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Russell Martin: «Il ne nous manquait pourtant rien»
Revue de presse
Les Blue Jays auraient très bien pu atteindre la Série mondiale à la place des Royals, croit Russell Martin
Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 24 octobre 2015
KANSAS CITY | Assis devant son casier, Russell Martin hochait la tête. Frustré par la tournure des événements, il a répété deux fois, en serrant les dents: «C’est incroyable. Ça ne se peut pas que ce soit fini.»
Le receveur québécois avait les yeux rougis et humides lorsqu’on est allé à sa rencontre dans le vestiaire des visiteurs au Kauffman Stadium, après l’amère défaite de 4 à 3 subie par les Blue Jays de Toronto face aux Royals de Kansas City, vendredi soir.
Ce revers éliminait du même coup les ¬Torontois en six matchs, en série de championnat de la Ligue américaine.
Martin est allé se calmer durant 10 minutes dans une pièce attenante avant de revenir à son casier pour rencontrer les journalistes, dont le représentant du Journal de Montréal.
Martin rêvait de participer à la Série mondiale pour la première fois de sa carrière et il y a cru jusqu’à la toute fin.
Il a amorcé la neuvième manche en cognant un simple, son premier coup sûr de la série et son quatrième seulement dans les séries éliminatoires 2015.
Chance en or ratée
Le gérant John Gibbons a alors choisi de le remplacer par le coureur suppléant Dalton Pompey, qui a bien fait son travail en volant les deuxième et troisième coussins.
Les Blue Jays avaient donc le point égalisateur au troisième but avec aucun retrait lorsque Wade Davis a retiré Dioner Navarro et Ben Revere sur trois prises avant de mettre fin au match en forçant Josh Donaldson à frapper un roulant au joueur de troisième but Mike Moustakas.
Comment vis-tu cette élimination face aux Royals? Vous aviez une chance en or d’égaliser la marque en neuvième manche?
«On était dans une excellente position. Wade Davis a réalisé un tour de magie pour nous battre. Il a effectué de gros retraits au bâton. C’est frustrant. Il faut accorder tout le mérite au releveur des Royals. Il a vraiment très bien lancé.»
Que manquait-il aux Blue Jays pour accéder à la Série mondiale?
«Il ne nous manquait rien. On avait le club pour participer à la Série mondiale. Il nous a manqué un coup sûr ici et là, un jeu de plus ici et là. On avait une équipe vraiment complète.»
Peux-tu nous parler de la détermination des Blue Jays, qui ne voulaient jamais lâcher prise et qui ont connu une excellente deuxième moitié de saison?
«On avait le dos au mur. Il fallait gagner deux matchs à Kansas City et on était déterminés à réaliser l’exploit. Malheureusement, on ne l’a pas fait ce soir (vendredi). Malgré la défaite, on peut garder la tête haute. J’ai eu du plaisir durant toute l’année à jouer avec ce groupe de gars là. C’était vraiment le «fun». C’était beau de voir les Torontois retrouver leur amour pour le baseball et ça va aider la cause de ce sport partout au pays. On mise sur plusieurs jeunes joueurs et on va revenir encore plus fort la saison prochaine.»
Comment analyses-tu la performance de David Price dans ce sixième match?
«Il a lancé de façon exceptionnelle (malgré les deux circuits qu’il a accordés) pour un deuxième départ de suite. Il nous a gardés dans le match durant plus de six manches et c’est ce dont l’équipe avait besoin. Jose Bautista a ensuite cogné deux longs circuits pour égaler le score. C’est un frappeur exceptionnel. C’est juste dommage que notre manque d’opportunisme nous ait empêchés de gagner ce sixième match de la série.»
Crois-tu que Price sera de retour avec les Blue Jays la saison prochaine, lui qui est admissible au statut de joueur autonome?
«Quelle équipe ne voudrait pas de lui? Comme lanceur, c’est un as. En plus, c’est un excellent coéquipier. C’est le genre de gars que toute équipe veut avoir dans ses rangs.»
Comment analyses-tu le jeu qui a permis au rapide Lorenzo Cain de filer du premier but au marbre sur un simple au champ droit en huitième manche?
«Cain s’est mis en cinquième vitesse. Je ne sais pas s’il avait reçu l’ordre d’arrêter sa course au troisième coussin, mais il a pris un grand risque en fonçant vers le marbre. Il a profité du fait que Troy Tulowitzki a jonglé avec la balle avant d’effectuer le relais. Sans cela, Cain aurait facilement été retiré au marbre.»
Que penses-tu des performances du personnel de lanceurs des Royals dans cette série?
«Ils misent sur un excellent groupe de lanceurs, surtout de releveurs. C’est difficile d’effectuer une remontée en fin de match contre eux. Les Royals méritent de participer à la Série mondiale pour la deuxième année consécutive.»
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault
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