Mai/200
Angkor Wat… le plus grand monument d’Asie du Sud-Est. Wow!
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 42e d’une longue série de reportages relatifs à notre périple au Vietnam et au Cambodge, un voyage réalisé en novembre 2019
Siem Reap, Cambodge, jeudi 21 novembre 2019 — Cinq hautes tours en boutons de fleur de lotus! Une image admirée à moult reprises… en photo!
Aujourd’hui, nous y sommes. Les immenses tours de pierre d’Angkor Wat prennent place devant nous… et en explorant les lieux nous pourrons même les toucher. Wow!
Le temple, dédié à Vishnou lors de sa construction sur ordre du roi Suryavarman II au début du XIIe siècle, est un « temple d’État ». Il s’agit d’un temple-montagne. Ses cinq tours nous laissent voir une pyramide qui représente le mont Meru… la résidence des Dieux dans la religion hindoue.
Notre exploration des trois étages du temple nous permettra, entre autres, d’admirer de près les tours coniques, de voir de superbes statues et une magnifique série de bas-reliefs représentant la bataille de Kurukshetra… une longue fresque où l’on a immortalisé des centaines de guerriers.
Photo ci-dessus : Vue des cinq tours d’Angkor Wat et de leurs reflets dans l’eau des douves, alors que le soleil décline sur le magnifique site d’Angkor à Siem Reap au Cambodge.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
L’autocar se met en marche à 14 h 25. Nous quittons notre superbe hôtel, le Angkor Palace Resort de Siem Reap, où nous avons dîné, pour filer dans un premier temps à la billetterie du site d’Angkor… puis, par la suite, en direction du temple d’Angkor Wat!
Notre guide cambodgien pour nos trois jours à Siem Reap se nomme Sowanarak.
Photo ci-dessus : Notre guide cambodgien pour le site d'Angkor : Sowanarak.
En raison de notre arrivée tardive à Siem Reap aujourd’hui, Sowanarak nous informe qu’il a remodelé le programme de nos visites. « Cet après-midi nous allons visiter le plus grand temple du site d’Angkor, “Angkor Wat”, une exploration qui était prévue pour demain. »
« Mais tout d’abord, ajoute-t-il, nous devons passer acheter nos billets et nous faire photographier, car nos billets seront valides durant nos trois jours à Siem Reap. »
« La billetterie est située à 8 km du site. Antérieurement, dit-il, elle était sur le site… et les embouteillages étaient effarants. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux. »
Au cours du trajet vers la billetterie, notre guide donne quelques points de repère sur le Cambodge… des informations qui pour la plupart nous ont déjà été communiquées par nos deux autres guides au Cambodge.
« Siem Reap est une province… dont la principale ville porte le même nom. Dans la ville de Siem Reap on retrouve une population de quelque 300 000 habitants. »
« Le Cambodge, quant à lui, compte plus de 16 millions d’habitants, dont 80 % sont des paysans. »
Nous déambulons sur une rue au nom de Charles-de-Gaulle.
« Le Tonlé Sap est le plus grand lac d’eau douce de l’Asie du Sud Est. Le lac est alimenté par le Mékong, mais un barrage sur le fleuve a été construit au Laos… ce qui empêche maintenant les poissons d’atteindre le lac. »
« Et le niveau d’eau du lac est en baisse… »
Nous avons lu sur Internet que « Le réchauffement climatique, qui entraîne des périodes de sécheresse de plus en plus sévères, est certes une explication de la baisse du niveau de l’eau. »
« Mais des experts pointent aussi du doigt la multitude de barrages hydroélectriques, construits en amont en Chine et au Laos sur le Mékong et ses affluents : plus de 100 barrages sont déjà opérationnels dans le bassin du Mékong en Chine, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam. Et des dizaines sont encore en construction. »
« L’autre raison qui explique l’inquiétante baisse du niveau du Mékong, c’est l’extraction intensive de sable »… une situation que nous avons constatée de visu lors de la partie vietnamienne de notre croisière sur le Mékong.
Sowanarak mentionne qu’il y a beaucoup moins de touristes chinois cette année par rapport aux années précédentes. Il ne sait pas pourquoi!
Nous croisons un immense hôtel chinois. « On décompte quelque 700 chambres dans cet hôtel, mais pour le moment il est presque vide. »
« En temps normal, les Chinois voyagent en groupe de 100 à 150 personnes. Au cours des dernières semaines, je n’ai pas vu de tel groupe. »
C’est à se demander si la crise de la COVID-19 ne faisait pas déjà rage en Chine sans que la situation ne soit divulguée au grand jour. La question se pose, car plusieurs membres du groupe ont été sévèrement malades durant le voyage. Céline, quant à elle, a été malade durant quatre bonnes semaines après notre retour… et les symptômes ressemblaient étrangement à ceux de l’actuelle pandémie.
Nous descendons à 14 h 45
Nous entrons dans la bâtisse de la billetterie. Il y a une cinquantaine de guichets, rien de moins, mais seulement quelques-uns sont ouverts. Il faut dire qu’il est déjà presque 15 heures.
Photos ci-dessus : On nous photographie et la photo apparaît sur nos billets pour le site d’Angkor.
On nous remet nos billets avec un mini plan du site, en fait un plan beaucoup trop petit.
Nos billets affichent un prix de 62 $ É.-U. pièce, et ce, pour trois jours. Il ne semble pas y avoir de prix de groupe.
Nous remontons dans l’autocar. Le chauffeur reprend la route à 15 h 05.
« D’ici, nous sommes à 8 km du site d’Angkor Wat », laisse entendre notre guide.
« Nous visiterons cet après-midi le temple identifié au numéro 2 sur votre plan. »
« Le site d’Angkor est immense. Il s’étend sur 400 km carrés, et on y retrouve plus de 80 temples. »
« Angkor est classée depuis 1992 au patrimoine mondial par l’UNESCO et bon an mal an, plus d’un million de touristes visitent le site. C’est d’ailleurs la principale attraction touristique du Cambodge. »
L’autocar entre sur le site et s’immobilise pour laisser monter une employée qui vient pour poinçonner chacun de nos billets. Puis, Krystyna Wozniak, notre accompagnatrice de Voyages Lambert, nous distribue un étui porte-billet muni d’un cordon. Nous y remisons notre billet et l’enfilons autour du cou.
Au terme de ces formalités, le bus reprend sa route. La forêt est très dense de chaque côté du car.
Nous arrivons aux douves, une longue et large étendue d’eau sur laquelle flotte un pont piéton reliant les deux rives.
« C’est un pont temporaire lance notre guide, le pont d’origine est en restauration, un travail confié à une firme japonaise. »
Nous apercevons des macaques… « Nous entrons par la porte ouest, c’est mieux pour les photos l’après-midi! »
Nous apercevons le temple d’Angkor Wat. Wow!
Photo ci-dessus : La première vue que nous avons d’Angkor Wat.
Le chauffeur gare son véhicule dans un immense stationnement et nous descendons, il est 15 h 25 et marchons.
Photo ci-dessus : Une affiche nous indique que nous sommes bien au Temple d’Angkor Wat.
Photos ci-dessus : Nous nous approchons du pont… d’où la vue sur le site est époustouflante.
Photos ci-dessus : Céline avec tout son attirail de touriste, chapeau, écouteurs, cordon du bidule, cordon de billet, sac en bandoulière, crayon et carnets de notes!
Avant de nous engager sur le pont piétonnier flottant, Sowanarak, notre guide, précise : « Si nous nous perdons au cours de la visite, prenez note que nous nous retrouvons ici, près du pont, à 17 heures. »
Photo ci-dessus : Nous nous engageons sur le pont piéton! C’est un pont flottant… « de fabrication canadienne », précise notre guide (québécoise nous ont appris nos recherches). D’ailleurs, il y a des inscriptions « Can Dock » sur les multiples carrés de plastique de haute qualité constituant le pont.
Lors de nos recherches en vue de la rédaction de ce texte, nous avons lu sur le site Internet de la compagnie Candock que c’est en 2017 qu’a été inauguré le nouveau pont flottant menant au temple Angkor Wat.
« Pendant 5 ans, le pont construit par la firme canadienne remplacera le passage d’origine durant sa restauration. La solution que cherchaient les autorités locales se devait d’être solide et durable, puisqu’environ 20 000 touristes empruntent le pont quotidiennement. »
Le projet était de taille : construire un pont de 200 mètres de long et de 10 mètres de large.
Selon le président de l’entreprise, Alexandre Lamoureux, « la faible empreinte écologique et la capacité d’harmonisation des quais Candock avec leur environnement faisaient d’eux une option de choix pour ce site inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. »
Nous avons ressentis une grande fierté, tant Céline que moi, à déambuler sur un pont réalisé par une entreprise de chez nous au Québec.
Photo ci-dessus : Du pont nous avons une vue superbe sur une des tours en fleur de lotus du temple.
Photo ci-dessus : Tout comme sur les fondations des douves.
« Au moment de sa construction, souligne notre guide, il s’agissait d’un temple hindou érigé à la gloire de Vishnou, mais au XIV ou au XVe siècle, le temple fut adapté au culte bouddhiste. »
« Tous les écrits datant de la période hindoue sont en sanscrit, tandis que les mentions provenant de la période bouddhiste sont en langue pali, l’ancienne langue khmère. »
Nous arrivons devant l’entrée d’un premier bâtiment. Il y a foule. Dernière nous se trouve le vieux pont fermé pour rénovation.
Photos ci-dessus : Superbe… toutes ces pierres. « La carrière ayant fourni les pierres se trouve à 50 km d’ici. Elles ont été transportées en bateau voguant sur une rivière à proximité. »
Photo ci-dessus : Nous entrons et voyons dans la pierre des sculptures représentant des personnages de la mythologie hindoue… Ils dateraient de 1113.
Nous ressortons de l’autre côté… et nous nous retrouvons dans une grande cour intérieure avec vue sur une autre partie du temple.
Photos ci-dessus : Vue de l’extérieur du temple duquel nous venons tout juste de sortir.
« Tous les temples de ce site ont été abandonnés aux XVe et XVIe siècles… Si Angkor Wat est mieux conservé que les autres, c’est en partie dû au fait que ses douves l’ont protégé de l’envahissement de la jungle! »
« Les temples ont été redécouverts par un Français en 1860. Presque tous les temples étaient alors envahis par la végétation. »
Photo ci-dessus : Nous marchons sur une longue allée… en direction du magnifique temple aux cinq colonnes!
Photos ci-dessus : De chacun des côtés de l’allée centrale, des ruines peuvent être admirées.
Photo ci-dessus : Nous approchons.
Photo ci-dessus : De chacun des côtés… prennent place des bassins sacrés.
Photos ci-dessus : Nous y voilà.
Nous montons les marches et entrons.
Notre guide nous indique plusieurs textes écrits en pali sur les colonnes!
Photos ci-dessus : Nous pouvons encore voir des restes de décorations datant d’il y a très longtemps.
Photo ci-dessus : Une cour intérieure… uniquement de pierres.
« Le mont Meru, dans la mythologie hindoue, était le centre de l’univers », mentionne notre guide. « Le temple où nous sommes le représente. Au sol, quatre pierres représentent ce point. »
Photo ci-dessus : Jonction de pierres représentant le centre de l’univers.
Nous entrons dans la salle des mille bouddhas. Il y a un grand bouddha derrière un autel où des bonzes sont à prier.
Photos ci-dessus : Par une fenêtre, nous apercevons de l’autre côté un autre couloir se terminant par un magnifique cône.
Photo ci-dessus : Des sculptures superbement conservées.
Nous poursuivons à l’intérieur et arrivons à un deuxième niveau… « où se trouvait une bibliothèque », souligne Sowanarak.
Puis, nous sortons. Nous devons nous mettre en ligne pour monter tout en haut d’un des cônes. L’escalier, d’une cinquantaine de marches, est en bois, tout comme les rampes.
Photo ci-dessus : Nous grimpons sans trop de problèmes le grand escalier de bois.
Nous arrivons au troisième niveau et de là, wow, nous avons une vue époustouflante sur le haut des tours… en fait sur le sommet du temple-montagne.
Photo ci-dessus : Nous sommes très haut dans le temple.
Photos ci-dessus : Et les magnifiques cônes vus de près.
Photo ci-dessus : Les vestiges d’une statue de Bouddha… vêtu d’une écharpe de bonze.
Nous redescendons. C’est pas mal plus difficile, car l’escalier est très abrupt. Ça donne le vertige.
Angkor Wat
Photo ci-dessus : Un compagnon de voyage de notre groupe, nous a photographiés, Céline et moi en train de descendre l’escalier. (Photo courtoisie de François Leduc)
« Le temple était inhabité. Il ne servait que pour la prière. »
« Il est en pierre, car le temple est la résidence de dieu. Le roi, quant à lui, vivait dans le palais royal… construit en bois. »
« Les pierres sont de grès de différentes couleurs. Ce n’est qu’après la pose de ces pierres que les sculptures ont été réalisées. »
Photo ci-dessus : Des sculptures qui sont par ailleurs superbes.
Photos ci-dessus : Le temple d’Angkor Wat est considéré comme l’apogée de l’architecture khmère. Ce style architectural apparaît d’ailleurs au centre du drapeau national.
Photo ci-dessus : Angkor Wat a nécessité de considérables efforts de restauration, principalement pour l’enlèvement de la terre accumulée et de la végétation… en plus de la construction d’escaliers sécuritaires pour accéder aux bâtiments.
« La construction de ce temple a exigé 37 ans de travaux, la contribution de plus de 300 000 ouvriers a été requise, des esclaves et des villageois pour la plupart, aidés de 6 000 éléphants! »
« À l’époque de gloire de l’Empire khmer, il y avait de nombreuses rizières… Mais quand la grande sécheresse est apparue du XVe siècle, petit à petit la population a abandonné le site. »
Nous sortons du temple par une petite porte… et arrivons à la galerie des bas-reliefs! Re wow!
Photos ci-dessus : Ces bas-reliefs représentent la bataille de Kurukshetra… une longue fresque où l’on a immortalisé des centaines de guerriers.
Il est passé 17 heures et nous commençons à ressentir enfin une petite fraîcheur.
Photo ci-dessus : Un autre très beau bâtiment.
Nous revenons sur nos pas et sortons du site… une longue marche de quelque 45 minutes.
Nous revenons à notre point de départ…
Photo ci-dessus :… et immortalisons de nouveau les lieux… cette fois-ci alors que la lumière du soleil en est à ses dernières lueurs du jour.
Il fait déjà sombre. Nous remontons dans le car à 17 h 45… et notre accompagnatrice constate qu’il nous manque un voyageur… il s’est fort probablement égaré sur le chemin du retour.
Le guide part à sa recherche. Il revient quelque 15 minutes plus tard accompagné de notre voyageur… qui ne dit mot!
Nous partons finalement à 18 heures.
Au cours du trajet, Krystyna nous informe que nous soupons à l’hôtel ce soir. « Le repas sera servi à 19 h 30 », dit-elle.
« Pour le petit-déjeuner, le restaurant ouvre à 6 h 30. Demain, nous partirons à 8 heures… pour toute la journée. Nous ne visiterons que des temples. »
Nous arrivons à la chambre à 18 h 25 et nous nous préparons pour le souper.
Le site de l’hôtel est magnifique. Pour le souper, nous avons une salle réservée exclusivement pour notre groupe.
Tout est délicieux… En entrée, on nous sert une salade César au poulet présentée magnifiquement. Puis, un potage aux champignons et finalement des pâtes à la sauce tomate et poulet.
Nous accompagnons notre repas de vin blanc et d’eau et dégustons un succulent tiramisu pour dessert.
De retour à la chambre un peu passé 21 heures... alors que le mercure indique encore 24 degrés Celsius.
À suivre
Visite du remarquable temple d’Angkor Thom fondé par le roi Jayavarman VII!
Photo ci-dessus : L’impressionnante porte d’entrée d’Angkor Thom… surmontée d’un visage… peut-être Jayavarman VII!
Pour lire nos autres textes portant sur notre périple au Vietnam et au Cambodge, cliquez sur le lien suivant : Cambodge
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