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Malo a-t-il joué son dernier match?
Revue de presse
Carl Tardif, Le Soleil, le 14 septembre 2016
(Québec) Tout au long de la saison, il a sauté sur le terrain en essayant d'oublier qu'il pouvait s'agir de sa dernière dans le baseball professionnel. Mais lundi soir, lorsque le troisième point a croisé le marbre pour mettre fin au match, le deuxième-but Jonathan Malo n'a pas pu en faire abstraction.
Photo ci-dessus : Si jamais Jonathan Malo prend véritablement sa retraite du baseball professionnel, il aurait aimé une fin différente que celle de cette année avec les Capitales. (Photo : Le Soleil, Pascal Rathé).
«J'ai pensé que c'était peut-être la dernière fois que je me retrouvais sur un terrain dans un match professionnel. J'aurais aimé une fin différente, et pour l'instant, c'est dur à croire que ça se termine ainsi», a confié le vétéran de 32 ans au lendemain de l'élimination des Capitales de Québec en cinq matchs face aux Boulders de Rockland.
Malo n'a jamais caché que la présente campagne pouvait être sa dernière. Débarqué à Québec pour n'y jouer qu'un an, en 2012, il a finalement passé les cinq dernières saisons dans l'uniforme blanc à rayures bleues.
«Les Capitales sont devenus ma famille, mon sentiment d'appartenance est ici, Québec est maintenant la ville où j'habite. Les Capitales m'ont tellement soutenu et aidé, j'ai beaucoup de respect envers Patrick [Scalabrini], mon ami Karl [Gélinas] et Michel [Laplante], qui est une personne incroyable», a-t-il précisé.
La question se pose : Malo pourrait-il changer d'idée et porter à nouveau la casquette des Capitales en 2017?
«Je ne confirme pas ma retraite aujourd'hui, mais c'est toujours l'idée première. Ça ne me tente pas de me retirer sur une défaite comme ça, mais je vais voir dans les prochaines semaines et les prochains mois ce qu'il y a à l'horizon pour moi», a répondu celui qui est aussi actionnaire de Baseball 360 et entraîneur au programme sport-études de baseball.
Cela dit, Malo a tout donné pour la cause. Il a frappé pour ,283 en saison et mené l'attaque avec une moyenne de ,389 matchs en cinq matchs éliminatoires. Lundi, il est demeuré concentré du début à la fin du match.
Aucun regret
«Je n'ai aucun regret, car il n'y a pas un lancer où j'ai pris congé, autant au bâton, en défensive que sur le banc. J'ai tout fait pour aider l'équipe à gagner, je peux sortir la tête haute», a admis Malo, qui vient de terminer sa 12e saison dans le baseball professionnel.
Tel un gamin sur le terrain du quartier, il a cru jusqu'à la dernière minute que son équipe l'emporterait. Surtout lorsque les Capitales ont repris l'avance 2-1 en début de neuvième manche. Mais le sort en a décidé autrement.
«Quand [Tanner] Nivins a fait son catch au champ gauche avec les buts remplis pour le premier retrait en neuvième, on s'est regardé en riant en se disant qu'on allait s'en sortir avec un double-jeu. Il n'y a personne qui pensait qu'on allait se faire balayer dans les trois matchs à Rockland, c'est plate.»
Le retour à Québec s'est fait dans le calme. Tous les joueurs étaient tristes, selon lui, personne ne voulait s'en aller tout de suite. Ottawa était la destination visée, pas chacun chez soi.
Le gérant Patrick Scalabrini aimerait «énormément» que Malo reconsidère sa décision. «Son départ créerait un méchant trou sur le terrain et dans le vestiaire, où il est notre leader incontesté», a résumé le patron du losange.
Pour l'instant, les Capitales ne peuvent que remercier Malo pour sa contribution depuis cinq ans. Et espérer qu'il changera d'idée... «Moi aussi», a répondu le principal intéressé.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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