Angkor Thom… des centaines de visages sculptés dans la pierre! (2e partie)

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 44e d’une longue série de reportages relatifs à notre périple au Vietnam et au Cambodge, un voyage réalisé en novembre 2019

Siem Reap, Cambodge, vendredi 22 novembre 2019 — Hier, à notre premier jour dans les parages du site d’Angkor, nous avons été subjugués par les immenses tours de pierre d’Angkor Wat!

Aujourd’hui, à l’avant-dernier jour du périple, nous découvrons Angkor Thom… et ses quelque 200 visages géants sculptés dans la pierre… Wow!

Angkor Thom est une immense ville royale créée par le roi Jayavarman VII! Son enceinte fortifiée de 8 mètres de haut s’étire sur pas moins de 13 kilomètres et est elle-même entourée de douves larges de près de 100 mètres!

Cette immense cité-temple, où nous déambulerons sur ses superbes allées durant toute la matinée, nous dévoilera quelques-unes de ses plus belles œuvres khmères.

Photo ci-dessus : Parfois les visages sculptés dans la pierre au temple Bayon semblent nous sourire.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous poursuivons notre exploration du temple Bayon un des sanctuaires de la « grande ville royale » d’Angkor Thom fondée par le roi Jayavarman VII…

Photos ci-dessus : Quelques-unes des 54 colonnes qui s’élevaient jadis au cœur du sanctuaire d’Angkor Thom… Plusieurs d’entre elles présentent, encore aujourd’hui, quelques visages énigmatiques sculptés dans la pierre.

Photos ci-dessus : De partout, les pierres semblent nous regarder!

Photos ci-dessus : Les seuls occupants des lieux aujourd’hui… sont les singes. Et la population est en augmentation, comme on peut le constater avec ce groupe de quatre singes, dont un petit est accroché au ventre de sa mère.

Des édifices, il ne reste que la pierre. « Il n’y a pas de toit, car il était en bois à l’époque », souligne notre guide pour le site d’Angkor, un Cambodgien du nom de Sowanarak.

Il y a une pléthore de touristes autour de nous.

Plus nous avançons sur le site et plus c’est beau… surtout sous ce ciel d’un magnifique bleu céruléen.

Nous montons un escalier de quelque 25 marches pour entrer dans un bâtiment. Au-dessus de nos têtes, nous entendons les bruits de chauve-souris qui volettent.

Notre guide nous met en garde de regarder où nous mettons les pieds…. « car il peut y avoir des déjections d’oiseaux sur le sol », précise-t-il.

Surtout des chauves-souris, ces mammifères volants qui, dit-on, sont à l’origine de la COVID-19...

Il y a des niches sur les murs… où prennent place des lingas. « À l’époque des Khmers, ce sont des statues de Bouddha en méditation qui prenaient place dans ces niches. Elles ont été remplacées par les lingas, le symbole phallique du dieu Shiva dans l’hindouisme ».

Nous montons encore. Nous sommes tout près des sculptures à quatre visages… que nous pouvons photographier sous plusieurs angles.

Photos ci-dessus : Époustouflant.

Il est impossible d’accéder au troisième niveau, car il n’y a plus d’escalier. Nous arrivons dans un étroit passage… où la circulation est totalement congestionnée tant il y a foule!

Nous redescendons.

Sowanarak nous demande de le suivre. « Nous nous dirigeons maintenant vers la terrasse des Éléphants », précise-t-il.

Photo ci-dessus : Une statue de Bouddha datant du XVIe siècle.

Nous nous arrêtons devant le temple Baphuon… « un temple hindou datant d’avant le XIIe siècle ».

Photos ci-dessus : Vestige du Baphuon, une chaussée sur colonnette longue de 200 mètres.

Photo ci-dessus : En route pour la terrasse des Éléphants.

Terrasse des Éléphants
Nous arrivons sur la terrasse des Éléphants… « Elle a été construite par Jayavarman VII. Elle est longue de 300 mètres et est décorée d’innombrables sculptures. »

Photo ci-dessus : L’affiche de la terrasse des Éléphants.

Photos ci-dessus : Quelques-unes des très nombreuses sculptures de la terrasse des Éléphants.

« À l’époque angkorienne, souligne notre guide, c’était la terrasse du roi. C’est de cet endroit que Jayavarman VII regardait défiler son armée victorieuse de retour de la guerre contre les Chams. »

« Ce n’est que plus tard que les villageois ont commencé à la nommer terrasse des Éléphants, et ce, en raison de la présence de nombreuses sculptures d’éléphants. »

Nous descendons encore quelques marches… et là nous comprenons pourquoi elle se nomme la terrasse des Éléphants.

Photos ci-dessus : Nous voyons beaucoup mieux les éléphants lorsque nous descendons de la terrasse.

Photos ci-dessus : De nombreux éléphants immortalisés dans la pierre.

Sowanarak, qui vient de regarder son téléphone, nous mentionne que le mercure indique 33 degrés Celsius!

Photo ci-dessus : Nous croisons un autre « gommier géant ».

La terrasse du Roi lépreux
Nous marchons plusieurs mètres pour arriver à la terrasse du Roi lépreux… « C’est le nom moderne donné à la terrasse par les locaux, mais à l’origine c’était la terrasse du dieu Yama, lui qui est le juge des morts et souverain des enfers dans l’hindouisme. »

Photo ci-dessus : La façade de grès de la terrasse du Roi lépreux est d’environ 25 mètres de côté et de 6 mètres de haut. Elle est entièrement ornée de bas-reliefs très ouvragés représentant le panthéon hindouiste.

Photos ci-dessus : D’autres bas-reliefs et sculptures de la terrasse du Roi lépreux.

Nous montons un escalier et nous arrivons devant une statue du roi lépreux. « Elle n’est pas d’origine », nous indique notre guide. « Il s’agit d’une réplique en béton. La statue originale est au Musée national du Cambodge »…

Sowanarak ne pouvait le savoir, mais nous avons eu la chance d’admirer l’original de cette statue lors de notre passage à Phnom Penh.

Photo ci-dessus : Au centre de la cour intérieure du Musée national du Cambodge, prend place une statue du « Roi lépreux ». Une sculpture en grès gris beige qui provient d’Angkor Thom et qui date du XIIe siècle.

Nous entrons sur la terrasse où il y a plusieurs autres sculptures. Nous constatons qu’il y a de nombreuses marques de burins, donc selon le guide, le travail était inachevé.

« La fonction exacte de cette terrasse demeure une énigme. C’était peut-être un endroit de réception, peut-être un lieu de crémation, personne ne sait vraiment. »

Nous sortons et filons vers le car… dans lequel nous remontons péniblement à 11 heures.

Nous redescendons quelques minutes plus tard pour une pause santé.

L’endroit accueille, outre les toilettes, un nombre impressionnant de vendeurs de toute sorte! Nous sommes littéralement harcelés pour acheter. Ils et elles sont très insistants… Même lorsque nous avons repris place dans le minibus, les vendeuses continuent de nous offrir leur produit… à nos fenêtres!

À suivre
Poursuite de notre visite du remarquable temple d’Angkor Thom… en commençant par le temple de Ta Prohm… où les racines de gigantesques fromagers paraissent étreindre les pierres.

Photo ci-dessus : Céline pose devant les gigantesques racines d’un fromager qui étreint un des murs du temple de Ta Prohm.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple au Vietnam et au Cambodge, cliquez sur le lien suivant : Cambodge