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Et si Russell Martin devenait gérant des Blue Jays?
Revue de presse
Jeremy Filosa, 98,5 Sports, le 1er octobre 2018
Russell Martin a eu la chance de gérer un premier match dans le baseball majeur, dimanche après-midi à Tampa Bay, alors que l’ancien gérant John Gibbons lui a cédé les reines de l’équipe pour un match.
C’est un geste que plusieurs ont apprécié. Martin lui-même s’est amusé à imiter les faits et gestes de Gibbons, avec qui il s’entend très bien.
D’ailleurs, lors du dernier passage du 98,5 Sports à Toronto le 28 août, Gibbons encensait son vétéran receveur, malgré ses difficultés à la plaque.
Martin a tout pour devenir un gérant. D’ailleurs, ce dernier a confirmé au 98,5 Sports qu’il commandait chaque tir effectué par ses lanceurs, une responsabilité que plusieurs gérants préfèrent garder pour eux.
Mais Martin avait l’entière confiance de Gibbons, qui de toute façon, n’est pas reconnu pour être un grand stratège.
Photo ci-dessus : Russell Martin.
Un contrat faramineux
Il va sans dire que Russell Martin commande un salaire largement au-dessus de la moyenne et de son rendement. L’an prochain, Martin empochera 20M$ pour occuper un rôle de réserviste. C’est un montant que les Blue Jays aimeraient bien voir disparaître de la masse salariale du club.
Pour ce faire, serait-ce possible que les Jays lui offrent immédiatement le poste de gérant? Avec son accord, Martin pourrait prendre sa retraite et accepter d’empocher son salaire en tant que gérant et non comme joueur.
Martin connaît bien ses jeunes coéquipiers et surtout, connaît très bien les tendances des frappeurs adverses. Plusieurs s’entendent pour dire qu’il est un des joueurs les plus intelligents sur un terrain de baseball. La transition serait-elle donc si difficile à faire?
La question, c’est de savoir si Martin est rendu là mentalement. Il a affirmé au 98,5 Sports le mois dernier qu’il ne serait pas impossible qu’il joue ce rôle éventuellement, mais qu’après sa carrière de joueur, il désirait prendre quelques étés de congé, chose qu’il n’a pas faite depuis son enfance.
Martin aura 36 ans lorsque le camp d’entraînement ouvrira ses portes en 2019. C’est jeune, mais ce ne serait pas la première fois qu’un club embauche un gérant si jeune. En 2003 les Indians ont donné une chance à Eric Wedge qui n’avait que 35 ans et en 2009, A.J. Hinch est aussi devenu le gérant des Diamondbacks à 35 ans.
Un rachat de contrat?
Ça semblait assez clair dans l’esprit de Gibbons, lorsque rencontré cet été par le 98,5 Sports, que Russell Martin valait toujours son pesant d’or. Mais le nouveau gérant verra-t-il les choses de la même façon? Il n’est pas impossible que le nouveau gérant souhaite voir le club dépenser cet argent autrement.
Il serait difficile d’échanger Martin à cause de son faramineux salaire et si les Blue Jays décidaient tout simplement de le libérer, ils seraient obligés de lui verser la totalité de son contrat de 20M$.
Ne serait-il donc pas plus logique pour les jeunes Blue Jays de tout de suite former leur prochain gérant en Russell Martin plutôt que de laisser filer une des plus fortes têtes de baseball canadiennes?
La question mérite d’être posée.
En ce sens, peut-être que Russell ne savourait dimanche qu’un petit avant-goût de ce qui pourrait l’attendre l’an prochain.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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