Des profondeurs bouillonnantes de la terre… à la composition de superbes paysages : Wai-o-Tapu!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 13e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Rotorua, Nouvelle-Zélande, mercredi 18 janvier 2017 - Nous avons quitté la ville de Rotorua ce matin, admirant avant de partir ses superbes jardins gouvernementaux… Nous poursuivons maintenant notre descente vers le sud de l’île du Nord néo-zélandaise!

Nous filons sur une trentaine de kilomètres pour nous arrêter à Wai-o-Tapu, un mot māori signifiant « eaux sacrées »! Il s’agit d’une zone géothermique active dans la région volcanique du lac Taupo… un endroit d’une grande beauté!

En raison de conditions géothermiques spectaculaires sous la terre, la région compte une pléthore de sources thermales offrant au contact de l’air et de la terre une variété de magnifiques couleurs!

Le parc, réserve naturelle, a été aménagé pour une promenade où l’on côtoie des cratères fumant, des geysers en action, des bassins de boue en ébullition et des sources thermales créant de magnifiques lacs. La zone géothermique s’étire sur 18 kilomètres carrés, nous y parcourrons un sentier de 3 km.

Photo ci-dessus : Wow! Le poste d’observation de ce lac fumant a été nommé à juste titre « Palette de l’artiste »… Une affiche nous apprend que le jaune provient du soufre, le rouge brun de l’oxyde de fer, le violet du manganèse, l’orange de l’antimoine, le blanc de la silice, le vert de l’arsenic et le gris noir du carbone!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après avoir quitté Rotorua en début de matinée et avoir réalisé un petit arrêt pour observer un étang de boue en ébullition, nous repartons et arrivons sur le site de la réserve thermale de Wai-o-Tapu quelques minutes plus tard.

Il y a foule et notre chauffeuse d’autocar, Yvonne, n’a d’autre choix que de suivre la file de véhicules automobiles se dirigeant vers le stationnement.

Linda, notre guide nationale en Nouvelle-Zélande, profite de ce petit contretemps pour nous mentionner qu’il y a un geyser très impressionnant dans ce parc, le « Lady Knox ». « Il s’éclate aux 72 heures… mais ce n’est malheureusement pas pour aujourd’hui! »

« Malgré cette situation, vous aurez l’occasion d’apprécier un site est d’une grande beauté. D’ailleurs, la majorité des brochures publicitaires vantant la beauté du pays utilisent des photos provenant d’ici. »

« Nous aurons l’occasion de nous promener dans le parc sur un peu plus de 3 km! »

Yvonne stationne son autocar et nous descendons à 9 h 40.

Avec nos billets d’entrée, on nous remet des feuillets d’information, une brochure contenant une carte des lieux affichant également de superbes photos couleur et une feuille en français expliquant les principaux points d’intérêt du site.

Photo ci-dessus : Voici le trajet que nous allons suivre! (Photo provenant d’Internet).

« Le site s'étire sur 18 km carrés de sentiers! Nous n’en verrons qu’une partie, soit de un à trois kilomètres. »

L’ensemble du groupe amorce la promenade avec Linda, notre guide, et Jean-Marc Lechat, notre accompagnateur de Voyages Lambert, à 9 h 50… pour le premier kilomètre.

Par la suite, Linda raccompagnera ceux qui en ont assez, tandis que les autres continueront pour environ deux kilomètres supplémentaires avec Jean-Marc.

Linda précise que peu importe notre choix, le rendez-vous pour le départ est prévu pour 11 heures à la boutique du site.

Nous montons un chemin pavé… la vue est déjà très belle. Ça sent le soufre. Partout, il y a de l’eau qui fume.

Photo ci-dessus : Nous croisons cette petite mare… toute verte.

À la lecture du document d’information qu’on nous a remis, nous apprenons que l’activité volcanique dans la région date de 150 000 ans, tandis que l’activité hydrothermale n’est apparue qu’il y a 15 000 ans!

La zone thermale est traversée par la rivière Wai-o-Tapu qui se jette dans le fleuve Waikato.

Fait à signaler, aucun poisson ne survit dans cette rivière, étant donné la présence de composants chimiques provenant des nombreuses sources thermales!

Évidemment, le document précise les mesures de sécurité à suivre tout au long de la promenade.

Photos ci-dessus : Un cratère baptisé « Devil’s Home », la « Maison du diable ». Le cratère est profond de douze mètres et le jaune que nous voyons sur les parois du rocher provient de dépôts de soufre. De la vapeur s’échappe du cratère.

Photos ci-dessus : Deux autres cratères.

Il y a des fumerolles qui sortent d’un peu partout!

Photos ci-dessus :… « Les encriers du diable »! La couleur est due aux petits morceaux de graphite et de pétrole qui remontent à la surface.

« Tous les matins, affirme notre guide, des employés du parc vérifient le trajet pour voir si de nouvelles activités ne se seraient pas développées au cours de la nuit et si de nouvelles mesures de sécurité doivent être prises. »

Elle nous rappelle qu’il est bien important de rester sur la route balisée.

« Un visiteur a déjà franchi la barrière pour s’approcher afin de faire une “meilleure” photo et il a subi de graves brûlures. »

Photo ci-dessus : Un des encriers du diable!

Même la végétation est peu commune!

Photos ci-dessus : La végétation a pris une belle couleur rousse à cause de l’oxyde de fer.

« Sous nos pieds, nous explique Linda, loin sous la terre prend place la plaque tectonique nommée “Pacific plate”. C’est la plus grande plaque tectonique terrestre et elle cause des tremblements de terre et des éruptions volcaniques à profusion dans la région. »

« La Nouvelle-Zélande est d’ailleurs surnommée Shake’s Islands, que l’on pourrait traduire par les “îles secouantes” où plutôt les “îles qui vous secouent”! »

Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que l’année 2016 a été une année record quant au nombre de tremblements de terre enregistré au pays.

« En moyenne, il y a environ 20 000 séismes par année, sauf en 2011où 29 000 secousses ont été enregistrées. Mais, en 2016, la Nouvelle-Zélande a été frappée par 32 828 tremblements de terre, soit une augmentation de 12 000 séismes par rapport à la moyenne des dernières années! »

« De ces séismes, 122 tremblements de terre ont affiché des magnitudes entre 5,0 et 6,0, 10 entre 6,0 et 6,9, et 2 avec une magnitude supérieure à 7 sur l’échelle de Richter », mentionne Lepetitjournal.com, le média des Français et des francophones à l’étranger!

Nous arrivons à un endroit tout à fait fantastique. Il a été nommé « Palette de l’artiste », en anglais « Artist’s palette ».

Photo ci-dessus : Une affiche qui parle d’elle-même!

Photos ci-dessus : Époustouflant… Les couleurs ont une variété de teintes et de tons qui changent constamment selon les niveaux d’eau, la direction du vent et le déversement du trop-plein du bassin avec lequel il communique… le « bassin du champagne ».

Photo ci-dessus : Wow et re Wow!

Photo ci-dessus : Une zone particulièrement asséchée… du moins pour le moment.

Nous arrivons à un lac de couleur jaune qui fume. Il s’agit de la Champagne Pool!

La documentation qui nous a été remise indique qu’il fait 65 mètres de diamètre et que son point le plus profond atteint pas moins de 62 mètres! La température de l’eau à la surface est de 74 degrés Celsius! Le lac a été créé lors d’une éruption thermale… il y a 700 ans.

Photos ci-dessus : Sur le rivage de ce grand bassin dit « du champagne »… l’eau bouillonne, imitant ainsi les bulles du célèbre vin français.

Nous traversons le lac fumant en empruntant le Boardwalk Terraces… Wow!

Nous avons de la fumée dans les yeux, comme si nous étions dans les nuages.

« La région a une longue histoire comme attraction touristique », précise Linda. « La zone est devenue “zone protégée” en tant que réserve panoramique en 1931. »

« Le Wai-O-Tapu Thermal Wonderland est opéré depuis 2012 par une entreprise māorie locale. »

Nous arrivons devant une belle sculpture.

Photos ci-dessus : Une œuvre rappelant les « totems » que l’on peut admirer dans l’Ouest canadien.

C’est ici que le groupe se sépare.

Nous continuons avec Jean-Marc et arrivons rapidement à Panoramic View…

Photos ci-dessus : « Panoramic View », d’où nous avons une superbe vue sur la forêt de Kaingaroa et les eaux vertes du lac Ngakoro, en bas.

Nous descendons plusieurs marches. L’air est de plus en plus chaud et humide.

Photos ci-dessus : Les rochers se parent eux aussi de belles couleurs.

Photo ci-dessus : Wow… encore.

Photo ci-dessus : Les broussailles environnantes sont on ne peut plus sèches! Ce n’est pas pour rien qu’on nous a prévenus qu’il était interdit de fumer.

Photos ci-dessus : « Oyster pool »… un petit bassin d’eau verte dans un cratère.

Photos ci-dessus : « La grotte du soufre »… du sentier nous pouvons admirer des cristaux de souffre naturels.

Photos ci-dessus : Des paysages superbes.

Photo ci-dessus : Une petite chute d’eau… probablement chaude.

Photo ci-dessus : Le lac Ngakoro un lac à l’eau verte… C’est celui que nous avons aperçu d’en haut de la falaise.

Nous croisons une magnifique sculpture dans un tronc de pin.

Photo ci-dessus : Une sculpture de bois réalisée en 2016 par l’artiste Merv Richdale.

Photo ci-dessus : Un lac où les eaux sont d’une couleur tout à fait surprenante.

Nous rebroussons chemin et nous arrivons au Devil’s Bath, « Le bain du diable », un grand cratère qui contient une eau d’une couleur étonnante : vert lime!

Photo ci-dessus : Le bain du diable!

Sur le chemin du retour, Jean-Marc nous confie que notre hôtel de ce soir est situé au pied du volcan Rua Tehu…

Nous arrivons à la boutique un peu avant l’heure du rendez-vous. Selon notre accompagnateur, nous aurions marché 5 km!

Nous rejoignons le groupe et repartons à 11 h 20 en route pour notre dîner dans un restaurant du lac Taupo… situé à 53 km d’ici.

À suivre…
Une centrale électrique, un dîner de crevettes et de foudroyantes chutes…

Photo ci-dessus : Les chutes Huka sont situées sur le fleuve Waikato. Elles drainent le lac Taupo. Le fleuve, de 100 mètres de largeur, se resserre à seulement 15 mètres dans un canyon faisant en sorte que la descente des eaux est infernale.