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Le parc national de Fjordland… la nature sous ses plus beaux atours! (1re partie)
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 22e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!
Parc national de Fjordland, Nouvelle-Zélande, samedi 21 janvier 2017 - Aujourd’hui nous partons en excursion dans le parc national de Fjordland… avec comme but une croisière sur le plus célèbre fjord de Nouvelle-Zélande, le Milford Sound (1).
Le parc national de Fjordland est le plus grand des 14 parcs nationaux de la Nouvelle-Zélande et il est très populaire auprès des randonneurs et des alpinistes qui peuvent y emprunter différents chemins. Mais, nous c’est en autocar que nous allons le traverser… une route superbe d’un côté comme de l’autre. Au programme des arrêts « contemplation », des « Ah! » et des « Oh! »… et beaucoup, mais vraiment beaucoup, de photos durant notre trajet de tout près de six heures!
Pour l’occasion, la nature s’était parée de ses plus beaux atours, cela ne fait aucun doute. Pas étonnant alors que cet immense parc de 12 500 km carrés soit inscrit à la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO!
(1) : En anglais sound signifie bien évidemment « son ». Mais, il peut aussi désigner un bras de mer ou un fjord… précise l’encyclopédie libre Wikipédia.
Photo ci-dessus : Je ne suis pas vraiment un amateur de photos prises de l’autocar, mais devant l’incroyable beauté des paysages, tant à gauche, à droite, que devant, je me suis laissé prendre au jeu, et ce, pour mon plus grand plaisir!
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
Levée dès potron-minet ce matin… et on pourrait même dire avant! En fait, notre réveille-matin fait entendre sa sonnerie à 5 h 15. Nous descendons au restaurant de l’hôtel dès 6 heures et y prenons un excellent petit-déjeuner.
Puis, à 6 h 55, nous rejoignons notre groupe de Voyages Lambert à la réception de l’hôtel. Nous sortons de l’établissement hôtelier et grimpons dans l’autocar.
C’est frisquet ce matin… et le ciel est entièrement couvert de nuages.
L’autocar prend la route dès 7 h 05.
Linda, notre guide nationale en Nouvelle-Zélande, nous souhaite le bonjour et nous informe qu’aller-retour, nous avons quelque 595 km à franchir!
Nous amorçons notre trajet au cœur de la chaîne de montagnes des Remarkables.
Notre guide nous raconte que c’est en 1857 qu’un premier Européen a vu ces montagnes. « Il s’est alors exclamé… It’s remarkable… la chaîne de montagnes venait d’être baptisée! »
Nous repassons près de l’aéroport international de Queenstown, qui est situé à Frankton, et où nous sommes arrivés en provenance de Wellington hier.
Nous devons franchir la rivière Kawaro. Pour ce faire, il y a un pont à une seule voie. Il a été bâti en 1926. Nous nous arrêtons au feu de circulation et attendons notre tour.
Un peu plus loin sur la rivière, un nouveau pont est en construction.
Après la traversée, nous prenons la Southern Scenic Route et nous traversons la petite ville de Kelvin Heights… une banlieue de Queenstown. « L’une des banlieues les plus dispendieuses de Nouvelle-Zélande », nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia. « Le prix moyen des maisons vendues à cet endroit en 2005 était de… un million de dollars néo-zélandais. »
Photo ci-dessus : Voici le tracé de la première partie de notre trajet. (Photo provenant d’internet)
Le lac Wakatipu et sa légende
Nous longeons le lac Wakatipu à notre droite, tandis qu’à gauche ce sont les montagnes.
« Le lac Wakatipu fait 80 km de long et est creux de quelque 400 mètres », précise notre guide. « En ce sens, il ressemble au Loch Ness d’Écosse. »
« Ce lac présente un phénomène bien particulier : le niveau de l’eau varie de 7 à 12 cm toutes les 5 minutes! »
« Ce phénomène a fait naître une légende maorie… qui n’a rien à envier à celle du lac écossais. »
« La princesse Manata est enlevée par Matau, le géant maléfique. Le fiancé de la princesse, le guerrier Matakauri, réussit à la délivrer, mais fou de rage, il met le feu à toute la vallée pour se venger. Le géant Matau, endormi dans un bosquet, n’a pas le temps de réagir et il agonise pendant que l’incendie fait fondre la neige des montagnes et donne naissance au lac… Depuis, le niveau de l’eau varie au rythme des battements du cœur du géant qui gît au fond du lac. »
« Plus sérieusement, soulignons que le lac regorge d’anguilles et de truites arc-en-ciel », affirme notre guide.
Photos ci-dessus : Ce matin, les nuages ne sont pas au-dessus des montagnes.
Photos ci-dessus : Nous sommes seuls sur la route!
Une alternative au retour en autocar
« Pour ceux et celles qui le souhaitent, lance notre guide Linda, le retour à l’hôtel en fin d’après-midi peut se faire en avion! Il y a un vol panoramique survolant le parc national et le fjord qui va de Milford Sound à Queenstown. C’est un vol d’une quarantaine de minutes au coût de 400 $ NZ. »
« Il y a aussi la possibilité de revenir en hélicoptère, et ce, pour le même prix. »
« L’arrivée à l’aéroport s’effectue généralement vers 17 heures. Une navette, ajoute-t-elle, ramène les voyageurs à l’hôtel. »
« Évidemment, précise-t-elle, ces vols n’ont lieu que si les conditions météorologiques le permettent. »
« Ceux qui sont intéressés doivent m’aviser, car je dois réserver les places. »
« Pour les autres, nous revenons en autocar et devrions être à l’hôtel vers 19 h 30.
Photos ci-dessus : Des montagnes de toutes les couleurs!
Kingston, Eyre Mountain, gare de Fairlight, Garston, Atho, Mossburn et le le lac Manapouri
Nous arrivons à Kingston, un ancien terminus ferroviaire.
« Kingston est situé à seulement 45 minutes de route de Queenstown », signale Linda. « Souvent, les touristes préfèrent s’installer ici pour aller visiter Queenstown. Kingston étant un endroit beaucoup plus calme. »
Nous croisons le parc de Eyre Mountain. « Ce parc est très isolé et il offre des promenades qui sont très exigeantes physiquement. »
Nous voyons des blocs rocheux : « de la moraine », souligne Linda.
Wikipédia nous apprend que la moraine est un amas de pierres que les glaciers ont déposés lors de leur passage.
Notre guide attire notre attention sur un rocher devant nous dont la forme ressemble à une tête d’épagneul.
« Durant l’hiver, ici on retrouve beaucoup de neige et de glace! »
Nous apercevons de grands troupeaux de moutons.
Photo ci-dessus : Et justement, des moutons.
« Il y a trois grandes mines d’or toujours en exploitation aujourd’hui en Nouvelle-Zélande. Deux sont sises dans l’île du Sud et l’autre sur l’île du Nord. »
Nous voyons une petite gare authentique au milieu de nulle part. « Il s’agit de la station ferroviaire de Fairlight », précise notre guide.
Photo ci-dessus : Un véritable désert, il n’y a rien d’autre que cette gare. (Photo provenant d’Internet)
Et soudain… nous apercevons un troupeau de biches! Linda mentionne qu’il y a plus d’un million de biches en Nouvelle-Zélande.
Photo ci-dessus : Un troupeau de biches.
Nous arrivons à Garston. « C’est le village le plus à l’intérieur du pays. Il est à 125 km de l’Océan Pacifique et 125 km de la mer de Tasmanie… »
« Bien qu’il soit tout petit, le village ne compte qu’une centaine d’habitants, c’est un lieu de pêche renommé durant l’été et un magnifique endroit pour le patin à glace l’hiver. »
Photos ci-dessus : La route est magnifique… tout comme les montagnes!
Un peu plus loin, nous croisons le village d’Athol… où vivent quelque 70 personnes dans des maisons modestes.
Nous traversons une terre de 90 000 hectares, dont le tiers est occupé par des moutons, un autre tiers par des biches et le dernier tiers par des vaches, et ce, des deux côtés de la route.
Photo ci-dessus : Une ferme d’élevage.
Photo ci-dessus : Une petite colline désertée par les animaux.
Photo ci-dessus : C’est l’heure de la récolte.
Nous avons pris un peu d’altitude. Nous roulons sur la route 97. Nous sommes maintenant dans les nuages.
Le thermomètre de l’autocar indique que la température extérieure est de 8 degrés Celsius. Brrr!
« Normalement, affirme Linda, il fait 20 degrés à cette période de l’année… et il n’y a pas de neige au sommet des montagnes ».
Au loin, nous voyons une série de 29 éoliennes. « Elles produisent de l’électricité pour 30 000 maisons », lance notre guide.
« Dans les montagnes que nous croisons, les Écossais opéraient des commerces de contrebande de whisky durant la prohibition de l’alcool décrétée par les presbytériens de 1906 à 1950. »
« Les travailleurs sortaient de l’usine à 16 heures, se ruaient au pub qui fermait à 18 heures. Dans ces circonstances, ils devenaient ivres rapidement. »
À Mossburn, nous bifurquons sur la route 94.
Ce petit village de moins de 210 habitants, selon le recensement de 2013, est situé à 113 km au sud de Queenstown. C’est donc la distance que nous avons franchie depuis notre départ ce matin.
« Mossburn est la capitale des biches et des cerfs en Nouvelle-Zélande (Deer Capital ), et ce, depuis la fin des années 1950… Les biches ont été importées d’Écosse. Toutefois, l’abattoir local a fermé ses portes en 2016. »
« Lorsque l’on abat une biche ou un cerf, fait valoir notre guide, on ne perd rien. On prend la viande, la peau, les cornes, les muscles, les tendons, les ligaments… et ils sont utilisés à toute sorte de fins. »
« La Nouvelle-Zélande est un gros exportateur de produits provenant des biches et des cerfs. »
Linda attire notre attention sur des bosquets dans les champs. « Nous en avons déjà vu lors de notre traversée du parc national de Tongariro sur l’île du Nord, ce sont des tussacks », dit-elle. « Ici ils prennent la couleur du blé ou ils apparaissent un peu roussis, on les nomme alors Red Tussacks. »
Photo ci-dessus : La route est bordée de superbes tussacks.
Nous croisons un animal mort au bord de la route. « C’est un opossum. Il y a 40 millions d’opossums en Nouvelle-Zélande. »
« Pour obtenir un kilo de fourrure d’opossum… il faut tuer 15 de ces animaux.
Nous longeons un lac. « C’est le lac Manapouri. Avec une profondeur de 444 mètres, il est le deuxième lac le plus profond de Nouvelle-Zélande. Fait particulier, il se situe à 178 mètres au-dessus du niveau de la mer. »
« Il est le site de la deuxième centrale électrique du pays. Elle a été construite entre 1963 et 1971… au coût de 2 milliards de dollars. »
Nous nous trouvons actuellement dans une Wilderness Scientific Reserve.
Te Anau
Nous arrivons à la jonction de la route 95. Nous entrons dans le village de Te Anau, porte d’entrée du parc national des Fjordlands.
« Le village est construit en bordure du lac Te Anau, le plus grand lac de l’île du Sud et le deuxième plus grand de Nouvelle-Zélande avec une superficie de 334 km carrés. »
Nous apercevons une petite chapelle en verre devant le lac. « Des mariages y sont régulièrement célébrés. »
Notre chauffeur gare son véhicule devant une grande boutique. Il est 9 h 15 et c’est l’heure d’une pause santé.
Nous descendons et entrons dans la boutique. Une jeune fille remet à chacun des membres de notre groupe un coupon de réduction de 5 % pour tout achat dans la boutique.
Photo ci-dessus : Nous profitons de notre arrêt à la petite boutique pour acheter un pendentif et des boucles d’oreille décorés d’une pierre de pounamu... « greenstone ». (85 $ NZ)
Nous repartons à 9 h 45.
C’est toujours nuageux, mais pour le moment il ne pleut pas!
Nous approchons de l’entrée du parc national de Fjordland.
« Il y a beaucoup de randonneurs dans le parc », avance Linda.
« Ils doivent tous s’inscrire à l’entrée et soumettre leur trajet, car tous les ans des randonneurs se perdent, ont des accidents et même disparaissent dans ce parc d’un million d’hectares. »
« Le parc est inscrit à la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 1990. »
« Il y a 14 fjords et 5 lacs glaciaires dans le parc, dont le lac Wakatipu. »
« La Nouvelle-Zélande en a fait un parc national en 1952. Il y a cinq parcs nationaux au pays et au total ils s’étendent sur 3,6 millions d’hectares. À lui seul, le parc national de Fjordland, comme nous l’avons mentionné plus haut, s’étire sur un million d’hectares! »
Notre guide précise qu’il n’y a aucun animal dangereux vivant en Nouvelle-Zélande… sauf le « Katipo », une araignée dont la piqûre peut être fatale. « Mais la plupart des Néo-Zélandais n’en ont jamais vu », rapporte Linda se faisant rassurante.
« Le parc est sujet aux tremblements de terre. C’est pourquoi, ajoute notre guide, les Maoris ne se sont jamais installés ici. »
Notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, distribue, comme collation, un biscuit shortbread. C’est délicieux.
Finalement, nous arrivons à l’entrée du parc. Il est 10 h 20. Nous traversons tout d’abord une forêt plutôt dense. Par la suite, nous longeons une rivière.
Photos ci-dessus : La route traverse une forêt assez dense.
Nous arrivons dans la vallée d’Eglinton entourée de hautes montagnes.
Photos ci-dessus : Et encore les montagnes
Nous nous arrêtons pour quelques photos à Mirror Lakes.
Photos ci-dessus : De l’eau, de la végétation, des montagnes. Wow!
Il y a une promenade bien aménagée. C’est très humide et il y a quelques moustiques, car l’eau est stagnante.
Des panneaux fournissent de l’information sur la faune que l’on retrouve ici.
L’endroit se nomme : Crystal Clear Reflextions on a Still day.
Photos ci-dessus : Des couleurs et des jeux de miroirs éblouissants!
À suivre…
Poursuite de notre route dans le parc national de Fjordland en direction de Milford Sound, pour notre croisière sur le fjord!
Photo ci-dessus : Promenade dans la nature à « The Chasm Walk »!
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