises toutes petites, mais majestueuses à la fois, de belvédères offrant une vue époustouflante sur des plages, toutes plus belles les unes que les autres, un phare qui domine la ville… et surtout, une population qui parle français! Gustavia, le coup de cœur de notre croisière!

Photo ci-dessus : Une des magnifiques petites plages de Gustavia sur l’île de Saint-Barthélemy

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Autre réveil tôt ce matin, dans les faits à 6 h 30, car aujourd’hui notre paquebot, le MS Maasdam, fait escale à Gustavia, sur l’île de Saint-Barthélemy.

Nous sommes à savourer notre petit-déjeuner, lorsque le vaisseau jette l’ancre dans la rade de Gustavia. Ici, nous ne nous amarrons pas au port, nous utilisons plutôt les embarcations légères du bateau, les tenders, pour nous rendre à terre.

Nous quittons notre cabine à 8 h 10 pour nous rendre à la salle de spectacle du paquebot, car pour profiter du service de tenders, il faut obtenir des laissez-passer, et c’est à cet endroit qu’ils sont distribués. D’ailleurs, l’embarquement sur ces esquifs est ultra contrôlé, car le nombre de places sur chacune de ces embarcations est limité… et que la priorité est accordée aux croisiéristes qui ont acheté des excursions.

Nous embarquons finalement à 8 h 40 et arrivons sur l’île une quinzaine de minutes plus tard.

Photo ci-dessus : Voici un des tenders qui assuraient notre transport du bateau au port de Gustavia sur l’île de Saint-Bathélemy.

Il fait beau et chaud lorsque nous mettons pieds à terre. Il y a quelques nuages dans le ciel, mais les météorologues ne prévoient pas de pluie, eux qui entrevoient dans leur boule de cristal que le mercure va grimper jusqu’à 28 degrés Celsius!

Première constatation… toutes les affiches sont écrites dans la langue de Molière. Hourra!

Nous trouvons rapidement l’Office du tourisme, qui est déjà ouvert, où nous sommes accueillis chaleureusement… en français. On nous remet des feuillets d’informations et un plan de la ville.

Nous sortons et nous nous retrouvons directement sur la marina où il y a de très beaux bateaux.

Photos ci-dessus : Quelques bateaux sur la marina sise dans le port de plaisance de Gustavia.

Nous amorçons notre promenade et croisons rapidement la petite église anglicane Saint Bartholomew, dont la première pierre a été installée en 1853, alors que la construction elle s’est achevée en 1855.

Photos ci-dessus : La petite église Saint Bartholomew a été victime de l'ouragan Luis en 1995. Depuis, elle a été rénovée grâce à la générosité et au bénévolat d'ouvriers locaux.

Nous entrons. C’est une belle petite église aux murs blancs et aux fenêtres persiennes ouvertes pour laisser entrer le soleil et l’air frais.

Tout en face de l’église, près de l’eau, il y a une énorme ancre, datant du XVIIIe siècle. Elle a été découverte dans la mer, entre Saint Barth et Saint Thomas, en 1981. Elle a été fabriquée en Angleterre, car il est inscrit sur celle-ci « Liverpool »… et elle pèse 10 tonnes!

Photos ci-dessus : L’ancre trouvée en mer a été offerte à la collectivité de Gustavia par Romon Beal, le capitaine du bateau qui l’a trouvée!

Tout à côté de cette imposante ancre se trouve la place de la Rétrocession, rebaptisée ainsi en 2000 pour souligner le retour de l’île de Saint-Barthélemy à la France, après 93 ans passés en tant que possession de la couronne suédoise.

Une affiche nous apprend « qu’il y a encore une soixantaine d'années, Gustavia n'était qu'une petite bourgade composée de maisons entourant la rade. À cette époque, il n'y a que quelques bâtiments suédois en ruines, deux ou trois commerces et quelques maisons d'habitation. Au début des années 1980, pour faire face à l'afflux touristique, la commune s'engage dans l'aménagement des infrastructures portuaires. Gustavia devient ainsi au fil des années une véritable ville où s'allient modernité et vestiges d'un passé tumultueux. »

Nous poursuivons notre promenade… et passons devant une toute petite maison en bois qui a résisté aux incendies et aux ouragans.

Photo ci-dessus : Charmante petite maison qui a résisté au temps… mais pas à ses affres!

Tout à côté de cette maison, il y en a une autre, en brique celle-là, affichant un élégant balcon à l’étage.

Photo ci-dessus : Beau balcon!

Photo ci-dessus : Et une autre vieille maison!

Nous sommes sur la rue Samuel Fahlberg (1758-1834), médecin et homme politique suédois qui vécut à Saint-Barthélemy, puis nous nous engageons sur la rue Jeanne-d’Arc pour voir la maison Dinzey, construite entre 1822 et 1860 par une famille de riches négociants, les Dinzey. Elle a miraculeusement survécu à un terrible incendie qui ravagea Gustavia en 1852. Son propriétaire actuel est le consul honoraire de la Suède.

Photo ci-dessus : La maison Dinzey est aussi connue sous le nom de « Brigantin », du nom d’un restaurant qui occupait les lieux durant les années 1980.

Nous poursuivons notre découverte de Gustavia en empruntant la rue Augustin Cagan, ce qui nous mène à la place Vanadis, elle qui a été inaugurée en 1996. Vanadis est le nom du dernier vaisseau de guerre suédois à avoir quitté Saint-Barthélemy lorsque l’île fut remise à la France le 16 mars 1878.

Sur cette place se trouve un bâtiment de pierre nommé Wall House. Il s’agit d’un des plus grands bâtiments de Gustavia. Il abrite aujourd’hui un musée territorial.

Photo ci-dessus : La « Wall House » abrite un musée au rez-de-chaussée et une bibliothèque à l’étage.

Puis, nous nous retrouvons devant « l’Hôtel de la collectivité », en fait un hôtel de ville qui fut inauguré en janvier 2002… Il est devenu « l’Hôtel de de la collectivité de Saint-Barthélemy » en 2007, peu après que l’île fut devenue collectivité française d’outre-mer !

Photo ci-dessus : Sur la façade de l’Hôtel de la collectivité sont inscrits les mots : liberté, égalité, fraternité, devise de la République française!

Photo ci-dessus : Devant l’Hôtel de la collectivité, il y a plusieurs petites sculptures d’animaux… faisant du sport.

Nous voyons également un monument érigé à la mémoire des enfants de Saint Barth morts durant les guerres du XXe siècle.

Nous marchons maintenant sur la rue Victor Schoelcher où se trouvent de petites maisons, certaines rénovées, d’autres dans leur état du XIXe siècle.

Photo ci-dessus : Une des maisons non rénovées… mais combien charmante.

Photos ci-dessus : La végétation sur l’île de Saint-Barthélemy est superbe.

Nous passons devant l’église évangélique de Saint Barth, puis nous prenons la rue des Marins où se trouve le musée « Le petit collectionneur »… qui malheureusement est fermé.

Quelques pas plus loin, nous nous retrouvons de nouveau sur la rue Jeanne-d’Arc… où une affiche nous indique le chemin à suivre pour arriver aux ruines du fort Karl, de toutes petites fortifications érigées en 1789.

Nous montons plusieurs marches en pierre, une ascension difficile. Mais, nous arrivons sur un belvédère où nous avons une magnifique vue sur la mer, sur les voiliers et la plage.

Photos ci-dessus : Superbe point de vue sur la plage et la mer.

Il ne reste que très peu de ruines du fort. Nous continuons sur quelques pas encore et nous arrivons sur un autre belvédère, superbement bien aménagé celui-ci, en 2011 selon une affiche. De cet endroit nous avons une belle vue d’ensemble de Gustavia.

Photos ci-dessus : Wow!

Photo ci-dessus : Nous profitons de l’occasion pour nous immortaliser dans ce si bel endroit.

Nous redescendons et filons sur la rue de l’Église… où se trouve l’église catholique Notre-Dame de l’Assomption, construite en cinq ans entre 1824 et 1829.

Photo ci-dessus : L’Église Notre-Dame de l’Assomption affiche une architecture d’influence espagnole, ce qui est inhabituel pour un édifice religieux des Antilles françaises.

Nous entrons. L’église a été restaurée en 2006. Le plafond est bas et les fenêtres sont fermées par des persiennes. Elle est décorée modestement.

Photo ci-dessus : L’intérieur simple, mais très joli de l’église Notre-Dame de l’Assomption.

En face de l’église, il y a une chapelle funéraire érigée en l’honneur de sœur Armelle décédée en 1947. Il y a également une rotonde pour le Sacré-Cœur rendant hommage aux marins de Saint-Barth.

Photos ci-dessus : Une magnifique chapelle funéraire… entourée de superbes fleurs.

Nous retraversons la rue et grimpons une pente nous amenant derrière l’église. S’y trouvent le presbytère et le clocher. Celui-ci a été érigé sur la colline pour éviter d’endommager l’église en cas de chute des cloches lors d’un ouragan. Mais aussi pour que les cloches soient entendues de partout dans la ville. Nous nous approchons du presbytère et du clocher.

Photo ci-dessus : Le clocher pittoresque de l’église catholique Notre-Dame de l’Assomption à Gustavia sur l’île de Saint-Barthélemy.

Nous redescendons et nous nous mettons à la recherche d’un autre clocher, celui-ci nommé le clocher suédois, qui après avoir été endommagé par le cyclone du 2 août 1837 a été restauré. Pour nous en approcher, il nous faut encore grimper!

En 1931, lors de sa restauration, le clocher a été équipé d’une horloge dirigée vers la ville, mais lors de notre passage… elle n’indiquait pas la bonne heure.

Photo ci-dessus : Le clocher suédois!

À notre droite, il y a la sous-préfecture, siège de l’état français qui prend place dans un bâtiment datant de 1800.

Nous empruntons une route étroite en pente abrupte où la circulation automobile est dense.

Après plusieurs minutes de marches, nous arrivons sur les lieux d’un calvaire où il y a une grande croix sur lequel le Christ est crucifié. Tout à côté, il y a un panneau en céramique aux jolies couleurs souhaitant la bienvenue à Gustavia.

Photos ci-dessus : Gustavia est une ville haute en couleur!

Nous nous engageons sur un petit sentier derrière la croix, une ascension qui nous permet d’atteindre le phare de Gustavia, fraîchement repeint… Il est entouré de canons tournés vers la mer.

Photos ci-dessus : Un très joli phare de Gustavia, pas très haut, mais charmant et un des impressionnants canons ayant le port en ligne de mire.

Nous avons encore une vue imprenable, spectaculaire et époustouflante sur le port.

Photos ci-dessus : Le port de Gustavia… et au loin, notre bateau, le MS Maasdam.

Retour difficile
Nous redescendons jusqu’au port… où nous nous installons dans la file de croisiéristes de notre bateau qui veulent rembarquer dans le tenders pour revenir au bateau! Nous attendons une vingtaine de minutes.

Puis, notre embarcation prend le large à 12 h 25… Mais, nous restons 50 minutes dans celle-ci… faisant le pied de grue devant le MS-Maasdam, le tenders précédent étant incapable de s’amarrer au bateau! Ah les croisières!

C’était très désagréable. Le petit bateau tanguait beaucoup, une mauvaise odeur de gaz avait envahi notre espace… et évidemment, il débordait de croisiéristes.

Il est évident que le personnel du MS-Maasdam n’a pas été très rapide à réagir. Espérons que nous n’aurons pas à vivre une évacuation d’urgence!

Nous arrivons un peu après 13 h 30 et allons dîner sur le champ, le restaurant Lido où le service du dîner se termine normalement à 14 h 00… Mais, nous avons constaté que les dirigeants du bateau ont laissé le buffet ouvert bien passer cette heure… en raison du problème de tenders!

Le balcon de notre cabine n’étant pas du côté soleil, nous profitons de l’après-midi pour y aller d’un trop long bain de soleil sur le pont numéro 12! Rouge, rouge, rouge, je suis lorsque je sors de la douche!

Mis à part notre retour en tenders, nous avons adoré notre escapade à Gustavia!

Le bateau appareille à 15 h 10…

Aujourd’hui, c’est le jour de la fête de Saint-Patrick et au bar « Ocean » où nous prenons l’apéro… il y a de la bière Guinness! Agréable.

Ce soir nous soupons au buffet du restaurant Lido. Malheureusement, les plats offerts sont les mêmes que ceux du midi, décevant. Qui plus est, il y a une grande section réservée aux membres du personnel!

Nous terminons notre journée en nous rendant au show Room pour assister au spectacle d’un couple de danseurs… dont autant le danseur que la danseuse changeaient de vêtements tout en dansant, comme le ferait un illusionniste. Très divertissant.

À suivre…
Découverte de Sainte-Lucie… et de retour à la langue anglaise!

Photo ci-dessus : La très colorée cathédrale de l’Immaculée-Conception de Castries à Sainte-Lucie!