Le Musée Rodin de Philadelphie… un écrin pour les chefs-d’œuvre du père de la sculpture moderne

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 12e d’une série de reportages relatifs à un beau périple de dix jours à Philadelphie au printemps 2015!

Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis, jeudi 28 mai 2015 - Alors que le Musée des Beaux-Arts de Montréal lançait son exposition « Métamorphoses… dans le secret de l’atelier de Rodin », nous, nous visitions le magnifique Musée Rodin de Philadelphie, un temple néoclassique superbement rénové en 2012 qui sert d’écrin à pas moins de 148 chefs-d’œuvre du grand maître de la sculpture moderne!

Notre photo : « Mignon », c’est le titre de ce buste de Rose Beuret, la jeune compagne d’Auguste Rodin. Le sculpteur l’immortalise ici dans le rôle de l’héroïne du roman de Johann Wolfgang von Goethe « Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister ». Le Musée Rodin de Paris décrit ainsi « Mignon » : « Le visage tourné vers la droite, encadré par une masse de cheveux laissés libres, offre une forte impression de contraste. Les lèvres entrouvertes et les yeux presque plaintifs confèrent au portrait une dimension romantique, tandis que l’affirmation des traits du visage rappelle l’aspect androgyne du personnage de Goethe décrit comme une femme-enfant que l’on confond avec un garçon. »

Après notre visite de la superbe Free Library of Philadelphia, nous reprenons notre chemin sur le Benjamin Franklin Parkway où nous empruntons un large trottoir bordé d’arbres.

Photo ci-dessus : Une vue du Benjamin Franklin Parkway que nous empruntons!

Nous passons devant l’édifice pratiquement tout neuf de la Barnes Foundation, un musée que nous visiterons plus tard au cours de notre périple dans la ville de l’amour fraternel.

Photos ci-dessus : L’édifice moderne de la « Barnes Foundation » qui ne prend place sur le « Benjamin Franklin Parkway » que depuis 2012!

Le Musée Rodin
Nous arrivons devant le Rodin Museum, cadeau du magnat du septième art, Jules Mastbaum, à sa ville natale de Philadelphie.

Celui qui possédait la plus vaste collection d’œuvres de Rodin en dehors de Paris avait, peu de temps avant sa mort, chargé les architectes français Paul Cret et Jacques Gréber de créer un édifice reprenant la façade du château d'Issy à Meudon pour abriter sa collection d’œuvres du grand maître.

Photo ci-dessus : L’entrée du « Rodin Museum », inspiré de la façade du château d'Issy à Meudon, une façade qu’Auguste Rodin avait achetée et remontée en 1907 et 1908 dans sa villa des Brillants à Meudon.

Malheureusement, Jules Mastbaum n’aura jamais vu le résultat final de la construction, celui-ci étant décédé le 8 décembre 1926. Le musée, quant à lui, a été inauguré en novembre 1929.

Photo ci-dessus : La statue du « Penseur » de Rodin nous accueille dans l’allée nous conduisant au musée.

Après avoir franchi la Meudon Gate, nous entrons dans une belle cour intérieure théâtre de bassins d’eau, d’arbres et de fleurs.

Photos ci-dessus : L’édifice du « Rodin Museum »… qui, comme Narcisse, admire son reflet dans l’eau du bassin.

Photo ci-dessus : Il fait extrêmement chaud, mais malgré la chaleur de nombreux étudiants, assis devant l’édifice abritant les œuvres de Rodin, dessinent allègrement.

Photos ci-dessus : Le jardin du « Rodin Museum » abrite de belles fleurs!

Nous entrons à 12 h 30. Évidemment, c’est gratuit pour nous, car l’entrée au Musée Rodin était comprise dans le prix de notre billet pour le Philadelphia Museum of Art.

Compte tenu de l’heure, nous souhaitons dîner avant de commencer notre visite. Mais le musée Rodin est tout petit et il n’y a pas de restaurant. Nous dînerons donc après la visite, quitte à possiblement l’écourter un peu.

Photo ci-dessus : D’entrée de jeu, nous voyons « La porte de l’enfer », une œuvre pour laquelle nous nous étions déjà extasiés au Musée Rodin de Paris.

Photo ci-dessus : Buste de Joseph Pulitzer (1847-1911) modelé par Rodin en 1907 et coulé dans le bronze en 1926… comme la plupart de ses œuvres, après sa mort!

Photo ci-dessus : Une copie du « Baiser » de Rodin réalisé dans le marbre par Henri-Léon Gréber en 1929.

Photos ci-dessus : Deux versions de l’Éternel printemps. L’encyclopédie libre « Wikipédia » nous apprend que cette sculpture est sans doute une variante de l’œuvre « Le Baiser » réalisée dans les années 1890. Rodin a probablement été inspiré de sa relation passionnelle qui débute en 1883, et pour une dizaine d'années, avec son élève Camille Claudel.

Photo ci-dessus : Rodin a réalisé le buste de Jules Barbey d’Aurevilly, un écrivain français à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy, et polémiste, pour son mémorial.

Photo ci-dessus : Un superbe bas-relief réalisé par Rodin pour sa « Porte de l’Enfer ».

Photo ci-dessus : Une statue de l’artiste-peintre Jules Bastien Lepage. La statue du peintre a été inaugurée au cœur de sa ville natale, Damvillers en France, en 1889, cinq ans après la mort de l’artiste.

Photo ci-dessus : Buste du très coloré homme politique français Georges Clémenceau, réalisé par Rodin entre 1911 et 1913. Une œuvre décriée par Clémenceau, clamant que sur cette sculpture il ressemblait à Gengis Khan!

Photos ci-dessus : Rodin affiche ici Marianna Russell, l’épouse du peintre australien John Russell, en Minerve… avec une méduse bien en vue sur le bouclier de la déesse.

Photo ci-dessus : « La Cathédrale » créée par Rodin en 1908. Il faut se référer au Musée Rodin à Paris pour comprendre tant la sculpture que son titre : « La Cathédrale réunit en une même œuvre deux mains droites, appartenant à deux figures distinctes. Elle s’est intitulée « L'Arche d’alliance » avant de prendre le titre de «La Cathédrale », qui lui est sans doute donné au moment de la publication des « Cathédrales de France » par Rodin en 1914. L’espace intérieur qui se dégage de la composition permet d’y voir une correspondance avec l’architecture gothique. »

Photo ci-dessus : « Le Secret », une œuvre qui servit d’étude à Rodin pour créer « La Cathédrale ».

Photo ci-dessus : «Président Sarmiento », une œuvre réalisée par Rodin entre 1896 et 1898. Lorsque le monument fut inauguré à Buenos Aires en Argentine, il y eut une onde de protestations d’une partie de la population et de la presse argentine, à qui la représentation de Sarmiento ne plaisait guerre : « Certes était-il laid », pouvait-on lire dans la presse, mais il n’avait pas ce crâne dégénéré ». Rappelons d’ailleurs que la même chose arriva concernant la sculpture de Balzac que Rodin avait présentée à Paris quelques années auparavant.

Bien que le musée soit petit, les œuvres y sont merveilleusement bien présentées!

Nous sortons un peu après 13 heures et nous nous mettons à la recherche d’un restaurant qui est recommandé par notre guide Ulysse « Escale à Philadelphie », le Sabrina’s Cafe.

Pour nous y rendre, nous empruntons la 20e rue jusqu’à l’avenue Callohill où nous marchons jusqu’au 1804.

Photos ci-dessus : En cours de route, nous croisons deux belles murales… et un édifice particulier!

Nous y entrons. Le restaurant offre des spécialités pour le déjeuner et le lunch. Céline y commande des crêpes accompagnées de fruits et une limonade, tandis que je savoure des oeufs bénédictines et un bon café. Un bon repas, le moins dispendieux depuis que nous sommes à Philadelphie (30$ É.-U.).

À suivre…
Balade au cœur de Philadelphie… jusqu’au Love Park.

Photo ci-dessus : La célèbre statue «Love » de Robert Indiana, installée sur la « JFK Plaza » en 1976 est devenue depuis l’une des icônes les plus populaires de Philadelphie.

Bibliographie
Escale à Philadelphie, Guide de voyage Ulysse, 2015, 160 pages;

Historic Philadelphia, Beckon Books, 2013, 168 pages;

Encyclopédie libre WikipédiaPhiladelphie, Pennsylvanie et plusieurs autres pages.