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Juin/16
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Baseball Canada rend hommage à Bob Elliott

Texte d’Adam Morissette de Baseball Canada traduit par Jacques Lanciault

Alexis Brudnicki et Bob Elliot

Ottawa, Ontario, le 1er juin 2016 – Il n’y en aura jamais un autre comme lui!

Après plus de 29 ans à œuvrer comme journaliste sportif attitré à la couverture du baseball pour le Toronto Sun, Bob Elliot, qui avait couvert les Expos de Montréal durant 9 ans auparavant pour deux quotidiens d'Ottawa, prend aujourd’hui sa retraite du groupe Sun News.

Elliot, originaire de Kingston en Ontario, est un homme fort respecté dans les cercles du baseball, tant de ses collègues journalistes qu’au sein du personnel de direction des équipes, des entraîneurs, des joueurs, des arbitres et des recruteurs. Le reporter était reconnu pour aller au-delà de l'histoire et notamment pour son souci de creuser chaque détail, ce qui permettait à ses lecteurs d’en savoir toujours plus sur le sujet.

Photo ci-dessus : Bob Elliot, initiateur du site Internet « Canadian Baseball Network », pose ici avec sa collaboratrice Alexis Brudnicki.

Les hommages officiels qui lui ont été rendus au fil des ans parlent d’eux-mêmes :

Récipiendaire, en 2010, du « Prix Jack Graney » décerné par le Temple de la Renommée du baseball canadien;

Premier récipiendaire canadien, en 2012, du « Prix J.G. Taylor Spink », décerné par le Temple de la Renommée du baseball majeur;

Intronisé en 2009 au Temple de la Renommée canadien d'Ottawa-Nepean;

Intronisé en 2013 au Temple de la renommée des sports de Kingston;

Intronisé en 2014 au Temple de la Renommée Seaman des Dawgs d’Okotoks;

Nous sommes certainement dans le vrai en affirmant qu’au fil des ans Bob Elliott s’est taillé un véritable statut de légende comme reporter de baseball. D’ailleurs, ses pairs ont publié un véritable florilège d’hommages sur les réseaux sociaux depuis hier soir, quand l’entraîneur-chef des Blue Jays de Toronto, John Gibbons, a commencé sa conférence de presse d’après-match en remerciant Bob Elliot pour ses longues années de service.

De nombreuses séries éliminatoires et autant de Séries mondiales, des matchs d’étoiles, des assises annuelles du baseball majeur, des camps d’entraînement, quel que soit l’événement du baseball professionnel que vous nommerez, soyez assuré que Bob Elliot l’a déjà couvert, et cela avec brio!

Mais là où il a laissé sa marque c’est en couvrant impeccablement le baseball canadien, tant les baseballeurs professionnels, que les baseballeurs amateurs.

D’ailleurs, le site Internet qu’il a développé, Canadian Baseball Network (www.canadianbaseballnetwork.com) est devenu la source de référence sur le baseball canadien et ses athlètes. Les jeunes journalistes consultent son site pratiquement quotidiennement pour perfectionner leur art et apprendre de l'un des meilleurs.

Et heureusement, la retraite de Bob n’affecte pas son implication avec CBN.

Les équipes nationales de Baseball Canada ont également occupé une grande place dans le cœur de Bob Elliot, lui qui a écrit un nombre incalculable de textes sur le programme, les joueurs, les entraîneurs et sur tout le monde gravitant autour des équipes.

Voici d’ailleurs quelques savoureuses anecdotes concernant quelques-uns de ses textes!

1) Août 1998 – Le Canada à la Coupe du monde
Une année avant que les joueurs professionnels ne soient admis aux compétitions internationales, le Canada délègue une équipe composée de joueurs canadiens évoluant dans les collèges et les universités américaines pour participer à la Coupe du monde qui se tient en Italie. C’est l’actuel directeur général de Baseball Canada, Jim Baba, qui dirige l’équipe.

Les médias canadiens ont boudé la compétition jusqu’au retour de l’équipe au pays. Pas Bob Elliot… qui n’avait de cesse de s’informer des prestations de l’équipe, et ce, malgré le peu d'informations disponibles. «C’était une autre époque », de préciser Jim Baba. « Je me souviens que je répondais aux appels téléphoniques quotidiens de Bob à 1 heure du matin. Ce sont de drôle de souvenirs. Il n’y a rien de comparable avec aujourd’hui et l’ère d’Internet et des téléphones cellulaires. À l'époque, je prenais les appels de Bob dans une petite cabine téléphonique à l’extérieur de notre hôtel!»

Elliott obtenait ainsi les informations dont il avait besoin, puis il écrivait et publiait son texte… absorbant la facture de téléphone!

2) 9 novembre 2003 – Le Canada se qualifie pour les Olympiques d’Athènes
L’équipe nationale du Canada connait un tournoi de qualification en vue des Jeux olympiques exceptionnels. L’équipe termine au deuxième rang et se qualifie, avec Cuba, pour les Jeux olympiques d'Athènes 2004.

L'équipe était dirigée par Ernie Whitt et ses grandes vedettes sont Stubby Clapp, Justin Morneau, Rob Ducey, Russell Martin, Jason Dickson, Adam Stern et Pete Orr. La troupe canadienne a défait le Mexique au compte de 11-1 en demi-finale… une victoire qualifiant le Canada pour les Jeux olympiques!

Après leur victoire, la troupe canadienne a fêté l’événement dans un restaurant local. Mais pendant que les joueurs fêtaient, le directeur du programme des équipes nationales, Greg Hamilton, amenait ses joueurs, un par un, à l’extérieur pour une entrevue téléphonique avec Elliott… Ainsi, le journaliste du Sun a pu publier la réaction de chacun des joueurs de l’équipe canadienne dès le lendemain.

Ses longues entrevues ont coûté une fortune. D’ailleurs quand Hamilton a demandé à Elliot qu’elle avait été la réaction de ses patrons en voyant la facture, Bob a répondu « Pas bonne, vraiment pas bonne! »

3) 8 mars 2006 – Miracle sur le losange
Pour un homme qui a vu l'équipe qu'il couvrait, les Blue Jays, gagner deux « Séries mondiales » de suite, en plus d’assister en direct à une foule d’autres des plus grands moments de l'histoire du baseball moderne, Elliott avoue que son moment de prédilection aura été de voir l’équipe du Canada vaincre celle des États-Unis, 8-6, au stade Chase Field de Phoenix lors de la première édition de la Classique mondiale de baseball en 2006.

C’était la première fois que les plus grands joueurs de baseball pouvaient représenter leur pays. Vous pouvez être certain qu’Elliott souriait à pleines dents en assistant à la victoire canadienne sur la galerie de la presse… entouré de ses collègues américains.

4) 25 octobre 2011 – Médaille d’or du Canada aux Jeux panaméricains
Un autre grand moment est survenu en 2011 lorsque le Canada a vaincu les États-Unis 2-1 remportant ainsi la médaille d’or des Jeux panaméricains disputés à Lagos de Moreno au Mexique par une soirée orageuse d’octobre. Au terme de la victoire, le téléphone cellulaire du gérant de l’équipe, Greg Hamilton, a sonné. Puis, Hamilton a passé l’appel de joueur en joueur sur le terrain pour commencer puis dans le vestiaire de l’équipe par la suite. Elliott a écrit une page double sur la victoire canadienne dans le Toronto Sun, introduisant auprès de ses lecteurs une foule de joueurs qu’ils ne connaissaient pas encore. Cette fois-ci seul Bob connait la réaction de ses patrons quant à la facture de téléphone.

5) 19 juillet 2015 – Deux médailles d’or canadiennes aux Jeux panaméricains
Quand Pete Orr a marqué le point gagnant, sur un jeu que plusieurs cherchent encore à comprendre aujourd’hui, Elliott était sur la galerie de la presse du stade Choix du Président d’Ajax en Ontario, pas tellement loin de son domicile de Mississauga. Il y était pour témoigner d’une des plus grandes victoires canadiennes de l’histoire de Baseball Canada.

Mais dans l'euphorie de la victoire et avec l'accès limité aux entraîneurs et aux joueurs pour les médias, Elliott cherchait comment obtenir les commentaires des héros pour son texte.

Quelques heures plus tard, alors que la troupe canadienne traversait, en autobus, la ville dans une atmosphère des plus bruyante, filant en direction du village des athlètes, le téléphone de presse d'Équipe Canada a sonné… C’était évidemment Elliott. L’appareil est passé d’Adam Morissette à Skyler Stromsmoe, qui avait marqué le point égalisateur, puis à Orr qui avait produit le point gagnant. Stromsmoe tenait le téléphone d'une main, tandis que de l'autre il couvrait son autre oreille pour tenter de limiter le bruit que faisaient les joueurs qui célébraient leur victoire.

Une fois arrivé au village des athlètes à Toronto, le téléphone sonna de nouveau et là Orr a raconté son histoire en toute tranquillité… et où était Elliott pour tout prendre en note… arrêté sur le bord de la route au petit matin!

Félicitations Bob, tu as vraiment été le meilleur!

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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