Où nous faisons connaissance avec les moutons de la Nouvelle-Zélande!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 8e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Rotorua, Nouvelle-Zélande, mardi 17 janvier 2017 - La Nouvelle-Zélande est certes bien connue pour ses kiwis (ses habitants, le fruit et l’oiseau), ses rugbymen (les All Blacks) et ses Maoris, mais elle l’est tout autant pour ses moutons. Et c’est à leur rencontre que nous filons après notre intéressante visite au « Parc naturel kiwi de Rainbow Springs »

Nous nous rendons à l’Agrodome de Nouvelle-Zélande, là où nous ferons connaissance avec les 19 espèces de moutons vivant au pays!

Puis, nous dînerons sur les berges du lac Rotorua, un des 17 lacs thermaux de la région!

Photo ci-dessus : À la fin de la première partie du spectacle à l’Agrodome de Nouvelle-Zélande, un spécimen de chacune des 19 espèces de moutons vivant au pays avaient pris place sur le podium aménagé spécialement à cet effet!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Dès notre sortie du « Parc naturel kiwi de Rainbow Springs », nous prenons la route pour nous rendre à l’Agrodome de Nouvelle-Zélande où nous allons assister à un spectacle… de moutons!

Durant le trajet en autocar, notre guide en Nouvelle-Zélande, Linda, nous mentionne : « On nous présentera les différentes sortes de moutons qui sont élevés en Nouvelle-Zélande. Il y en a 19! »

« Le spectacle inclut également la tonte d’un mouton et une démonstration du travail des chiens de berger », ajoute-t-elle. « Nos billets sont pour le spectacle de 11 heures, une représentation qui normalement dure 45 minutes », ajoute-t-elle.

Nos recherches visant la rédaction de ce texte nous ont permis d’apprendre que : « L’Agrodome de Nouvelle-Zélande à Rotorua n’est pas seulement une attraction amusante pour les visiteurs; il s’agit également d’une ferme biologique et d’un véritable élevage de moutons et de bovins… s’étendant sur 150 acres et comptant 1 200 moutons et 120 bovins de boucherie. »

« Depuis plus de 40 ans, des visiteurs de partout dans le monde se rendent ici pour voir le salon de la ferme mondialement célèbres! »

Nous arrivons un peu avant 11 heures. J’avoue que je suis un peu inquiet. Assister à un spectacle d’animaux à l’intérieur est particulièrement risqué pour un asthmatique!

Photo ci-dessus : À l’entrée de l’Agrodome de Nouvelle-Zélande, un bronze présentant un champion de la tonte des moutons.

Nous entrons et prenons place… pas trop près de la scène.

Photo ci-dessus : Une des vedettes du spectacle jette un coup d’œil dans la salle pour évaluer à quel genre de foule elle aura à faire aujourd’hui!

Un homme s’amène sur la scène… un véritable comédien!

Il fait monter sur un podium les 19 sortes de moutons qui sont élevés en Nouvelle-Zélande. Les ovins montent un par un sur un podium spécialement aménagé pour eux. Notre hôte nous décrit longuement chacune des bêtes.

Photo ci-dessus : Voici celui qui nous présente les moutons.

Pour s’assurer que les moutons prennent la bonne place, un petit bac avec leur nourriture préférée les attend en regard d’une affiche indiquant le nom de leur race.

Ce sont des moutons énormes.

Photo ci-dessus : Le premier mouton à prendre place sur le podium est le Mérino : « Le champion des moutons lance le maître de cérémonie, en anglais, évidemment! Sa laine est fine et soyeuse. Il est originaire d’Espagne… et il y en a pas moins de 5 millions au pays. Sa laine se vend à 8 $ le kilo ».

Puis, notre animateur nous parle du « Romney »… « Une race de mouton originaire d’Angleterre. C’est la race la plus répandue en Nouvelle-Zélande. On en fait l’élevage pour sa laine et pour sa viande. Sa laine est utilisée pour la confection de tapis et de moquettes. »

Puis il poursuit : « Le “Corriedale” est un croisement, réalisé en Nouvelle-Zélande, du “Mérino” et du “English Leicester”. Il est lui aussi élevé pour sa laine et pour sa viande. »

« Le “Cheviot” vit en Nouvelle-Zélande depuis 300 ans. Il provient d’Écosse… Sa laine est surtout utilisée pour confectionner le tissu tweed. »

Photo ci-dessus : « Le “Border Leicester”, un mouton originaire d’Angleterre, est particulier », nous indique l’animateur. « À la naissance, neuf fois sur dix, nous avons droit à des jumeaux ! Quant à “l’English Leicester », évidemment anglais lui aussi, on utilise surtout sa laine pour la confection du mohair, de l’angora et du cachemire. »

« Le "Coopworth" est un des meilleurs producteur de laine avec 6 à 7 kg de laine par année! »

« Le “Perendale” est un croisement du “Cheviot” et du “Romney”. Il a été créé il y a 60 ans. Il est très docile et nécessite peu d’attention. »

« Le “Lincoln” produit une laine rêche, tandis que le “Texel” de Hollande est élevé ici depuis les années 1990. On l’élève surtout pour sa viande. »

Photo ci-dessus : Un mouton « Drysdale » dont la laine sert surtout à la confection de tapis.

Photo ci-dessus : Le présentateur « arrache » un peu de laine du dos d’un mouton et la fait circuler dans la foule.

Photos ci-dessus : « Le “Dorset Horn” est la race de mouton la plus ancienne au monde. On apprécie surtout sa viande. Les brebis de cette race peuvent donner naissance à des jumeaux deux fois l’an. Toutefois, ses cornes sont un danger pour le fermier et un problème, car elles se prennent dans les clôtures… mais les Australiens ont réussi à créer une race sans corne : le “Poll Dorset”. Sa laine est de bonne qualité. »

"Quant à l'"East Fresian", il est d’Allemagne et c’est son lait qui est populaire. La brebis de ce type produit quatre litres de lait par jour… De plus, elle est très fertile et donne souvent naissance à des triplés et même à des quadruplés. »

« Les “Blues Brother” : le “Suffock” et le “South Suffock”… sont élevés pour leur viande très réputée de par le monde, tout comme le “South Down” dont la viande est exportée en Angleterre. »

« Le “Dorset Down” est celui qui donne la viande la plus maigre. »

« Le “Black Romney”… est le “mouton noir” de la famille ! Il y en a plus de 50 000 en Nouvelle-Zélande… Il est élevé pour la couleur de sa laine qui est particulière. Elle est filée à l’ancienne. »

Notre présentateur conclut sa présentation en précisant que la Nouvelle-Zélande compte 45 millions de moutons sur son territoire… répartis en 19 races.

Notons que le nombre de moutons en Nouvelle-Zélande est très variable dans la littérature que nous avons consultée… le chiffre varie de 30 millions à 50 millions selon les sources… et ce, pour une population, elle toujours constante, de 4,8 millions d’habitants.

Notre hôte continue sa présentation… en y allant de la tonte d’un mouton!

Photos ci-dessus : Tout en procédant à la tonte d’un mouton, notre présentateur nous fournit un très grand nombre d’informations en anglais... une chance que nous avons un document présentant la traduction.

« Dans les 24 heures suivant la tonte du mouton, mentionne-t-il, la peau de l’animal va doubler d’épaisseur! »

« Les pores de la peau produisent de la lanoline qui le tiendra au chaud, même par climat rigoureux. Dans six mois, nous serons obligés de procéder à une autre tonte. »

Les moutons qui ont pris place sur le podium ne bougent pas. Ils restent tranquilles durant l’opération de tonte de leur camarade.

« Aujourd’hui, ce sont 98 % des moutons qui sont tondus électriquement. C’est un travail difficile. Le travail commence à 5 heures du matin et se termine à 17 heures! »

« Les 2 autres pour cent sont tondus à la main avec de gros ciseaux. »

« Derin Ford, un Néo-Zélandais, a établi le record du monde de la tonte de moutons, y allant de la tonte de 720 moutons en 9 heures! »

Mais nos recherches nous ont appris qu’en juillet 2016, dans une compétition tenue dans les Cornouailles au Royaume-Uni, Matt Smith, un Néo-Zélandais de 32 ans, a tondu 731 moutons en 9 heures… soit un toutes les 36 secondes!

« Les moutons sont envoyés à l’abattoir généralement vers l’âge de six ans… C’est-à-dire quand ils ont six dents! »

Après la tonte, le présentateur s’amuse à jouer le rôle de commissaire priseur pour une vente aux enchères fictives… faisant participer les spectateurs. C’est vraiment un amuseur de foule!

Puis, une énorme vache arrive sur scène! "Il est l'heure de la traire. Des volontaires..." demande l'animateur. Quatre jeunes Coréens se présentent.

Au terme de l’exercice, chacun des participants reçoit un certificat.

Photos ci-dessus : Huit jeunes enfants montent par la suite sur la scène et donnent à boire, à la bouteille, à de jeunes agneaux assoiffés et fort agités.

Le présentateur accueille des chiens de berger sur la scène, une de chacune des races principales : un « Strong Eye » et un « Border Collier » d’Écosse et un « Huntaway ». Ce dernier est très bruyant.

« Un chien peut à lui seul faire bouger jusqu’à 200 moutons », prétend notre présentateur.

Photo ci-dessus : Un des chiens de berger.

Même si le spectacle n’est pas terminé, ne souhaitant pas handicaper le reste du voyage par une crise d’asthme, nous sortons.

Nous nous installons au soleil à une table de pique-nique et attendons que les membres du groupe sortent.

Lorsqu’ils sortent, ils se dirigent près d’un enclos. Nous les rejoignons et assistons au travail des chiens qui rassemblent quatre moutons dans l’enclos.

Nous sommes très loin de l’impressionnant spectacle du travail des chiens de berger auquel nous avons assisté dans l’anneau de Kerry en Irlande.

Nous repartons en autocar à 12 h 15.

Linda mentionne que la Nouvelle-Zélande est le deuxième exportateur de laine au monde. C’est l’Australie qui occupe le premier rang.

Et changeant de sujet elle ajoute : « La région de Rotorua compte quelque 500 000 hectares de forêt… Et celle-ci est envahie par les véhicules tout-terrain, les VTT! Il s’y est même tenu une compétition mondiale de ce genre de véhicule. »

Dîner sur les rives du lac Rotorua!
Nous arrivons en bordure du lac Rotorua… le plus grand des 17 lacs que compte la région de Rotorua. Nous descendons de l’autocar à 12 h 30.

« Le lac prend place dans le cratère d’un volcan qui fait 15 km de diamètre », spécifie Linda.

Nous entrons au Lakes the Café… c’est une caféteria. Nous prenons un sandwich chacun, un sac de croustilles, une bière et une bouteille d’eau (36 $ NZ) et nous nous installons à une table à l’intérieur.

Nous mangeons rapidement, histoire de profiter un peu de l’environnement merveilleux dans lequel nous nous retrouvons. Nous sortons à 13 h 15 et nous nous approchons des rives du lac. C’est super beau.

Le bleu de l’eau et le bleu du ciel sont superbes. Le vent est léger. C’est fort agréable.

Il y a une île au centre du lac… « Elle est aujourd’hui une île ornithologique. Elle n’est pas habitée, précise Linda qui nous accompagne. »

Photo ci-dessus : Une île dans le lac Rotorua!

Photos ci-dessus : Il y a une section au bord du lac qui regorge de canards, des centaines de canards!

Nous voyons un hélicoptère en attente de passagers! Il est de la compagnie « Volcanic Air ». Tout près, il y a un petit hydravion de la même compagnie. Selon une affiche publicitaire sise tout près, les deux appareils mènent des touristes au-dessus d’un volcan en activité!

Photos ci-dessus : L’hélicoptère de la compagnie « Volcanic Air », précise le site Internet de l’entreprise, offre l’atterrissage sur deux des volcans les plus emblématiques de Nouvelle-Zélande : White Island et le mont Tarawera! White Island est le seul volcan actif en permanence et la marche autour du cratère sur un paysage presque lunaire est une expérience unique dans une vie. En revanche, l’atterrissage sur le sommet du mont Tarawera offre un panorama incroyable. C’est le site de la plus grande éruption de mémoire vivante de la Nouvelle-Zélande.

Un peu plus loin, nous apercevons un jeune garçon qui se tient debout dans une immense bulle… puis il saute dans l’eau. Il essaie d’avancer, mais il est retenu à un câble. Une chance, car le vent pourrait l’amener bien loin de son lieu de départ… sans qu’il n’y puisse rien!

Photos ci-dessus : Pas évident de se promener dans une bulle gonflée transportée par l’eau et le vent!

Photo ci-dessus : L’endroit semble miser sur les touristes provenant de Corée du Sud et de Chine!

Photo ci-dessus : Surprenant monument… Sans que ne soit mentionné le nom de John Lennon, c’est à lui que vont nos premières pensées.

Avant de remonter dans le car, notre guide mentionne que le lac est très beau à regarder, mais qu’en dessous c’est plutôt l’enfer tant l’activité tellurique est intense.

Nous remontons dans l’autocar à 13 h 30… et prenons la route qui va nous mener à Whakarewarewa, une réserve thermale dépendant du village maori de Te Puia où nous visiterons dans un premier temps le village maori.

À suivre…
Le village maori de Te Puia… un geyser et de la boue bouillonnante!

Photo ci-dessus : Le geyser Pohutu dans la réserve thermale de Whakarewarewa. Ses jets peuvent s'élever à quelque 30 mètres dans les airs!