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«On a l’équipe pour gagner la Série mondiale» – Martin

Russell Martin ne s’est jamais senti aussi en confiance avant d’amorcer les matchs éliminatoires

Revue de presse

Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 4 octobre 2015

Russell Martin

ST. PETERSBURG | C’est un Russell Martin détendu et souriant qu’on a retrouvé dans le vestiaire des visiteurs au Tropicana Field de St. Petersburg, en cette fin de saison régulière du baseball majeur.

Il s’amusait au jeu vidéo NHL 16 en compagnie de quelques coéquipiers avant le premier match de la série contre les Rays lorsqu’on l’a interrompu pour réaliser cette entrevue.

Le receveur étoile des Blue Jays s’apprête à participer aux séries éliminatoires pour la huitième fois en 10 saisons dans les ligues majeures.

«Comme avait l’habitude de dire Derek Jeter, les 162 matchs de pratique sont terminés. Place aux vrais matchs!» lance Martin sur ton enflammé.

C’est la quatrième fois de sa carrière que l’athlète québécois aide son équipe à se qualifier pour les éliminatoires dès sa première année.

Ç’a été le cas avec les Dodgers en 2006, avec les Yankees en 2011, avec les Pirates en 2013 et avec les Blue Jays cette année.

«C’est vrai que c’est plutôt spécial, comme statistique, mais j’espère de tout cœur que l’histoire sera différente cette année», confie-t-il au Journal de Montréal.

«Je n’ai jamais eu la chance de participer à la Série mondiale et je crois qu’on a l’équipe pour la gagner. C’est ce qui manque dans mon curriculum vitæ.»

Qu’est-ce qui te fait croire que les Blue Jays peuvent remporter la Série mondiale pour la troisième fois de leur histoire?
«On mise sur une attaque explosive, sur un solide personnel de lanceurs et sur une excellente défensive. Tous les éléments sont réunis. Je n’ai jamais abordé les matchs d’après-saison dans un tel climat de confiance. J’aime vraiment nos chances d’aller jusqu’au bout. S’ils veulent nous éliminer, nos adversaires devront jouer de façon exceptionnelle.»

Comment expliques-tu le fait que tu te retrouves toujours à la bonne place au bon moment pour participer aux séries?
«C’est difficile de répondre à cette question. Je fais simplement ma part dans les succès de l’équipe. Je pense tout de même que je commence à savoir ce que ça prend pour gagner. Je n’aurai cependant pas le sentiment du devoir accompli aussi longtemps que je n’aurai pas savouré une conquête de la Série mondiale. C’est le rêve de tout joueur de baseball. Je sens que je suis proche de mon objectif. C’est une question de temps avant que mon rêve se réalise.»

Que ressens-tu à l’idée d’amorcer la série de championnat de division jeudi devant vos partisans à Toronto?
«C’est toujours magique de participer aux séries. C’est le plus beau moment de l’année. J’ai tellement hâte que ça commence. Ça me donne un surplus d’énergie, une poussée d’adrénaline. C’est devenu comme un besoin chez moi. La pression de disputer des matchs éliminatoires me stimule au plus haut point. Ça m’incite à me surpasser. J’en ai des frissons juste à penser à l’accueil que nos partisans nous réserveront au Centre Rogers.»

Les Blue Jays ont conservé la meilleure fiche dans les majeures depuis la fin de juillet. Es-tu un brin surpris?
«Les transactions effectuées par notre directeur général Alex Anthopoulos ont été très profitables. Si on avait pu miser sur cette équipe-là du premier au dernier match de la saison, je pense qu’on aurait pu menacer le record de 116 victoires. On aimerait terminer en tête du classement général dans la Ligue américaine afin de bénéficier de l’avantage du terrain à chaque ronde.»

Est-ce que les célébrations se sont poursuivies durant une bonne partie de la nuit mercredi dernier à Baltimore, après que l’équipe se fut assurée de terminer au premier rang?
«De mon côté, ça s’est limité aux célébrations dans le vestiaire et au stade. J’admets toutefois que certains coéquipiers étaient pas mal fatigués le lendemain, surtout que le match était disputé en après-midi. Les gars étaient tellement contents. Il fallait fêter ça.»

Crois-tu que Josh Donaldson sera couronné joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue américaine?
«Je ne vois pas comment cet honneur pourrait lui échapper, même si Mike Trout connaît une autre excellente saison avec les Angels. Josh est tout un joueur de balle. Il frappe comme un déchaîné et il réalise des jeux remarquables au troisième coussin. Il a le don de frapper les gros coups sûrs pour nous faire gagner ou pour remettre l’équipe dans le match. N’oubliez pas que Donaldson a trouvé le moyen de faire compter 123 points, même s’il est employé au deuxième rang du rôle des frappeurs. Imaginez ce qu’il aurait pu faire au quatrième rang...»

L’attaque des Blue Jays domine les majeures avec 846 points produits (avant le match d’hier). As-tu déjà fait partie d’une équipe aussi puissante offensivement?
«J’ai fait partie de très bonnes équipes offensives, mais celle-ci est particulièrement explosive. Jose Bautista et Edwin Encarnacion ont été forcés de rater des matchs en raison de blessures et ils présentent des statistiques remarquables avec respectivement 113 et 108 points produits, de même que 40 et 37 circuits respectivement. Ils forment un trio du tonnerre avec Donaldson. Il y a plusieurs joueurs étoiles chez les Blue Jays et c’est une bonne chose, parce que l’attention des médias n’est pas centrée sur un seul gars.»

Tu as atteint un sommet personnel en frappant 23 coups de circuit. Quelle importance y accordes-tu?
«J’en suis fier, surtout parce que bon nombre de ces circuits ont été réussis en septembre, lorsque ça comptait le plus au classement. J’ai tout particulièrement savouré le circuit de trois points qui nous a valu une importante victoire de 4 à 0 lors du troisième match de la série contre les Yankees, la semaine dernière.»

Les Pirates ont connu une autre excellente saison. Es-tu étonné par le rendement de ton ancienne équipe?
«Pas du tout. Il y a beaucoup de talent chez les Pirates. J’ai bien aimé les deux saisons que j’ai passées à Pittsburgh. Ce serait extraordinaire s’il y avait une confrontation Blue Jays–Pirates en Série mondiale.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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