Mai/180
Le Rijksmuseum d’Amsterdam : un musée époustouflant ! (2e partie)
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
4e reportage de notre escapade de 3 jours à Amsterdam… un court séjour réalisé en mai 2018!
Amsterdam, Pays-Bas, le vendredi le 18 mai 2018 - Lors d’un voyage de type croisière, les escales, majoritairement d’une journée, ne nous laissent pas suffisamment de temps pour visiter des musées. Il y a tant à découvrir d’une ville, que nous prévoyons très peu de visites des antres de l’art. Mais, pour les trois premiers jours de notre périple actuel, nous sommes stationnés à Amsterdam avant de prendre le bateau… Cette ville possède l’un des plus beaux et des plus riches musées au monde, le Rijksmuseum… et nous en profitons, consacrant notre entière deuxième journée dans la capitale des Pays-Bas à cette véritable caverne d’Ali-Baba!
Photo ci-dessus : Une superbe sculpture intitulée en italien « Carità educatrice », une oeuvre de Lorenzo Bartolini. On y voit une femme prenant soin de deux enfants. Elle personnifie la vertu de la charité dans son rôle d'éducatrice.
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Il y a déjà une heure trente que nous déambulons dans les magnifiques galeries du Rijksmuseum. Il est temps de prendre une pause. Nous nous rendons au café du Musée où Céline commande un cappucino, tandis que j’opte pour un double expresso. On nous sert le tout avec deux verres d’eau et des biscuits (8 €).
Vingt minutes plus tard, soit à 10 h 50, nous sommes de retour dans les salles. Cette fois-ci, nous nous extasierons devant des œuvres ayant été réalisées au cours des années 1800 à 1900… une période que nous adorons.
Photo ci-dessus : « Jeune femme regardant la mer », une toile d’Isaac Israëls (1865-1934). Il s’agit d’un des rares artistes néerlandais à avoir adopté la palette des impressionnistes français.
Photo ci-dessus : « Intrigue », du peintre belge James Ensor (1860-1949), une toile réalisée en 1890.
Nos recherches relatives à ce peintre nous ont appris que : « Détesté par les critiques, qui lui reprochent à la fois son engagement social et le macabre de ses représentations, James Ensor ne connaîtra une gloire relative que dans les vingt dernières années de sa vie. Le roi Albert 1er de Belgique lui conféra même, en 1929, le titre de baron. »
Photo ci-dessus : Autoportrait de Vincent Van Gogh (1853-1890). L’artiste l’a réalisé en 1887, trois ans avant sa mort…
Photo ci-dessus : « La corniche près de Monaco », un chef d’œuvre de 1884 de Claude Monet (1840-1926).
Photo ci-dessus : « Prises de pêcheurs sur les brisants », une toile de Hendrik Willem Mesdag (1831-1915) réalisée entre 1875 et 1885.
Nous arrivons dans une salle qui présente l’art de la période coloniale des Pays-Bas. On y voit de nombreuses lances provenant de Java, des canons faits en Asie et des peintures de vêtements somptueux de fonctionnaires indonésiens.
Photo ci-dessus : Une collection de lances provenant de J.-C. Baud… que nous avons identifiée avec l’aide de Wikipédia comme étant Jean Chrétien (ça ne s'invente pas), Baron Baud (1789-1859). Il fut gouverneur général des Indes néerlandaises de 1833 à 1836.
Puis nous arrivons dans une galerie où une section entière est consacrée à des dessins et des affiches d’Henri de Toulouse Lautrec… Nous retrouvons avec plaisir des œuvres que nous avons déjà admirées à Albi au musée du peintre et au Musée des beaux-arts de Montréal qui lui a consacré une exposition il n’y a pas si longtemps.
Photo ci-dessus : Une lithographie d’une œuvre qu’Henri de Toulouse-Lautrec réalisa en 1895. Un portrait de Marcelle Lender (1861-1926), une chanteuse et actrice rendue célèbre justement par les œuvres de Toulouse-Lautrec.
Photo ci-dessus : Un des derniers dessins réalisés par Henri de Toulouse-Lautrec, une affiche réalisée en 1899 mettant en vedette Jane Avril.
Photo ci-dessus : Une autre lithographie d’Henri de Toulouse Lautrec, « La Loge au mascaron doré ».
Nous poursuivons nos découvertes en entrant dans une salle où prennent place de superbes cabinets, dont un en argent de J. A. Hillbrand datant de 1844.
Photos ci-dessus : Une magnifique carafe et un non moins magnifique buffet.
Et nous continuons avec d’autres portraits.
Photo ci-dessus : « Portrait d’une jeune femme », une œuvre de 1879 de la peintre hollandaise Thérèse Schwartze (1851-1918), une portraitiste.
Photo ci-dessus : « Portrait d’Alida Christina Assink », une toile réalisée en 1833 par le portraitiste néerlandais Jan Adam Kruseman (1804-1862).
Le Rijksmuseum décrit cette œuvre ainsi : « Habillée à la dernière mode, Alida Assink pose ici pour le peintre de la société Kruseman. Les vêtements lui confèrent une silhouette stylée : larges épaules, manches bouffantes et jupe à cerceau qui lui donnent une taille très mince. Kruseman admirait le portrait anglais. L’arrangement rural avec un chien de chasse et un vase de jardin est dérivé des modèles anglais. »
Photos ci-dessus : « La Belle au bois dormant », une sculpture en marbre de Carrare de 1867 de Frans Stracké (1820-1898).
Le musée précise que le sculpteur hollandais d’origine allemande, Frans Stracké, a représenté la princesse de conte de fées dans son profond sommeil de 100 ans… après qu’elle se soit piqué le doigt sur un fuseau enchanté. « Elle est si réaliste, peut-on lire, que la statue semble vivante, comme si elle pouvait s’éveiller à n’importe quel moment. »
Photo ci-dessus : Autoportrait de Wouter Johannes van Troostwijk (1782-1810). Ce peintre et graveur hollandais est reconnu pour ses œuvres de paysages mettant en vedette du bétail ou des paysages urbains.
Photo ci-dessus : « The Princess of Orange Visiting the Work-shop of Bartholomeus van der Helst », une œuvre d’Hendrik Jacobus Scholten.
Encore une fois, prenons connaissance des mots utilisés par le Rijksmuseum pour décrire cette œuvre : « Mary Stuart, la veuve du gouverneur général Guillaume II, regarde son portrait dans l’atelier du peintre du XVIIe siècle Van der Helst. À l’arrière-plan prend place une peinture monumentale inachevée intitulée “Banquet de la garde civique”, dans lequel les miliciens célèbrent la fin de la guerre de quatre-vingts ans. Pour sa ressemblance avec la princesse, Scholten s’est appuyé sur un portrait existant, également réalisé par Van der Helst. »
Photo ci-dessus : « Vue de La Haye », une toile de Cornelis Springer (1817-1891).
Photo ci-dessus : Portrait de Hortense de Beauharnais, reine de Hollande, une toile de Anne Louis Girodet-Trioson (1767-1824) réalisée entre 1805 et 1809. Hortense était la belle-fille de Napoléon. Par son mariage avec le frère de Napoléon, Louis Napoléon, elle devint reine de Hollande en 1806.
Photo ci-dessus : Maria Mathilda Bingham avec deux de ses enfants, une toile de Thomas Lawrence (1769-1830).
Photo ci-dessus : « Portrait de Ramón Satué », un juge à la Cour suprême d’Espagne, est une œuvre de Francisco Goya (1746-1828) réalisée en 1823.
Photos ci-dessus : Une magnifique sculpture datant de 1851 intitulée « David ». Elle est de Pietro Magni (1817-1877). Le musée décrit l’œuvre ainsi : « David s’apprête à lancer une pierre sur le géant Goliath. La sculpture est une déclaration politique, car la figure biblique de David symbolise le général italien et patriote Giuseppe Garibaldi, qui a libéré la ville de Milan de la puissance de l’Empire des Habsbourg (“Goliath”). Le style innovant et réaliste de ce David a valu à Pietro Magni le prestigieux prix Canonica. »
Photos ci-dessus : « Carità educatrice », une superbe sculpture de Lorenzo Bartolini (1777-1850) un sculpteur italien néo-classique.
Photo ci-dessus : « Portrait d’Emma Jane Hodges » réalisé vers 1810 par Charles Howard Hodges (1764-1837).
Le site Internet du musée nous précise ce qui suit : « Emma Jane Hodges était dévouée à son père, le peintre Charles Howard Hodges, qui lui donna des leçons de dessin et peignit ce portrait rêveur. Elle a une vingtaine d’années et est vêtue d’une robe de dernière mode, avec un double col à volants et des gants en peau de chamois au coude. Emma Jane a légué ce portrait au Rijksmuseum dans son testament, avec l’autoportrait de son père. »
Photo ci-dessus : « La leçon de musique », de Louis Moritz (1773-1850).
Photo ci-dessus : « Portrait de Carolina Frederica Kerst, épouse de Louis Royer », une œuvre de Charles van Beveren (1809-1850). « Charles van Beveren, nous indique l’explication de la toile, a peint le sculpteur Louis Royer et sa femme après le retour du couple d’Italie. Royer est assis dans son atelier, entouré par les œuvres qu’il a produites pendant ses années à Rome. Celles-ci ont été achetées par l’État néerlandais à son retour. »
Photo ci-dessus : Une bannière de Napoléon! Louis Napoléon fit d’Amsterdam la capitale de son royaume et y rassembla des trésors nationaux. Le 31 juillet 1806, il avait d’importants trophées, y compris des drapeaux capturés, transportés à Amsterdam. Le convoi était dirigé par cette bannière, dont le texte se traduit par : « Louis Napoléon, roi de Hollande, présente à sa capitale Amsterdam ces trophées saisis par les braves Néerlandais à leurs ennemis ».
Sur un mur quelques dessins coquins prennent place!
Photo ci-dessus : « L’armoire », l’une des eaux-fortes les plus grandes et les plus habiles de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806). « L’artiste est réputé pour ses scènes galantes — souvent explicites — empreintes d’un humour vif. D’une manière vaudevillienne, il représente ici les parents de cette jeune femme, furieuse de découvrir son amant caché dans le placard. Le lit défait, le regard désespéré des jeunes et son chapeau stratégiquement tenu trahissent leur rencontre sexuelle interrompue. »
Photo ci-dessus : « La servante justifiée », de Nicolas Larmessin (1684-1755). « Cette gravure illustre la scène d’ouverture d’un célèbre conte licencieux de Jean de la Fontaine. Un mari volage séduit une jolie servante alors qu’elle cueille des fleurs dans son jardin, pendant qu’un voisin observe leurs mouvements de sa fenêtre, prêt à rendre compte à sa femme. Le graveur a choisi de représenter leur rencontre dans une alcôve végétale luxuriante. »
Photo ci-dessus : « L’imprimeur offrant des œuvres érotiques », un dessin de l’artiste russo-ukrainien Konstantin Alexandrovich Trutovsky (1826 -1893).
Photo ci-dessus : « Un modèle admirant son image », un dessin d’Henri Boutet (1851-1919).
Nous entrons maintenant dans l’aile Philips du musée. C’est une section d’expositions temporaires. Il y a des toiles représentant des hommes et des femmes superbement habillées. Quelques instants plus tard, nous apercevons le nom de l’exposition : « High Society », d’où les beaux vêtements!
Cette exposition prenait place au Rijksmuseum du 8 mars au 3 juin 2018. La publicité précisait qu’on y retrouvait quatre siècles de glamour par les grands maîtres de l’histoire de l’art, dont Cranach, Véronèse, Velázquez, Reynolds, Gainsborough, Sargent, Munch et Manet.
Photo ci-dessus : « Anne Emily Sophia Grant », connue sous « Daisy » Grant qui est devenue madame William Markham. « Encore une fois, le site Internet du musée est très intéressant concernant cette toile : « La représentation affectueuse de Sir Francis Grant de sa fille “Daisy” a été peinte en février de 1857, et montrée la première fois en Écosse à la Royal Scottish Academy en 1859. Ce portrait a été peint juste avant le mariage de Daisy avec le colonel William Markham. »
Photo ci-dessus : « Madame Lucy Percy, comtesse de Carlisle (1599-1660) », une toile réalisée en 1637. L’œuvre est de Sir Anthony Van Dyck (1599-1641), un artiste né à Anvers qui fut le principal peintre de cour en Angleterre.
Photo ci-dessus : « Don Pedro de Barberana y Aparregui (1579-1649) », une toile de Diego Rodriguez de Silva y Velázquez (1599-1660).
Photo ci-dessus : « Portrait de la comtesse Livia da Porto Thiene et sa fille Deidamia », une œuvre de 1552 de Paolo Veronese (1528-1588).
Photo ci-dessus : « Comte Iseppo da Porto (1500-1580) et son fils Leonida », une œuvre de 1555 de Paolo Veronese (1528-1588). (Sur Internet, le nom du fils qui est mentionné est toujours Adriano)
Cette toile est un prêt de la Galerie des Offices de Florence pour cette exposition, tandis que la toile représentant son épouse provient d’un musée de Baltimore aux États-Unis.
Photo ci-dessus : « Jane Flemming, dernière comtesse de Harrington (1755-1824) », une toile de Sir Joshua Reynolds (1723-1792).
Photo ci-dessus : « Mary, comtesse Howe » (1732-1800), une œuvre de Thomas Gainsborough (1727-1788).
Photos ci-dessus : « Marquise Luisa Casate (1881-1954) avec son lévrier », de Giovanni Boldini (1842-1931).
Photo ci-dessus : « Docteur Samuel-Jean Pozzi » (18426-1918) une toile de 1881 de John Singer Sargent (1856-1925).
Cette œuvre toute en longueur est celle utilisée pour la publicité de l’exposition. Le docteur Pozzi était un gynécologue et l’actrice Sarah Bernhardt l’a surnommé « Docteur Dieu ».
Nous arrivons dans une rotonde donnant sur un escalier. Au plafond sont suspendus cinq abat-jour animés par un système leur permettant de monter et de descendre sur plusieurs mètres. Nous voyons très bien le mécanisme de poulies qui les actionnent.
Photo ci-dessus : De magnifiques abat-jour… toujours en mouvement, de haut en bas, puis tout replié à l’intérieur!
Photo ci-dessus : Une belle assiette de collection.
À suivre...
Poursuite de la visite du Rijksmuseum d’Amsterdam.
Photo ci-dessus : Une autre œuvre superbe du Rijksmuseum… « Joyeuse compagnie », d’Isack Elyas.
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