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Marc Bourgeois: de cogneur à entrepreneur
Revue de presse
Benoît Rioux, Agence QMI, Canoe, le 5 février 2016
MONTRÉAL - Comptant parmi les meilleurs frappeurs développés dans le monde du baseball au Québec, Marc Bourgeois a maintenant lancé sa propre compagnie de bâtons de bois.
«Quand je jouais, ce que j'aimais le plus, c'était d'aller au bâton, de frapper la balle», rappelle l'ancien espoir des Diamondbacks de l'Arizona, qui fut d'abord repêché par les Twins du Minnesota en 2009.
Ayant terminé son tour des sentiers avec un baccalauréat en génie de la construction, il était logique pour Bourgeois d'y jumeler l'expérience acquise grâce à son sport favori. Ainsi est née l'entreprise québécoise Märk Lumber, basée à St-Paul-d'Abbotsford, en Estrie.
Photo ci-dessus : Marc Bourgeois. (Photo Manuel Picard)
«En plus d'aimer le baseball, la passion du bois a toujours été en moi, précise l'ancien voltigeur. Quand j'étais jeune, j'allais souvent m'amuser sur la terre à bois de mon père à Roxton Falls.»
Pour le prototype du bâton qu'il produit lui-même à la main aujourd'hui, l'athlète originaire de Granby a d'ailleurs demandé à son paternel s'il pouvait couper un érable sur ce même lot.
«C'est le seul arbre que je vais te prendre», lui a-t-il promis.
Après les tests d'usage, qui ont mené à une bonne douzaine de bâtons dans le feu de foyer en janvier 2015, la production a commencé tranquillement.
«Ç'a tellement évolué en un an», se surprend Bourgeois, qui fait maintenant affaire avec des fournisseurs de bois.
Utilisant ses nombreux contacts reliés au baseball aux États-Unis, le jeune homme de 26 ans a déjà reçu de très bons mots face à la qualité de ses bâtons. Son objectif à moyen terme: devenir une marque approuvée par les ligues majeures. Il reste encore du chemin à faire puisqu'il en coûte environ 20 000 $ par année simplement pour obtenir la certification.
Un week-end en Floride
Bourgeois fera certainement un pas de plus vers son rêve, ce week-end, puisqu'il doit participer, avec ses propres bâtons, au concours de circuits des anciens du collège Chipola, en Floride.
Jose Bautista, des Blue Jays de Toronto, risque notamment d'être sur place. L'occasion semble belle pour épater la galerie.
Après avoir décidé lui-même de mettre fin à sa carrière dans le baseball affilié à 23 ans, au terme de la saison 2012, Bourgeois n'a aucun regret.
«Avec ma compagnie de bâtons, je me dis que mon parcours aux États-Unis n'aura pas rien valu», conclut-il.
«Le baseball affilié, c'est assez spécial»
Malgré ses 10 circuits en 92 matchs avec les Silver Hawks de South Bend durant l'été 2012, Marc Bourgeois en a eu assez de la vie dans les mineures.
«On te donne 25$ par jour pour manger et parfois il faut jouer après un voyage de 11 heures en autobus et seulement quelques heures de sommeil, se souvient-il. Le baseball affilié, c'est assez spécial quand tu y penses.»
Au moment d'accrocher son gant, Bourgeois était aussi réaliste sur ses chances de percer. Ayant toujours accordé de l'importance à ses études, il avait toutefois pris soin d'ajouter des cordes à son arc.
Après avoir fréquenté le collège Chipola en Floride, endroit ayant aussi marqué le parcours des Québécois Russell Martin et Ivan Naccarata, Marc Bourgeois avait effectivement poursuivi son chemin à l'Université Southern Mississippi.
Une fois dans les filiales des Diamonbacks de l'Arizona, il a évolué aux niveaux A faible, A et A fort. Ayant brièvement porté les couleurs des Capitales de Québec en 2013, Bourgeois garde toujours la forme en faisant partie de la légendaire équipe humoristique de «fastpitch», les 4 Chevaliers.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault
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