Berlin : le Musée Dalí, les Galeries Lafayette et le palais des Larmes!

30
Oct/150

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 82e d’une longue série de reportages relatifs à un fascinant voyage en Allemagne que nous avons réalisé avec Voyages Lambert à l’automne 2015 !

Berlin, Allemagne, vendredi 30 octobre 2015 – Après avoir admiré de très nombreux monuments de Berlin en matinée, cet après-midi, nous partons à la découverte d’un monument de l’art : Salvador Dalí!

L’artiste catalan, reconnu mondialement comme brillant dans plusieurs domaines artistiques - il était peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain -, n’aura pas su nous toucher, nous pour qui il s’agissait d’une première rencontre avec son oeuvre!

Au terme de la visite du Musée Dali, nous avons filé aux Galeries Lafayette, pour notre première séance de magasinage du voyage! Puis, nous avons connu ce qui fut certainement notre visite la plus touchante du périple : le palais des Larmes, le Tränenpalast!

Photo ci-dessus : Notre hôtel à Berlin, l’EuroStar Berlin, est situé à un jet de pierre de la gare ferroviaire de Friedrichstraße. À l’époque du Mur de Berlin, cette gare était un des principaux postes-frontière berlinois, un lieu de passage entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. En raison des nombreuses et touchantes scènes d’adieu qui s’y sont déroulées, l’endroit a été baptisé le «Palais des Larmes» !

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Il est 13 heures lorsqu’après un excellent dîner au restaurant Lindenbräu Rundschau nous sortons du Centre Sony et prenons la direction du Musée Dalí.

Sur notre route, nous croisons une immense glissade sur laquelle il y a de la neige!

La semaine dernière lorsque nous sommes passés ici avec notre groupe de Voyages Lambert, des employés étaient à monter la structure de la « glissade ». Aujourd’hui, elle est pratiquement fonctionnelle. Ne manquent plus que les lugeurs !

Photo ci-dessus : La neige est arrivée sur la Postdamer Platz… il ne manque que les lugeurs!

Le Musée Dali
Le Musée Dalí, Dalí – Die Ausstellung en allemand, est situé tout près du Centre Sony, sur la Leipziger Platz.

Photo ci-dessus : Une affiche nous indique que nous sommes bien au Musée Dalí.

Les documents publicitaires du Musée mentionnent que le bâtiment inauguré en 2009 est entièrement consacré à la présentation d’oeuvres de Salvador Dalí.

« Sur deux étages, on trouve près de 450 œuvres de ce Catalan extrêmement productif. Il y a surtout des gravures, de petits objets et des sculptures. Le musée dispose de plus de 2 000 œuvres de collection privée. Ainsi, les feuillets de gravures et les séries exposés changent souvent. »

Nous y entrons à 13 h 15. Il nous en coûte 12,50€ chacun… De plus, 2 autres euros sont requis pour déposer nos effets au vestiaire. La jeune fille à la caisse nous indique également que les photos sont interdites!

Photo ci-dessus : Dans l’entrée du Musée Dalí, un piano blanc… servant de pot de fleurs!

Les premières oeuvres que nous voyons sont une série de douze lithographies consacrée à « Don Quichotte de la Mancha », des oeuvres datant de 1956.

Photo ci-dessus : « Don Quichotte de la Mancha », une photo d’une oeuvre de Salvador Dalí que nous avons retrouvée sur Internet.

Puis, se suivent sur les murs blancs du musée des oeuvres titrées : « Tristan et Yseult » (1970), « Apocalypse selon Saint-Jean » (1958), « Suite mythologique nouvelle » (1971), 12 calligraphies avec pochoir, dont « Les dames de la Renaissance » et « L’enlèvement d’Europe », 2 petites sculptures en bronze titrées « Vénus de Milo au tiroir » (1988), une série de 24 lithographies intitulée « Carmen » (1970), etc.

Il y a également plusieurs photos de Dali.

Nous voyons une sculpture intitulée « Alice in Wonderland » (1969)… Le moins que l’on puisse dire est que l’artiste avait beaucoup d’imagination. Tout sujet était bon à dessiner ou à réaliser pour lui, semble-t-il.

Il a même conçu des pièces de monnaie pour le 25e anniversaire d’Israël.

Il a souvent dessiné des séries. Nous voyons « Les songes drolatiques de Pantagruel » en 25 lithographies (1973), la SNCF (1969) en 6 lithographies, etc.

Chaque thème semble avoir sa série de dessins : le paradis, le purgatoire, le pater noster, la divine comédie…

Beaucoup, mais vraiment beaucoup des oeuvres exposées ici sont à caractère sexuel.

Il y a une sculpture en bronze datant de 1988 intitulée « Le Minotaure »!

Photo ci-dessus : Voici une autre oeuvre que nous avons retrouvée sur la grande toile. Elle est titrée : L'ère atomique (Fighting the Menace).

Photo ci-dessus : Et une autre intitulée « Roussillon ».

Nous sortons à 14 h 40, déçus. Nous nous attendions à des oeuvres plus achevées. Nous avons plutôt ressenti le besoin de produire et de produire encore de l’artiste.

Les Galeries Lafayette
Nous revenons sur nos pas, prenant la direction de notre hôtel. Toutefois, sur la rue Friedrichstraße, à l’angle de Französische Straße, nous nous arrêtons aux Galeries Lafayette…, le grand magasin français, à la recherche de souvenirs pour nos proches.

« C’est en 1996 que les Galeries Lafayette ont inauguré leur grand magasin de Berlin. Le groupe a misé très tôt après la réunification sur la nouvelle capitale pour y ouvrir sa première succursale en Allemagne.

C’est l’architecte Jean Nouvel qui a construit pour les Galeries Lafayette un temple de verre, dont l’intérieur s'ordonne autour d’un cône transparent, hommage à la célèbre coupole du magasin du boulevard Haussmann à Paris. Une partie de la façade présente un jardin vertical de l’artiste Patrick Blanc, ajoutant grâce à ce mur végétal, un peu de verdure et de nature à la rue. »

Photos ci-dessus : L’édifice des Galeries Lafayette de Berlin a été dessiné par l’architecte Jean Nouvel. (Photos provenant d’Internet).

Photo ci-dessus : Le mur végétal qui prend place sur la façade des Galeries Lafayette sur Friedrichstraße est supertbe!

Photo ci-dessus : … tout comme l’affiche publicitaire des produits Gucci!

Nous achetons six livres pour les enfants… au coût de 54€. Pour nous remercier de notre achat, on nous remet deux coupons pour déguster un verre de vin gratuit à un des comptoirs du magasin!

Nous nous y rendons. Céline commande un cocktail de vin d’Australie et de pamplemousse, tandis que je m’offre une eau minérale. Nous achetons deux macarons (3,60€) pour accompagner nos drinks. Délicieuse pause!

En sortant du grand magasin français, Céline annonce qu’il ne reste qu’à acheter une petite breloque chez Pandora… et nous aurons complété nos achats de cadeaux! Nous levons les yeux et qu’y a-t-il de l’autre côté de la rue… un magasin Pandora.

Nous y entrons et achetons un petit bijou à l’effigie de la Porte de Brandebourg.

Le Palais des Larmes
Nous revenons à la chambre à 17 heures. Nous y déposons nos paquets et repartons presque sur-le-champ. Nous voulons visiter le palais des Larmes, le Tränenpalast, un musée qui est situé tout près de notre hôtel!

Nous sortons et prenons la rue Friedrichstraße vers le nord. Nous contournons la gare ferroviaire et arrivons devant le Tränenpalast.

Photo ci-dessus : C’est en 2011 que la fondation « Maison de l’Histoire de la République fédérale d’Allemagne » a lancé, dans ce bâtiment construit en 1962, l’exposition permanente « Expériences aux frontières ». (Photo provenant d’Internet)

Nous y entrons à 17 h 20. L’entrée est gratuite… tout comme les audio-guides!

Le musée est situé à l’endroit exact de la ligne de démarcation qui a séparé Berlin-Est et Berlin-Ouest de 1961 à 1989!

Ce bâtiment plus que tout autre rappelle la séparation de l’Allemagne et les destins qui s’ensuivirent. Beaucoup ont dû faire ici leurs adieux aux amis et parents, pendant que d’autres subissaient, impuissants, des contrôles humiliants à la frontière.

Ici, les déchirements étaient quotidiens. Ils ont été vécus par des milliers de personnes, d’où le nom de l’endroit « Palais des larmes »!

Photo ci-dessus : L’intérieur du musée est bien agencé. Le plancher est d’origine.

Nous voyons des photos de plusieurs personnes faisant la queue pour passer les contrôles afin de pouvoir accéder au train leur permettant de sortir de Berlin-Est.

Photo ci-dessus : Des gens attendent en file... sans savoir s’ils seront autorisés à passer. (Photo provenant d’Internet)

Photos ci-dessus : Nous voyons des valises et autres objets qui ont été saisis ainsi que de nombreuses photos de personnes qui ont fui la RDA.

La gare de Friedrichstraße était devenue un des principaux points de passage pour les personnes ayant choisi de quitter la RDA et de s’installer en RFA. Chaque année entre 1949 et 1961, l’année où fut érigé le Mur, entre 150 000 et 300 000 personnes ont fui la RDA. On parle ici de quelque 2,800,000 personnes qui sont passées de la RDA à l’Allemagne fédérale, alors que le passage était encore facile.

La réponse des autorités à cette désertion massive a été la construction du Mur à compter du 13 août 1961!

La ville est alors séparée en deux et les habitants de Berlin-Est se retrouvent prisonniers dans leur propre pays.

Même les plaques d’égout, nous apprend nos audio-guides ont été scellées. Un sentiment de colère et de frustration est né de la division des familles.

Photo ci-dessus : Quelques objets servant à retenir les Est-Allemands à l’Est qui ont été conservés.

Photo ci-dessus : C’est ici que les gens de l’Est faisaient leurs adieux à leur famille de l’Ouest.

Nous voyons une rangée de cabines pour contrôler les passeports et les documents de voyages.

Photo ci-dessus : C’est ici que les gens de l’Est faisaient leurs adieux à leur famille de l’Ouest.

Après avoir patienté longtemps, les gens entraient finalement dans une cabine, une personne à la fois, accédant ainsi à un corridor très étroit! Derrière eux la porte se refermait, ce qui, combiné à l’étroitesse du passage et la position surélevée du contrôleur accentuaient considérablement les sentiments d’oppression et de peur des voyageurs!

Photo ci-dessus : Corridor très étroit… pour une entrevue devant un gardien juché au-dessus du comptoir!

La gare de Berlin Friedrichstraße était la dernière station de train avant la frontière. C’était aussi le terminus pour bien des Berlinois.

La gare et ses alentours sont rapidement devenus des lieux importants de commerce pour la RDA. Ce commerce permettait l’injection dans l’économie est-allemande de sommes importantes.

Des boutiques, les Intershops, ouvertes uniquement aux détenteurs de devises convertibles, permettaient à la RDA d’obtenir des devises fortes et aux Occidentaux de se procurer des articles à prix détaxés ou avantageux.

Ces Intershops offraient alcool, cigarettes, café, savon.... à des prix imbattables pour les gens de l’Ouest!

Nous voyons une grande vitrine d’où nous apercevons la gare toute proche. C’est l’endroit des adieux déchirants.

La surveillance en RDA était de la responsabilité de la Stasi, qui avait pour mission la sécurité d’État de l’Allemagne de l’Est. Elle surveillait tout le monde! Même les visiteurs provenant de l’Ouest rendant visite à l’Est étaient surveillés. En fait, les agents se surveillaient même entre eux.

Photo ci-dessus : La Stasi est partout!

Nous voyons justement dans une vitrine des comptes-rendus détaillés rédigés par des agents de la Stasi.

Toutefois, annonce nos audio-guides, dès 1972 les deux États allemands se sont rapprochés pour intensifier les échanges, notamment commerciaux. Les touristes sont alors devenus les bienvenus en Allemagne de l’Est, mais la frontière restait tout de même fermée dans l’autre sens.

Malgré l’ouverture vers l’Est, les touristes devaient voir à confirmer leur hébergement avant leur arrivée.

Petit à petit, la contestation de type “solidarité”, comme en Pologne, s’installe. Ça se voit sur des tracts, des badges, des fanions, que nous voyons dans des vitrines.

Photo ci-dessus : La contestation éclate!

Le tout s’est intensifié en 1989. C’est le début de l’effondrement du communisme.

Nous voyons un film sur la journée du 7 octobre 1989 où il y a eu un défilé militaire soulignant le 40e anniversaire de la RDA.

Puis, deux jours plus tard, une autre défilé où participent 70,000 personnes, une manifestation pacifique réclamant la liberté de circulation entre les deux pays, la fin de la Stasi… et des élections libres!

Finalement, le 9 novembre, le Mur tombe enfin et nous revoyons sur film l’annonce faite par Günter Schabowski, aux journalistes.

Nous voyons des images de la grande fête!

Évidemment, à ce moment personne ne peut prédire les conséquences politiques qu’il y aura.

D’autres images nous sont présentées, dont celles du 31 décembre 1989, où Allemands de l’Est et de l’Ouest ont fêté l’arrivée de la nouvelle année à la porte de Brandebourg.

Le point de contrôle a fermé ses portes au cours de l’été 1990.

Le 3 octobre 1990, les deux Allemagnes se sont réunifiées. Nous voyons le contrat de la réunification dans une vitrine.

Et finalement, ce musée a ouvert en 2011!

Nous avons grandement apprécié notre visite de ce musée. Les objets d’origine, les documents authentiques, les films et les interviews de témoins de l’époque, nous auront permis de ressentir les effets de la division dans la vie quotidienne au temps du Mur.

Soulignons également l’excellence des textes de l’audio-guide.

Nous sortons à 18 h 45.

Nous cherchons un restaurant le long de la Spree, sur la rue Albrechtstraße. C’est superbe.

Nous entrons finalement au restaurant Machiavelli!

Céline commande un verre de vin Riesling et une salade de poulet. Je l’accompagne avec une bière et un spaghetti style du sud du Tyrol… avec bacon. Tout simplement délicieux. (35€).

Nous revenons tranquillement à l’hôtel. C’est une belle soirée, beaucoup moins froide et moins humide qu’hier.

De retour à la chambre, nous révisons notre programme de visites pour demain. Nous décidons de laisser tomber la petite croisière sur la Spree que nous avions prévue. Nous nous rendrons plutôt au château de Charlottenburg… que nous n’avons pas visité avec notre groupe de Voyages Lambert. Nous nous y rendrons en train!

À suivre…
Le magnifique château de Charlottenburg, Schloss Charlottenburg.

Photo ci-dessus : Le château de Charlottenburg, le plus ancien et le plus vaste palais de Berlin… et toute la splendeur de la vie royale chez les Hohenzollern.

Textes précédents :
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Notre voyage en Allemagne : Trajet proposé par "Voyages Lambert"

1er texte : Willkommen in Köln… Bienvenue à Cologne, sur les berges du Rhin!

2e texte : Cologne: sa cathédrale, ses berges sur le Rhin et ses belles maisons !

3e texte : À Aix-la-Chapelle… sur les traces de Charlemagne!

4e texte : La cathédrale d’Aix-la-Chapelle ou Charlemagne en pièces détachées!

5e texte : La Porta Nigra et le Haupmarkt, la place du Marché!

6e texte : L’imposante cathédrale de Trèves et son cloître!

7e texte : Trèves : l’ancien palais du prince-électeur… et la basilique romaine de Constantin!

8e texte : Trèves, métropole romaine... dont le cœur bat toujours… au Musée de Rhénanie!

9e texte : Bernkastel-Kues… ville aux bellissimes maisons médiévales à colombages !

10e texte : Cochem : fontaines, église aux magnifiques vitraux, une mosaïque, etc.!

11e texte : Coblence… de passage seulement et c’est dommage !