Nov/160
Art public – « Raymond Lévesque » (Laurent Gascon)
Texte et photos de Jacques Lanciault
Au fil de nos voyages, nous avons admiré très souvent des œuvres d’art dans les rues, sur les murs, devant les édifices, dans les parcs, etc.! Curieusement lorsque nous sommes chez nous, au Québec, nous prêtons moins attention et souvent ne les remarquons pas. Pourtant, l’art public est en pleine effervescence au pays !
Au cours des prochains jours, des prochaines semaines, voire des prochains mois, nous partagerons avec vous ces œuvres de chez nous que nous avons découvertes au fil de nos déplacements ! Voici le 25e de notre série de reportages sur nos trouvailles...
Montréal, Québec, dimanche 13 novembre 2016 – « Quand les hommes vivront d’amour… » ! Ces seuls mots suffisent à évoquer, du moins chez les gens de mon âge, tant le nom du chansonnier québécois Raymond Lévesque que la magnifique chanson qu’il a composée en 1956. Et ce sont justement ces paroles que le muraliste montréalais Laurent Gascon a inscrites sur la magnifique murale qu’il a consacrée à ce grand de la chanson de chez nous !
L’œuvre en mosaïque représentant monsieur Lévesque en noir et blanc a été dévoilée en 2011. Il s’agissait de la troisième d’une longue série d’œuvres immortalisant des artistes de chez nous que réalisait Gascon. Une série, qui compte aujourd’hui huit tableaux, qui ont tous vu le jour grâce à la collaboration de la Société pour promouvoir les arts gigantesques (SPAG).
Soulignons que « Quand les hommes vivront d’amour » a été élue « chanson du siècle » en 1992.
Celle-ci n’est qu’une des grandes réalisations de l’artiste Raymond Lévesque, lui qui a brillé comme, auteur-compositeur-interprète, comme comédien au théâtre et au cinéma, comme poète, comme monologuiste, comme pamphlétaire, comme romancier et également comme auteur de théâtre !
Cette superbe murale de Raymond Lévesque est la septième de la série que nous admirons. Déjà, nous nous sommes extasiés devant les rappels historiques de l’affichiste Vittorio, de Paul Buisonneau, de Marjo, de Robert Gravel, de Pauline Julien, de Plume et de Raymond Lévesque. Il ne nous reste à découvrir que celle du grand Gilles Vigneault.
Photo ci-dessus : La mosaïque immortalisant le chansonnier québécois Raymond Lévesque s’étale sur 160 pieds carrés sur un mur à un jet de pierre de l’église Notre-Dame de Guadalupe, sur la rue Ontario près de la rue de Bordeaux.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Biographie de Laurent Gascon provenant du site Internet de « Voies culturelles des faubourgs" »
« Actif dans le milieu des arts visuels de Montréal depuis le début des années 1970, Laurent Gascon a cofondé l’Escouade de la Muralité avec quelques amis, et ce, dans le but de montrer l’art dans la rue, de le rendre accessible. À ce titre, l’artiste signe des murales gigantesques, parmi les premières à Montréal… On trouve parmi elles Balance Chromatique (1972), à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Berri, et Espace Vert (1973), qu’on peut voir sur l’avenue Viger, derrière l’hôtel de ville de Montréal. Mais Laurent Gascon réalise également des murales en France et aux États-Unis (en Californie et à New York). En 1976, le Comité olympique expose, par ailleurs, l’une de ses sculptures dans Corridart.
Durant les années 1980, en plus d’exposer ses toiles (des portraits et des peintures montrant des personnages et arborant une touche pop-surréaliste), l’artiste explore de nouvelles avenues : sculptures gonflables, performances, peinture en direct au bar Les Foufounes Électriques…
Puis, l’an 2000 arrivant, il décide d’aller vivre quelques années en République dominicaine, où il met au point une nouvelle technique de murales en céramique. Il crée alors in situ des dizaines de mosaïques, surtout dans la petite ville de Cabarete et à Puerto Plata.
Ici, c’est en 2009 qu’avec l’appui de la Société pour Promouvoir les Arts Gigantesques (SPAG) et de la Ville de Montréal, Laurent Gascon réalise sa première mosaïque. Il s’applique ensuite à rendre hommage à des icônes du domaine culturel montréalais, dont certains sont des amis qui ont marqué son évolution personnelle et artistique : Vittorio (2009), Paul Buissonneau (2010), Raymond Lévesque (2011), Marjo (2012), Robert Gravel (2013), Pauline Julien (2014) et Plume Latraverse (2015), Gilles Vigneault (2016). Les murales représentant ces diverses personnalités sont toutes situées sur la rue Ontario et constituent une série.
Enfin, on pourrait qualifier le style de Laurent Gascon de « néo-pop art », une tendance qui serait née de la « pop-époque » dans laquelle l’artiste a évolué, tout comme l’ont d’ailleurs fait, à leur façon, les créateurs qui ont servi de modèles au muraliste dans l’arrondissement de Ville-Marie. »
Photo ci-dessus : L'artiste Laurent Gascon à l'oeuvre. (Photo Mikael Lebleu, Le Journal de Montréal)
Pour lire nos autres textes sur l'art public, vous pouvez accéder à nos pages web suivantes :
24e texte : « Plume Latraverse» (Laurent Gascon)
23e texte : « Pauline Julien » (Laurent Gascon)
22e texte : « Robert Gravel » (Laurent Gascon)
21e texte : « Marjo » (Laurent Gascon)
20e texte : « Paul Buissonneau » (Laurent Gascon)
19e texte : « Vittorio, l'affichiste » (Laurent Gascon)
18e texte : « La croix du mont Royal » (Pierre Ayot)
17e texte : « Monument Sir George-Étienne Cartier » (Montréal)
16 texte : « La liseuse » de Rose-Aimée Bélanger
15e texte : « La fontaine de Tourny » (Québec)
14e texte : « Au seuil d'un siècle » (Pascale Archambault)
13e texte : « Le Quatuor d'Airain » (Lucienne Cornet)
12e texte : « À pied et à vélo »… dans Villeray!
11e texte : « Lieu de culture » (Jacques Huet)
10e texte : « Les jeux de ficelles » (Pierre Bourgault)
9e texte : « Forgotten Memories »… de Mateo !
8e texte : « Générations »: une murale rendant hommage... des femmes innues
7e texte : L’immense « Fresque Desjardins de Lévis »!
6e texte : Bien modeste hommage à l'homme fort qu'était le « Grand Antonio »!
5e texte : « Bouillon de culture »!
4e texte : « Paul au parc »… Beaubien!
3e texte : « Notre existence ne sera plus jamais silencieuse »!
2e texte : « Comme un jeu d’enfants »!
1er texte : « La vélocité des lieux »!
Aucun trackbacks pour l'instant