Retour en force des baseballeurs québécois au collège Northeastern Oklahoma A&M! (2e de 3)

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Mirabel, Québec, le 13 octobre 2018 — Depuis 2003 des baseballeurs québécois ont toujours pris place au sein de l’alignement de l’équipe de baseball du collège Northeastern Oklahoma A&M (NEO)… sauf la saison dernière! (pour voir la liste des Québécois qui y ont évolué, cliquez sur ce lien Québécois à NEO)

Pour la saison 2019, les nôtres sont de retour à Miami en Oklahoma. Et en force, puisqu’ils seront trois : Félix-Antoine Chénier-Rondeau, Olivier Morin-Larocque et Édouard Savoie… et si l’on se fie à leurs prestations au cours de la saison automnale actuellement en cours… ils agiront fort probablement, tour à tour, comme bougies d’allumage de leur nouvelle équipe!

Étant tous les trois à leurs premiers pas dans le baseball collégial américain, nous étions curieux de connaître leurs premières impressions quant à leur nouvel environnement, à leur acclimatation en classe tout comme au sein de leur équipe de baseball, aux entraînements, à leurs entraîneurs, à leur équipe… et évidemment à leur progression depuis leur arrivée!

Nous nous sommes entretenus par courriel avec chacun d’eux. Voici notre deuxième texte d’une série de trois!

« Ma vitesse va rester un de mes bons atouts » - Félix-Antoine Chénier-Rondeau

Tout comme Olivier Morin-Larocque, Félix-Antoine Chénier-Rondeau vit avec grand bonheur ses premières semaines d’athlète-étudiant dans un collège américain.

L’ancien des Royaux de Saint-Gabriel et de l’Académie Baseball Canada (ABC), qui a amorcé, l’été dernier, sa carrière au baseball junior élite en maintenant une moyenne au bâton de 0,436 avec les Bisons de Saint-Eustache de la Ligue de baseball junior élite du Québec, a eu vite fait d’impressionner les entraîneurs des Norsemen du collège Northeastern Oklahoma A&M.

Photo ci-dessus : Pour la saison de baseball d’automne au collège Northeastern Oklahoma A&M, Félix-Antoine Chénier-Rondeau a mis le grappin sur le rôle de partant au champ centre, et ce, en plus de frapper au premier rang de l’alignement de son équipe.

L’athlète de Blainville, on le sait ici, est une véritable gazelle! Rappelons-nous qu’en mars dernier, lors d’essais réalisés au centre Claude-Robillard, le jeune homme avait réalisé un temps de course de 6,38 sur 60 verges! Mais en Oklahoma, ses nouveaux coéquipiers à Miami, eux ne le savaient pas…

« Je crois que tout le monde ici, tant les joueurs que les entraîneurs, ont été surpris par ma vitesse. Pourtant, les coachs savaient que j’avais de très bonnes jambes, puisque c’est une des raisons pourquoi ils m’ont choisi, mais ils ont tout de même été impressionnés. C’est certain que ma vitesse va rester un de mes bons atouts. »

Et sa vitesse n’est certes pas étrangères au fait qu’après quelques matchs préparatoires ont lui ait confié le champ centre à patrouiller et que l’athlète de 6 pieds 2 pouces occupe le premier rang de l’alignement des frappeurs.

Photo ci-dessus : Chaque fois qu'il se retrouvera au premier but pour la troupe de NEO, Félix-Antoine Chénier-Rondeau deviendra une menace pour ses adversaires... puisqu'en fait il pourrait n'avoir besoin que d'un seul lancer pour se placer en position de compter!

Des bonnes valeurs
Dès ses premiers pas sur le terrain de baseball de NEO, le jeune homme de 18 ans a été en mesure de constater que ses nouveaux entraîneurs valorisaient les efforts consentis par les joueurs lors des séances d’entraînement… tout comme en dehors de celles-ci d’ailleurs!

« Les coachs adhèrent ici à des valeurs que je partage sur toute la ligne. En fait, leur message est simple : “Travaille fort, performe à plein régime et nous allons d’en donner pour ton argent”. Je ne cacherai pas que c’est très exigeant, mais c’est la clé du succès. Ici, il faut vraiment être à son affaire, sinon on risque de rater le bateau. »

« Alors je profite du fait que les cages de frappeurs du collège peuvent être utilisées 24 heures par jour pour m’y retrouver dès que j’en ai la chance. »

Photo ci-dessus : Au collège Northeastern Oklahoma les cages de frappeurs sont accessibles en tout temps… pour le plus grand bonheur de Félix-Antoine Chénier-Rondeau.

« Depuis que j’ai installé mes pénates à Miami, je tente d’investir, semaine après semaine, quelque 25 heures dans le baseball, et ce, du lundi au vendredi. Étant donné que le nombre d’heures d’entraînement officiel par jour est variable, je complète par des présences dans les cages de frappeur. »

Des points précis à travailler
Les entraîneurs de l’équipe de la NJCAA (National Junior Athletic Association) ont déjà procédé à une première évaluation de leurs joueurs et ils ont indiqué à quelques-uns d’entre eux ce sur quoi ils devaient travailler… et c’est justement sur ces points précis que le baseballeur de chez nous met l’accent.

« Dans mon cas, je dois redoubler d’efforts pour améliorer la fluidité, la coordination et l’explosion de mes mouvements. Je me dois de différencier les bonnes des mauvaises répétitions. »

« Cela a déjà rapporté, puisque je suis présentement le champ centre partant, tout comme j’occupe le poste de premier frappeur. Le “fall” s’annonce super bien! »

« J’entends bien profiter des matchs de l’automne pour améliorer ma vitesse de prise de décsicion. Je pense que cela pourrait faire une différence majeure dans mon jeu. »

« Toutes les heures de travail devraient me permettre d’être prêt physiquement dès que la saison va commencer. »

Hâte à la vraie saison
Et justement, cette saison hiver-printemps 2019 devrait prendre son envol à la mi-février pour les Golden Norsemen… et Chénier-Rondeau croit fermement que lui et les siens seront une puissance dans leur conférence de la NJCAA.

« Je crois qu’il y a beaucoup de talent dans notre équipe. Déjà on sent que les gars le savent. La chimie entre nous s’est installée dès les premières semaines où nous avons sauté sur le terrain. »

« Nous demeurons tous sur le même étage d’un bâtiment du collège. Les liens entre nous se sont noués rapidement et aujourd’hui nous formons déjà une famille. »

« Une famille dont les membres viennent d’un peu partout! Chose certaine, il ne manque pas de musique latine à notre lieu de résidence. »

« Et en plus, conclut Félix-Antoine, nous sommes arrivés la bonne année, car notre terrain sera rénové avant le premier play ball de la saison!