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En couple à Cracovie…

Revue de presse

Hélène Clément, Le Devoir, le 11 juin 2017

Calèches du rynek, Cracovie, Pologne

Romantique jusqu’à la dernière pierre, classée l’une des douze plus belles villes du monde par l’UNESCO, on y passe des semaines, main dans la main, sans se lasser. La Pologne représente beaucoup pour moi. J’avais 19 ans lorsque j’y suis allée pour la première fois. J’étais accompagnée de mon futur mari, Polonais d’origine. J’allais découvrir le pays où mon beau-père a vécu jusqu’à ce que les nazis y débarquent un 1er septembre 1939 et occupent l’appartement où ils vivaient avec son frère et ses parents.

Photos ci-dessus : Les superbes calèches qui se promènent tout autour du Rynek Glowny de Cracovie ajoutent au romantisme de la ville! (Photo : Jacques Lanciault, septembre 2016)
 
Puis, nous y sommes retournés quelques fois avant d’y séjourner pendant un an pour un projet d’études. Passage obligé de quelques semaines à Cracovie pour un cours de polonais. Nous avons parcouru les mêmes couloirs de la connaissance que le médecin et astronome Nicolas Copernic, et le pape Jean-Paul II, à l’Université Jagellon, l’une des plus anciennes universités d’Europe centrale, fondée en 1364 par Casimir le Grand.

Nous y sommes retournés avec nos trois ados, qui à leur tour rêvent d’y retourner en couple. Comme nous, ils iront lire Cendres et diamant à l’ombre du château Wawel, ancienne résidence et lieu de sépulture des rois de Pologne, se sucreront le bec au café Jama Michalika et se régaleront de pierogis dans un bar à lait pour bourses modestes.

Oui, Cracovie est romantique jusqu’à la dernière pierre. Vivante, jeune et branchée aussi. Vu le nombre infini de bars, de cours arrière, de terrasses et de caves gothiques, on peut y passer sa vie à se regarder dans les yeux et à y refaire le monde.
 
Et puis, elle a ceci d’exceptionnel qu’elle s’est toujours relevée de ses guerres et, chaque fois, elle a repris sa position de plus jolie ville de Pologne. Si jolie, d’ailleurs, que ses nombreux envahisseurs ont toujours préféré l’habiter plutôt que de la détruire. C’est une vraie vieille ville et non une reconstruction à la suite d’un passé marqué par la guerre.
 
La vieille ville est entièrement piétonne. J’adore arpenter le Rynek Glowny, la place du Marché principal, l’une des plus grandes places léguées à l’Europe par le Moyen Âge. Symbole de la tradition marchande de la Cracovie médiévale, on y poursuit toujours en son centre et sous les arcades du bâtiment style Renaissance ses activités commerciales.
 
En marchant vers la Vistule, on arrive dans le quartier de Kazimierz, l’un des plus branchés de la ville avec ses nombreux restaurants et ses vieux cafés où l’on jase politique à voix basse, à la lueur des bougies et au son de la musique klezmer.
 
La rue Josefa mène vers ce qui fut pendant six siècles le quartier juif de Cracovie. Le quartier, vidé de la plupart de ses habitants par l’Holocauste, puis abandonné aux plus démunis de la société pendant les 40 années de communisme, reprend peu à peu des couleurs, en partie grâce au tournage du film La liste de Schindler, de Steven Spielberg.
 
Cracovie est également la porte d’entrée d’une douzaine d’escapades, chacune avec sa propre histoire. Notons par exemple les mines de sel de Wielicka, aussi inscrites en 1978 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, à dix kilomètres au sud-est de Cracovie : 300 kilomètres de galeries sur neuf niveaux, d’une profondeur de 327 mètres. Ou encore le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, qui ne laisse personne indifférent.
 
krakow.travel/fr

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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