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« Mon entraîneur au collège Clarendon aime bien mon éthique de travail » – Zachary Gagnon

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Mirabel, Québec, le 28 décembre 2018 — Au terme de sa saison estivale avec l’Académie Baseball Canada (ABC), Zachary Gagnon a pris la direction du Texas pour y poursuivre ses études… et surtout pour amorcer sa carrière de baseballeur collégial américain avec les Bulldogs du collège Clarendon, une formation qui évolue en première division de la NJCAA (National Junior Athletic Association).

En étant à ses premiers pas dans le baseball collégial américain, nous étions curieux de connaître ses premières impressions quant à son nouvel environnement, à son acclimatation en classe tout comme au sein de son équipe de baseball, aux entraînements, à ses entraîneurs et évidemment à sa progression depuis son arrivée! Nous avons communiqué avec lui par courriel, voici ce qu’il nous a confié.

Photo ci-dessus : Dans quelques semaines, Zachary Gagnon, amorcera officiellement sa carrière de lanceur dans la NJCAA sous les couleurs des Bulldogs du collège Clarendon… une formation texane où de nombreux baseballeurs québécois ont brillé au fil des ans.

Clarendon : une toute petite ville
Le collège Clarendon est une institution d’enseignement vieille de… 120 ans. L’école a pignon sur rue dans la ville de Clarendon, elle qui est sise au nord de l’État du Texas, entre les États du Nouveau-Mexique et de l’Oklahoma.

Clarendon est une toute petite ville… Vraiment toute petite. Elle s’étend sur une superficie d’à peine 7,2 kilomètres carrés. Sa population tourne autour de 2 000 habitants!

Pourtant au Québec de nombreux sportifs connaissent cette ville, notamment pour son équipe de baseball des Bulldogs du Clarendon Collège, une formation qui au cours de la dernière décennie a accueilli sa part de baseballeurs québécois (pour voir la liste des Québécois ayant évolué au collège Clarendon, cliquez sur ce lien : Baseballeurs québécois au Clarendon College

Alors, pour les athlètes québécois qui s’y rendent pour la première fois, la surprise est souvent grande lorsqu’il traverse la ville pour la première fois. Ce fut le cas de Zachary Gagnon.

« L’environnement à Clarendon est assez différent de celui du Québec, je dirais… C’est une toute petite ville où il y a deux ou trois restaurants… et que des champs à perte de vue. »

« À mes premières semaines ici, c’est quelque chose qui me dérangeait un peu, car je me disais que j’allais m’ennuyer. Mais finalement, je me suis bien ajusté et, étant donné que nous sommes toujours occupés, ce n’est plus quelque chose qui me préoccupe. »

« Je dirais même que c’est agréable de vivre dans une petite ville comme celle-ci où tout le monde est poli et gentil, car ici presque tout le monde se connaît. »

Si Gagnon a été surpris par la taille de la ville, il a aussi été surpris des installations… qu’il s’attendait à être de niveau des équipes de baseball professionnelles!

« Je vais être honnête, je croyais que les installations allaient être un peu mieux. Mais le plus important reste qu’on peut y accéder en tout temps, un avantage que j’aime bien. »

Une équipe multiculturelle!
Si la ville est petite, le collège Clarendon, lui, est ouvert sur… le monde!

« Notre équipe compte des joueurs de plusieurs nationalités. Nous avons des joueurs provenant de Porto Rico, du Mexique, du Panama, de Curaçao, du Canada, du Québec et évidemment des États-Unis… Il y a même deux Français! »

Et malgré cette grande diversité, l’athlète de Sainte-Julie au Québec s’est parfaitement intégré… et cela très rapidement.

« Mon intégration au sein de l’équipe s’est très bien passée. Nous avons formé une équipe bien soudée dès nos premières pratiques, ce qui m’a un peu surpris, car nos différences culturelles, comme la langue parlée par exemple, sont grandes. »

Gagnon, un jeune homme déjà bilingue à son arrivée en sol américain, a également trouvé sa place rapidement comme étudiant.

« En classe aussi cela a très bien été. Je comprends parfaitement l’anglais, alors ça n’a pas été vraiment difficile de m’adapter, même si c’était la première fois que j’étudiais en anglais. »

« En fait, ce qui m’a surpris le plus, et c’est assez cocasse, c’est que parfois au début j’avais de la difficulté à capter tout ce que mes enseignants disaient… dû à leur accent purement texan. Finalement, j’ai compris leurs expressions et maintenant je trouve cela bien drôle! »

Au chapitre des études, le jeune homme âgé de 18 ans étudie en Business. Il réside sur le campus du collège dans une chambre à deux qu’il partage avec l’autre Québécois de l’équipe, Tommy Reyes-Cruz.

« La présence de Tommy au sein de l’équipe m’a aidé, surtout lorsque je suis arrivé. Il en est à sa deuxième année ici et il a pu me donner de petits conseils par rapport à plusieurs choses! »

Photo ci-dessus : Le lanceur droitier Zachary Gagnon a fait ses classes dans l'uniforme de l'Académie Baseball Canada (ABC) au cours de la dernière saison.

Une session d’automne… particulièrement chargée
Anticipant qu’il sera pas mal sur la route au cours de la saison d’hiver 2019… en raison du baseball, Gagnon s’est inscrit à sept cours à sa première session au collège Clarendon!

« Cet automne j’ai sept cours, ce qui est quand même beaucoup. Mais avec tous les voyages et les rides d’autobus que nous allons faire durant la saison hiver-printemps 2019, je pense que la session d’automne était vraiment le bon moment pour suivre beaucoup de cours… et ça s’est très bien déroulé. »

Et ce, même si le temps à consacrer au baseball lors de la saison d’automne était particulièrement lourd, comme nous l’avons mentionné dans un récent texte citant les propos de Tommy Reyes-Cruz.

« Nous nous entraînons à 6 heures du matin, trois fois par semaine… Chaque jour, après nos cours et notre dîner, vers 13 h 30, nous sommes convoqués sur le terrain pour des séances d’entraînement qui se terminent rarement avant 18 h 30. »

Mais pour Gagnon, les journées les plus longues sont celles du samedi!

« Le samedi, lorsque nous avons des matchs, les journées sont vraiment longues. Nous sommes sur le terrain dès 9 heures. Il y a tout d’abord un match inter-équipe le matin, alors que l’après-midi nous jouons un match de 14 à 18 manches… tout dépendant du rythme de la rencontre. Cela nous amène à être au stade de 9 h à 18 h! »

Mais, il faut préciser que le lendemain, les dimanches, c’est jour de congé… bien mérité!

Gagnon, qui au Québec appartient à l'organisation des Guerriers de Granby de la Ligue de baseball junior élite du Québec, évalue ainsi que semaine à près semaine depuis son arrivée au Texas, il a dû consacrer entre 25 et 30 heures à son entraînement de baseballeur.

Un poste de lanceur pour la saison hiver-printemps 2019
Au terme d’une saison d’automne ou l’équipe a disputé une quinzaine de matchs, les entraîneurs de la formation ont rencontré leurs joueurs pour leur faire part de leur évaluation.

« Lors de nos rencontres de fin de la campagne automnale, l’entraîneur m’a dit qu’il avait bien aimé comment j’avais performé tout au long de l’automne. Il a précisé qu’il aimait vraiment beaucoup mon éthique de travail, précisant que si je continuais de travailler comme je l’ai fait durant l’automne, j’allais avoir du succès sur le monticule pour notre équipe! »

La saison hiver-printemps 2019 au Clarendon College prend son envol le 15 février prochain, alors que pour leur match d’ouverture, les Bulldogs se mesureront à la troupe du Barton Community College.

Pour lire nos autres textes portant sur l'automne des Québécois dans les universités et collèges américains, cliquez sur les liens ci-dessous :

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Au Trinidad State College, Guillaume Beaudry sera releveur… avec peut-être quelques départs!

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