Mar/200
Mini croisière sur la rivière Thu Bon et journée de tempête à l’hôtel
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 21e d’une longue série de reportages relatifs à notre périple au Vietnam et au Cambodge, un voyage réalisé en novembre 2019
Hoi An, Vietnam, dimanche et lundi 10 et 11 novembre 2019 — Au terme de la matinée que nous avons consacrée à la découverte, sous la pluie, du site cham de My Son, nous revenons à Hoi An pour y prendre un dîner typiquement vietnamien.
Puis, avant de reprendre la route de l’hôtel où nous serons confinés pour presque 36 heures en raison du typhon, nous y allons d’une courte croisière sur la rivière Thu Bon.
Notre confinement, n’exclura pas toutefois, d’agréables promenades sur le site du Palm Garden Resort… lorsque la pluie prendra quelques pauses!
Photo ci-dessus : Des bateaux superbement décorés sont amarrés aux berges de la rivière Thu Bon à Hoi-An.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
Les villages que nous traversons au cours du trajet de retour ne sont pas vraiment jolis. Il y a beaucoup de bâtiments en décrépitude et il y a plein de détritus au sol.
Les murs des maisons sont souvent noircis, pourtant ça ne peut être la pollution, nous sommes à la campagne. Serait-ce des reliquats de la guerre?
Il y a encore de nombreuses échoppes le long de la route.
Notre guide national au Vietnam, Hoc, nous donne une dernière information sur les Chams : « Contrairement aux Vietnamiens, les Chams brûlaient leurs morts… et dispersaient leurs cendres dans la mer ».
Puis, il nous parle de la vie dans sa famille!
« Le riz que nous cultivions suffisait pour nourrir notre famille durant huit mois. Durant les quatre autres mois, ma mère devait aller chercher le manioc dans les forêts. »
« En raison de l’embargo américain, il y a eu beaucoup de privation et de pauvreté partout au Vietnam. Nous devions utiliser des coupons de rationnement pour obtenir de la nourriture. »
« C’était un peu fou. Les agriculteurs devaient remettre ce qu’ils récoltaient à l’État… Puis faire la file avec les tickets de rationnement pour obtenir leur nourriture, qui souvent provenait de leur propre récolte… »
« Mais aujourd’hui, le pays est prospère, surtout depuis la levée de l’embargo. Mais pas seulement pour cette raison. Notre gouvernement communiste s’est mieux organisé. »
« Au Vietnam, tout le monde travaille pour l’État. »
« La période de paix que nous vivons depuis 1990 et la mise en place des coopératives ont de beaucoup amélioré nos conditions de vie. »
L’encyclopédie libre Wikipédia résume bien la période qui a suivi la fin de la guerre.
« La plupart des infrastructures du pays ont été détruites durant la guerre avec les États-Unis pendant les années 1960 à 1970 et le gouvernement communiste a mis en œuvre un système économique centralisé après la réunification du pays en 1976.
Ce système implique une réforme agraire et la collectivisation publique de tous les biens de production. La performance économique sous un système économique centralisé était inadéquate et a entraîné plusieurs pénuries de denrées alimentaires, un développement industriel limité, des infrastructures mal adaptées et plus de 70 pour cent de la population vivant au seuil de la pauvreté. De plus, le Vietnam était isolé du reste de l’économie mondiale et avait peu d’échanges économiques avec les autres pays du bloc communiste.
Confronté à l’échec du système économique centralisé et exposé au succès de la réforme de la Chine, le gouvernement communiste du Vietnam décide donc de lancer son initiative de renouveau économique “Doi Moi” en 1986.
Le Doi Moi cherche à revitaliser la croissance économique et la développer en commençant par une transition graduelle de son système économique centralisé vers une économie de marché et à l’intégrer dans l’économie mondiale.
Les réformes implantées sous le Doi Moi ont enlevé graduellement les embouteillages au niveau du secteur public et ont permis les investissements privés. Les indicateurs clés de mesures incluent le transfert des terres agraires appartenant à l’État aux particuliers, la libéralisation des prix et la privatisation des industries du commerce.
Les principales réformes entreprises à partir de 1986 ont ciblé quatre secteurs : la privatisation de l’agriculture, les entreprises publiques, le secteur privé et la loi sur les investissements étrangers.
Ces réformes ont apporté des transformations économiques extraordinaires depuis le milieu des années 1980. »
Un véritable festin
Nous arrivons à Hoi An et descendons du car à 12 h 30. Hoc nous mène sur la terrasse extérieure d’un restaurant. Il pleut encore et il y a de nombreuses toiles de plastique sur le toit.
Le restaurant se nomme Phieu Thanh Toan.
Nous y prenons un excellent repas asiatique, en fait le meilleur depuis le début du périple. Nous l’accompagnons d’un verre de vin sauvignon, d’une bière et d’une bouteille d’eau (220 000 dongs).
Mini croisière sur la rivière Thu Bon
Il est 14 heures lorsque nous quittons le restaurant pour une courte croisière sur la rivière Thu Bon.
Avant de quitter, notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Krystyna Wozniak offre au groupe d’aller reconduire à l’hôtel les gens qui ne souhaitent pas effectuer la mini croisière en raison de la pluie.
Nous ne sommes que douze qui grimpons sur le bateau!
Photo ci-dessus : Le bateau sur lequel nous allons naviguer durant 30 minutes sur la rivière Thu Bon à Hoi An.
« La rivière Thu Bon, avons-nous lu sur Internet, prend sa source dans la cordillère de Truong Son à plus de 2 500 m d’altitude, sur le mont Ngoc Linh, dans la province de Quang Nam.
Tout au long de son parcours, la rivière fertilise la province grâce à ses alluvions. Au fil des siècles, elle a façonné la géographie et l’histoire de cette région du Vietnam.
Elle a contribué à l’émergence de hauts lieux culturels tels que le sanctuaire cham de My Son et l’ancienne cité commerçante de Hoi An, deux sites classés patrimoines culturels de l’humanité par l’UNESCO.
La rivière Thu Bon, qui se jette dans la mer de Chine, était autrefois très empruntée par les navires de commerce qui faisaient escale à Hoi An et, bien avant, le peuple cham accordait des vertus sacrées à la rivière Thu Bon. »
Notre balade dure une trentaine de minutes. Ce n’est pas particulièrement agréable, car la pluie tombe de côté… nous sommes trempés, malgré que notre embarcation ait un toit!
Photos ci-dessus : Nous sommes pratiquement le seul bateau sur la rivière! Il y a plusieurs bateaux très décorés amarrés.
Photo ci-dessus : C’est humide sur la rivière Thu Bon.
Photo ci-dessus : Un Vietnamien à sa fenêtre regarde la pluie tomber.
Photos ci-dessus : D’autres bateaux de croisière sont à quai.
Photo ci-dessus : Et il y en a un qui a jeté l’ancre… sans aucun touriste à bord.
Photo ci-dessus : Un joli ponton pour embarquer sur un bateau.
Photos ci-dessus : Des maisons prennent place sur les berges de la rivière Thu Bon.
Il y a des hôtels et des appartements touristiques en béton qui sont en construction au bord de la rivière.
Hoc s’en désole, « car, dit-il, tout cela défigure le vrai Vietnam… »
Notre bateau accoste au quai, nous descendons et nous marchons jusqu’à l’autocar.
Avant que nous descendions de l’autocar, Krystyna nous mentionne que ce soir le souper est à 19 h 30… Elle fixe le rendez-vous à la réception de l’hôtel.
Et elle ajoute : « On ignore, pour le moment, ce que nous réserve demain ».
Nous sommes de retour dans notre appartement à 15 heures.
Nous profitons de la pause pour nettoyer nos souliers, pour faire sécher nos vêtements… et Céline pour prendre un bain dans l’immense baignoire… qui ne se remplit que d’un mince filet d’eau.
Un peu avant 18 h 30, nous décidons de nous rendre au « bar Contino » pour prendre l’apéro… Une aventure : le vent est déchaîné et il pleut à boire debout!
Nous y retrouvons Krystyna qui est attablée seule. Nous nous joignons à elle.
Kazimierz Kwiatkowski
Elle nous parle d’un des ses compatriotes polonais qui a fait beaucoup pour le site My Son, pour la ville de Hué et pour celle de Hoi An.
« Il a travaillé sur le site archéologique des Chams de 1982 à 1997. Il est mort d’une crise cardiaque à Hué. Il a été honoré à sa mort. »
Elle nous en parle avec émotion.
Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont permis de l’identifier : il s’agit de Kazimierz Kwiatkowski (1944-1997) un architecte et écologiste polonais.
Le site Internet du « Le courrier du Vietnam » mentionne que « Kazimierz Kwiatkowski, surnommé amicalement Kazik, a mis tout son cœur et ses efforts dans la conservation et la restauration des vestiges historiques et archéologiques du Vietnam, entre autres ceux de l’ancienne Cité impériale de Huê, de l’ancien quartier de Hôi An et du sanctuaire Cham de My Son.
Cet architecte polonais, qui a œuvré durant 17 ans au Vietnam, est considéré comme le principal contributeur à la préservation des sites historiques du Vietnam et à l’inscription des monuments dans la liste des patrimoines mondiaux de l’UNESCO. »
Photo ci-dessus : Un monument est dédié à l’architecte polonais Kazimierz Kwiatkowski à Hoi An (Photo provenant d'Internet).
C’est l’heure joyeuse au bar Contino. Nous commandons des verres de vin blanc sauvignon, un pour Céline et un pour moi, et ce, étant donné que Krystyna est déjà servie. Le serveur nous amène deux coupes de vin chacun!
Nous dégustons notre premier verre avec notre accompagnatrice et apportons l’autre à la salle à manger (333 000 dongs).
Ce soir, au Terrace Café de l’hôtel c’est souper « Western »…
Le repas est composé d’une salade, d’un potage à la citrouille, de pennes à la carbonara, de bon pain et d’une mousse dans un fruit de la passion avec mangue et fraises!
Nous sommes ravis. Tout est excellent… et, avouons-le nous avons apprécié de ne pas manger asiatique ce soir.
Nous avons accompagné notre repas d’une grosse bouteille d’eau Perrier (140 000 dongs).
Vers la fin du repas, Krystyna se rend à chacune des tables pour informer les gens du programme de demain. « La matinée est libre. Vous pouvez venir prendre le petit-déjeuner entre 6 h 30 et 10 h. Je vous fixe rendez-vous à la réception de l’hôtel à 13 heures pour le dîner. Nous allons nous rendre à pied dans un restaurant tout près ».
Et elle ajoute que selon les météorologues, « la pluie devrait tomber en abondance demain ».
« Mardi matin, nous quitterons l’hôtel tôt et nous prendrons l’avion pour Hô Chi Minh-Ville! »
Nous revenons à notre chambre à 21 h 45… et très peu de temps après nous dormons à poings fermés!
Lundi, 11 novembre 2019
Rien ne presse ce matin, alors hier soir nous n’avons pas activé l’alarme de notre réveille-matin. Nous sortons des bras de Morphée naturellement… à 7 h 40.
Le petit-déjeuner que nous prenons à compter de 8 h 30 est excellent.
C’est très venteux ce matin et la pluie tombe abondamment par moment, alors qu’en d’autres occasions, le soleil brille!
Nous revenons à la chambre, transmettons quelques courriels. Puis, nous sortons, profitant d’une accalmie, pour découvrir le site de l’hôtel et pour nous rendre au bord de la mer.
Photos ci-dessus : Le site du Palm Beach Resort est très bien aménagé.
Il y a des bungalows près de la mer qui sont en rénovation… suite à une inondation récente.
Nous arrivons en bord de mer… Les vagues sont géantes.
Photos ci-dessus : Les vagues de la mer de Chine se cassent violemment sur la muraille délimitant le Palm Beach Resort.
Il est impossible d’accéder à la plage. L’escalier de pierre qui y mène est fermé, c’est trop dangereux. De toute façon, nous constatons qu’il n’y a plus de plage, la mer l’a entièrement envahie.
Photos ci-dessus : Au cours de la promenade nous rencontrons une camarade de voyage, Louise. Céline la prend en photo, puis elle nous immortalise Céline et moi.
Soudain, il se remet à pleuvoir. Nous revenons à la chambre… en courant!
Photo ci-dessus : Céline est de retour à la chambre… après une petite course.
Une heure plus tard, le soleil brille de nouveau. Nous ressortons et nous nous rendons à l’entrée de l’Hôtel.
Photo ci-dessus : L’entrée de l’hôtel.
Photos ci-dessus : L’hôtel est bien décoré.
Photo ci-dessus : La végétation est jolie.
Nous revenons à la chambre à 12 h 30 et nous nous préparons pour le rendez-vous de 13 heures pour le dîner.
Tout près de la réception de l’hôtel, il y a une petite boutique souvenir. Céline y achète trois très beaux marque-pages pour offrir en cadeau à notre retour (75 000 dongs).
Lorsque le groupe est au complet, nous sortons de l’hôtel et traversons la rue pour nous rendre au restaurant « Golden Lotus ».
On nous sert un autre repas typiquement vietnamien. Nous commandons une eau minérale et bière… à un prix très très bas!
Au cours du repas, Krystyna nous confirme que l’après-midi est également libre. « Comme hier, le souper sera servi à 19 heures. »
Nous revenons à la chambre et lisons. Puis, vers 16 heures nous commençons à refaire nos valises!
Tout comme hier, ce soir nous nous rendons au Contino Bar pour prendre l’apéro. Nous y retrouvons Danielle et Richard ainsi que Marie-France et Félix.
Marie-France nous informe que l’atelier de soieries où nous nous sommes rendus avant-hier doit venir livrer des vêtements qui avaient besoin d’ajustements.
Alors qu’elle quitte pour la réception, ayant aperçu le livreur, nous partons pour la salle à manger.
Le souper est plutôt ordinaire ce soir, un repas quatre services où l’accent est placé sur le poisson. Céline reçoit des côtes levées en lieu et place, malheureusement, la viande entourant les os est tout sauf tendre!
Krystyna nous informe qu’il faut laisser nos valises à la porte de notre chambre pour… 5 h 30 demain matin!
L'hôtel nous préparera une petite boîte à lunch à titre de petit-déjeuner, puis nous quitterons en direction de l'aéroport à 6 heures.
À suivre
Vol vers Hô Chi Minh-Ville, l’ancienne Saigon et visite d’une fabrique artisanale de laques.
Photo ci-dessus : Un artiste à l’œuvre dans la fabrique artisanale de laques « Phuongnam Lacquerware ».
Pour lire nos autres textes portant sur notre périple au Vietnam et au Cambodge, cliquez sur le lien suivant : Vietnam
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