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L’horreur d’Auschwitz-Birkenau
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 33e d’une longue série de reportages relatifs à un fascinant voyage que nous avons réalisé en Pologne à la fin de l’été 2016!
Oświęcim (Auschwitz), Pologne, mercredi 7 septembre 2016 – Tout voyage culturel comporte normalement son lot d’éblouissantes et de magnifiques découvertes... Ce n’est toutefois pas le cas pour la première visite de notre dixième jour de pérégrinations en Pologne. En effet, pour amorcer cette journée, nous nous rendons à Oświęcim... le nom polonais de la petite ville mieux connue sous son nom allemand : Auschwitz!
Jadwiga, notre guide aux camps de concentration et d’extermination mis en place par les nazis durant la Deuxième Guerre mondiale à Auschwitz et à Birkenau a réussi à nous faire « voir » toute l’horreur des événements qui se sont déroulés ici entre 1940 et 1945.
« Durant cette période, peut-on lire sur l’encyclopédie libre “Wikipédia”, on estime qu’un peu plus d’un million d’hommes et de femmes, d’environ 28 nationalités différentes, mais en majorité des Juifs, y trouvèrent la mort! Plus de 900 000 d’entre eux, dès leur descente du train »!
Contrairement à nos autres visites en Pologne, ce n’est certes pas le cœur léger que nous avons quitté ce site pour poursuivre notre route!
Photos ci-dessus : Deux fours qui nous ont donné des frissons dans le dos... juste à imaginer qu’ils étaient utilisés 24 heures par jour.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
Levée dès potron-minet ce matin, soit 5 h 10. Normal, car notre visite des camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz et de Birkenau est prévue pour 8 heures. Nous devons donc quitter notre hôtel de Katowice à 7 heures 15.
Notre petit-déjeuner au restaurant de l’Hôtel Katowice Centrum est excellent ce matin. Nous avons droit à de délicieux croissants et pour la première fois depuis le début de notre périple en Pologne, il y a des bananes au menu... à la grande joie de Céline.
Nous partons en autocar à 7 h 15, comme prévu.
Notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Krystyna Wozniak, nous mentionne que nous allons visiter le lieu le plus émouvant et le plus difficile du voyage. « Nous verrons de nombreux objets personnels ayant appartenu aux prisonniers… qui pour la plupart ont été tués. »
Elle nous prévient du fait qu’il y a beaucoup d’Israéliens qui se rendent en pèlerinage à Auschwitz-Birkenau. « Souvent, ils sont accompagnés de gardes de sécurité armés. Dans certains cas, leurs réactions sur les lieux du drame sont très émouvantes. »
« Ils se sont comme approprié les lieux », dit-elle. « Il n’y a pourtant pas que des Juifs qui ont été exterminés à cet endroit. »
Puis, elle nous indique comment se déroulera la visite. « Nous commencerons en regardant un court film d’une quinzaine de minutes. Il s’agit d’un film très émouvant tourné par les Russes lors de la libération du camp. »
« La première partie de notre visite se tiendra au camp d’Auschwitz et elle devrait durer environ 2 heures 30. Puis, nous reviendrons au car que nous prendrons pour nous rendre au camp de Birkenau situé à environ deux kilomètres de celui d’Auschwitz ».
« Le site de Birkenau est beaucoup plus grand que celui d’Auschwitz dit-elle, mais le musée offre beaucoup plus à Auschwitz. »
« C’est une guide locale assignée par le site qui nous guidera », mentionne Krystyna.
Dans leur documentation, le Musée d’Auschwitz-Birkenau parle plutôt d’éducateurs que de guides.
« Ils nous prêteront leurs propres écouteurs », ajoute notre accompagnatrice. « Nous n’aurons donc pas besoin de nos bidules. »
Notre chauffeur, Rafao, mène son véhicule sur la route S1.
Auschwitz
Nous descendons du car à 8 heures. Il y a déjà cinq autocars de touristes dans le stationnement.
La journée est radieuse, le mercure indique déjà 17 degrés Celsius.
Pour entrer sur le site, nous devons nous soumettre à des contrôles de sécurité… comme dans un aéroport. Il nous faut ouvrir nos sacs… qu’ils mesurent d’ailleurs, car les gros sacs ne sont pas autorisés.
Nous recevons nos écouteurs et entrons dans la salle de cinéma qui est très confortable. Le film est en français et diffusé pratiquement que pour notre groupe.
Le court métrage a été réalisé par l’Armée rouge. Il présente la libération du camp par les soldats soviétiques, des rescapés et des preuves des crimes qui y furent commis.
Nous sortons et notre guide locale vient à notre rencontre. Elle se prénomme Jadwiga.
Photo ci-dessus : Notre guide locale au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, Jadwiga.
Après nous avoir informés que les cigarettes et la bouffe n’étaient pas permises sur le site, Jadwiga nous mène devant la fameuse grille d’entrée où il y a l’inscription en allemand « Arbeit macht frei », ce qui signifie « Le travail rend libre »!
Photo ci-dessus : C’est le général SS Theodor Eicke qui ordonna l’apposition de la phrase à l’entrée des camps de concentration et des », notamment à Auschwitz, Dachau, à Gross-Rosen, à Sachsenhausen, et à la prison de la Gestapo de Theresienstadt en République tchèque.
L’encyclopédie libre « Wikipédia » nous apprend que « Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2009, l’enseigne du camp d’Auschwitz portant la célèbre inscription a été dérobée. Peu après la découverte de la disparition de l’enseigne, une réplique est venue la remplacer.
Israël et la Pologne ainsi que plusieurs associations juives, ont fermement condamné cet acte.
Les autorités ont promis une récompense de 115 000 złotys pour des informations permettant de retrouver l’enseigne… qui fut effectivement retrouvée, coupée en trois morceaux, le 21 décembre 2009!
Photos ci-dessus : Les premiers bâtiments que nous voyons du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Photo ci-dessus : Une photo nous montrant l’état des lieux en 1945.
La création du camp
“Le camp a été créé dans le milieu de l’année 1940, alors que la Pologne était occupée par les Allemands.”
“Les nazis ont construit ce camp tout d’abord pour recevoir les Polonais arrêtés un peu partout dans le pays.”
“Le premier convoi de prisonniers polonais est arrivé le 14 juin 1940. Ils étaient pas moins de 728! Il s’agissait de prisonniers politiques considérés comme dangereux. Il y avait des dirigeants d’organismes sociaux, des chefs religieux et des intellectuels.”
Photo ci-dessus : Une affiche avec une photo nous montre l’arrivée du premier convoi de prisonniers polonais.
“Ce n’est qu’au printemps de 1942, précise notre guide, que le camp devient un centre d’extermination de juifs. En fait, il est devenu le plus grand centre d’extermination de Juifs du régime nazi.”
“En 1940 et 1941, les Allemands procédèrent à l’expulsion des habitants de tout un quartier de la ville d’Oświęcim… c’est là que le camp a été construit.”
La totalité des Juifs d’Oświęcim, c’est-à-dire 60 % de la population de la ville, fut placée dans des ghettos, alors que de nombreux Polonais étaient envoyés dans les camps de travail. »
« Les plus belles maisons furent assignées aux officiers SS qui y vécurent avec leur famille. Les autres maisons furent détruites et les briques de celles-ci utilisées pour construire les bâtiments du camp. Ce sont des prisonniers qui étaient affectés à la récupération des briques et à la construction du camp. »
Les bâtiments
Nous entrons à l’intérieur du camp.
Photos ci-dessus : Nous voyons plusieurs bâtiments et des km de fils barbelés dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Photo ci-dessus : Mais tout n’est pas si lugubre. Cette photo nous montre un endroit qui a plutôt l’air serein… mais pourtant!
« À l’époque, nous raconte Jadwiga, pour humilier les prisonniers après leurs journées de travail, un orchestre de Polonais les accueillait au camp. »
Nous arrivons devant le bloc 4. Le bloc d’extermination.
Il y a plusieurs autres groupes de visiteurs sur le site
« Il y avait jusqu’à 1 000 personnes qui étaient assignées dans chacun des blocs. »
Nous entrons dans le bloc 4… où nous pouvons lire une affiche portant une citation de George Santayana, un écrivain et philosophe américano-hispanique : « Those who do not remembrer the past and condemned to repeat it ». Une phrase qui peut être traduite ainsi : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le voir se répéter. »
Photo ci-dessus : La citation de George Santayana est bien en vue à l’entrée du bloc 4!
« 81 % des victimes étaient des Juifs déportés de plusieurs pays d’Europe. Ils arrivaient par des convois ferroviaires. »
Photo ci-dessus : Une carte nous montre le réseau de trains qui arrivaient tous à Auschwitz!
« De 1940 à 1945, les nazis ont déporté 1,3 million de personnes, dont 1,1 million de Juifs, 140 000 Polonais, 23 000 roms, 15 000 Soviétiques et 25 000 provenant d’autres pays. »
« Nous sommes donc ici dans un grand cimetière… même s’il n’y a pas de tombes », lance notre guide.
Photo ci-dessus : Il y a plusieurs photos sur les murs, rappelons que l’endroit est un musée.
« Il y avait 10 millions de juifs en Europe selon les nazis. Et leur but était de tous les anéantir. »
« Même quand ils ont compris qu’ils allaient perdre la guerre, les Allemands ont continué d’amener des gens ici pour les exterminer… »
Nous voyons des photos où il y a des wagons de chemin de fer de la SNCF. Mais, il y a aussi beaucoup de wagons à bestiaux.
« Dès la descente des prisonniers des wagons, une sélection était effectuée. Les plus forts pour le travail d’un côté, et les autres directement au crématorium! »
« Ce sont des officiers SS qui décidaient. »
Nous montons à l’étage où il y a une grande maquette des chambres à gaz et du crématorium avec des petites statuettes représentant les prisonniers.
« Ils étaient déshabillés dans une salle, puis gazés et incinérés par la suite. »
Nous voyons une vitrine remplie de contenant en métal… eux qui ont contenu le gaz zyklon B.
L’encyclopédie libre « Wikipédia » nous apprend que : « Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont utilisé le gaz Zyklon B principalement pour la désinfection, mais aussi dans les chambres à gaz des centres d'extermination » : les premiers essais homicides ont été effectués dans le bloc 11 d’Auschwitz sur des prisonniers de guerre soviétiques. Mais la plupart des victimes du Zyklon B ont été les Juifs et les Tziganes d’Europe assassinés durant la Seconde Guerre mondiale. »
Photo ci-dessus : Contenant de Zyklon B.
« Le gaz était efficace à une température de 27 degrés, donc on entassait un grand nombre de personnes dans la même salle pour obtenir la bonne température. »
« Il y a eu sept tonnes de cheveux qui ont été utilisées pour la fabrication de textiles. »
Nous voyons dans une vitrine deux tonnes de cheveux, de toutes les couleurs, mais surtout des tresses. « Ce sont les deux seules tonnes qu’il restait à la libération du camp. »
Il y a des salles où prennent place derrière des vitrines des bagages de prisonniers qui ont été envoyés en Allemagne. « Il y avait 30 baraques utilisées uniquement pour remiser des bagages de toutes sortes. »
Nous sortons et entrons dans le bloc 5.
« Quelques 80 000 chaussures ont été retrouvées… »
Nous voyons une salle où il y a des valises et une autre où il y a des milliers de chaussures usées.
Les noms des gens sont inscrits sur leurs valises. Puis, dans une autre salle où il y a des milliers de pièces de vaisselle et ustensiles de cuisine.
Photos ci-dessus : C’est épouvantable.
Nous sortons.
C’était vraiment une usine de la mort.
« Les dents en or étaient arrachées et l’or fondu sur place. »
« Évidemment, beaucoup de prisonniers ne pouvaient endurer les mauvais traitements à répétition et de nombreux prisonniers se sont jetés sur les fils barbelés électrifiés pour se suicider. »
Photo ci-dessus : Encore des barbelés et un poste de garde.
Photo ci-dessus : Des dessins montrant les prisonniers, sous bonne garde, au travail… et battus.
Nous entrons dans le bloc 7… où se trouvent des chambres de prisonniers.
Il y a de vastes dortoirs avec des paillasses de foin qui servaient de lit. Les toilettes, une à côté de l’autre, sont sans aucune intimité.
Photos ci-dessus : Des lits… et les toilettes.
Sur les murs, nous voyons plusieurs photos de prisonniers. Accompagnant le portrait, il y a inscrit la date d’arrivée, la date de naissance, la date de mort et leur numéro de prisonniers!
Photo ci-dessus : Des souvenirs de quelques prisonniers.
Nous arrivons dans une autre salle où il y a des lits superposés pouvant accueillir trois personnes par paillasse!
Il y a aussi de petites chambres privées. Elles étaient occupées par les kapos, des prisonniers qui surveillaient des prisonniers.
Wikipédia nous indique que les kapos étaient souvent recrutés parmi les prisonniers de droit commun les plus violents ou parmi ceux dont la ruse ou la servilité avait permis de figurer parmi les anciens, en échappant provisoirement aux « charrettes » menant à l’extermination.
Photo ci-dessus : Chambre d’un kapo.
Nous sortons et voyons le bloc 10… « Où les nazis ont mené des expériences médicales, surtout sur des femmes. »
Il y a un grand portrait de Maximilien Marie Kolbe. Rappelons-nous que Kolbe était un des personnages apparaissant sur une des stations du chemin de croix Golgota Jasnogórska de Jerzy Duda-Gracz que nous avons admiré hier à Jasna Góra.
Photo ci-dessus : Maximilien Marie Kolbe était un frère franciscain polonais. Il est mort par injection de phénol au camp de concentration d’Auschwitz le 14 août 1941. Il s’était offert pour mourir à la place d’un père de famille, Franciszek Gajowniczek. Il a sacrifié sa vie pour celle d’un prisonnier.
Nous entrons dans le bloc 11.
« C’est dans ce bloc que furent commises les plus violentes tortures et exécutions du camp. »
Nous descendons au sous-sol. « Il y a eu 600 Soviétiques et 250 Polonais qui ont été enfermés ici. C’était une prison dans la prison. »
Il y a de petits cubicules entourés de brique où s’entassaient debout quatre personnes!
« Plusieurs de ces personnes sont mortes dans ces trous. Certains tout simplement asphyxiés. »
Il y a aussi des cellules plus petites. « Elles servaient, nous indique notre guide, à enfermer ceux qui ne travaillaient pas assez bien. »
« Ils y restaient souvent jusqu’à ce qu’ils meurent, sans aucune nourriture. »
Photo ci-dessus : Une autre tour de garde.
« Lors de tentatives d’évasion, les nazis tuaient les évadés, ou, si ces derniers réussissaient, ils tuaient alors d’autres prisonniers à leur place. »
« Pas moins de 200 prisonniers ont réussi à s’évader. Ils ont tous informé les autorités de différents pays quant à leurs conditions de détention… mais cela n’a rien donné. »
Notre guide nous indique le bloc 21, « celui qui soi-disant servait d’hôpital. »
Puis, elle nous indique le bloc 26, celui où il y avait de vraies douches. « Les prisonniers devaient attendre leur tour, nus, dehors. »
Elle nous fait remarquer que le bloc à gauche était pour les femmes, tandis que celui de droite était pour les hommes. Entre les deux, il y a des fils barbelés électrifiés.
Nous nous arrêtons devant un site d’exécution. Celui mis en place par le commandant du centre Rudolf Höss.
« Ce dernier fut arrêté par les troupes britanniques le 11 mars 1946. Il a témoigné lors du procès de Nuremberg, puis a été jugé par le Tribunal suprême de Pologne du 11 mars au 2 avril 1947. Condamné à mort, il a été exécuté par pendaison le 16 avril 1947 sur le lieu même de ses crimes. »
Photos ci-dessus : Lieu d’exécution… réel et en dessin.
Les chambres à gaz
Nous entrons dans les chambres à gaz.
« 600 à 800 personnes pouvaient être tuées en même temps », nous indique Jadwiga.
Elle attire notre attention sur les orifices par où étaient envoyés les cristaux de cyanure!
Il y a plusieurs fours dans la pièce adjacente.
Photo ci-dessus : Nous sortons et voyons la cheminée.
« Sur le site, il y avait une centaine de maisons où vivaient les SS et leurs familles! »
« Rudolf Höss a publié ses mémoires. Elles sont intitulées “Le commandant d’Auschwitz parle”. Elles ont été popularisées par les pseudo-mémoires de l’écrivain français Robert Merle dans le roman La mort est mon métier. Ce roman constitue un document historique d’une importance reconnue pour la compréhension de la Shoah, de l’univers concentrationnaire et de la mentalité des bourreaux. »
C’est ici que la visite du camp d’Auschwitz se termine.
Nous remettons les écouteurs et marchons jusqu’à l’autocar. Il fait beau, le soleil brille de tous ses feux… mais dans nos têtes, tout est sombre!
Birkenau
Nous remontons dans le véhicule à 11 heures et redescendons dix minutes plus tard à Birkenau.
Nous marchons jusqu’au bâtiment principal, celui que nous voyons dans tous les films sur la Shoah… au bout de la voie ferrée.
Photos ci-dessus : Nous marchons en direction du site du camp de Birkenau.
Notre guide locale nous rejoint. Nous n’avons pas nos bidules, il est difficile d’entendre tout ce que la guide a à nous dire.
« Un village polonais, Brzezinka, a été exproprié pour bâtir ce camp. Sa construction débuta à l’automne 1941. Ici, les Allemands installèrent les plus grandes chambres à gaz de toute l’Europe occupée… et ils y tuèrent la majorité des Juifs déportés dans le camp. »
Près de nous, il y a un groupe de touristes juifs.
Photos ci-dessus : Birkenau est définitivement beaucoup plus grand qu’Auschwitz.
Il y a de grandes photos prises ici en 1944 : l’arrivée des prisonniers descendants des wagons, les SS qui séparaient les femmes des hommes. « Ceux dirigés vers la forêt, mentionne notre guide, s’en allaient vers la mort, car il y avait quatre crématoriums dans la forêt. »
« Ceux que l’on gardait pour le travail étaient automatiquement rasés et on leur donnait des vêtements usés que les Allemands ne voulaient plus. »
« Partout, il y avait des fossés de drainage, la dysenterie régnait en maître. »
Photo ci-dessus : Des prisonniers creusant des fossés de drainage.
« Les bâtiments étaient d’abord en briques, puis par la suite, quand la brique a manqué, ils construisaient en bois… Et c’était très froid l’hiver. »
« La plupart des baraques se sont écroulées avec le temps. Il y en a 19 qui ont été reconstituées à l’identique. »
« Trois convois arrivaient chaque jour. »
Photos ci-dessus : Les baraques de Birkenau.
Nous entrons dans un baraquement, c’est vide, mais il y a des latrines.
Photos ci-dessus : C’est certain que vivre en ces lieux devait être épouvantable.
« Il y avait au moins 500 prisonniers par baraque. »
« En 1944, le camp hébergeait 90 000 prisonniers. »
« C’était la déshumanisation totale. La torture était continuelle. Elle était physique et aussi morale. Ainsi, chaque baraque avait un poêle… mais les nazis ne fournissaient pas le bois de chauffage. »
« La durée de vie des prisonniers s’échelonnait entre de trois à six mois. Mais, une centaine de personnes ont survécu durant les quatre ans de leur internement au camp. »
« Même à la libération, certains n’ont pu sortir tant ils étaient affaiblis »
Notre guide mentionne que lors de la libération du camp le 27 janvier 1945, les Russes n’ont pas sauvé les Tsiganes!
Le musée
Le 2 juillet 1947, la Diète polonaise vota une loi pour la préservation pour les générations futures du site et des installations du camp de concentration.
C’est à ce moment que fut créé le Musée d’État Oświęcim-Brzezinka qui est devenu en 1999 le Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau.
En 1979, à la demande des autorités polonaises, le site de l’ancien camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau a été inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO!
Nous laissons le mot de la fin à l’encyclopédie libre Wikipédia :
« En cinq années, plus de 1,1 million d’hommes, de femmes et d’enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à la sortie des trains qui les y transportaient. 90 % de ces personnes étaient juives. Ces victimes, de ce que les nazis appelèrent la “solution finale”, furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, d’autres, et elles sont nombreuses, moururent de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d’expériences médicales. »
« En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis et plus particulièrement comme celui de la Shoah, au cours de laquelle près de six millions de Juifs furent assassinés. »
Nous terminons la visite à 11 h 55 et nous repartons à 12 h 15
À suivre…
Dîner et courte visite de Wadowice, lieu de naissance de Karol Wojtyła, qui devient le pape Jean-Paul II en 1978.
Photo ci-dessus : Évidemment, Wadowice, la ville natale de Jean-Paul II, affiche une superbe statue du pape.
Bibliographie
Atlas en fiches, Pologne, Gdańsk, Vistule, Économie de la Pologne, etc., Éditions Atlas, 2008;
Auschwitz-Birkenau, Histoire et présent, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 34 pages;
Encyclopédie libre Wikipédia Pologne, Gdańsk, Malbork, Oliwa, Sopot, Toruń, Vistule et plusieurs autres pages;
Château de Malbork, Éditions VIA s.c., 2015, 32 pages;
Découvrir Gdańsk, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 36 pages;
Gdansk, La Voie Royale, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 18 pages;
Les incontournables des Gdańsk, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 36 pages;
C’est à Gdańsk que tout a commencé, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2016, 28 pages;
Jerzy Duda-Gracz — Golgota Jasnogórska , Paulinianum, 32 pages;
Guide de conversation polonais, Édition Lonely Planet, 2016, 252 pages;
Le Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages;
Petit futé - Pologne, Petit Futé, 2015, 480 pages.
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9 février 2020
plus jamais ca .au non de tout les miens.horreur .crime .torture.ne jamais oubliez et surtout ne pas pardonnez.